Gabriel Lecouvreur alias le Poulpe, est plongé dans une phase nostalgique, arpentant les trottoirs de Pigalle, à la recherche des fantômes de ses parents.
Cheryl désirant acquérir une nouvelle boutique de coiffure, histoire de se décentraliser et teindre la mèche hors de son arrondissement de prédilection, a jeté son dévolu sur une boutique du IXe arrondissement, plus précisément rue de Douai.
Ce n'est pas la mer à boire, pourtant Gabriel n'apprécie guère. Et ne voilà-t-il pas que son vieil ami Pedro lui fait remarquer, bêtement, comme ça par hasard, vendant la mèche sans s'en rendre compte, que ses parents (au Poulpe et non à lui Pedro), que les parents donc de Gabriel, ébouriffé par cette révélation, ont habité précisément cette rue et sont décédés accidentellement dans le quartier de Blanche-Pigalle.
Pas doué pour une fois le Pedro qui décoiffe. Gabriel était persuadé que ses parents étaient morts près de Chartres. du moins c'est ce qu'on lui avait toujours dit. Alors ? Déboussolé, accablé par la chaleur, il investit un quartier qu'il ne connaît pas et remonte les traces qu'aurait pu laisser son père, découvrir une vérité qui le taraude alors qu'auparavant il n'avait jamais pensé à remonter le passé à la découverte de ses origines.
Un Poulpe qui sort enfin de l'ordinaire (avec celui de
Pierre Bourgeade : Gab save the Di). Gabriel est entièrement impliqué dans cette enquête, cette quête, et ce n'est pas une affaire qu'on lui propose, par le biais parfois.
Non, cette fois, c'est lui qui est en cause, ses parents, les mensonges qui lui ont été fournis peut-être pour ne pas le traumatiser, lui qui se promène avec dans son portefeuille une photo de ses géniteurs mais n'avait jamais cherché à savoir où elle avait été prise, un retour en arrière qui risque de faire mal.
Thierry Crifo, tout en respectant la Bible du personnage, innove, et c'est comme une bouffée de fraîcheur dans un Pigalle qui transpire sous la canicule.
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