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3,29

sur 121 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pourquoi tant de jubilation lorsque j'ai découvert une enveloppe brune, épaisse comme un bouquin dans ma boîte aux lettres ?

Elémentaire dirait Sherlock. C'est un livre et donc la promesse d'une lecture imminente. Au vu de la couverture la joie atteint un sommet. Un Sonatine qui plus est. Rien de plus qu'un Blue Jay Way généreusement offert par la communauté. Amen et merci.

Tellement de remous et de références furent consciencieusement élaborés lors de la promotion de l'ouvrage. Sans triche, j'ai choisi de ne pas lire les chroniques judicieuses déjà lâchées. A la place, j'ai opté pour entrée en matière, histoire de bien faire mes devoirs et de m'imprégner, par écouter la fameuse chanson des Beatles. Certains que je l'ai eu mon aperçu de l'ambiance à venir. Peu d'enthousiasme, sombre. Et surtout ! Ah ça oui ! de la fumette, des rails, du breuvage premier de classe en pourcentage et du haut niveau de performance olympique sexuelle tous genres confondus.

Synthèse

Julien, un français à NY, hère dans un brouillard aux odeurs de mort et de paranoïa. Il cherche du regard l'enseigne qui le dirigerait sur le chemin de la compréhension des tenants et aboutissants du décès de son père le 11/09/2001. L'écriture reste son souffle de vie. Son intérêt pour Carolyn Geritsen, écrivain américain, persiste. Cela lui permet de la rencontrer et poursuivre son étude appropriée sur l'auteur. En 2005, elle lui propose un boulot étrange et alléchant pécuniairement parlant. Etre le précepteur de son fils Ryan à LA dans la somptueuse villa Blue Jay Way.

Avis

Le doute couvre l'ouvrage. Les certitudes se balayent. La réalité et son contraire se braquent. le rêve américain et sa face pseudo cachée transpirent la manipulation ouverte et quotidienne. Un ton, une ambiance maussade perdure. Proche d'un Bret Easton Ellis en partie pour la décortication de la vie à LA, en plus allégé toutefois (je pense à Moins que zéro et surtout American psycho) et beaucoup plus agréable.

La surprise est au rendez-vous-même si elle tarde à venir. le dénouement reste vague dans le sens où l'auteur laisse les portes ouvertes à l'interprétation personnelle du lecteur. Pas de fin classique donc. Place aux questionnements. On retrouve là la touche de l'auteur qui aime jouer avec les sens des lecteurs.

Celui qui découvre le livre sera somme toute marqué par l'atmosphère déprimante, présentée avec excellence dans un décor mythique qu'est L.A. Une intrigue très intelligente et une fin moins surprenante qu'énigmatique. Un auteur éclectique brillant. Très belle découverte et surtout merci pour ce cadeau.



Paroles et traduction de Blue Jay Way

There's a fog upon L. A.
Il y a un brouillard sur Los Angeles
And my friends have lost their way
Et mes amis se sont égarés.
We'll be over soon they said
Nous aurons bientôt terminé, ont-ils dit
Now they've lost themselves instead.
Maintenant ils se sont perdus eux même, à la place.

Please don't be long please don't you be very long
Ne soyez pas long, s'il vous plait ne soyez pas trés long
Please don't be long or I may be asleep
Ne soyez pas long, ou je risque d'être endormi

Well it only goes to show
Bien, ce qu'il fallait démontrer
And I told them where to go
Et je leur ai dit où aller
Ask a policeman on the street
Demandez à un policier dans la rue
There's so many there to meet
Il y en a tant là-bas à rencontrer

Please don't be long please don't you be very long
Ne soyez pas long, s'il vous plait ne soyez pas trés long
Please don't be long or I may be asleep
Ne soyez pas long, ou je risque d'être endormi

Now it's past my bed I know
Maintenant, l'heure du lit est passée, je sais
And I'd really like to go
Et j'aimerais vraiment m'en aller
Soon will be the break of day
Bientôt le jour s'éteindra
Sitting here in Blue Jay Way
Assis ici à Blue Jay Way

Please don't be long please don't you be very long
Ne soyez pas long, s'il vous plait ne soyez pas trés long
Please don't be long or I may be asleep.
Ne soyez pas long, ou je risque d'être endormi …
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Entre polar et thriller, ce roman de Fabrice Colin confirme le talent remarquable de son auteur.

Blue Jay Way, c'est le nom d'une maison. Une villa luxueuse sur les hauteurs de Hollywood. Julien, le narrateur et personnage principal, y débarque un beau jour, embauché à prix d'or par les maîtres du lieu, pour s'occuper de leur fils, le prototype même du jeune Californien dissolu et oisif. Les premières semaines sont un tourbillon étourdissant de soirées, d'alcool, de musique, de drogue, dans les jardins de Blue Jay Way, au bord de la piscine, sur la terrasse, face à L.A. plongée dans la nuit et les brumes du Pacifique. Un long dérapage qui conduit Julien à céder aux avances de Ashley, starlette hollywoodienne et seconde épouse de son employeur. Tout bascule lorsque Ashley disparaît. Dans le décor irréel et virtuel de la ville californienne, Julien commence une brutale descente aux enfers, accompagné par le lecteur confronté lui aussi à la folie et au meurtre. Plus qu'un roman : une chute sans fin dans un récit labyrinthique, dont les fils, la structure, les images, emportent le lecteur et le perdent, ébloui. Les contours se brouillent, les fils narratifs se croisent, le miroir éclate et dans le regard du narrateur, le réel s'effrite.

Il y a dans le cinéma comme dans la littérature des oeuvres, des artistes, qui ont réussi à rendre la poésie violente et unique de Los Angeles, cette ville absolue, ligne de béton et de lumières prise entre les montagnes et l'océan. Fabrice Colin est le premier Français à réussir ce défi littéraire. La jeunesse perdue, éperdue et damnée, façon Moins que zéro de Bret Easton Ellis. Les souvenirs obsédants de la culpabilité et du meurtre, si bien évoqués par Donna Tartt dans le Maître des illusions. L.A., ville-labyrinthe à travers l'oeil de Michael Mann dans Collateral. Jusqu'à l'étouffante et malsaine étrangeté du Lost highway de David Lynch. Et jusqu'au lieu qui sert de titre au roman, Blue Jay Way, une longue route de montagne sur les hauteurs de L.A. qui n'est pas sans évoquer Mulholland Drive. Tous ces reflets sont présents dans le kaléidoscope romanesque de Fabrice Colin, les images de la ville, les corps livrés au plaisir et à la mort, la musique lancinante et la chaleur, le parfum des freeway. Et plus encore.
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Didi m'a donné envie de lire ce roman suite à un article sur son blog, qu'elle a eut la chance de rencontre à la fête du livre de notre ville cette année.

Premier long roman adulte (l'auteur écrit aussi pour les ados), il est d'une rare qualité. Très bien écrit, facile à lire, il m'a entraîné d'entrée de jeu dans la vie de Julien.

Toutefois, j'ai trouvé le personnage parfois un peu passif (il passe de longues journées tout seul dans la maison, sans sortir : mais que fait-il ?) et pas vraiment impliqué dans la tâche qu'on lui demandait. Cela viendrait-il de la ville, qu'il surplombe pourtant ? Un vrai Schlimazel, comme se plait à l'appeler Aaron, de la bande à Ryan.

Cette ville où tout est possible mais où rien n'arrive, comme dans ce premier roman de Bret Easton Ellis "Moins que zéro". On y retrouve des adulescents qui ne font que boire, baiser et se shooter, de fêtes en fêtes. 20 ans plus tard, rien n'a changé.

Heureusement - si je puis dire - un meurtrier sévit dans la petite bande, pimentant la vie de tout ce petit monde.

Tout ne se finit pas bien pour tout le monde, mais je vous laisse découvrir....

J'allais oublier, le récit est ponctuer de chapitres parlant de Scott et Jacob, deux enfants aux destinées fort différentes. Bizarre, tout ça, si ce n'est pour nous parler de géméllité.

Et puis la musique, omniprésente, même si c'est celle des années 2000 ; sans oublier les Attentats du 11 septembre ; la piscine, longiligne, devant laquelle tout le monde attend la police ; le jacuzzi dans lequel tout le monde se trempe, habillé (si, si...).

Un très bon roman sur les apparences et la réalité ; sur la "ville" de L.A. qui en fait n'existe pas, elle n'est qu'un mirage - quiconque y est déjà allé s'en est rendu compte. Et même si l'auteur se tire une balle dans le pied en nous expliquant que la vraie vie n'est pas dans la fiction, j'ai aimé l'écouter.

L'image que je retiendrai :

Celle de la villa, tout en glace, permettant à Ryan d'épier tout le monde. Julien ne s'y trompe pas qui, une fois revenue "dans la vraie vie" se fait la réflexion qu'il préfère une pièce avec 4 murs et une porte qui ferme à clé.

Finalement, après avoir lu le bouquin, la maison fait moins rêver....
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Tu as changé, me disais-je en avançant vers le nord. Ce qui s'est passé t'a détruit mais le pire, tu dois le reconnaître, aurait été que le destin t'oublie.

Blue Jay Way fait partie de ces romans dont il peut s'avérer difficile d'en évoquer la portée en quelques lignes et d'en appréhender la forme et le fond.

Avant d'aller plus loin, je vais revenir sur un point qui me gênait avec d'entamer le livre et qui ne semble pas être bien représentatif de son propos. J'ai lu il y a quelques mois le très bon premier roman d'Olivier Bonnard, Vilaine fille, qui nous plongeait dans les coulisses d'Hollywood à l'occasion d'une enquête policière. Je pensais donc que le roman de Fabrice Colin allait lui aussi jouer la carte de la visite guidée et ce n'était pas forcément ce que j'attendais de cette lecture. Même si le bandeau de l'éditeur et certains avis de lecteurs laissent à penser que Blue Jay Way est une histoire centrée sur les zones d'ombres de la ville Californienne et de ses riches habitants, c'est une erreur de le réduire à cela. Fabrice Colin s'attache longuement à donner corps à ses nombreux personnages sans jamais accorder plus d'importance au décor qu'à son casting. Il aurait pu le faire et cela aurait donné un roman totalement différent.
Blue Jay Way évoque les pactes que certains ont signé avec leurs démons respectifs mais ce n'est pas une histoire ayant pour cadre l'enfer, même si on peut voir de ci de là quelques flammes venir ramper à la rencontre des personnages.

Difficile de se contenter de coller une étiquette à ce roman tant il navigue dans différents genres. Il peut-être tour à tour un roman aux forts accents autobiographiques, un roman noir, un thriller, un roman à suspense, un whodunit, un roman documentaire ou un roman policier. Il peut certainement prendre sa place dans le rayon littérature blanche. Mais au lieu d'évoquer ce que je ne sais pas, je vais tenter de parler de ce qui me semble être le plus évident.

L'un des principales atouts de Blue Jay Way est le charisme qui se dégage de ses personnages et l'aisance du romancier à donner vie à son histoire. En construisant les bases de son roman autours de ses véritables acteurs, il oblige le lecteur à faire des choix semblables à ceux de son héros, Julien. Comme dans une véritable partie d'échecs, chaque acteur à un rôle, chaque personnage une place bien précise.

Et puis la mise en abyme fait son apparition. Les images de Julien et Fabrice Colin se superposent et il devient vite impossible de ne pas se demander en cours de lecture (et surtout à la fin quand un personnage propose à Julien de rentrer en contact avec un ami français, fan de polar, qui projette de fonder sa propre maison d'édition et qui possède des connexions dans le milieu du cinéma. Ceci ne vous rappel rien ?) : mais qui est le véritable conteur de l'histoire, qui pense véritablement être maitre de son destin ? D'ailleurs, le héros ne pose-t-il pas la même question, dans la dernière partie du récit ?

Je voulais parler de cette sempiternelle rengaine sur le rapport réalité/fiction au sein de son oeuvre : qu'est-ce qui était vrai, qu'est-ce qui ne l'était pas, pourquoi brouiller les pistes sans cesse. [...]
- Ce qu'il faudrait se demander, c'est ce qui sort grandi de cette confusion : la réalité ou la fiction ?


Plutôt que d'être une fable sur le côté sombre de la vie Hollywoodienne, Blue Jay Way est avant toutes choses une histoire de destins. Peut être là la seule et unique étiquette que l'on peut coller au livre, DESTINS.
Et c'est en cela que je trouve beaucoup de points communs entre ce roman et un autre du même éditeur : Seul le silence de RJ Ellory.
Les deux histoires sont difficiles à ranger dans un genre bien particulier et ils évoquent un personnage plein d'humanité mais empreint d'une grande naïveté, dont le destin n'est plus véritablement entre ses mains. Ils jouent aussi avec le point de vue du narrateur qui va raconter sa vie dans un livre, livre dont on se retrouve finalement à tourner les pages.

Pour revenir sur le destin, cela fait quelques semaines seulement que j'ai entre les mains une biographie écrite par Pierre Brevignon et consacrée à Samuel Barber. Il est, entre autres choses, l'auteur d'un morceau de musique classique devenu mythique depuis qu'il a été joué dans Elephant Man et surtout, dans Platoon. Il s'agit de l'Adagio pour cordes, qui fait officie de sonnerie de téléphone au début du roman de Fabrice Colin. le morceau est certes très connu du côté des américains mais c'est une nouvelle l'occasion pour moi de mettre en avant les théories de la Fin des mystères de Scarlett Thomas.

C'est le premier roman de l'auteur que je lis, donc je n'ai pas le recul nécessaire pour voir les récurrences dans son oeuvre et ses "fixettes". Malgré une fin qui traine un peu en longueur dans ses explications, et une évocation des attentats du 11 septembre de New York un peu trop omniprésente à mon goût, j'ai pris un immense plaisir à découvrir la plume d'un auteur qui maitrise son récit du début à la fin, dans un univers que j'affectionne particulièrement. Il me reste maintenant à franchir le seuil des autres univers qui sont les siens depuis ses débuts, ceux de la fantasy et de la science fiction.

Lien : http://www.4decouv.com/2012/..
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Première incursion dans le monde des thrillers pour Fabrice Colin, que vous connaissez sûrement si vous vous intéressez à la littérature de l'imaginaire.

Personnellement, le dernier livre que j'ai lu de lui (« Big Fan ») m'avait laissée assez dubitative mais Blue Jay Way m'a tout de suite séduite.

D'abord parce que je préfère les Beatles à Radiohead (...) même si on parle peu de musique dans ce livre, et ensuite parce que l'histoire avait l'air prometteuse. (...)
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La romancière Carolyn Gerritsen propose à Julien, un jeune Franco-Américain, de devenir le précepteur de son fils Ryan. Ce dernier réside dans une immense propriété de Los Angeles, Blue Jay Way, avec son père, Larry Gordon, un producteur très influent. Une fois sur place, Julien découvre le mode de vie oisif et dissolu de Ryan et de ses amis, et surtout qu'il est complètement mis à l'écart du groupe. Lors de ses moments de désoeuvrement, Julien entame une liaison avec Ashley, la très jeune femme de Larry. Mais un jour, Ashley disparaît. Commence alors une descente aux enfers plus que dantesque.

Un thriller, un vrai, mais pas que.

Fabrice Colin a ici convoqué les plus grandes plumes de la littérature américaine contemporaine : Bret Easton Ellis pour la peinture de la jeunesse dorée de L.A. et le name-dropping, James Ellroy pour la relation love/hate avec la grande Babylone. Si vous êtes bilingue, vous aurez même parfois l'impression, en raison de quelques américanismes émaillés deci-delà, de lire une traduction (par exemple, un "sentez-vous libres" dont on a le sentiment que ça aurait pu être un "feel free" typiquement US). Malin, non ? Attention, je ne dis pas là qu'il s'agit d'un vulgaire copier-coller de ces auteurs. A l'instar de David Bowie qui explore différents genres musicaux pour les faire siens, Colin puise dans ses lectures et ses expériences pour s'approprier cette tonalité résolument américaine, tout en conservant sa patte. Tous les ingrédients du thriller type sont présents : sexe (plein, et du bon), meurtres (bien glauques), tueurs en série (j'ai d'ailleurs adoré la structure même du roman, avec ces chapitres titrés ou non), drogues, duplicités, agents du FBI, mais il y a plus... Il y a Julien. Un jeune homme à la double nationalité, profondément marqué par la mort de son père dans les attentats du 11 septembre, sans vrai job, sans petite amie, qui ne sait plus trop quoi attendre de la vie et décide donc d'accepter la mission impossible qu'on lui confie. Pour la mieux accomplir, il va aller jusqu'à se confondre avec ce milieu de superficialité, tout en gardant néanmoins un certain recul. Donc, j'ose le dire, Julien est le Lorenzaccio du XXIe siècle. Je ne vais pas reprendre toute la pièce De Musset pour donner les arguments, mais la ressemblance est assez troublante. Parce qu'il n'a plus rien à espérer, Julien va délibérément plonger et affronter le Léviathan, le Mal, pour sauver Ryan, sa mère et les autres. le Mal justement... le roman se passe en 2005, soit 4 ans après les attentats du 11 septembre. La plaie est encore à vif. Les notions de Bien et de Mal sont à redéfinir, si tant est qu'elles étaient bien claires auparavant. le roman joue sur les aspects du Mal, une idée dans le fond bien subjective. Ceux qui le font pensent faire le Bien et inversement, les personnages ont des doubles visages (voire des visages multiples parfois...). Où est la réalité ? Celle-ci n'est-elle pas que le support de la fiction ? Un romancier n'écrit-il que de la fiction ? On comprend que Julien soit parfois paumé, car l'auteur lui réserve le même sort qu'à ses lecteurs. Je ne vais pas m'étendre sur cet aspect du roman, même si c'est sans doute le plus dense, mais c'est à chacun de se faire sa propre réflexion (allez, bossez un peu, maintenant, j'en ai assez dit ! ).

Je connais pas mal l'oeuvre jeunesse du monsieur. Je suis maintenant également fan de ses romans pour adultes. Si vous aimez les polars ou séries à l'ambiance qui colle, avec en plus, de quoi faire bouger les méninges, les page-turners qui sont, en outre, "écrits" (fait suffisamment rare pour être mentionné), alors foncez !
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Fabrice COLIN ... J'avais offert à ma fille "bal de givre à New York", il y quelques années de cela, mais je n'aurais pas pensé une minute (comme quoi, les préjugés ...), qu'il écrivait pour les adultes et surtout qu'il était aussi "barré" (weird en anglais). Ce type me fait penser à S. KING à sa grande époque avant le succès qui l'a dévoré comme un cauchemar prenant forme. Dans ce roman, vous tournez, virez, avez peur et vous tapez la tête contre les murs pour essayer de comprendre et c'est génial
!
Julien, un jeune homme franco-américain a perdu son père dans les attentats du 11/9, qui était à bord de l'avion qui s'est écrasé sur le Pentagone. Il ne s'en remet pas. Sa relation amoureuse arrive à son terme : son amie le quitte car elle n'arrive plus à communiquer avec Julien qui s'enfonce dans la dépression. La mère de Julien en France est une femme envahissante, dépressive et manipulatrice. Heureusement, le jeune homme trouve auprès de Carolynn Gerritsen, une romancière fameuse, sujet de sa thèse, un soutien bienveillant. Atteinte de sclérose en plaque, elle sollicite Julien pour qu'il soit le "tuteur" et professeur de français de son grand fils, Ryan qui vit avec son père, Larry Gordon, producteur dans une fabuleuse villa à Los Angeles. Ryan file un mauvais coton : la consommation d'excitants en tous genres pèse sérieusement sur sa santé mentale et la présence d'un jeune homme de son âge plus sain d'esprit, permettrait peut être de trouver les pistes pour l'aider. Julien débarque donc dans un monde où l'argent permet tout et où rien n'a d'intérêt. Au milieu des "potes" parasites de Ryan, il croise Ashley, la très jeune nouvelle épouse de Larry Gordon, "star" de la télé-réalité (chanteuse/danseuse/écrivain : ne rayer aucune mention tout est possible). Julien va tomber amoureux d'elle. Mais très vite, la jeune femme disparaît et son corps est retrouvé carbonisé dans le désert. La recherche du coupable commence : Ryan, Larry, un des parasites ? Qui est qui, et qui fait quoi ? L'avocat de Ryan semble le seul humain responsable résidant dans la villa et Julien doute de tout et de tous (FBI inclus). Tout semble hautement mouvant dans la ville des chimères ...
Parallèlement, nous suivons l'histoire de Scott (psychopathe en construction) et de Jacob (qui présente tous les symptômes d'une schizophrénie), chacun dans leurs familles. Les histoires vont se mêler pour aboutir à une conclusion inattendue.
Blue Jay Way, c'est une chanson de G. Harrison des Beatles (période "Lucy in the sky with diamonds"), une chanson liée à un lieu impossible à atteindre car on se perd ...
Un roman passionnant qui m'a directement amenée au précédent roman de F. COLIN "Jenny", c'est dire si j'ai aimé !
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Premier thriller pour l'auteur, connu pour ses récits centrés sur l'imaginaire, nous ne pouvons que nous incliner face à cette réussite. Voici quatre cent quatre-vingt pages de suspense où le lecteur, happé par un tourbillon infernal, lutte pour rester la tête hors de l'eau. Mais rien ne garanti qu'il y arrivera !

Dès la première page, le personnage principal nous met dans le ton et nous livre ses souvenirs.

Suite...
Lien : http://kamanaschronicles.blo..
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