Un roman vif, au style en lame de couteau. Cru au début, direct, sexuel. Puis calmé de ses premiers élans, il s'adoucit, glisse vers l'amour, et sombre soudainement dans le grave. Parce que derrière cette couverture innocente et ce titre fleur bleu se cachent une santé mentale flageolante, des chambres d'hôpital, un cagibi lugubre et une famille lourde à porter.
Tourner autour du protagoniste uniquement via les filles et les femmes qui l'entourent est une très bonne idée, très bien réalisée. L'auteure trouve une voix particulière pour chacune d'elle. Les histoires sont toutes différentes, mais se complètent pour dessiner une tranche de vie où se bousculent frustrations, espoirs, douleurs et lueurs.
C'est pas la joie, ces baisers, c'est l'adolescence vraie, nue, celle qui n'épargne personne.
Ce mélange d'écriture choc et poétique, ces thèmes durs, m'ont rappelé Maurie-Aude Murail.
Je l'ai lu d'une traite, et l'ai vécu comme une expérience un peu chamboulante.
Un bon livre, donc, même s'il est parfois sacrément violent. Une belle claque.
A réserver à un public averti !
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Hum...J'ai eu du mal à lire ce livre.
Le titre m'a séduite. Il m'a semblé mystérieux et prometteur.
Quand au roman en lui-même, c'est autre chose...
Je n'ai pas vraiment aimé son style qui est assez étrange. A chaque chapitre, on change de narrateur. Parfois, on est un peu paumés.
Les mots sont crus et vulgaires. Parfois à la limite du choquant. Peut-être est-ce dû au fait que j'ai lu ce livre assez jeune.
Je ne garde pas particulièrement un bon souvenir de ce livre. Je le déconseille fortement aux adolescents.
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J'ai fait lire ce livre à une ado de 14 ans, avant de le lire moi-même. Erreur : elle a été choquée et je ne savais pas quoi dire, le Rouergue cible l'ouvrage pour les 14 ans et plus. J'aurais dû lire les avis et me faire ma propre idée avant. Bon. J'ai lu dans la foulée, bien sûr et j'ai vite pigé. Langage assez "cash", sujet difficile. Mais j'ai aimé, vraiment. le concept surtout, tous ces points de vue qui s'enchaînent. Pas le temps de connaître les personnages (en dehors d'Alex) mais ça fonctionne très bien. On comprend tout à travers leurs témoignages et on avance. Un super bouquin, à réserver à un public jeunesse averti néanmoins.
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"Quand je suis amoureuse, de toute façon, je ne vois rien. On dirait que je n'ai plus rien dans le crâne. Je ne peux plus réfléchir ni comprendre, ni analyser. Je gobe tout. Je me dégoute de tout gober comme ça mais je n'y peux rien. L'amour, ça m'anesthésie les neurones, ça m'endort les connexions synaptiques. Je me transforme en grosse. Avec un Q.I. de pomme.
Ce n'est pas ma mère qui me posait problème parce que je savais qu'elle ne réaliserait même pas, vu sa tronche et son cerveau qui avait grillé. Elle m'avait oublié. Elle ne savait plus que j'existais.
Et tant mieux, c'était plus facile pour moi.
Non, ce qui me posait vraiment problème, c'est que j'étais puceau. Et ce n'est pas un détail.
A l'occasion de la parution de 'Comme une famille' (Nathan), l'autrice Rachel Corenblit nous présente en quelques mots son livre, à travers la critique d'une lectrice Babelio.
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