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3,68

sur 599 notes
Sandrine Collette ou l'assurance de passer un bon moment de lecture ! Encore une fois, je n'ai pas vu le temps passer et je n'ai fait que tourner les pages pour savoir ce qui m'attendait !

Une fois encore, l'auteure place la nature au centre de son histoire. Ici, on est en total immersion dans une nature sauvage, dangereuse mais époustouflante. L'écriture est tellement riche, tellement soignée/précise, qu'elle dépeint parfaitement la nature et le lien – si particulier – qu'il peut exister entre un chasseur et sa proie.

L'ambiance est oppressante, tendue, mais c'est très addictif ! On sent que ça va déraper mais on ne sait pas quand. Lorsque l'on tourne la page, on ne sait pas à quoi s'attendre… Comme toujours, c'est efficace et terriblement poignant.

Cette traque à l'ours glace le sang, hérisse les poils, bref on n'en sort pas indemne ! La fin est surprenante et nous laisse un peu baba. Ce que j'aime tout particulièrement, c'est que Sandrine Collette arrive à nous raconter des horreurs en y ajoutant une pointe de dépaysement et d'exotisme. C'est dur à décrire mais dans chacun de ses romans, elle fait en sorte que le lecteur ne (re)connaisse pas les lieux, soit totalement dépaysé voir isolé et elle laisse notre tension s'emballer !

Je ne suis pas à l'aise avec le sujet traité. L'art de la chasse est un domaine que je ne comprend pas vraiment et que je ne cautionne pas totalement. Mais ici, j'ai participé à la traque d'un ours et j'ai compris qu'il ne fallait pas faire de bruit sous peine d'en sortir les pieds devant !

Dépaysement, exotisme, sang, traque, passé douloureux et enfoui qui ne devrait pas être déterré, voici une histoire que je vous conseille pour être frappé en pleine figure d'un vent glacial – en période caniculaire c'est pas mal !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Sandrine Collette, née en 1970 à Paris est une romancière française. Passé un bac littéraire puis un master en philosophie et un doctorat en science politique, elle devient chargée de cours à l'université de Nanterre tout en travaillant à mi-temps comme consultante dans un bureau de conseil en ressources humaines. Animal date de 2019.
Pokhara au centre du Népal. Mara, jeune veuve, délivre deux petits enfants attachés au pied d'un arbre, elle les nomme Nun pour le garçon et Nin pour la fillette. Misère, bidonville, embrouilles, la petite famille explose, dispersée. Vingt ans plus tard, nous sommes au Kamtchatka, en Russie, Lior (aux allures d'Anne Parillaud dans Nikita), son époux Hadrien et un petit groupe de chasseurs chevronnés sous la houlette d'un vieux guide, participent à une chasse à l'ours brun qui va dégénérer quand ils vont s'attaquer aux traces d'un bestiau particulièrement retors, « Alors à l'aube, à l'instant où le ciel se grise, l'ours attaque » et le bouquin démarre réellement…
Le roman est divisé en trois séquences. Un prologue au Népal qui présente les principaux acteurs, Mara et les deux petits. Une première partie qui se déroule en Russie et narre une extraordinaire partie de chasse qui oppose Lior, une redoutable chasseuse à l'instinct hyper développé et n'ayant peur de rien, quasiment possédée par sa quête de la bête et un ours non moins banal, doté d'une intelligence hors norme. La seconde et dernière partie revient à Pokhara, Lior a aujourd'hui la trentaine, avec Hadrien elle est encore en chasse, mais cette fois la peur au ventre elle va devoir affronter les tigres – dont elle a une frayeur phobique depuis toujours, et son passé qui se refuse à son esprit.
Un roman qui m'a moyennement emballé, disons le tout de suite.
Je passe sur des points sans importance comme cette légère similitude avec Six fourmis blanches, un petit groupe lâché en pleine nature avec un guide portant presque le même nom qu'ici… La seule partie qui m'ait intéressé est la chasse à l'ours. La dureté du terrain, le drame, la « folie » presque surnaturelle animant la jeune femme, les ruses phénoménales déployées par l'ours, le désespoir d'Hadrien qui lui déteste la chasse et n'est là que pour suivre (comme il peut) sa femme. C'est costaud et la fin de cet épisode est absolument remarquable de beauté morale.
Et puis il y a la dernière partie qui revient au Népal et là franchement, ça devient souvent pénible. Pas que. Mais souvent. Je ne vous dis pas pourquoi mais tout lecteur normal a compris depuis bien longtemps (page 88 pour les moins rapides) le rapport entre les acteurs du Népal et notre héroïne. Et même s'il y a quelques jolies choses, globalement c'est trop long (Naïf ? Nunuche ? Convenu… ?), trop de redites et ce finale d'un lourdingue épouvantable…..
Le roman n'est pas mauvais, d'un intérêt en dents de scie, et je vois très bien pourquoi certains y trouveront leur compte, mais pour moi il y a trop de déchets. Sandrine Collette distille son histoire avec l'air de ne pas y toucher, une distanciation typique de son style habituel. Ce fût un atout précieux dans ses premiers romans mais maintenant je me lasse, l'effet de surprise n'est plus au rendez-vous.
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Cela fait peur, ce monde futuriste si proche de notre réalité, trop proche. Violent comme nos nouveaux médias. Animal et peu réfléchi. Brrrrr... j'ai peur
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Un jeune couple, Hadrien et Lior s'est offert une partie de chasse à l'ours au Kamtchatka. Ils seront accompagnés d'un guide local et de quelques participants. Dans cette région reculée, hostile et tourmentée, la chasse ne se déroule pas comme prévu tant l'ours traqué se montre rusé, sournois peut-être. Mais Lior s'est prise au jeu, Hadrien le voit bien dans l'éclat singulier de ses yeux et la chasse devient soudain toute sa raison d'être. La fin brutale de la traque va mettre Lior en face de ses démons et l'inciter à entreprendre un grand voyage qu'elle repoussait, vers ses origines, le Népal, terre où elle a été adoptée. Elle espère y retrouver la mémoire oubliée de son enfance et comprendre enfin la source de ses peurs.

« Animal » est un roman noir de Sandrine Collette. Il se déroule en plusieurs tableaux. le premier, la partie de chasse, pose les protagonistes – ici le jeune couple – et donne le ton de l'ensemble : il s'agit d'une traque qui ne cessera qu'une fois le but atteint et qu'elles qu'en soient les conséquences. L'ours n'a qu'à bien se tenir car Lior ne lâchera rien. Et puis vient le temps du voyage vers le Népal, autre quête, autre traque, comme une plongée que Lior se force à faire à l'intérieur d'elle-même pour affronter ses plus grandes peurs, notamment les tigres, et mieux se comprendre. Et dans ce deuxième tableau, viennent s'intercaler quelques fragments du prologue, ce prologue qui déjà prenait aux tripes posant le décor d'une pauvreté au Népal qui force les êtres à survivre et contraint ceux qui ne le peuvent à disparaître. Alors, les frontières vacillent : qui est l'homme et qui est l'animal ? le prédateur, la proie ? le bourreau, la victime ?

L'intrigue est bien construite, menée tambour battant, d'une main de maître. Jamais la tension ne cède, elle reste constante comme un fil tendu qui nous lie à l'histoire, allant de pair avec un suspens à couper le souffle. L'écriture accompagne magistralement l'intrigue. Des phrases courtes, percutantes, une alternance de descriptions, d'actions, de dialogues, maintenues par une tension en filigrane.

On est happé par ce roman noir, cette quête obstinée et l'on ressort bouleversé de cette lecture sauvage et puissante.
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Un peu déroutée par l'ambiance "traque et chasse" qui est à mille lieux de mes inclinations, j'ai cependant bien aimé l'histoire de cette jeune-femme à fleur de peau. La narration, bien fichue comme d'hab', nous empêche littéralement de lâcher le livre.
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Pas grand chose à dire d'Animal de Sandrine Collette, personnages simplistes, dépaysement de google maps, suspens convenu, écriture approximative. Je crois que je n'ai pas aimé, même en ne lisant qu'une ligne par page pour ne pas y passer trop de temps. Je sens que je ne vais pas me faire que des ami(e)s.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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J'ai bien aimé ce recit , captivant au debut,
mais avec un peu de longueurs au milieu.
L'auteur se mettant dans la tete de l'Ours
nous offre une version innatendue de la relation ente
chasseur , chassé .
.. en résumé: Un agreable moment de lecture
ça me rappelle un peu L'OURS de Jean-jacques Annaud
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Autant par moment ai-je trouvé un peu longue cette chasse à l'ours, m'interrompant régulièrement pour me changer les idées, autant ai-je ensuite dévoré la suite du roman, jusqu'à être complètement chamboulé par les révélations finales.

Beaucoup de choses ont été dites et bien dites au sujet de ce roman , aussi ne vais-je pas en ajouter mais simplement afficher un lien vers une critique qui correspond bien à mon état d'esprit.

https://gruznamur.com/2019/03/12/animal-sandrine-collette/
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En plein coeur de la forêt népalaise, Mara découvre deux enfants attachés à un arbre. Abandonnés, livrés à eux-mêmes dans la nature, elle sait que plus personne ne veut d'eux. Curieuse, ne pouvant s'en empêcher, elle les détache et les emmène avec elle. Sans argent, avec à peine de quoi vivre seule, elle ne peut les élever ici. Alors, elle décide de tenter sa chance dans la grande ville, avec Nun et Nin. Mais les enfants désertent l'école, traînent dans les rues, rodent dans les décharges. Alors, la jeune femme décide de retourner dans la forêt, mais avec un seul enfant.

Vingt ans plus tard, on est propulsés aux côtés d'un groupe de sept chasseurs autour des volcans du Kamtchatka. Avec eux, Lior et Hadrien, un jeune couple de Parisiens. Mais c'est elle, la femme qui est fascinée par la chasse, la traque de l'animal. C'est qui est pour son mari un mystère. Lorsqu'elle est dans la nature, son regard change, ses yeux brillent, elle n'est plus la même. Face à l'ours qui rode, elle va user de son flair pour l'épuiser et le tuer. Mais rien ne va se passer comme prévu…

Ce n'est pas une partie de chasse que nous offre Sandrine Colette, mais plutôt unevéritable combat équitable entre hommes et bêtes. Face à la traque rude et tendue, l'animal pourrait bien faire preuve de plus d'intelligence que son adversaire. Enfin, chasseur et proie sont sur un pied d'égalité. Grâce à son écriture profonde et particulièrement soignée, l'auteure nous livre un beau thriller à la française dans lequel elle dépeint merveilleusement bien le rapport des hommes à la nature et à l'animal.
Lien : http://untitledmag.fr/la-poc..
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Un roman de Sandrine Collette c'est en général l'assurance de passer un bon moment de lecture.

Animal est un roman d'ambiance où règne une atmosphère oppressante autour de la forêt népalienne.
Le livre s'ouvre sur Mara, une femme veuve et heureuse de l'être dans la forêt du Népal où règnent précarité et misère. Très vite, elle découvre deux jeunes enfants attachés à un arbre, Nim et Num. Les enfants grandiront sauvages, petits vagabonds des rues, accumulant les larcins, épiant la nuit de leurs grands yeux ouverts, Mara endormie.
Mara, par nécessité, par peur, par espoir d'une meilleure vie, choisira de se séparer de la petite Nim en l'abandonnant devant l'hôpital de la ville.

On retrouvera Nim devenue Lior des années plus tard entourée de son compagnon Hadrien. La femme est devenue une chasseuse hors pair.
La deuxième partie du livre s'ouvre sur une chasse à l'ours, Lior, Hadrien et plusieurs amis à eux. Cette longue partie de chasse à l'ours est certainement la partie que j'ai préférée. Une course poursuite entre l'ours et l'homme où l'auteure nous rend l'ours intelligent, malin, presque humain. Les rôles s'inversent, animal n'est pas ici celui que l'on croit. Tout à fait remarquable et passionnant cette partie immergée dans la tête de la bête traquée et traquant à son tour, les descriptions de l'environnement sont extrêmement bien rendues.

Là où le bat blesse, c'est l'enchevêtrement des chapitres par la suite, la complexité de la quête d'identité de Lior-Nim qui tourne un peu en rond, le personnage de Num replié dans sa forêt et devenu sauvage. Il ne se passe au final pas grand chose dans ce roman. C'est extrêmement finaud et il faut certainement une bonne dose de concentration pour relier toutes les subtilités entre elles, ce que je n'ai plus en ce moment. Ce qui au final a rendu la lecture de ce livre trop soporifique à mon goût. Ce livre n'est pas long et pourtant il m'a semblé interminable. Je salue néanmoins la plume de l'auteure qui dresse un tableau vivant autour des personnages. Il y a sans hésiter beaucoup de talent chez Sandrine Collette.
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