"Mathurin frissonna. Il n'en doutait pas, c'était le loup gris. Que voulait-il dire ? Était-ce la tristesse, la solitude qu'il hurlait ainsi avec un son venu du plus profond de la forêt."
France, 1943. Mathurin, caché sur le bord de la route, guette. Il doit signaler tout véhicule allemand venant de Toulouse ou y allant, en imitant le cri de la chouette et se replier au coeur du bois, dans une clairière…
Mathurin a « pris le maquis ». Sa mère, Évelyne, a demandé au chef des Noires Sapinières, Henri Feuillade, de le prendre avec lui alors qu'il était encore au lycée et que le monde connaissait de grands bouleversements. Son père a été mobilisé au début de la guerre, est parti vers le front puis a été fait prisonnier. le gouvernement de Vichy a supprimé le poste d'institutrice de sa mère, alors qu'il y avait encore des enfants à l'école. Mathurin, bien que ne sachant pas trop ce que « prendre le maquis » signifie, a accepté. Il comprend peu à peu que la vie d'un grand nombre des gens d'ici, y compris ses parents, est en jeu.
Michel Cosem, sous une forme romanesque, nous livre un épisode de la résistance à travers le regard du jeune Mathurin. Une façon tout à fait passionnante d'aborder ces faits historiques et qui nous permet d'appréhender une réalité complexe. L'horreur de la guerre se mêle au quotidien souvent difficile et pourtant la vie prend le dessus avec l'appel de la Nature, la fête lors du débarquement et l'amour naissant entre Mathurin et Odile.
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