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EAN : 9782081421189
160 pages
Flammarion (10/10/2018)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Depuis Décimale blanche (1967), Jean Daive est l'auteur d'une oeuvre énigmatique et dense, qui a marqué le champ poétique contemporain. Crocus succède à Une femme de quelques vies, Onde générale et Monstrueuse, accueillis ces dernières années dans la collection Poésie/Flammarion. Pourquoi, comment à la fin entres-tu dans une caverne même pas pour disparaître ou te cacher ? Plus simplement pour ramper sur les mains écrire sur les parois ce que tu n as jamais écrit da... >Voir plus
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
3
Robert Creeley, (tombeau), 2016


Extrait 4

Est-ce que j’arrive, est-ce que tu y
arrives ?

Arriver comme
je longe un mur sans rideau. Arriver
comme tu y arrives
avoir dans les maisons près du soleil
celles que je longe aussi
aux rideaux toujours écartés
des femmes derrière des fenêtres aux rideaux tirés
elle s’affairent
et tu dis :
« elles sont des fantômes. Je les distingue. »
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Un cours de géométrie commence avec de l’imprévu.
Il neige à gros flocons. La géométrie ne connaît rien
à la neige ni aux gros flocons.
Il n’y a pas de ligne droite ni de triangle.

Pourtant le monde t’apparaît losangé.

Tu apprends à regarder la neige tomber
pour t’initier à l’abstraction et à la perception
et à la perspective qui se creuse là
devant toi qui
se creuse là.

Tu regardes l’éclair.

C’est le seul langage à suivre.



La présentation - 3 ROBERT CREELEY 2016
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3
Robert Creeley, (tombeau), 2016


Extrait 3

Chaque son sort d’une terreur.
En réchappe-t-il ?
L’alphabet (écrire donc) ressemble bien à de
l’épouvante devant tant de souffle
ou tant de mémoire et rien de toi ou
ce que tu perds de toi
comment tu ne parles pas, comment tu ne réponds pas
comment tu n’écris pas, comment tu n’avances presque pas
à l’endroit, comme tu ne vois plus les fantômes
ou comment tu les vois partout ou
comment tu n’envoies plus qu’un
presque pas à l’endroit veut dire – tu retournes
à la source, tu retournes aux résonances
pourquoi à la fin tu rampes sur une paroi et
sur les mains ?
Tout est si hors de – (tu ne marches pas
comme un crabe, mais comme
un fraisier).
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3
Robert Creeley, (tombeau), 2016


Extrait 2

Bouche est un son. Voix est
un son. Bouche de moulage
est un son. Voix de moulage est un son et
non-réponse – parce que
ce qui aboie sous les voyelles
résonne en infini.

Un jour est un jour est une chambre est une ombre
est une femme est un chien est un lit est une lampe
est même toi.
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3
Robert Creeley, (tombeau), 2016

Extrait 1

Qui a crié plus fort que toi
presque (qui ?) en toi a crié
plus épouvanté que toi de l’humain
s’appelle ou personne ou pensant
est un son ?

Ce n’est plus qu’un désastre, ce n’est plus qu’une idée.

Tu parais tel – un alphabet défait
en aboiement
avec cette idée qui en tremble encore.

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Vidéo de Jean Daive
Édouard Manet (1832-1883) : Nuits magnétiques par Jean Daive (1983 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 8 juin 1983. Peinture : Édouard Manet, "Autoportrait à la palette", 1879. Par Jean Daive. Réalisation Pamela Doussaud. Avec Philippe Lacoue-Labarthe (critique, philosophe, écrivain), Dominique Fourcade (écrivain), Marcelin Pleynet (écrivain, critique d'art), Jean-Pierre Bertrand (artiste peintre), Joerg Ortner (graveur, peintre), Jean-Michel Alberola (artiste), Constantin Byzantios (peintre), Isabelle Monod-Fontaine (conservatrice au musée Georges Pompidou) et Françoise Cachin (conservatrice au musée d'Orsay). Lectures de Jean Daive. Édouard Manet, né le 23 janvier 1832 à Paris et mort le 30 avril 1883 dans la même ville, est un peintre et graveur français majeur de la fin du XIXe siècle. Précurseur de la peinture moderne qu'il affranchit de l'académisme, Édouard Manet est à tort considéré comme l'un des pères de l'impressionnisme : il s'en distingue en effet par une facture soucieuse du réel qui n'utilise pas (ou peu) les nouvelles techniques de la couleur et le traitement particulier de la lumière. Il s'en rapproche cependant par certains thèmes récurrents comme les portraits, les paysages marins, la vie parisienne ou encore les natures mortes, tout en peignant de façon personnelle, dans une première période, des scènes de genre : sujets espagnols notamment d'après Vélasquez et odalisques d'après Le Titien. Il refuse de suivre des études de droit et il échoue à la carrière d'officier de marine militaire. Le jeune Manet entre en 1850 à l'atelier du peintre Thomas Couture où il effectue sa formation de peintre, le quittant en 1856. En 1860, il présente ses premières toiles, parmi lesquelles le "Portrait de M. et Mme Auguste Manet". Ses tableaux suivants, "Lola de Valence", "La Femme veuve", "Combat de taureau", "Le Déjeuner sur l'herbe" ou "Olympia", font scandale. Manet est rejeté des expositions officielles, et joue un rôle de premier plan dans la « bohème élégante ». Il y fréquente des artistes qui l'admirent comme Henri Fantin-Latour ou Edgar Degas et des hommes de lettres comme le poète Charles Baudelaire ou le romancier Émile Zola dont il peint un portrait : "Portrait d'Émile Zola". Zola a pris activement la défense du peintre au moment où la presse et les critiques s'acharnaient sur "Olympia". À cette époque, il peint "Le Joueur de fifre" (1866), le sujet historique de "L'Exécution de Maximilien" (1867) inspiré de la gravure de Francisco de Goya. Son œuvre comprend des marines comme "Clair de lune sur le port de Boulogne" (1869) ou des courses : "Les Courses à Longchamp" en 1864 qui valent au peintre un début de reconnaissance. Après la guerre franco-allemande de 1870 à laquelle il participe, Manet soutient les impressionnistes parmi lesquels il a des amis proches comme Claude Monet, Auguste Renoir ou Berthe Morisot qui devient sa belle-sœur et dont sera remarqué le célèbre portrait, parmi ceux qu'il fera d'elle, "Berthe Morisot au bouquet de violettes" (1872). À leur contact, il délaisse en partie la peinture d'atelier pour la peinture en plein air à Argenteuil et Gennevilliers, où il possède une maison. Sa palette s'éclaircit comme en témoigne "Argenteuil" de 1874. Il conserve cependant son approche personnelle faite de composition soignée et soucieuse du réel, et continue à peindre de nombreux sujets, en particulier des lieux de loisirs comme "Au Café" (1878), "La Serveuse de Bocks" (1879) et sa dernière grande toile, "Un bar aux Folies Bergère" (1881-1882), mais aussi le monde des humbles avec "Paveurs de la Rue Mosnier" ou des autoportraits ("Autoportrait à la palette", 1879). Manet parvient à donner des lettres de noblesse aux natures mortes, genre qui occupait jusque-là dans la peinture une place décorative, secondaire. Vers la fin de sa vie (1880-1883) il s'attache à représenter fleurs, fruits et légumes en leur appliquant des accords de couleur dissonants, à l'époque où la couleur pure mourait, ce qu'André Malraux est un des premiers à souligner dans "Les Voix du silence". Le plus représentatif de cette évolution est "L'Asperge" qui témoigne de sa faculté à dépasser toutes les conventions. Manet multiplie aussi les portraits de femmes ("Nana", "La Blonde aux seins nus", "Berthe Morisot") ou d'hommes qui font partie de son entourage (Stéphane Mallarmé, Théodore Duret, Georges Clemenceau, Marcellin Desboutin, Émile Zola, Henri Rochefort).
Sources : France Culture et Wikipédia
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