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Grégory Pierrot (Traducteur)Jean-Baptiste Naudy (Traducteur)
EAN : 9782958062064
256 pages
ROTBOKRIK (20/10/2023)
3.67/5   3 notes
Résumé :
William Janvier, surnommé Tonnerre, est un enfant qui vit dans l'île caribéenne fictive de Paz. Il doit son surnom à sa peur apoplectique des orages. Sa mère décide de l'emmener consulter Carib, une étrange prophétesse qui erre dans l'île en marmonnant des incantations mystérieuses, comme sa mère et sa grand-mère avant elle. Celle-ci explique alors à Tonnerre que l'orage qui l'effraie est à l'intérieur de lui : c'est celui qui, depuis des temps immémoriaux, gronde ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Avec La Couleur de l'Oubli, l'on entre de plain-pied dans l'histoire de l'île de Grenade - bien que l'île dans laquelle se passe l'histoire se nomme Paz, et soit censément fictive -, celle des conséquences de la venue des colons anglais, puis français, puis encore anglais, dont la traite des Noirs, jusqu'à l'obtention d'une indépendance dans le sang qui foudroiera l'ordre établi dans les années 1970.

A travers cette fresque d'une île est aussi esquissée la fresque de deux familles aux destins maudits, avec, d'un côté, Tonnerre, le dernier descendant, qui prendra avec envie le chemin de l'indépendance, et de l'autre, Caribe, prénom donné de mères en filles depuis des générations, Pythie des Caraïbes énonçant depuis des décennies la destinée des habitants de Paz en une prophétie-litanie qui se transmet, aussi, de mères en filles, et qui parcourt le roman de bout en bout : "Sang au nord, sang bientôt au sud, et le bleu qui pleure rouge entre les deux".

Malgré sa brièveté, le roman de Merle Collins, publié en 1995, mais seulement traduit en français cette année, est un grand roman, tout en souffle épique, qui donne la part belle aux légendes caribéennes, mais qui conte aussi, tout en prosaïsme révélateur de la place qu'a pris la colonisation, le quotidien de Paz, de ses habitants, de ces parents, de ces enfants qui voient leur île se libérer du joug européen avec plus ou moins d'acceptation.

Une très belle découverte, qui me donne envie de me plonger dans d'autres oeuvres de l'autrice grenadienne.
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Il y a plein de choses à dire (déjà d'un point de vue éditorial merci aux éditions RotBoKrik de faire traduire des récits encore inconnus en France) mais je reste surtout marqué par la place fondamentale accordée à la terre dans cette histoire.

Le rapport à la terre et à la propriété traverse tout le récit et façonne même les relations entre personnages : de la querelle de famille pour un héritage sur une parcelle de terrain à la question plus fondamentale encore de l'importance accordée à la propriété, entre une génération qui a connu le dénuement et une génération en plein dans l'idéal communiste.

C'est très marquant car c'est un sujet fondamental en Amérique latine : la réforme agraire est un serpent de mer depuis au moins deux siècles dans des pays que je connais mieux comme le Brésil, qui sont pourtant des pays-continents. Alors à l'échelle d'une île comme La Grenade/Paz, cela se pose en des termes plus dramatiques encore !
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