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EAN : 9791091108447
96 pages
Les éditions du Bout de la Ville (13/05/2022)
5/5   2 notes
Résumé :
Depuis sa sortie de prison en 2008, Kamel Daoudi est assigné à résidence en dépit des textes de lois censés limiter cette mesure dans le temps. Forcé de déménager du jour au lendemain au gré des décisions ministérielles, séparé de ses proches, contraint de pointer chaque jour à la gendarmerie, il se débat dans un labyrinthe administratif. Ses lettres ouvertes chroniquent avec ironie le sort ubuesque qui lui est fait à travers l'assignation à résidence, une forme d'e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Assigné à résidence depuis 2008, Kamel Daoudi chronique sa lutte quotidienne face au labyrinthe administratif qui l'enferme sans le dire.
(...)
Son récit montre comment « la loi ne préserve pas de l'injustice. La loi crée l'injustice et se satisfait du déni ».
(...)
Révoltant !

Article complet sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451 :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Un récit vif, qui éclaire un parcours sur tout la palette du "continuum" de l'enfermement. Un des rares ouvrage et situation ou l'emploi du mot Kafkaïen n'est pas pour faire "style"
Lorsque qu'un État peut créer un "état" d'exception pour une seule personne, c'est que cela n'a jamais été un État de droit.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Nous ne serons jamais des victimes, ni ma femme, ni mes enfants, ni moi-même, offertes en sacrifice à la divinité de la bien-pensance et de la propagande d'État qui forge des images de monstres pour mieux asservir les peuples avec les chaînes de la peur et les carcans des bonimenteuses demi-vérités bien plus aliénantes que les criardes menteries. En ces temps de crises protéiformes, la figure méphistofélique du terroriste est le puissant avatar qui permet de repousser les masses dans les nasses caudines de la terreur d’État, pour mieux les asservir.
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Être assigné à résidence, c'est avoir les principaux inconvénients du prisonnier sans avoir les caractéristiques distinctives de l'homme libre. C'est être captif d'une administration, mis sous tutelle par un État bien qu’étant adulte et sain d’esprit ; constamment entre deux eaux et sans aucun statut réel.
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C'est dans ces alcôves que l'on perçoit toutes les vibrations du racisme institutionnel.
Chaque geste, Chaque tic de langage, chaque regard dédaigneux vous persifle que vous n’êtes pas du bon côté du manche.
Mon escorte me conduit vers ma prochaine destination. Je ne le sais pas encore : ce sera le CRA de Vincennes.
trois lettres qui désignent le "centre de rétention administrative".
"centre" est un euphémisme pour "camp".
La rétention est à la détention ce que la peste est au choléra. Et toujours cette administration kafkaïenne qui me colle aux basques.
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