Ce guide est très complet, couvrant toute la pratique de l'escalade hors de falaises équipées. On ne devra le lire qu'après avoir assimilé les techniques basiques de progression et d'assurage en falaise équipée.
Ne pas espérer tout retenir à la première lecture : la matière est dense, parfois touffue. Les techniques simples sont immédiatement suivies par les complexes, et il faut laisser sédimenter la première connaissance avant de lui superposer une nouvelle couche.
Les croquis et photos sont nombreux mais demandent la participation du lecteur : pour confectionner les noeuds, il faudra se gratter la tête (en gardant les deux autres mains sur un bout de corde et la quatrième pour tenir le livre) et prendre du temps de pratique et de réflexion. Certains schémas (relais...) sont clairs, mais manquent un peu d'explication.
C'est donc un livre à laisser murir en soi. Et bien sûr, il s'agit d'assurer sa sécurité et celle de ses compagnons, donc vérifier ses connaissances et sa pratique auprès d'un grimpeur expérimenté est nécessaire.
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Définir précisément le terrain d'aventure tel qu'il est pratiqué actuellement est source de polémiques. En effet; les puristes considèrent que la paroi doit être non équipée et qu'elle doit être gravie sans utiliser de scellements ( spit...) mais uniquement avec du matériel traditionnel (coinceurs, pitons...). En pratique, dans les voies, on ne rencontre parfois rien, parfois des pitons, ou encore des scellements. Ce constat force à penser que la conception du terrain d'aventure est plurielle.
le coin en bois
Parfois encore présents, ils sont les témoins d'un époque pas si lointaine que cela et sont encore employés aujourd'hui en escalade artificielle. D'ailleurs, le coin en bois fait un retour remarqué dans les gorges du Verdon. De plus, il ne dégrade pas le rocher comme le feraient un piton ou un "spit".
L'ancêtre du coinceur que nous connaissons aujourd'hui est un écrou traversé par un anneau de cordelette, de sangle ou de câble. Il a vu le jour en Grande-Bretagne, pays où depuis toujours les grimpeurs ont une conception de l'escalade extrêmement engagée, pour ne pas dire exposée, et très respectueuse du milieu naturel.
En cas de suspension sous un toit, stabilisez le hamac par deux sangles latérales pour éviter que le vent ne vous balance et ne vous donne le mal de mer, un comble en montagne.