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4,07

sur 632 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman français qui mèle habilement polar, espionnage, manipulations et enjeux politiques c'est pas tous les jours. Et DOA (pour Death on arrival) avec ce "citoyens clandestins" y parvient haut la main. En situant son action au début du troisième millénaire, DOA choisit une période ou paranoia et peur primale secouent sérieusement l'Occident. La grande force du récit vient du fait que DOA s'appuie sur des évèvements réels pour nous concocté une fiction à la fois complexe, brillante et un brin flippante. Cette plongée dans les arcanes du pouvoir et ces luttes intestines est formidablement décrite. A travers plusieurs personnages centraux, DOA ajoute une galerie de portraits à la fois saisissante et complexe. L'écriture de DOA est précise, concise laissant peu de plages au lecteur pour souffler. La peur terroriste, les secrets d'états, les tensions entre services, l'infiltration d'agents dans les milieux jihadiste, les décisions arbitraires en sous-main, les trahisons sont au coeur du roman. Et force est de constater que ce gros pavé de plus de 700 pages nous tiens sacrément en haleine. Seul petit bémol à mon sens, le manque d'empathie pour certains des personnages. Un roman noir, saisissant de réalisme. Belle découverte.
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2001, une odyssée de l'espèce.
Il y a un type surnommé Lynx, très spécial et extrêmement doué, qui se charge des basses tâches pour une société mystérieuse. Il y a un autre type, surnommé Fennec, qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas au nom des intérêts supérieurs de la nation. Il y a également une apprentie journaliste (insupportable), un reporter aguerri, des flics, des militaires, des islamistes, des dealers, et tous se croisent sur fond de pulvérisation des Twin Towers, alors qu'une redoutable menace terroriste pèse sur la France, et que personne ne doit le savoir.

Wow. Difficile de résumer cette histoire aux multiples pistes et aux nombreux personnages qui évoluent par-delà le bien et le mal, et en deçà de la légalité. Et pourtant, ce roman touffu et poisseux comme un mauvais rêve, où il est question de rivalités entre services secrets, de terrorisme, d'élection présidentielle, d'infiltrations, ne se lâche pas malgré ses 700 pages très denses.
Bien que ce soit parfois fort violent (à la limite de la nausée), et même si je me suis à plusieurs reprises perdue entre tous ces personnages (dont certains portent différents noms ! ) et égarée dans les diverses intrigues, j'ai finalement beaucoup aimé ce livre. La faute à l'impression de tristesse qui en émane, et à la compassion qu'inspirent ces hommes sans nom, sans histoire, sans existence, des hommes incroyablement forts et formés pour survivre dans les pires conditions, et pourtant reclus dans une immense solitude, l'âme en proie à moult tourments.
J'ai apprécié aussi les quelques réflexions sur cette année 2001 qui marque la fin d'une forme d'innocence, de légèreté qui rendait la vie plus supportable -c'était avant la méfiance généralisée, la téléréalité, le complotisme, l'abrutissement encouragé... Là encore, flotte un discret parfum de mélancolie qui ne tourne jamais à l'aigre, et qui m'a émue.

Au final, ça reste un roman "viril", noir, dur, froid, plein d'espions et de manipulations, et qui malgré quelques maladresses, ne suscite qu'une envie, une fois refermé : vite, lire la suite de ce cycle "clandestin", et poursuivre la découverte de ce type surnommé DOA, qui écrit d'aussi bons polars tordus.
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2001 : deux barils d'un gaz hautement toxique, d'origine française, sont vendus à des terroristes islamistes. Sitôt informés, les services secrets craignent un attentat d'ampleur faisant suite à celui du 11 septembre de l'année à New York. Les différents services secrets se mobilisent alors, sans se concerter, pour démanteler les cellules terroristes et retrouver les barils de gaz, et ainsi protéger l'honneur de la France. Des hommes meurent ; police et justice s'en mêlent également. Enfin, uns taupe donne des bribes d'information à un journaliste ; et voilà la presse dans le jeu. Ajoutons, pour faire bonne mesure, un agent infiltré chez les islamistes et une officine privée travaillant pour l'armée et pilotant un agent clandestin. Voilà tous les ingrédients réunis pour décrire l'enquête, plutôt les enquêtes, pour éviter un attentat, retrouver le gaz toxique ou juste comprendre, menées par les différents protagonistes qui cherchent tous à avancer en francs-tireurs, en donnant le moins d'information possible aux autres...

Une intrigue finalement assez simple, rendue excessivement complexe par la multiplicité des acteurs, et des jeux d'acteurs, aux objectifs à la fois convergents (éviter un attentat, retrouver les barils de gaz) et divergents (protéger les différents chefs de service et ministres quitte à jouer les uns contre les autres, informer le public ou garder la confidentialité, etc.). On en apprend beaucoup sur le fonctionnement de ces petits mondes, parfois avec un peu d'incrédulité, mais qui sait vraiment ?

A de rares exceptions près, les personnages sont rarement tout blancs ou tout noirs. Ils ont leurs ambiguïtés, leurs zones d'ombres, leurs faiblesses. Sont-ils crédibles ? DOA parvient à nous le faire croire, sauf cas particulier de Lynx qui ressemble trop à une caricature de Rambo.

Le parti pris de narration, raconter l'histoire du point de vue des différents acteurs en séquences généralement assez courtes, donne beaucoup de rythme à la lecture, alors que le tempo de l'action est loin d'être échevelé. le style de l'écriture est assez simple, basé sur des phrases plutôt courtes, ce qui facilite la lecture. Les dialogues sont dans l'ensemble pertinents et percutants. La principale difficulté de lecture vient du grand nombre d'intervenants, avec beaucoup de sigles ou de noms arabes que l'on peut aisément confondre. L'auteur a d'ailleurs éprouvé le besoin d'ajouter en annexe des listes des principaux acteurs et des principales organisations intervenant dans le livre...

En synthèse : "Citoyens clandestins" ne restera probablement pas comme un chef-d'oeuvre de la littérature, ni même de la littérature policière/d'espionnage, mais il propose un passionnant et instructif (?) voyage en barbouzerie.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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Mes lectures sont avant tout des rendez-vous programmés par les circonstances sur un agenda dont j'ignore tout ou presque.
Un peu comme si j'avais une ou un secrétaire mystérieux, qui garderait le silence jusqu'au moment venu.
J'avais deux livres d'Hervé Albertazzi alias DOA ( Dead On Arrival ... Mort à l'arrivée ), notre Elena Ferrante version "barbouze Frenchy", depuis quelques années sur les étagères de ma bibliothèque... quand j'ai entendu "l'appel" de mon secrétaire ; le moment, c'est-à-dire l'envie, était venu.
Je me suis donc lancé dans la lecture et la découverte de ce Ghislain Gilberti* "professionnel" ; DOA a été, dans une autre vie, parachutiste dans un régiment d'infanterie de marine, c'est dire s'il a approché de près les hommes devenus les personnages de ces romans.
Mais d'emblée, vraisemblablement parce que j'avais à peine terminé la digestion de - le festin du serpent -, j'ai eu l'impression de me retrouver chez Gilberti... en peut-être un peu plus"pro"... je sais que je me répète.
Si le roman se situe entre 2001 et 2002, les ingrédients sont le mêmes : des cellules islamistes, des infiltrés, des flics et des services en concurrence, des officiels cleans et des barbouzes aux mains souillées, une héroïne... seule femme au milieu d'une armée de bonshommes, un exécuteur - le Lynx -, et l'inévitable préparation d'un méga attentat terroriste, avec un produit chimique volé par les méchants islamistes, produit dont l'acheminement donne un peu le tempo de ce polar ; le tout sur fond de campagne présidentielle ( Chirac-Jospin-Le Pen... qui ne sont pas nommés ).
Ce que je retiens, ce sont les 27 personnages ( moi qui ai du mal à mémoriser les noms... je vous dis pas ! ) qui font vivre cette histoire à travers des alternances narratives nombreuses et rapides dans le récit.
Je m'explique : on suit Lynx pendant moins de deux pages et on se retrouve avec Amel le temps d'un paragraphe, avant de sauter à Karim Sayad pendant une page et ainsi de suite...
Il faut juste s'adapter.
Ce que je retiens également, c'est ce que DOA appelle " l'organigramme simplifié du renseignement français"... fastoche ! il n'y a que DGSE, DRM, DPSD, DCRG, DST, DNAT, UCLAT... Facile, non ? Si l'on se dit qu'à côté de ces services, il y a la BAC, le 36 Quai des Orfèvres... et que c'est à peu près tout... si ce n'est que les 27 personnages qui ont des noms, des vrais, des faux, des pseudos, et que tantôt DOA les fait vivre sous l'un ou l'autre... au rythme que j'ai mentionné précédemment... pour moi, ce fut, le temps de m'y habituer, un peu l'usine à gaz.
Je reviens à Ghislain Gilberti qui s'inscrit un peu dans le sillon d'Hervé Albertazzi, pour dire que ses romans sont plus accessibles, bien que démultipliant le nombre de "services", avec au moins autant de personnages qu'il fait vivre... en donnant au cerveau de son lecteur le temps nécessaire pour les imprimer clairement et durablement... grâce à une structure narrative moins à effet sprint...
Cela étant, même si cette critique peut sembler critique, il n'en est pas tout à fait de même dans ce qui va être ma conclusion.
Certes il m'a fallu me faire au modus operandi narratif de DOA, mais n'est-ce pas là la noble tâche qui incombe à tout lecteur qui se respecte ?
La chose faite, on se laisse prendre ou re-prendre par cette histoire très maîtrisée.
Les personnages sont attachants, au point qu'on aimerait en retrouver quelques-uns... caractéristique des bons faiseurs de polars.
Le suspense est présent, tenu et entretenu.
Il y a moins d'invraisemblances que chez Gilberti... donc on reste dans les limités du crédible.
Un bémol : l'héroïne féminine dont la psychologie labile et les élans du coeur sont psychologisés un peu trop caricaturalement à mon goût.
L'écriture est personnalisée... prenez le temps de la découvrir... et sans être du Henry James ou même du Simenon, ça se laisse lire.
La chute est cuite à point.
La recette est globalement réussie.
Au final, 696 pages d'un polar de bonne facture.
*J'ai cité Guhislain Gilberti : pour mieux en connaître les raisons, se référer à ma recension récente de - le festin du serpent -.
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Des terroristes islamistes se sont emparés de composants chimiques militaires provenant d'Irak et plus précisément d'une unité militaire construite dans les années 80 par le gouvernement irakien avec l'aide entre autre de pays occidentaux dont la France et démantelée par la suite. Problème : tous ces composants chimiques étaient censés avoir été récupérés et mis en "sûreté". Il n'en est rien et se déroule alors une course contre la montre sur le territoire français afin d'éviter le pire : des attentats meurtriers et chimiques. Les différents services de renseignements, la police ainsi que la gendarmerie n'auront de cesse de se mettre des bâtons dans les roues quitte à perdre du temps. Et pendant ce temps le milieu islamiste de la rue Poincaré dont Karim est un agent infiltré se voit décimé, homme par homme par un mystérieux Lynx, et les autorités ne semblent pas dupes devant ces morts a priori simples coïncidences. Puis la presse s'en mêle, Amel, jeune diplômée a convaincu Rougeard de la prendre sous son aile et d'enquêter sur ce milieu islamiste de la rue Poincaré notamment.

L'intrigue est dense, autant dire que je ne me suis pas ennuyée. L'écriture est incisive et nerveuse donc parfaite pour un roman dit d'espionnage. En revanche j'ai trouvé qu'Amel, le seul personnage principal féminin de ce livre, en prenait vraiment pour son grade, elle est malmenée par les hommes notamment son mari. Et s'il manquait encore d'irrespect envers la femme dans ce pavé, j'ai trouvé la scène où Karim peu après une entrevue avec son officier traitant retrouve une prostituée dans une cabine de bateau tout simplement horrible, un viol en somme. le traitement des personnages féminins aurait mérité un peu plus d'estime et moins de scène de viols qui il faut le dire n'apportent rien et m'ont empêchée d'apprécier totalement ma lecture et donc de mettre un cinq. En plus de ce fait, les personnages masculins m'ont pour la plupart parus totalement antipathiques.

En tout cas je me réjouis tout de même de lire d'autres livres de l'auteur ne serait-ce que pour voir si le tir a été rectifié envers les personnages féminins !
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Un régal. Je ne suis pas forcément un adepte de tout ce qui ressemble de près ou de loin à une enquête policière, mais force est de constater que ce livre est un modèle du genre. Lu rapidement, malgré la quantité de pages, il m'aura tenu en haleine jusqu'au bout !


Je vais commencer par mentionner le seul point noir de ce bouquin : ce n'est pas de la grande littérature. L'écriture est concise, nerveuse et sans fioritures, mais colle parfaitement au récit et au rythme de l'intrigue. Il s'agit d'une course contre la montre pour récupérer une arme biologique d'origine française, que des fondamentalistes musulmans verraient bien faire exploser sur le territoire... au grand dam des différents services secrets français et surtout de leurs employeurs.


Mêlant avec brio l'espionnage, la politique, l'action et l'enquête, ce roman n'oublie pas non plus de distiller son cynisme et n'épargne personne : ni flic, ni journaleux, ni djihadiste. Tout le monde est plus ou moins pourri, dans le monde de DOA, et l'égoïsme règne en maître. Pourtant, quelques personnages vont fonctionner comme autant de grains de sables dans une machine bien huilée... pour mieux nous laisser voir une une lumière d'humanité au milieu de toutes ces horreurs ?


Bref, je recommande chaudement ce livre. Il est percutant, très réaliste, remarquablement bien renseigné en plus de disposer d'une galerie de personnages très réussie. Sans oublier cette sensation très appréciable de lire un ouvrage qui ne nous prend pas pour des imbéciles.
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Un roman très dur, en prise avec une actualité qui a rejoint la fiction a peu près au même moment. Une plongée (quelle est la part de réel ?) dans le monde du contre-espionnage, de la police parallèle et des milieux terroristes. C'est oppressant, haletant et le style est direct (du droit et du gauche), on en sort avec mal au ventre, avec un gout de sang et une odeur d'excrément…
Peut-être un peu trop, à la limite du complaisant pour la violence d'état. Mais le livre est particulièrement prenant !
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J'ai acheté ce livre en juin 2018 à la librairie de l'Institut du Monde Arabe. Pour des raisons que je ne m'explique pas je n'osais pas me lancer dans sa lecture. Je m'y suis mise fin juillet, je l'ai terminé il y a quelques jours. J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage même si je n'ai pas toujours bien compris le rôle des différentes Directions du renseignement français. Mais merci à l'éditeur de nous aider en mettant en annexe la liste des différents personnages ainsi qu'un organigramme sur le Renseignement français.

L'histoire se déroule de mars 2001 à janvier 2002. Une arme chimique d'origine française a été volée par des salafistes.
Objectif pour les services de renseignements garder l'événement secret et retrouver l'arme.
Deux hommes en première ligne, deux méthodes différentes :
Fennec (Karim Sayad) , officier français d'origine algérienne, infiltre les milieux islamistes,
Lynx , clandestin, pour obtenir des renseignements enlève, torture et tue.

De nombreux et intéressants personnages animent l'histoire :
Rougeard, journaliste d'investigation, assistée d'Amel, jeune journaliste, enquête sur un certain Stener, directeur d'une société sous-traitante d'un service de renseignement...., reçoit des informations d'une certaine Martine....Rougeard et Amel sont eux-même surveillés....
Jean-Loup Servier, consultant, intrigue et attire Amel,
Des islamistes complotent, d'autres préparent un attentat,
Des officiers rattachés aux Ministères de la Défense et de l'Intérieur travaillent, s'agitent, et se surveillent .

Difficile de définir cet ouvrage passionnant : roman policier, roman noir, roman d'espionnage, roman politique, roman sur le rôle du quatrième pouvoir, etc.
L'auteur apparaît comme un homme très informé sur les milieux qu'il décrit.
Cet ouvrage écrit en 2007 est en quelque sorte un avant-coureur du contexte politique mondiale actuel.


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Dans ce troisième roman, DOA nous entraine dans un imbroglio de secrets d'état, de complots terroristes (sur fond d'intégrisme musulman) et de conséquences de comportements politiques irresponsables qui reviennent menacer les institutions comme des boomerangs au moment où on les attend le moins.
La france, enfin... Ses institutions... son gouvernement... Un peu tout ça à la fois, a un problème. Et il faut le régler dans le plus grand secret, pour protéger les intérêts des hauts responsables, pour préserver la stabilité politique. Mais il y a aussi les intrigues pour rassasier les soifs de pouvoir. Et certains ont peut-être intérêt à ce que tout cela soit révélé au grand-jour...

Enfin, l'histoire est compliquée, extrèmement angoissante parce que très réaliste : j'aime beaucoup l'idée que personne ne maîtrise la totalité des incertitudes. Aucune institution, aussi puissante soit-elle, n'est infaillible ni omnipotente. Il y a des errements, des interactions et des incidents imprévus. Et puis, les acteurs sont des humains et parfois ils dérapent et deviennent imprévisibles, même les plus costauds. Cela nous change des théories du complot dans lesquelles une entité contrôle et domine tout. Ici la vision du drame est beaucoup plus réaliste et néanmoins tout autant efficace au niveau de l'effet dramatique.
On devine que l'auteur s'est extrêmement bien documenté sans que cela ne soit pénible, au contraire, cela accentue l'impression de crédibilité de l'intrigue.

Le sujet, qui pourrait être sensible, est traité sans manichéisme ni parti pris. Ce qui est mis en avant, ce sont ces évènements, extrêmement importants, qui échappent au public, sur lesquels nous n'avons pas droit de regard, que nous n'avons peut-être pas envie de regarder.
Où est la responsabilité de chacun d'entre nous dans cet état de fait ?
La question est posée...

Un reproche : le seul personnage féminin, dans ces univers profondément masculins voire machistes (milieux islamiste, policier et militaire, journalistique), est un peu trop faible à mon goût. Elle a un rôle essentiel dans le roman pour l'équilibre de nos représentations des différents univers qui s'entrechoquent ici. Mon petit côté féministe lui aurait préféré plus de force (notamment face aux hommes) et plus de caractère.

Au final : ne vous laissez pas impressionner par l'épaisseur de l'objet (700 pages) et la complexité de l'histoire, le talent de narrateur de l'auteur rend la lecture suffisament captivante pour que ça se lise avec plaisir même si il faut savoir prendre son temps pour apprécier tous les méandres de l'intrigue. C'est une lecture avec laquelle il faut prendre son temps pour ne pas manquer les petits détails qui rendent le scénario infiniment précis et infaillible. A l'arrivée, c'est une lecture pleine d'émotions qui nous aura fait trembler, et nous fera trembler encore longtemps...

Et puis les héros, Lynx et Fennec, sont vraiment des personnages extraordinaires à défaut d'être glorieux !
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On m'a fortement recommandé de lire Pukhtu (primo et secundo) du même auteur et j'ai donc voulu commencer par le début, c'est à dire par "citoyens clandestins" puis j'enchainerai ensuite sur "le serpent aux mille coupures". L'auteur recommande d'ailleurs dans un article que j'ai pu lire de commencer par là pour bien comprendre les événements qui ont conduit à pukhtu.

Je suis plutôt mitigé sur cette lecture. Disons que c'est un bon roman dans le genre espionnage, thriller et on ne s'ennuie à aucun moment. de plus, les personnages sont creusés, l'ambiance colle au thème et on a aucun mal à voir la temporalité puisque il est régulièrement fait référence à des éléments d'actualités qui ont de réels impacts sur l'histoire et les personnages.

Maintenant, j'ai quand même trouvé quelques longueurs et la sensation parfois de tourner un peu en rond.

La lecture n'est pas simple au début compte-tenu du nombre important de protagonistes et des passages rapides de l'un à l'autre qui, au début en tout cas, donnent une impression de fouilli.

Lecture sympathique pour les amateurs du genre, je pense d'après ce que je peux entendre que ça va monter en puissance dans les ouvrages suivants, je vais donc continuer.
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