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4,07

sur 3399 notes
Un joli roman, moins surprenant que la Tresse mais agréable à lire. Et instructif.

Composé de deux histoires asynchrones, j'ai aimé en particulier celle qui se déroule au début du 20ième siècle et qui m'a fait découvrir le Paris des années 20 et 30, la misère qui y sévissait et le combat d'une femme, Blanche Peyron, enrôlée dans l'Armée du salut pour aider les siens. Un combat qu'elle mènera toute sa vie, aux côtés d'Albin, son mari, tout aussi acquis à la cause.

Un duo tel une machine de guerre au secours des plus démunis, dont l'apogée sera la réhabilitation d'un bâtiment pour accueillir femmes et enfants, les laissés-pour-compte de la société du siècle dernier. Une histoire vraie, celle du Palais de la femme, situé rue de Charonne dans le 11ème arrondissement parisien.
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Laetitia Colombani a le chic de vouloir me tirer la petite larme. Encore une fois elle nous propose un texte fort. Je ne suis pas sortie indemne de sa plume intimiste mais tout aussi intense.
C'est un Whaouhhh qui m'a poussé à chercher qui était Blanche Peyron. Une femme exceptionnelle à son époque mais même encore aujourd'hui un siècle après.
J'ai découvert beaucoup de choses à travers cette lecture. Tout d'abord le Palais de la femme qui ouvre ses portes et nous permet de rencontrer des femmes exceptionnelles. Une invitation sans intrusion forcée. Les femmes qui habitent ce Palais nous parlent avec toute leur dignité à travers le regard bien triste de Solène.
Les Victorieuses c'est un roman fort, poignant, humain, riche en émotion. Personne n'en sort indemne.
Vous avez aimé la sincérité de la tresse, vous succomberez aux Victorieuses.
Laëtitia Colombani est une auteure dont je vais suivre toutes les sorties livresques. Elle me touche en plein coeur. J'en ressors toujours bouleversée et chamboulée de ses lectures. Et surtout, j'apprends toujours avec elle.
J'aime sa narration toute en douceur et émotion forte. J'admire son message véhiculé.
Gros coup de coeur!
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Depuis 2017, le monde littéraire et les lecteurs encensent un petit livre que je n'ai pas lu, parce qu'il ne me tentait pas, La Tresse, de Lætitia Colombani, pour ne pas le citer.
Du coup, quand le second roman de cette auteure, Les Victorieuses, est sorti, et surtout parce que j'ai eu l'occasion de le lire sans l'acheter, je me suis dit que cela valait le coup de découvrir son travail et de me faire ma propre opinion.
J'avoue un préjugé premier. le marketing fait autour de l'ouvrage me prend, moi, lectrice, pour ce que j'appelle communément une gourde, une nouille, une cruche. le roman, paru chez Grasset, est en effet protégé d'une jaquette, affichant plusieurs profils féminins superposés dans une ambiance rose très « fille ». Un bandeau tout en haut nous informe qu'il s'agit du nouveau titre de l'auteure de la Tresse. Oui, mesdames, ce bouquin est pour vous !!! Vouas avez aimé le précédent ? Vous adorerez le nouveau !!!!
Car toute cette salade mercatique est déployée pour le cas où vous n'auriez pas compris qu'il FAUT acheter et lire le livre. Et si cela ne suffit vraiment pas, on vous a rajouté un présentoir de même facture et de couleur identique, où le visage de la dame nous invite d'un regard presque suppliant à acquérir sa prose, à défaut de la lire.
Bref, comment résister ?
Énième récit, donc, d'une femme soi-disant forte qui s'effondre, d'une femme qui a réussi sa vie professionnelle comme avocate, mais qui réalise au détour d'un accident de parcours – le suicide d'un client en plein tribunal, cela fait désordre, j'en conviens – que ce n'est pas celle dont elle rêvait plus jeune, et surtout, d'une femme qui n'a pu advenir en tant que compagne de l'homme qu'elle a aimé et aime toujours et dont elle n'a pas eu d'enfant.

Pauvre petite fille riche…

En parallèle de cette première trame, l'histoire d'une autre femme un siècle auparavant, une combattante, Blanche Peyron, qui a lutté coûte que coûte pour acquérir un ancien hôtel au coeur de Paris, rue de Charonne, et le transformer en Palais de la Femme. Ce bâtiment à l'architecture exceptionnelle a été construit sur un couvent et la légende prétend que le véritable Cyrano de Bergerac y aurait été enterré…

Bref ! Je commence le livre, avec, réellement, j'insiste pour celles et ceux qui connaissent ma « méchanceté quasi légendaire », une neutralité attentive. Je viens de finir un ouvrage dont je vous parlerai prochainement. Un bon titre. Pas excellent, mais de ceux qui vous laissent un arrière-goût de plaisir littéraire, une espérance quant à l'inventivité et l'imagination d'écrivains, pas nécessairement « bankables » comme madame Colombani.

J'ai mis, à la louche, une heure et demie pour lire Les Victorieuses. Dès le début, le texte m'interpelle par sa banalité et son inconsistance. Les phrases sont courtes – sujet, verbe, complément –, neutres ; le style est, j'allais dire, bien élevé.

Voilà ! C'est exactement ce que je ressens en refermant le livre. Une bonne dissertation, un travail d'élève appliquée et sérieuse. Lætitia Colombani est scénariste. Elle sait donc de quelle manière on construit un récit. Les dialogues sont vraiment conformistes et plan-plan. En clair, ce qui manque cruellement à son roman, c'est la chair, l'étoffe, le rythme, bref, la vie ! Il n'y en a nulle part. Personnellement, je me moque totalement des états d'âme de son héroïne, Solène. Quadra, avocate donc, propriétaire d'un bel appartement, docile au point d'obéir aux désirs de réussite sociale de ses parents et de nier les siens, accrochée à un idéal masculin banal et bourgeois, elle est désespérante de vacuité.
Quant à la partie, fort légère, consacrée à Banche Peyron, c'est un article Wikipédia amélioré alors que, finalement, elle devrait être le pivot de l'ensemble pour nous faire comprendre ce que j'imagine être le message subliminal du livre : la misère n'a pas reculé en un siècle, nous sommes volontairement aveugles face à elle, bien à l'abri dans nos certitudes et notre matérialisme. Sans blague ?!
Même les femmes SDF décrites plutôt que racontées, réfugiées, maltraitées, émigrées, sont traitées sans réelle empathie, dépeintes comme le ferait un article dans un quotidien qui aurait décidé de brosser plusieurs portraits de victimes de la vie. À aucun moment, je n'ai ressenti une émotion, une once de compassion, pour ce qui m'est apparu comme un récit tellement fade et « bien propre sur lui ».
Alors ? Les Victorieuses sera sûrement un grand succès de librairie. On trouvera son auteure vraiment gentille, souriante, aimable. Et elle rédige si bien. Mais où est l'écrivain en elle ? Où est l'oeuvre ?
À quoi sert un éditeur, finalement, surtout quand il s'appelle #Grasset ? À exiger un « rendement » de ses auteurs ? À formater des plumes ? Un livre fonctionne, on recommence avec le suivant, en utilisant le précédent pour appâter le chaland ? Tu n'as pas le temps de l'écrire ? On s'en moque, tes lecteurs te suivront les yeux fermés ! Et, en même temps, vu le nombre de titres qui paraissent chaque semaine, comment sortir du lot ? Comment faire son trou, si ce n'est en pilonnant les lecteurs potentiels de messages publicitaires aux ficelles grossières et faciles, en obligeant les auteurs à pondre des romans, même médiocres, à la suite les uns des autres ?
J'ai été jusqu'à regarder l'interview de la Grande librairie, émission à mes yeux tellement conventionnelle et parisianiste. Je voulais savoir si la dame parlerait mieux de son livre qu'elle ne l'a écrit. Que nenni. Encore cette même impression lisse et sage, ce sentiment qu'elle se « tient comme il faut ». Une bonne élève bien convenable, je vous dis… Pas tant que ça tout de même, lorsqu'elle sait tirer parti de son succès en le reproduisant dans une version de la Tresse pour les bambins. Maman a adoré le livre ? Vite, vite, achetons la version junior pour partager ce grand bonheur littéraire entre filles. Il me faudra donc l'emprunter à la médiathèque pour confirmer ou invalider ce que d'aucun-e-s vont juger une critique méchante, partiale et injuste. Envieuse, qui sait ? Non, on ne peut envier que ce que l'on admire !
Sans oublier que bientôt le film va sortir ! Est-ce que ce sera le même barnum pour Les Victorieuses ? Quant à monsieur François Busnel, qui se dit « totalement indépendant » des pressions des maisons d'édition, il trouve l'ouvrage « très réussi ». Quelle hypocrisie !
Je n'ai qu'une réponse en forme de question à ceux que mon article choquerait. Et la passion, l'art, la liberté de créer, dans tout ça, bordel ??!!
Lien : https://agnesboucherdotcom.w..
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Laetitia Colombani confirme son talent après La tresse.
Ici nous suivons deux femmes, à deux époques distinctes :
- Blanche qui est réelle mais absolument extraordinaire et dont le rôle au sein de l'Armée du Salut, aux côtés de son mari, aura été considérable.
- Solène, personnage de fiction, qui va se reconstruire en aidant les plus démunis.
Un livre très touchant et plein d'humanité.
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Après le premier roman La tresse de Lætitia Colombani, j'étais impatiente de découvrir son nouveau roman. Entendu en interview à la radio sur les ondes de France culture, le personnage de cette nouvelle histoire, inscrite dans la grande Histoire m'a interpellée. Et c'est ainsi grâce à la plume de Lætitia Colombani que je viens de découvrir Blanche Peyron et le Palais des femmes.

Les victorieuses, se sont deux histoires qui ont pour thème, entre autre, la femme et comme lieu commun ce fameux Palais des femmes. Deux époques, 1925 et aujourd'hui. Deux femmes essentielles Blanche et Solène. L'une est combattante, volontaire, dévouée ...... épouse, mère de famille, malade et l'autre, avocate de métier, est à bout, épuisée comme beaucoup à notre époque par son travail et les conditions qui vont avec, une vie sentimentale compliquée ... bref un jour elle s'écroule.

C'est son psychiatre qui va lui conseiller pour s'en sortir, de s'ouvrir aux autres différemment, en se donnant dans des actions bénévoles. C'est ainsi qu' elle va répondre à une offre en provenance du Palais des femmes à la recherche d'un écrivain public.

Je vous invite à la lecture pour découvrir la suite.

Certes c'est un roman d'une écriture simple, qui n'est pas véritablement stylé, c'est un reproche qui peut être fait effectivement et que j'entends parfaitement mais pour ma part je lirais autrement et loin des critiques littéraires de "bons genre". La critique est facile !!

L'auteure raconte entre fiction et réalité une histoire bien mal connue d'une femme, d'un couple Les Peyron, commissaires dans l'Armée du Salut et pour moi c'est le principale et c'est ce que je retiendrais tout simplement.

Je tiens donc à remercier ces auteures, très différentes point de vue stylistique, qui savent redonner voix à des personnalités trop vite tombées dans l'oubli, Lætitia Colombani comme Corinne Royer que j'ai découvert il y a peu avec ce remarquable roman Ce qui nous revient, édité chez Actes-Sud, nous racontant la vie de cette "découvreuse oubliée" Marthe Gautier.

Des femmes, des femmes remarquables, inégalables ont tout donné de leur vie, à des moments différents de notre histoire, à une cause qu'elle soit sociale, politique, artistique ... et trop nombreuses sont dans oubliées, pourquoi ?
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Il n'est pas certain que des bons sentiments, de la mièvrerie, un style accessible qui rend un texte facile à lire, suffisent à faire un bon livre. En fait, j'aurai plus tendance à croire que c'est à partir de ces éléments que l'on arrive un mauvais roman. Ce texte a tous ces éléments. Et Laetitia Colombani a réussi à mon avis, à faire un très mauvais roman.
A priori, pourtant, cela aurait pu faire un récit puissant et fort, sur la marginalité, et, pourtant, las ! Je n'ai pas ressenti dans ce livre, la force que j'espérais y trouver.
Le style de Laetitia Colombani ne m'a ni plu, ni touché. Les phrases m'ont semblé relativement banales. J'ai été déçu.
Cela aurait pu être un beau livre, très fort, très puissant, pour ma part, il me semble qu'il y a tant de mièvrerie, tant de bons sentiments, que la force qu'aurait pu avoir ce récit est totalement inexistante.
J'espère que j'apprécierai plus "La tresse"...
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GROS,GROS COUP DE COEUR,
Impardonnable, et je m'en veux de n'avoir pas encore lu : La Tresse,mais je ne suis pas déçue de celui-ci. Lu en une soirée. J'ai ADORÉ.
Deux histoires en parallèle à presqu'un siècle d'écart, les chapitres s'alternent: d'un côté, l'histoire de Blanche Peyron qui est à l'origine de la réhabilitation de ce grand bâtiment appelé : Au palais de la femme, à Paris( en 1925).,où les femmes exclues trouvent refuge. Blanche Peyron,se dévoue au sein de l'armée du salut et qui au début s'est vu humiliée et souillée par des oeufs, des détritus qu'on lançait sur sa robe noire mais qui ,vaillante petite guerrière à néanmoins gravi les échelons et s'est battue toute sa vie avec son mari Albin qui l'a toujours soutenu dans ce dur combat ,semé d'embûches.
Parallèlement, nous suivons Solène, avocate ,brillante,qui ,après le suicide sous ses yeux d'un de ses clients ,fait un " burn out", et s'isole totalement chez elle en proie à une grave dépression jusqu'au jour où sur les conseils de son psy. et par hasard " tombant" sur une annonce d'un journal: " Recherchons ecrivain public pour exercer dans un foyer de femmes."Elle va entrer au Palais de la femme.Ses débuts sont difficiles ,son milieu ,son monde à elle est aux antipodes du monde de ces résidentesqui se nomment: Binta,Sumeya Cvetana ,Sauna,ou " La Renée ".Solène devra se remettre en question mais avec pugnacité, elle ne veut pas renoncer,s'accrochera.
Une belle histoire de liens tissés entre femmes ,un style excellent, j'ai vraiment aimé et souvent versé quelques larmes .A recommander chaleureusement. ⭐⭐⭐⭐⭐
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Vous connaissez la jolie légende du colibri de Pierre Rabhi ?
Avec ce petit livre, Laetitia Colombani donne elle aussi l'impression de « vouloir faire sa part ». Pour elle, c'est dans le combat contre les violences faites aux femmes. Pour ça, elle fonde son roman sur « le Palais de la Femme », immense bâtiment de l'Armée du Salut dans Paris qui accueille des femmes seules. Et rappelle que c'est l'énergie de Blanche Peyron qui a fait débuter cette aventure en 1926.

Le fond de ce roman a forcément du sens. Surtout en cette année 2019 où on pense à remettre publiquement l'accent sur ces nombreuses violences. L'écrivain ne se perd pas dans des dérives de peoples - à l'image de Muriel Robin qui réclame une sanction à l'encontre de Jean-Marie Bigard suite à une blague graveleuse - mais a la bonne idée de faire parler une « oubliée de l'Histoire ».

C'est pour tout ça que je mets la moyenne à ce roman.

Pas plus parce qu'il faut bien aussi que je sois honnête et que je tienne compte de la forme. Contrairement à son premier roman La Tresse, je n'ai été sous le charme. J'ai trouvé Solène pas crédible dans la facile rapidité avec laquelle se sont opérés sa prise de conscience et son changement de parcours. Sa confrontation avec la précarité manque de sentiments contradictoires. On est plus proche du conte de fée que du roman psychologique. de plus, la petite tranche de vie de Blanche Peyron n'est que très peu présente.
Mes reproches sont certainement dus en grande partie au format court du roman. Format qui, je l'avoue, me bouscule rarement.
C'est dommage, c'est une histoire qui aurait pu prendre chez moi mais qui n'est finalement pas montée...
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très important de se pencher sur la condition des femmes qui sont maltraitées ou malheureuses et se retrouvent en foyer !!! livre pas parfait mais se lit rapidement
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Grande avocate dans un cabinet parisien, Solène s'est bâtie une solide réputation et est reconnue par ses pairs. Seulement voilà, au sortir d'un grand procès qu'elle vient de perdre, son client décide de se suicider. Solène l'a vu. Et elle le vit maintenant. Burn out. Et pour se reconstruire, elle consulte un psychiatre qui lui conseille le bénévolat. Elle le fera, mais pas avec de bien grandes convictions. Elle sera écrivaine publique au Palais des Femmes. Organisme voué à héberger des femmes en situations de précarité. Sans papier, itinérantes, laisser pour compte, et j'en passe. Nous suivons également en parallèle l'histoire de Blanche, cette femme hors normes, qui, dans les années 1920, donne sa vie aux autres. Bien sûr, leurs histoires se croiseront. Une histoire sur le don de soi, sur la reconstruction, sur la force de caractère, sur la dévotion. le genre d'histoire qu'il fait bon de lire. Une histoire qui nous ramène aux valeurs humaines d'entraide, d'amour inconditionnel, d'unicité. Une bonne lecture.
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