Quand il faudra partir

Avec des mots qui roulent comme des pelotes de laine sur un vieux parquet, Laure nous offre des sentiments sans concession, de la pudeur juste teintée de sucre et des émotions piquantes comme une pluie d'hiver. Elle fait partie de ces gens qui savent jouer avec les mots et c'est un réel plaisir d'avoir découvert son univers.
Laure a la délicatesse de ne pas organiser de dédicaces, assise seule derrière une grande table, perdue dans une librairie. Elle pousse la poésie jusqu'à rencontrer son public en organisant des lectures. Accompagnée d'un piano, ou pas, des lectures a une ou deux voix qui vous bercent et vous bouleversent. Si vous avez l'occasion d'y participer: foncez!

Laure Coutaz, jeune auteure valaisanne et enseignante, a toujours aimé la poésie et l'écriture. Finalement, elle s'est lancée sur les voies de l'édition en se décidant à publier un récit intime. Celui de son vécu auprès de son père atteint d'un cancer décédé il y a cinq ans. Laure est fille unique. Elle a grandi en s'opposant à ce père qui avait un fort caractère mais qui a su lui transmettre un solide fond de valeurs humaines dans lequel elle puise pour s'en nourrir quotidiennement. Ces pages sont à la fois un retour sur l'enfance de l'auteure, une reconnaissance de la présence paternelle et une occasion de faire le deuil de celui qui n'est plus là. C'est aussi un chant d'espérance en la victoire de la vie car Laure a côtoyé la mort en portant la vie. Quelques mois après le décès de son père elle a donné naissance à sa deuxième fille.

Voilà un petit livre fort bien écrit dans une forme poétique originale avec beaucoup de sensibilité dans la description des situations et l'expression des sentiments.