Le testament de Moïse de Camondo
"Désirant perpétuer la mémoire de mon père le comte Nissim de Camondo et celle de mon malheureux fils, le lieutenant pilote aviateur Nissim de Camondo, tombé en combat aérien le 5 septembre 1917, je lègue au musée des Arts décoratifs, mon hôtel tel qu'il se comportera au moment de mon décès. Il sera donné à mon hôtel le nom de musée de Nissim de Camondo, nom de mon fils auquel cet hôtel et ses collections étaient destinés. En léguant à l'Etat mon hôtel et les collections qu'il renferme, j'ai en vue de conserver dans son intégralité l'oeuvre à laquelle je me suis attaché de la reconstitution d'une demeure artistique du XVIIIe siècle."
Jusqu'à sa mort en 1935, Camondo s'emploiera à parachever son oeuvre de « reconstitution d'une demeure aristocratique du XVIIIe siècle"
« Seule comptait vraiment encore à ses yeux sa collection d'oeuvres d'art. Jusqu'au bout, il songea à l'enrichir. Oserait-on dire : à la perfectionner ? Rien ne l'excitait plus comme de traquer l'oeuvre introuvable ». (
P. Assouline).
Le musée montre les collections dans la présentation choisie par lui :
« Il avait prévu l'agencement intérieur avec plus de méticulosité encore. Aucun meuble ne devait être bougé. Tout devait rester exactement dans l'état où il l'aurait laissé à sa mort."
Merveilleux petit musée comme il en existe un certain nombre dans Paris et sa banlieue.
Pour ma part, ce qui m'a surtout émerveillée est
le Portrait de Geneviève le Couteulx du Molay par Elisabeth Vigée Lebrun, qu'elle décrit, dans ses mémoires, comme « une jolie femme très à la mode ».