Hier,
des mots ont disparu.
Peaux dérobées
sous les caresses.
La bouche ne s’ouvre plus
qu’au secret.
Chaque poète cache
un bruit propre
à l’orage.
Il donne au mensonge
le souffle enfoui
de la noblesse.
Un aigle plane
sur l’incendie
de son désir.
Le poème ne parle jamais
que sous l’étreinte.
Je t’offre le silence
d’un sablier.
Il ne limite rien,
libère un temps
pour s’échapper.
Comment lire un visage,
le regard appuyé
aux premières heures?
Les cils
déguisent à peine
nos fautes.