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EAN : SIE34284_4247
Grasset (30/11/-1)
3.88/5   4 notes
Résumé :
« Il réfléchit une seconde.

– Il n’y a pas de règle, dit-il. Sauf peut-être une seule : qu’il ne faut pas trop travailler. Cesse de croire que la paresse est un défaut ; elle est, au contraire, la mère de toutes les vertus et non pas, comme on le prétend, de tous les vices. Parce qu’elle ne nous impose aucune contrainte, elle permet à nos vertus naturelles d’éclore et de croître dans une divine liberté. C’est par elle, et par elle seulement que nous r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une découverte dû au hasard le plus absolu, pendant une dernière flânerie en librairie...l'été et l'esprit des vacances flottants du moment... ce sujet tourné vers un anti-héros," paresseux professionnel", et fier de l'être ne pouvaient que m'enchanter !!!
Il m'est très rarement arrivé de rire autant à la lecture d'un texte... et c'est le cas de ce premier roman d'André Couteaux, qui met en scène, Antoine (au demeurant possédant de nombreux points communs avec notre écrivain !) qui déploie des trésors d'imagination et d'ingéniosité pour s'épargner la peine suprême : Le travail !!

J'ai passé un très joyeux moment en découvrant les aventures et mésaventures désopilantes de notre Antoine... Ce " Monsieur de compagnie" fut adapté au cinéma en 1964, par Philippe de Broca.

Réédition de ce premier roman qui connut dans les années 1960 un beau succès, avant de tomber dans l'oubli puis de renaître aujourd'hui de façon inespérée , trente ans après la mort de son auteur.

"Météore de passage, André Coûteaux réalisa entre 1961 et 1974, soit une douzaine d'années, une oeuvre littéraire notable, composés de plusieurs romans à succès dont certains furent traduits en plusieurs langues" (préface, p.7)

Christian Bourgois le fit connaître à son confrère , René Julliard, qui devint son éditeur attitré...

"C'est le péché originel, n'est-ce pas, qui a condamné l'homme à gagner son pain à la sueur de son front ?

J'en déduis, premièrement que l'état de l'homme avant le péché était celui de la fainéantise, et deuxièmement qu'une pratique consciencieuse de la paresse ne peut que nous rapprocher de notre état originel de perfection. " (p.26-27)

"Ce billet de banque représentait à mes yeux beaucoup plus que de l'argent. C'était la preuve que la vie est bel et bien un cadeau du ciel. Vouloir la gagner était donc un sacrilège.Ce sacrilège entraînait d'ailleurs en soi une condamnation automatique: les travaux forcés à perpétuité. ma répugnance au travail était en somme une vertu, une preuve de confiance en cette force mystérieuse qui comblait de biens ceux qui acceptaient humblement la vie comme un cadeau . (...) (p.39)

Sous des dehors de fantaisie et de légèreté... des réflexions plus sérieuses qu'il n'y paraît...Un texte décalé, jubilatoire qui fait du bien dans notre société en crise, justement malade dans sa sacro-sainte valeur du "Travail"..; devenu si rare , précaire, et dévalorisé !!!
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ce billet de banque représentait à mes yeux beaucoup plus que de l'argent. C'était la preuve que la vie est bel et bien un cadeau du ciel. Vouloir la gagner était donc un sacrilège.

Ce sacrilège entraînait d'ailleurs en soi une condamnation automatique: les travaux forcés à perpétuité. ma répugnance au travail était en somme une vertu, une preuve de confiance en cette force mystérieuse qui comblait de biens ceux qui acceptaient humblement la vie comme un cadeau . (...) (p.39)

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On ne songe pas assez que, si cet argent est appelé de poche, c'est bien parce que c'est dans les poches qu' on le trouve. Or tous nos amis ont des poches...
La conclusion s'imposait d'elle même. Il est assez difficile, toutefois, de passer de la théorie à la pratique. Les possédants, en effet,, ont un code de dureté, comme les saints de charité. Ils n'aiment guère donner, ce qui est compréhensible, car s'il est une chose qu'un possédant abhorre, c'est bien d'être possédé. (p.93)
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De toute manière la mort était une perspective beaucoup plus agréable que celle de peiner chaque jour dans un atelier ou un bureau, à seule fin de survivre jusqu'au lendemain, où il faudra peiner tout autant. Cette existence-là avait pour moi autant d'attrait que l'enfer; (p.36)
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Vois-tu, j'ai toujours pensé que, lorsqu'on aime quelqu'un, il faut en être suffisamment détaché pour pouvoir le rendre heureux. Autrement, on le dévore, et on se dévore soi-même. (p.155)
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Je venais seulement de me rendre compte que mon grand-père avait bel et bien disparu, qu'il me laissait seul dans un monde où nulle affection, nulle famille, nulle tendresse humaine ne veillait plus sur moi. Cette pensée me fit sentir pour la première fois la réalité de ma solitude. (p.54)
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