Le scorpion, tome 13 : Tamose l'Égyptien

Un an après la parution du douzième album de la série le scorpion, qui mettait un terme au cycle consacré au secret des Trebaldi, un nouveau volume voit le jour. Cette fois-ci c'est un nouveau dessinateur qui succède à Enrico Marini.

Malgré tous les efforts fournis en si peu de temps, l'ensemble est loin du degré de qualité auquel nous avait habitués Marini. le constat est particulièrement douloureux lorsqu'il s'agit de faire des gros plans sur les deux personnages historiques de la série. A certains moments, il est même difficile de reconnaitre le protagoniste. Quant au personnage qui l'accompagne c'est encore pire, hélas.

Le scénario nous ouvre la route de l'Orient : le scorpion est à la recherche de son enfant. Pour financer son errance il peut compter sur ses compétences de chasseur de trésor. Rapidement mis en contact avec un mystérieux commanditaire, le voilà lancé sur la piste d'un trésor égyptien remontant à l'époque de l'Exode.

Pendant ce temps, un nouvel ennemi, cette fois-ci un cosaque d'origine juive qui rappelle directement ce bon vieux Rochnan, tout aussi impitoyable que déterminé à détruire tout trace de l'existence d'un personnage historique, va rapide se poser comme le méchant de service.

Il n'est plus ici question de Rome et des tractations entre les familles, mais de mystérieuses manoeuvres impliquant notamment une puissance territoriale bien décidée à intervenir en Orient. Les changements sont nombreux, mais de nombreuses références permettent de créer des liens avec la série originelle.

Une nouvelle aventure sous de nouveaux horizons semble attendre le scorpion, pour l'instant, les prémisses peinent à convaincre. Les changements stylistiques peinent à s'imposer et l'histoire à décoller… il n'a plus qu'à espérer que le temps permettra de dépasser ces faiblesses…

Deux années sont passées, le Scorpion a survécu et a enfin retrouvé la trace de Mejaï au Caire. Celle-ci semble avoir repris ses activités illégales de tueuses à gages.

Nouveau cycle pour le Scorpion qui, après la quête du père, se lance dans la recherche de son enfant. A coté de cela, un nouveau mystère archeologico-religieux se met en place. Il rencontre une femme puissante, la Sabaateenne, qui recherche des traces du pharaon ayant permis l'exode des juifs. Tandis que des Cosaques antipathiques détruisent des antiquités pour conserver le secret religieux.
D'un côté nous retournons donc aux sources de la série avec les connaissances archéologiques du Scorpion et un secret religieux convoitépar plusieurs personnes. Une aventure distrayante qui se met en place.

Côté dessin Marini laisse la place à Critone qui a su conserver le profil séducteur du personnage principal. Son trait délicat et la belle colorisation aquarelle sont franchement réussies. J'ai malgré tout eu du mal à oublier le trait dynamique de Marini.

Il n'est jamais facile pour un scénariste ou un dessinateur de se couler dans les pantoufles du précédent.

Ça passe ou ça casse et en voyant la couverture, j'ai eu très peur que ça dérape en voyant mon Scorpion avec cette gueule pas très réussie, perdant un partie du sex-appeal que le dessinateur Marini lui donnait.

Bon, si le Scorpion est foiré sur la couverture au niveau de sa petite gueule d'amour, dans l'album, il est réussi, sauf en ce qui concerne les mouvements qui m'ont semblé plus figés que ceux de Marini.

Après 12 albums à rechercher son père (dont certains ont tiré en longueur, comme d'autres savent le faire et je ne citerai pas de nom), notre Scorpion cherche maintenant son enfant que Mejaï aurait eu de lui, selon le Hussard, son vieil ami, qui manque cruellement dans cette bédé pour apporter sa touche de gaieté et de bonne humeur.

Tout en cherchant son fils, notre aventurier devenu solitaire va en profiter pour la jouer archéologue à la recherche du trésor perdu, ou plutôt, à la recherche d'un nom qu'un vilain albinos veut à tout prix effacer ! Je sens que l'on va encore se retrouver face à un méchant d'envergure, comme nous en avons eu quelques uns dans la saga.

La reprise est bonne, les dessins sont des plus agréables pour les yeux, les couleurs pareilles, les décors orientaux ont le mérite de vous dépayser du fond de votre canapé, les tons jaunes donnerons de jolies couleurs à nos visages blafards.

Le scénario semble bien parti sur de nouveaux mystères ésotérico-religieux puisque, après le Nouveau Testament, on part sur l'Ancien avec l'Exode des Juifs d'Égypte mais faudra que le duo confirme cette bonne impression sur les albums suivants, en espérant que l'on ne s'enlise pas dans des aventures épaisseur papier cigarette juste pour ajouter des albums à une série qui marche fort.

Et ça me fait peur car j'ai vu des tas de super séries partir en queue-de-cerise (restons polie pour une fois) car elles n'ont pas su s'arrêter à temps et ont voulu faire marcher la pompe à fric.

Une belle reprise au niveau des dessins, sauf au niveau des actions qui semblent figées, un scénario bien mystérieux et le retour de nos personnages adorés que sont le Scorpion et la belle empoisonneuse Mejaï.

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C'est reparti pour un tour.

Le scorpion est à la recherche de son enfant… et donc de son assassine de mère, Méjaï, partie pour l'Egypte.
Mais c'est à Istanbul que nous retrouvons nos héros... Nul doute que ce n'est qu'une escale sur la route qui devrait les mener vers le tombeau d'Akhenaton...

Un beau pari, que de retrouver ce pharaon atypique, s'ils y arrivent. Même si à priori, là n'est pas l'essentiel.
Un opus où les (anciens et nouveaux) personnages se mettent en place, les enjeux aussi.
Une expédition archéologique, une recherche de sa progéniture pour le scorpion, une lutte de pouvoir entre russes et Ottomans aussi.

Çà aurait du me satisfaire, à l'image du reste de la série, mais curieusement, je suis resté sur ma faim.
Un air de déjà vu d'abord, même si c'est toujours plaisant.
Les dessins se rapprochent beaucoup de ceux de Marini, par contre on ne ressent pas autant de douceur, autant de courbure dans le trait. Voire, c'est même légèrement difforme sur quelques cases.

Mais je pense que c'est surtout le hussard qui me manque... des personnages moins exubérants, pas un sourire à l'horizon. C'est trop sérieux, tout çà ! On part à l'aventure, que diable !
(plus d'avis sur PP)

Et ça continue encore et encore... c'est qu'un nouveau début d'accord d'accord. Oui, je sais, c'est un peu facile mais c'est un peu le sentiment que j'ai eu à la fin de cet album. Après le cycle précédent qui avait presque fini par m'amener à arrêter cette série, j'avoue que ce nouveau tome me donne un peu plus envie. le changement de dessinateur n'est pas problématique, et donne même une impression de nouveauté qui n'est pas désagréable : continuité forcément, mais les traits, les couleurs apportent un petit quelque chose qui n'est pas pour me déplaire. Côté scénario, je me demande s'il n'aurait pas été utile que Desberg passe la main aussi. Certes, on repart un peu de zéro : seuls Mejaï et le Scorpion sont réellement de retour et j'ai l'impression qu'on pourrait presque commencer la lecture de la série par ce tome sans que ce soit réellement problématique. Cependant, les ingrédients des débuts de la série sont là : archéologie, religion, conspiration. C'est suffisamment bien écrit pour donner envie de lire la suite mais cela reste un peu trop dans du bien balisé à mon goût. A voir ce que cela donnera pour la suite. Enfin, qu'est-ce que c'est que cette couverture ?? le Scorpion ne se rend pas au temple d'Hatchepsout dans ce tome, il en est même sacrément loin puisque la partie égyptienne se passe au Caire ! On a l'impression que c'est celle d'un prochain tome mais... quel intérêt ?