Écrits de l'Intérieur

Tout d'abord, je voudrais remercier l'opération Masse critique pour m'avoir envoyé ce livre, qui fut une merveilleuse découverte ! (le petit papier signé avec me souhaitant bonne lecture m'a fait très plaisir aussi!!)

Pour la première fois, j'ai lu un essai. C'était une lecture très intéressante et enrichissante sur les romans de Lee Seung-u, écrivain coréen bien connu en France (pas par moi en tout cas haha).
Jean-Claude de Crescenzo nous dévoile dans ces «Écrits de l'intérieur » tout le génie de l'écrivain coréen, de ces symboles multiples qui se répètent dans les romans de Lee Seung-u et comment tout ses livres se relient.

Il intègre à son explication toutes sortes de citations d'écrivains connus qui nous font découvrir plusieurs choses. J'ai appris grâce à Jean-Claude de Crescenzo l'histoire de la Corée du Sud, les différentes dictatures qui se sont imposées dans ce pays dans les années 70-80, la dictature militaire, ou celle de l'apparence.

On apprends ce qui fonde les liens sociaux en Corée du Sud, sur le travail et la famille. Lee Seung-u est un auteur qui s'inspire de nombreuses mythologies qui s'imprègnent dans ses romans, grecque romaine ou chinoise, de la Bible, il parle aussi des rêves et des désirs des hommes, de l'équilibre familial, bref, tout un tas de choses qui rendent la lecture merveilleuse.

Les explications de l'auteur de cet essai m'ont donné envie à mon tour, de me plonger dans le monde littéraire de l'écrivain sud-coréen.

Merci encore Masse Critique ! :)

Une belle découverte pour moi que la lecture de cet essai que que Masse critique m'a permis de lire, je remercie Babelio pour cela.
Lectrice assidue, je ne connais ni Jean-Claude Crescenzo ni Lee Seung-u, auteur coréen contemporain qui fait l'objet de cette étude et que je vais m'empresser de lire.
Cet essai présente la particularité de balayer toute l'oeuvre du romancier coréen en commentant les thèmes abordés au fil des romans.
Le thème le plus important me semble-t-il est celui du manque autour duquel s'organisent toutes les obsessions de Lee Seung-u. Les déclinaisons de cette thématique passent par l'absence/présence du père, l'attitude fusionnelle/inhibante de la mère, la solitude, l'exil, la maladie...
L'autre thème évoqué par JC Crescenzo et qui circule dans toute l'oeuvre du romancier est l'amour dans sa version la plus sombre. Les protagonistes le recherchent et le redoutent. Ce qu'ils craignent c'est la souffrance qui en résulte. La non réciprocité des désirs, l'éloignement, les incompréhensions, sont autant d'obstacles qui empêchent l'amour d'advenir. Ce sentiment d'impuissance est aggravé par l'insuffisance de la volonté et par l'impossibilité de chaque personnage à se soustraire au désir d'aimer.
C'est par l'infini des conduites humaines que l'auteur de cet essai nous ouvre la porte de l'oeuvre de Lee Seung-u, aux dépends d'une approche historique, bien que l'organisation confucéenne très hiérarchisée de la société coréenne qui cache les fous et les handicapés, soit opérante dans chaque roman.
Enfin, il reste JC Crescenzo à évoquer ce que Lee Seung-u dit de son activité d'écrivain et ce que représente pour lui le fait d'écrire. L'auteur coréen explique que c'est le paradoxe entre insatisfaction et conservatisme qui produit de la littérature. L'écrivain inadapté au réel, en écrivant altère la réalité. le roman, pour autant, demeure dans tous les cas autobiographique.

Non habituée à ce genre de lecture, je me suis tout de même plongée dans ce livre qui présente les oeuvres de Lee Seung-u, un écrivain coréen. Et bien qu'il soit le plus lu en France, je ne le connaissais pas. J'ai découvert ses écrits à travers la plume de Jean-Claude de Crescenzo et toutes les significations qui vont avec.

Les significations, c'est ce que j'ai apprécié le plus. Tout est sujet à métaphore, que ce soit les lieux, personnages, rêves. Je ne pensais pas qu'une simple petite chambre ou qu'une montagne avait autant d'importance dans des écrits. Il y a aussi beaucoup de significations en rapport avec l'absence de figure paternelle, de culpabilité, de relation…

On y découvre aussi plusieurs aspects de la Corée dans les années 1970/1980, que ça soit les traditions ou régime politique.

Le seul point « négatif » serait peut-être quelques moments répétitifs, certains symboles sont écrits à plusieurs reprises. Il y a beaucoup de passages bibliques et un peu de politique.

Mon sentiment général est que j'ai envie de me plonger dans les ouvrages de Lee Seng-u et de pouvoir comprendre tous ses sous-entendu !

Je tiens à remercier Masse Critique pour cette découverte. Et surtout, c'est la première fois que le livre est accompagné d'un petit mot et d'un marque page, ce qui est vraiment top!!