AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,35

sur 275 notes
Brillant exercice de style !
L'auteure nous décortique les méthodes tyranniques des grands pourvoyeurs des jeux du stade avec un joli pas glissé vers la litérature.

Dés la première page, le cadre de ce petit roman est clairement défini :
" Nous étions des chiffres, des performances. Nos capacités étaient mesurées lors de test trimestriels imposés par le Service National : prises de sang, examens psychologiques, mises en situations, contrôles d'aptitudes physiques. le rêve devenait réalité : la ville nous attendait, elle offrait LA vie, à nous qui n'avions connu que la survie...Nos proches s'éloignaient : c'était le prix à payer....l'argent n'était pas un problème..Conquérir l'uniforme : notre unique échappatoire."
Petit livre bourré de références au sport de haut niveau. A croire que l'auteur a fait un pari d'introduire un maximum de mots appropriés à cette activité !

Nous voila projétés, sans que rien ne soit clairement dit, dans une société que nous cotoyons tous les jours ou presque, celle du sport professionnel. Comment ne pas penser au foot, élevé au poste de grande religion nationale. L'auteur ne nous projette pas dans un monde anticipé, elle nous parle d'aujourd'hui. Et oui, la "dictature" s'exerce de nos jours, comme de tout temps et même pas à notre insu.
"Conquérir l'uniforme", ou plutôt conquérir le maillot, le national, celui qui projettera l'heureux détenteur dans un monde de paillettes et de fric. Et pour y accéder , il faudra, dés le plus jeune âge se soumettre à un entraînement journalier draconnien, stérile et rude, se carapaçonner contre toute faiblesse, séparer l'adolescent de sa famille, l'isoler pour mieux le conditionner. On a beau me raconter de jolies histoires, mais je ne crois pas que ces jeunes ont beaucoup de temps pour pratiquer...la lecture.

Les "Manipulations à Haut Risque" avec leurs services d'ordre et leurs dangers, rien que des matches avec ses hooligans.

C'est une excellente idée de scénario et un sacré pied de nez !

J'ai pris énormément de plaisir à la lecture de ce petit conte philosophique, qui nous fait délicieusement trembler devant l'angoise de perdre nos précieux livres, mais j'ai plutôt entendu un bel hommage au sens critique, pas seulement le livresque, mais ausi celui qui permet de distancier, de prendre du recul par rapport à nos jeux du cirque et à tout ce qui constitue notre environnement sociétal. D'autant plus difficile de distancier que nous sommes tous autant englués dans le miel des discours médiatiques. Les Dieux du stade, avec leur "aides chimiques" à la performance, à leurx voix baillonnés par l'appât de plus d'argent, plus de couverture médiatique, sont les nouveaux analphabêtes du decryptage de notre société à facettes.
Et puis qui est le véritable manipulateur de cette petite saga ? Un médecin, complétement au service, pour son plus grand et aliénant bénéfice, à une autorité fantomatique.

Heureusement, tout se finit bien : le champion, quand il aura gagné tous les lauriers, trouvera son repos du sportif quand enfin, il s'apercevra que tout ce bas peuple qui venait l'applaudir et l'envier, incapable d'accéder aux arcanes des stades, a des plaisirs et des émois dont il ne soupçonnait ni l'existence, ni l'intensité. Et oui, on peu frémir, s'émouvoir, pour autre chose qu'un beau but !
C'est presque attendrissant de voir sa maladresse à décrypter des textes. Mais nous savons bien, nous lecteurs aguerris, que le plaisir de la lecture c'est aussi le résultat plein de bonheurs d'un long entraînement. Et qui est son guide, son grand initiateur ?

Quant à l'écriture, je la trouve très prometteuse. de très belles images comme " des larmes de joie s'échappaient, dévalaient les pommettes aussi vite que les coureurs s'étaient lancés sur la piste".
Un style qui m'a fait penser, par moment au livre "Les Saisons" de Maurice Pons.

Et puis, moi aussi j'adôre avoir peur de chimères.

Commenter  J’apprécie          120
Dystopie, liberté, livres.
C'est l'un des premiers livres de Cécile Coulon, il est bien écrit mais je suis moins fan sans doute le sujet une dystopie où la lecture n'a pas sa place où les livres seront lus seulement dans les stades, les personnes n'ont pas de prénom mais sont des numéros; 1075 qui était parfait, qui était un bon petit soldat va changer.
Le pouvoir des mots, de la culture, le pouvoir de garder des gens analphabètes. Un livre avec peu d'émotions, froid, chirurgical,
Pouvoir- dictature.
Commenter  J’apprécie          100
« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles » disait Max Frisch.
Chers lecteurs de Babelio, savourons la chance que nous avons de pouvoir lire ce que nous voulons, de nous baigner dans la littérature avec délectation et de constituer nos PAL comme des promesses de jours heureux car il existe un monde où les livres sont interdits à l'exception de ceux édités par le régime. Dans ce monde, on appelle les gens par leur numéro (ainsi, nous allons suivre le quotidien de 1075), l'analphabétisme est une qualité recherchée par le système et les livres seront lus dans des stades par des lecteurs professionnels. Voilà, c'est comme ça, circulez y-a rien à voir.
Aucun évènement social ne s'était produit pour expliquer cette montée de la dictature, cela s'était fait à bas bruit, sans que l'on s'en rende compte. Mais 1075 va, en cachette apprendre à lire et se libérer de la manipulation et de son conditionnement.
Bon, c'est pas non plus le 1984 d'Orwell mais Cécile Coulon l'a écrit à 23 ans.
Lire comme un acte de résistance pour ouvrir nos esprits, voilà une idée qui me plaît bien.

Yo te canto esta cancion, somos la revolucion.
Si Senor ! La revolucion
Si Senor ! Si Senor, Somos la revolucion
Resistancia !
El Vals del Obrero - Ska-P
Commenter  J’apprécie          102
Après le coeur du Pélican et la découverte de sa plume incisive, je m'étais promis de lire autre chose de Cécile Coulon ; j'ai retrouvé dans le rire du grand blessé, la force de l'écriture qui m'avait séduite, cette capacité à exprimer la violence, à donner corps à des émotions et des sentiments trop enfouis. Tout ceci au service d'une histoire qui ne peut qu'horrifier les amateurs de littérature, ceux qui voient en elle un moyen de s'élever, d'élargir leur horizon et de s'émanciper. En nous montrant ce que cet outil pourrait devenir entre les mains de personnes mal inspirées, elle donne à réfléchir et appelle à la vigilance.

Pas d'indication de temporalité ni de lieu mais une société où règne la dépersonnalisation, un état dirigé par le grand, un ordre assuré par des Agents seulement distingués par des numéros. le héros du livre s'appelle 1075 et c'est l'un des meilleurs de sa catégorie. Devenir Agent lui a permis de quitter sa famille et les travaux des champs qui lui étaient dévolus, une vie de pauvreté qu'il ne regrette pas. Il est passé par des épreuves de sélection physiques et psychologiques extrêmement éprouvantes dont il est venu à bout. Des épreuves auxquelles on n'est admis à concourir qu'à une condition : ne savoir ni lire, ni écrire.

Car dans cette société dont l'évocation donne des frissons, la littérature est devenue un moyen de pression, de coercition sur une population dont on a savamment organisé le manque afin de lui délivrer ensuite les doses qui permettent au gouvernement de contrôler ses émotions. Au motif de garantir l'ordre social. Pour cela, les livres tels que nous les connaissons ont disparu, laissant la place à des "livres-fonction" comme les livres chagrins ou les livres frissons. Plus d'auteurs mais des écriveurs chargés de livrer les feuillets qui sont ensuite lus à haute voix lors de Manifestations à Hauts Risques où un public en transe vient faire le plein d'émotions qu'on lui inocule comme une drogue. Ce sont ces manifestations que les Agents sont chargés d'encadrer et c'est pourquoi ils ne doivent pas faire partie des drogués.

"La liberté, tels le vin, les femmes et les Livres, tuait les hommes qui en consommaient trop. Elle les gangrenait, ils ne pensaient qu'à elle, comme à une fille qu'ils auraient croisée une fois sans oser l'aborder. Une saleté ! L'illusion du pouvoir, la certitude idiote qu'il nous reste un trésor quand on a tout perdu. 1075 détestait les hommes libres, parce qu'ils ne possédaient rien, et qu'ils en étaient fiers".

Bien sûr, il y aura un grain de sable. Et 1075, le meilleur d'entre tous se verra soudain confronté à la possibilité d'un autre monde. L'occasion pour l'auteure de faire passer quelques messages. Sur la pensée que l'on veut imposer, sur le désir de certains de tout contrôler, sur le danger d'une volonté d'annihiler tout libre-arbitre, sur la nécessité de rester ouvert et vigilent. En permettant à certains de s'approprier le pouvoir des livres pour servir leurs propres desseins, elle pointe la fonction essentielle du livre tel que nous le concevons : un instrument de liberté si puissant que tous les pouvoirs totalitaires se sont toujours efforcés de le détruire.

Ce n'est jamais inutile de le rappeler.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          100
Dans ce pays imaginaire, un certain type de lecture devient l'opium d'un peuple à la merci d'un tyran : le Grand. Les stades ne sont plus alors que des lieux de réunions hystériques où les places s'arrachent à prix d'or ou donnent droit à des récompenses suprêmes. La lecture y est standardisée et le choix des livres uniquement prescrit comme placébo. On sent alors que Cécile Coulon n'est pas allée si loin pour trouver son thème, stade de foot, anti-dépresseurs au kilo, forces de l'ordre intrensigeantes. Sommes-nous si loin de ce monde ? Ouf, il nous reste Babelio !
Commenter  J’apprécie          100
Céline Coulon nous embarque dans un monde où la littérature considérée comme subversive est interdite.
La lecture est soumise à des règles très strictes, les ouvrages tous édités par les Maisons de mots à la solde du pouvoir, rédigés par des "écriveurs" agréés par l'état, sont classés par émotion : les livres haine, les livres fou rire, les livres frissons....
Seuls quelques lecteurs sont autorisés à les lire dans le cadre de lecture publique. Ces lectures sont appelées les Manifestations à haut risque et se déroulent sous haute surveillance par des agents de l'état entraînés pour contenir la foule et les émotions déclenchées par la lecture. Parmi eux, 1075, un agent exemplaire.

Les agents doivent absolument être illettrés pour obtenir le poste et sont surveillés 24h/24.
1075 très respectueux des règles va pourtant être attiré par la lecture et apprendra en cachette.

La trame de ce roman d'anticipation rappelle évidemment d'autres prestigieux récit : 1984, Farenheit 451...

Une intrigue intéressante qui aurait pu être plus aboutie en creusant davantage la personnalité des protagonistes et l'univers dans lequel ils évoluent.
Il manque un petit quelque chose pour être complètement embarquée.
Une lecture tout de même agréable.



Commenter  J’apprécie          80
La plume de Cécile Coulon est redoutablement efficace, elle écrit de façon littéraire et fluide à la fois.
Dans ce court roman d'anticipation se cache une ode à la lecture, à l'écriture, bref : aux histoires qui nous nourrissent et font de nous des hommes.
Trop court pour rester dans ma mémoire je pense, ce texte m'a laissé néanmoins une bonne impression de lecture : intelligent, bien pensé et bien construit, de quoi faire (un peu) réfléchir.
Commenter  J’apprécie          80
Le récit que nous livre Cécile Coulon fait l'éloge de la lecture et dénonce le contrôle exercé sur la population.

Ce roman court, tout en suggestion, se lit facilement mais recèle de nombreuses techniques littéraires. L'auteure joue avec les polices d'écriture, les majuscules et les pronoms sujets. le vocabulaire utilisé est riche mais accessible et certains termes sont propres au roman, ce qui crée une atmosphère à part entière.

La réflexion menée nous permet de faire des parallèles avec notre vie quotidienne et nous apporte un message d'espoir (petit mais quand même). Je trouve toutefois que certains aspects de l'histoire sont trop peu approfondis, ou arrivent trop tard. de plus, le style, volontairement froid, empêche le lecteur de s'impliquer dans le récit.

Commenter  J’apprécie          80
Il s'agit d'un livre lu dans le cadre d'un challenge et je ne l'ai pas beaucoup apprécié. Je ne connaissais pas cette auteure et je lui redonnerai une chance, mais ce livre ne m'a vraiment pas emballée.

Il nous parle d'un monde futur où la vraie littérature est interdite, les vrais livres ont été détruits. Ils sont remplacés par des livres offrant une seule émotion, il y a les livres Chagrin, les livres Frisson et les livres Fous rires. On organise des lectures publiques à grand spectacle où les citoyens peuvent exprimer leurs émotions, ce qui est mal vu en dehors de ces moments-là. le pouvoir encadre strictement la population par de nombreux Agents, le premier rôle de ceux-ci étant d'éviter les débordements lors des lectures publiques. Toutefois il est indispensable d'être analphabète pour devenir Agent.

Nous suivons un jeune paysan ambitieux qui veut devenir Agent. Il suit une formation implacable et devient 1075, le meilleur fonctionnaire du gouvernement. C'est un vrai robot humain, totalement dépourvu d'émotions. Lors d'une manifestation, il est mordu par un chien de la brigade canine, ce qui l'envoie pour deux semaines à l'hôpital. Il s'ennuie dans ce service où il se fait dorloter en tant que membre de l'élite de la nation. Un soir il descend dans le service des enfants gravement malades et espionne une institutrice qui leur apprend à lire. Il retient immédiatement l'alphabet et apprend à lire tout seul en cachette, ce qui lui est formellement interdit.

Un récit très sec, la société en question n'est pas détaillée. La position du pouvoir sur la lecture n'est pas claire, elle est comparée à une drogue, mais utilisée pour canaliser le émotions du public dans les manifestations. La position même du Dr Nox, inventeur du programme n'est pas claire du tout. Bref un livre qui m'a ennuyée tout du long et que j'ai trouvé sans intérêt.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          60
Si tu es né(e) comme moi en 1990, tu seras ravi(e) d'apprendre que Cécile Coulon aussi. À partir de là, le fossé se creuse dangereusement (en tout cas, entre elle et moi), puisqu'elle a déjà sept romans à son actif. le premier étant paru lorsqu'elle avait 16 ans. Voilà, Je ne suis pas du tout complexée.
Après tout, j'ai moi même commencé à écrire mes propres histoires à 12 ans, et je ne m'en vante pas. (En même temps, pas certaine que les éditions Viviane Hamy auraient été hyper intéressées par l'étonnante histoire de « La fille du soleil », qui rêvait d'une autre vie… et c'est bien normal !). Les gens ne savent pas ce qu'ils perdent.


Pour en revenir à Cécile Coulon, j'ai découvert son univers il y a très peu de temps. Je ne connais que deux de ses ouvrages, mais celui qui m'a le plus marquée (et qui est d'ailleurs le premier que j'ai lu), c'est le rire du grand blessé.

Dans ce livre, on suit 1075.
1075 est Agent. le meilleur des Agents. Si vous vous posez la question, 1075 n'a pas de prénom. Il n'en a pas besoin de toute façon, puisqu'il vit dans un pays sans nom, dans une société qui n'est pas la nôtre, où l'ordre social est la priorité numéro une.

Dans cette société, tout est calibré, notamment les émotions. Comment ? Imaginez un monde où les livres ont disparu. Ou, en tout cas, ne sont plus accessibles librement. À la place, vous pouvez assister à des lectures publiques (ou « Manifestations à Haut risque ») dans des stades, pendant une heure. Jusque-là, rien de bien différent de ce qu'on peut trouver de nos jours un peu partout.

Sauf que… les livres lus n'ont plus d'auteur, plus de titre. Ce sont des « Livres Frisson », des « Livres Tristesse » etc… Autant de livres officiels, autorisés par le Grand et ses subalternes, écrits de manière à déclencher les émotions voulues lors de lectures « surjouées » par des lecteurs faisant face à un immense parterre d'yeux écarquillés, de bouches entrouvertes d'où sort parfois un filet de bave, de tempes trempées de sueur. Un public de drogués en fait, prêts à débourser des fortunes pour leur dose d'émotion, pour ressentir à nouveau quelque chose, dans cette société qui leur défend d'être unique, d'avoir leur propre pensée. Des lectures, qui donnent finalement lieu à des orgies d'émotions, des hystéries collectives, des crises de rage et de désespoir.
Autant de débordements qui doivent, bien entendu, être encadrés, voire tués dans l'oeuf par des Agents. Souvent nés dans les campagnes abandonnées situées en périphérie de la ville, les Agents sont repérés et formés à leur adolescence. Ils sont des recrues de choix : malmenés par la dure vie de la campagne, ils sont solides physiquement. Ils sont aussi analphabètes. Après un entraînement extrême, ils entrent au service du système et jouissent d'énormément de privilèges. L'unique règle : ils ont interdiction d'apprendre à lire.
Mais dans une société où chacun est comme prisonnier et où ils font figure de privilégiés, pourquoi prendraient-ils la peine d'enfreindre cette règle ?
C'est ici que nous revenons à 1075. 1075 est donc le meilleur des Agents. Très apprécié, par sa hiérarchie autant qu'il est craint par ses « collègues », pour son zèle. Être Agent était sa seule issue pour exister. Loin de sa famille certes, mais loin de la pauvreté, de la crasse de la campagne, de la faim.
Et puis un jour, au cours d'une « Manifestation à Haut Risque », 1075 est mordu par un molosse. Contraint au repos forcé, il s'ennuie à l'hôpital. Alors il se balade, il erre dans les couloirs, en essayant de faire taire sa culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur de la tâche qui lui avait été confiée.

Jusqu'au jour où il tombe par hasard sur une leçon d'alphabet, qu'une jeune femme donne à l'étage des enfants…

Bon, j'espère sincèrement que Cécile Coulon ne tombera jamais sur cet article car je ne pense pas rendre justice comme il se doit à ce génial roman. (On comprend mieux pourquoi « La fille du soleil » n'aurait pas pu être édité ahaha !).
Ce que je peux dire en tout cas, c'est qu'en 136 pages (ce qui est drôlement rapide donc !), Cécile Coulon nous embarque dans ce qui est pour moi un mélange de 1984 de Georges Orwell, Farenheit 451 de Ray Bradbury, le Passeur de Lois Lowry et Hunger Games de Suzanne Collins.

Pour ma part, notamment dans les descriptions des lectures publiques, j'ai ressenti beaucoup de tristesse. Les livres me procurent tellement de bien être et de réconfort que je n'imagine absolument pas une société dans laquelle ils n'existeraient pas, dans toute leur diversité de genres et d'écritures. Tristesse aussi de voir que le livre, qui est pour moi avant tout un outil d'ouverture sur le monde, pourrait aussi (re)devenir un outil exclusivement utilisé et géré par le pouvoir.
Le rire du grand blessé est pour moi un de ces ouvrages utiles, de ceux qui vous ouvrent un peu plus les yeux sur votre condition de lecteur, de citoyen libre (ou pas), sur ce que le passé doit encore nous apprendre et sur ce qu'on pourrait redouter du futur.
Le rire du grand blessé peut effrayer, il peut être source d'espoir aussi. En tout cas, c'est à lire ! On ne regrette qu'une chose finalement, c'est que ça ne dure que 136 pages.
Lien : https://lesjolischouxmoustac..
Commenter  J’apprécie          65




Lecteurs (602) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4886 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}