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L'amour est un des sujets les plus passionnants qui soient: il n'y a qu'à se plonger dans la littérature... Mais comme il est bon de lire aussi ce que nous disent les philosophes!
Ma critique ne portera que sur le premier essai d'André Comte-Sponville, il y a déjà tant à écrire! Allez, je me lance!
Nous pouvons rouler les mécaniques devant les instituts de cotation afin de ne pas perdre notre triple AAA, nous petits Français!
Mais que sommes-nous face aux Grecs, qui eux ont trois mots pour désigner l'amour quand nous n'en avons qu'un seul!
Éros tout d'abord, ou l'amour passion: pas besoin de faire de grands dessins pour expliquer celui-ci: il nous a donné l'érotisme.
Par contre qui prétendrait expliquer clairement ce que sont "philia" et "agapè", à moins d'être un helléniste distingué?
André Comte-Sponville taille en pièce le mythe d'Aristophane qui voudrait que nous soyons à la recherche de notre "moitié" et qu'une fois trouvée nous ayons atteint notre plénitude! Il remet aussi sérieusement dans leurs en buts Socrate, Aristophane et Schopenhauer pour qui l'amour suit cette équation: amour= désir = manque et qui voudrait qu'une fois comblé l'amour se délite.
Ce serait sans compter sur la "philia", l'amour de ce qui ne manque pas: c'est l'amour entre les enfants et leurs parents mais aussi l'amour conjugal, celui que l'on éprouve pour celui qui partage notre vie.
Et là de revisiter Aristote et Spinoza: pour qui:"l'amour est désir mais pas manque, le désir est puissance et l'amour une joie".
C'est l'amour vrai et non point l'amour rêvé, même s'il est parfois difficile d'appliquer le 1+1=3 !
"Qui peut jurer d'être toujours amoureux? Autant jurer qu'on aura toujours la fièvre! On ne décide pas d'aimer, ni de n'aimer plus (l'amour ne se décrète pas); mais on peut décider d'entretenir son amour, de le nourrir, de le protéger, de le faire vivre et évoluer."
Et le spirituel dans tout cela? C'est "agapè", l'amour du prochain, la compassion. En bon athée, André Comte-Sponville avoue son incompétence en la matière et invite Simone Weill et Thomas d'Aquin pour éclairer notre lanterne.
Agapè: c'est l'amour libéré de toute concupiscence: quand on "aime vraiment l'autre pour son bien à lui et plus du tout pour son bien à soi".

Pour conclure, l'amour est un don que nous avons reçu avant d'être capable de le donner: "Merci à ceux que nous aimons: merci à eux d'exister et de nous aider à exister! "
L'amour est pluriel, l'amour est difficile, mais: "Si nous n'aimions pas aussi la difficulté, comment pourrions-nous aimer la vie?"


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En ces temps moroses de crise humoristique, de liberté d'expression bafouée au nom de la haine à défaut de la rose, ça sent mauvais à la main d'or, les condamnations s'accumulent d'année en année, l'humour devient ambigu, troublant, puis gênant, pour finir par devenir affligeant et malsain…

Pourtant aujourd'hui, les gens s'insurgent, se bousculent, criant à l'injustice se regroupant en masse nauséabonde devant les portes de la honte s'exclamant à qui veut l'entendre que dieudonné est drôle, sympa, pas du tout antisémite, il ne fait que dénoncer le système, le racisme et les cons comme vous, manipulés que vous êtes par les médias, nous sommes le peuple, nous sommes libres et nous sommes comme des cons devant les portes fermées du théâtre…

et putain comme par hasard ça caille cette semaine… certainement un coup des juifs tiens…

Parlez-moi de Desproges, Proust, Éboué, Guillon, Bedos, tous ces humoristes qui dénoncent l'absurdité de nos différences, là ou dieudoné cultive la haine de nos différences, les uns font de l'humour, l'autre de la politique... et moi je préfère rire que manifester... et les autres : c'est toujours eux les cons !

Donc devant tout cet amour de mon prochain que m'inspire dieudonné j'ai décidé de lire :

« Qu'est ce que l'amour ? »

André Comte-Sponville l'auteur que j'apprécie particulièrement en ce moment, nous éclaire sur ce sujet d'une manière très accessible :

Eros = amour passion suivant cette équation que je trouve formidable, formidaaaaable...

Amour = désir= manque

Ce qui implique que une fois que tu as niqué avec maman deux trois fois, que le manque n'existe plus, par conséquent le désir non plus, par conséquent l'amour non plus, par conséquent l'ennui nous gagne (Selon Platon de mémoire)

"L'homme que l'on est vraiment a tué le prince charmant pour vous rêviez qu'on soit"(ce n'est pas de moi)

Mesdames, je ne suis qu'une passion mensongère de vos rêves les plus fous..

"La vie oscille, comme un pendule, de la souffrance à l'ennui" (Schopenhauer)

Oui mais moi j'aime choupette, et je donnerai ma vie pour elle, enfin bien sur si ça ne fait pas mal…

Alors il nous parle de Philia = amour amitié, amour marital, joie dans la puissance, le bonheur…

Le voilà le vrai amour, la complicité, meilleurs amis, meilleurs amants, partage, joie et donc bonheur…

- Moi : je t'aime choupette
- Choupette : putain mais va te faire enculer, t'as encore pissé à côté…
- Moi : eh mais c'est toi va te faire…. Heureusement que t'es enceinte... salope….
- Choupette : Quoi ….
- Moi : Non rien…


« Un ami est une personne qui nous aime même quand elle nous connait »

Et enfin Agapè : amour de dieu, charitable aimer tout le monde comme on s'aime soi-même… pour ma part ce n'est plus de l'amour mais de la compassion, une morale, bah oui je suis athée…

Alors j'ai schématisé de manière très grossière, mais c'est super intéressant à lire, vraiment, j'ai trouvé ça très juste et surtout accessible… Il existe sur internet une conférence sur l'amour de Sponville d'où découle ce bouquin…

La deuxième partie sur le sexe et la mort est beaucoup moins captivante donc forcément décevante, je n'ai rien compris, trop de références à des philosophes anciens, et d'explications de textes à n'en plus finir, bref je suis passé complètement à côté…

Oui et surtout parce que je suis une quiche en philo…

Alors voilà Je ne suis pas un prince charmant… Je suis simplement moi, alors devenons amis et ensuite avec le temps, je deviendrais peut-être charmant, mais je ne serai jamais un prince…

A plus les copains

Je dédicace cet avis à junienette, qui me proposait en privé son corps nu, et bien sur j'ai dû refuser…
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Comment sauver nos histoires d'amour? Comment bâtir une vie de couple satisfaisante, sans tomber dans le piège du manque ou de l'ennui?
C'est le propos de André Comte Sponville, agrégé de philosophie, dans cet essai captivant qui se lit d'une seule traite.
En effet, le désir est manque. L'amour-passion se développe autour de cette sensation de manque, manque de l'être aimé.
Lorsque la vie de couple s'installe, la présence constante de l'être aimé peut aboutir à une sensation d'ennui.
André Comte Sponville veut montrer ici qu'il peut exister des couples heureux, ceux qui réussissent à inventer une autre façon d'aimer, loin de l'amour passion de Platon, et plus dans la ligne de l'amour action de Spinoza.
Ainsi il est possible de sortir de cette quadrature "On n'aime passionnément que ce qui manque, on s'ennuie de ce qui ne manque plus."
Du manque à la joie, l'essentiel est de cultiver le désir et de sauver le couple contre les illusions de la passion amoureuse.
Une magnifique démonstration de ce philosophe de grand talent et dont le discours est toujours d'une limpidité extraordinaire. L'Homme est ainsi un animal érotique dans le sens que le sexe et l'amour, pour nous, sont des problèmes, qu'il faut affronter ou surmonter, sans les confondre ou les réduire l'un à l'autre.
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André Comte-Sponville rédige ici des essais sur l'amour, l'amitié, la sexualité. L'amour est vu sous différents angles : Eros, Philia et Agapé.


L'auteur étaye son récit à partir des points de vue de Platon, Aristote, Spinoza.

Pour Platon l'équation est la suivante : amour = désir= manque alors qu'Aristote opte pour dire qu'aimer c'est se réjouir. Quant à Spinoza il acquiesce pour la première partie de "l'équation" de Platon mais non pour la seconde. Choisis ton camp !

Au passage, n'oublions ni l'érotisme, ni la pornographie ni Dieu dans ces essais.

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J'ai beaucoup aimé ce texte que j'ai trouvé très simple à lire et à comprendre. Certains propos me semblaient évidents comme si je n'apprenais rien mais que je redécouvrais quelque chose de su. J'ai cependant découvert certains des points de vue des philosophes dont je n'avais que peu de souvenirs ou que je découvrais, simplement.

L'auteur a mis beaucoup d'humour et s'est parfois servi d'exemples personnels pour illustrer ses propos.

J'ai passé un moment très agréable à lire ce texte et comme j'ai lu la majorité du livre pendant ma pause méridienne, je n'ai cessé de me lever pour aller en lire des passages à une de mes collègues chaque fois que je souriais à la lecture d'un propos.

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"Le sexe ni la mort" est un ouvrage composé de 3 parties et 2 appendices.
La première partie, celle que j'ai trouvé la mieux réussie, s'intéresse aux différentes formes que prend l'amour : l'éros ou l'amour passion, Philia ou la joie d'aimer, et Agape ou la joie d'aimer. Comte-Sponville s'appuie sur Platon, Spinoza, Weil... pour son argumentation qui, en caricaturant, revient à dire que pour durer, l'amour doit évoluer (ce qui me fait penser au célèbre "L'amour physique est sans issue" de S. Gainsbourg (Je t'aime moi non plus)). Bon.
La seconde partie s'intéresse à la sexualité à proprement parler. L'auteur évoque les quelques philosophes qui ont pensé la sexualité, puis aborde l'érotisme et ses frontières avec la pornographie, mais aussi en tant que spécificité de la sexualité humaine. Enfin, il positionne la sexualité au regard de la morale et de la religion, thèmes récurrents de l'auteur. Dans cette partie, j'ai trouvé dommage que Comte-Sponville se "contente" de poser des philosophes ou des pensées les uns par rapport aux autres, sans pour autant tenir une thèse claire et argumentée de son point de vue.
Ces deux premières parties sont des retranscriptions de conférences données par A. Comte-Sponville. Si elles sont faciles d'accès, le langage parlé accentue les effets de style, redites, redondances... dont est friand l'auteur.

La dernière partie, "Entre passion et vertu", s'intéresse au positionnement de l'amour et de l'amitié et de l'amitié en tant qu'amour. de ce point de vue, l'amitié ne peut être que vertu, et non passion.
Enfin, les deux appendices traitent des pensées de Pascal et Weil sur l'amour.

Au final, il n'y a rien de neuf sous le soleil. Les écrits de Comte-Sponville ont le mérite d'être clairs et accessibles, permettant de revoir et positionner des concepts / idées / philosophes qu'on aurait pu oublier. L'écriture est plaisante, les formulations souvent amusantes.
J'ai pour ma part été assez surprise du recours fréquent à la théorie psychanalytique pour étayer un discours philosophique. Aussi, ça m'étonnait que ce bon vieux Dr Freud ne pointe pas le bout de sa pipe en évoquant un tel sujet !
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Il n'est au pouvoir d'aucun être humain d'aimer quelqu'un simplement par ordre.
Le sexe ni la mort ne dépendent ordinairement de nous, il est rare qu'on les choisisse, impossible qu'on leur échappe.
Pourquoi aimons-nous l'amour ?
Parce que nous sommes tombés dedans quand nous étions petits, comme Obélix dans la potion magique.
Nous avons tété l'amour en même temps que le lait.


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Un philosophe admirable, par sa culture, par ses recherches, ses sources, ses références…
Le sexe ni la mort, évoque avec finesse et savoir, le sexe, l'amour, l'amitié, le couple, la passion et la vertu, ce qui est merveilleux chez Sponville, c'est qu'en se basant sur des références telles que Aristote, Aristophane, Platon, Pascal et Simone Weil, et j'en passe… (Il consacrera deux « chapitres » aux pensées de Pascal et de Weil), il arrive quand même à apporter quelque chose en plus ! Un savoir, une réflexion, tout en argumentent à juste ses pensées.
Après ces 467 pages d'escient, on ressort avec une philosophie renforcée, éclaircie, propre et a fortiori émerveillée.

Lien : http://libermoi.blogspot.fr/..
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André Comte-Sponville (né en 1952) est un philosophe français désormais très bien connu. Il a choisi le titre de son livre, en faisant référence à un aphorisme De La Rochefoucauld: « le soleil ni la mort ne peuvent se regarder fixement ». En effet, il est difficile de regarder objectivement la sexualité humaine en général, et notre pratique sexuelle en particulier. Ce livre contient deux essais que je considère comme importants et d'autres textes plus courts.
Comte-Sponville commence par une analyse détaillée de l'amour, sous ses trois formes principales: "eros", "philia" et "agapè". Les deux premières ont été décrites par des philosophes de la Grèce antique: Platon met en avant la souffrance liée au désir, alors qu'Aristote écrit « Aimer, c'est se réjouir » (plus tard, Spinoza dira à peu près la même chose). La troisième forme d'amour, inspiré du christianisme primitif, est bien plus tardive; l'auteur, athée mais non antireligieux, en fait une analyse critique et il livre des aphorismes qui m'ont plu.
Le second essai est centré uniquement sur la sexualité. Comte-Sponville passe longuement en revue le point de vue des philosophes qui ont écrit sur ce sujet, avec une nette prédilection pour Montaigne qui a abordé franchement ce sujet, dès le XVIème siècle. Puis une large place est consacrée à l'érotisme, qui est évoqué notamment dans ces termes: « L'homme est un animal érotique (…), le seul qui mette le désir encore plus haut que le plaisir » (p. 245). La pornographie est évoquée ensuite. Une autre partie (plus courte) du présent livre est intitulée "Entre passion et vertu".
Je dois dire une chose: j'ai trouvé les exposés de A. Comte-Sponville extrêmement clairs et faciles à lire. Sur des sujets aussi essentiels que l'amour et le sexe, ces écrits apportent un éclairage indispensable pour comprendre l'humanité qui est au fond de chacun d'entre nous.
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Ce livre est plus ardu à lire que les 3 autres de Comte-Sponville que j'ai déjà lus ("C'est chose tendre que la vie", "Le goût de vivre" et "L'amour la solitude"). Les 2 premières parties sont des conférences dans lesquelles on retrouve l'aptitude de Comte-Sponville à s'adresser aux personnes peu habituées à lire de la philosophie, et surtout à faire sentir en quoi le choix de telle ou telle approche peut refléter ou affecter la vision du monde de chacun. le premier essai, qui est celui qui m'a le plus intéressé, porte sur le classique triptyque eros-philia-agape, illustré par la propre expérience de l'auteur, présenté de façon très concrète. le second essai aborde sexualité, érotisme, pornographie. Je n'ai pas pu venir à bout du troisième, "entre passion et vertu", nettement plus technique et moins accessible au commun des mortels, fatigué le soir après une journée de boulot. L'appendice "devenir rien" m'a éclairé sur la philosophie (ou la Mystique ?) de S.Weil, dont j'avais souvent entendu parler, sans vraiment la connaître. J'ai beaucoup apprécié la façon qu'a A.Comte-Sponville de décrire l'approche de S.Weil de façon très positive, pour finalement conclure qu'il n'a pas du tout la même façon qu'elle d'aborder la vie.
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André Comte-Sponville aborde dans ce livre un sujet que certains ont déjà entendu lors de ses conférences : l'amour. Et il est brillant, clair, convaincant. Les trois formes d'amour selon les Grecs, les références à Platon, Aristote, Spinoza, Jankelevitch, tout cela est passionnant. Tout comme le lien à la morale, un sujet qu'il connaît bien.
Mais je suis moins emballée par sa lecture du sexe. Il était méritoire de parler de la question de la sexualité en philosophie, mais je n'ai pas été convaincue.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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