J'ai découvert
Anton Corbijn sans vraiment le savoir avec le clip de Depeche Mode pour la chanson A question of time, que le photographe hollandais devant réaliser en 1986, inaugurant ainsi une longue collaboration avec ce groupe. Mais c'était juste "une question de temps" pour que Corbijn entre véritablement dans ma vie en réalisant la photographie du groupe U2 pour leur album Joshua Tree, dont j'allais voir le concert le 21 juin 1987 à Bâle. À partir de là, Corbijn va consteller ma formation esthétique en réalisant des photos ou des clips de nombreux artistes que j'admire comme
Nick Cave, David Sylvian, Front 242, Echo & The Bunnymen, Mercury Rev, et j'en passe. le sommet est atteint une première fois avec le clip réalisé pour la chanson Atmosphere de Joy Division, vers 1988 mais que j'ai du voir la première fois vers 1990 grâce à l'émission 120minutes sur MTV et, bien sûr, le beau film Control dédié à Ian Curtis réalisé en 1997 ou 2008, je ne sais plus trop...
Et maintenant
Sous-Titres : un entretien tout en douceur de ce grand introverti qu'est Corbijn, venu à Londres sans le sou en 1979 pour réaliser des photos de musiciens pour le magazine NME, avec cette photo de Joy Division que personne ne voulait mais, après le suicide de Ian Curtis, que tous les journaux s'arracheront. "Quand j'étais adolescent je sentais, qu'il y avait une grande chose très mystérieuse dans la musique et je voulais y plonger pour en savoir plus, mais cela a disparu."
Corbijn va dériver de la photographie vers la réalisation de clips puis de films, allant jusqu'à hypothéquer sa maison londonienne pour réaliser Control, maison qu'il perdra faute de s'être entouré de producteurs prêt à mettre de l'argent. Il vit maintenant à nouveau en Hollande et ce court texte est une petite merveille d'intelligence et magnifiquement traduite et arrangée par
Marie-Noël Rio pour les éditions du Sonneur. du bonheur en noir et blanc, comme j'aime.