Pourquoi tant de jubilation lorsque j'ai découvert une enveloppe brune, épaisse comme un bouquin dans ma boîte aux lettres ?
Elémentaire dirait Sherlock. C'est un livre et donc la promesse d'une lecture imminente. Au vu de la couverture la joie atteint un sommet. Un Sonatine qui plus est. Rien de plus qu'un
Blue Jay Way généreusement offert par la communauté. Amen et merci.
Tellement de remous et de références furent consciencieusement élaborés lors de la promotion de l'ouvrage. Sans triche, j'ai choisi de ne pas lire les chroniques judicieuses déjà lâchées. A la place, j'ai opté pour entrée en matière, histoire de bien faire mes devoirs et de m'imprégner, par écouter la fameuse chanson des Beatles. Certains que je l'ai eu mon aperçu de l'ambiance à venir. Peu d'enthousiasme, sombre. Et surtout ! Ah ça oui ! de la fumette, des rails, du breuvage premier de classe en pourcentage et du haut niveau de performance olympique sexuelle tous genres confondus.
Synthèse
Julien, un français à NY, hère dans un brouillard aux odeurs de mort et de paranoïa. Il cherche du regard l'enseigne qui le dirigerait sur le chemin de la compréhension des tenants et aboutissants du décès de son père le 11/09/2001. L'écriture reste son souffle de vie. Son intérêt pour Carolyn Geritsen, écrivain américain, persiste. Cela lui permet de la rencontrer et poursuivre son étude appropriée sur l'auteur. En 2005, elle lui propose un boulot étrange et alléchant pécuniairement parlant. Etre le précepteur de son fils Ryan à LA dans la somptueuse villa
Blue Jay Way.
Avis
Le doute couvre l'ouvrage. Les certitudes se balayent. La réalité et son contraire se braquent. le rêve américain et sa face pseudo cachée transpirent la manipulation ouverte et quotidienne. Un ton, une ambiance maussade perdure. Proche d'un
Bret Easton Ellis en partie pour la décortication de la vie à LA, en plus allégé toutefois (je pense à
Moins que zéro et surtout
American psycho) et beaucoup plus agréable.
La surprise est au rendez-vous-même si elle tarde à venir. le dénouement reste vague dans le sens où l'auteur laisse les portes ouvertes à l'interprétation personnelle du lecteur. Pas de fin classique donc. Place aux questionnements. On retrouve là la touche de l'auteur qui aime jouer avec les sens des lecteurs.
Celui qui découvre le livre sera somme toute marqué par l'atmosphère déprimante, présentée avec excellence dans un décor mythique qu'est L.A. Une intrigue très intelligente et une fin moins surprenante qu'énigmatique. Un auteur éclectique brillant. Très belle découverte et surtout merci pour ce cadeau.
Paroles et traduction de
Blue Jay Way
There's a fog upon L. A.
Il y a un brouillard sur Los Angeles
And my friends have lost their way
Et mes amis se sont égarés.
We'll be over soon they said
Nous aurons bientôt terminé, ont-ils dit
Now they've lost themselves instead.
Maintenant ils se sont perdus eux même, à la place.
Please don't be long please don't you be very long
Ne soyez pas long, s'il vous plait ne soyez pas trés long
Please don't be long or I may be asleep
Ne soyez pas long, ou je risque d'être endormi
Well it only goes to show
Bien, ce qu'il fallait démontrer
And I told them where to go
Et je leur ai dit où aller
Ask a policeman on the street
Demandez à un policier dans la rue
There's so many there to meet
Il y en a tant là-bas à rencontrer
Please don't be long please don't you be very long
Ne soyez pas long, s'il vous plait ne soyez pas trés long
Please don't be long or I may be asleep
Ne soyez pas long, ou je risque d'être endormi
Now it's past my bed I know
Maintenant, l'heure du lit est passée, je sais
And I'd really like to go
Et j'aimerais vraiment m'en aller
Soon will be the break of day
Bientôt le jour s'éteindra
Sitting here in
Blue Jay Way
Assis ici à
Blue Jay Way
Please don't be long please don't you be very long
Ne soyez pas long, s'il vous plait ne soyez pas trés long
Please don't be long or I may be asleep.
Ne soyez pas long, ou je risque d'être endormi …