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EAN : 9781093872040
172 pages
Editions du Larzac (13/06/2017)
4.38/5   4 notes
Résumé :
Isabelle Prieur est une ST : une Sans Travail. Elle est considérée par les lois de la rentabilité comme inutile, voire nocive. Il convient donc de la surveiller et de la rééduquer. La toute puissante AGT, Agence Gouvernementale du Travail, qui régit les existences dans un futur peu différent de notre présent, décide de l’exiler à la campagne où elle découvre qu’elle doit garder un troupeau de vaches. Là, le coup de téléphone quotidien de sa référente de l’AGT, la Lo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Isabelle Prieur, matricule 3241, est une ST, une Sans Travail.

"Un cas déviant, problématique " , a déclaré la Loupiaque, fonctionnaire de l'Agence Gouvernementale du Travail.

"L'éloignement en un lieu inconnu provoque la perte des derniers repères de l'élément qui se voit alors contraint à changer d'attitude et à se soumettre".

Ainsi, pour réintégrer "l'appareil productif", Isabelle est exilée dans une contrée lointaine et perdue, à l'ombre des montagnes, dans une ferme gérée par Les Pâquerette, un couple d'éleveurs en retraite.

Ils s'occupent au quotidien de vaches réformées prélevées le plus souvent dans des abattoirs pour la préservation des races bovines.

La jeune femme sera la gardienne des vaches et du taureau.

En échange de ses services, le couple lui fournira le gîte et le couvert.
N'en déplaise à La Loupiaque, Isabelle trouve en compagnie des vaches beaucoup de réconfort et un nouveau sens à sa vie.
Au contact de ses hôtes et surtout des vaches, qui pensent, sentent , aiment et haïssent, le matricule 3241 , imagine enfin d'autres possibles et ne veut plus se résigner.

Elle, dont l'humanité et la dignité, ont été bafouées par le système de police sociale, surveillant et culpabilisant, ne veut plus perdre cette douce quiétude de vivre.

Mais la Loupiaque n'a pas dit son dernier mot...



Elsa Dauphin dénonce ici la méthode utilisée dans le traitement du chômage dans la société moderne, certes futuriste, mais empreinte d'humiliation et de surveillance.

Elle prête également des sentiments aux vaches et cette fable sociale et politique sert de faire-valoir à la défense des conditions d'élevage et d'abattage des vaches.

Mais elle évoque également le malaise du monde agricole, le mal-être et le suicide des paysans , eux-mêmes pris dans un engrenage et victime de la course au rendement.

Ce livre est un vrai coup de coeur!

Il est tout à la fois : roman, plaidoyer, poème et livre d'art.

Le travail d'Elsa Dauphin est illustré par une vingtaine d'oeuvres de l'artiste Michel Julliard.
Elsa Dauphin a mis cinq ans pour écrire ce livre.

"L'idée est venue alors que je faisais une randonnée dans les Pyrénées. Il fallait traverser un champ et il y avait des vaches. En les regardant, j'ai eu une sorte de saisissement. Quand on est proche d'une vache, on se rend compte de sa puissance, de sa beauté...Mais aussi de son éventuelle dangerosité. le titre m'est alors venu sans avoir aucune idée de ce que j'allais en faire".

En 2018, ce livre a reçu le Prix Littéraire des Talents d'Aveyron, Catégorie Littérature.

Il arrive après "L'Accident", paru en 2017,

un huis-clos familial avec une jeune femme handicapée, que je vais m'empresser de lire!


Lien : http://leslecturesdeba.eklab..
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Je suis mitigé sur cette lecture, d'un côté cet ovni littéraire vogue entre littérature et illustration, ça qui m'a beaucoup plu, mais le format sans chapitre m'a déstabilisé. J'ai aimé les personnages et ce que dénonce le livre mais je l'ai trouvé trop lent.
Isabelle est une Sans Travail, l'Agence Gouvernemental du Travail va la lâcher en pleine campagne, au milieu des vaches avec pour seul contact, Pépé et Mémé Pâquerette. Bientôt d'autres se joindront, un riche mécène obsédé par les vaches, la Loupiaque obsédée par son travail et d'autres. Ode aux travailleurs, à la vie décélérer, c'est plein de petites choses qui font la vie, le regard d'une vache, la rosée sur les brins d'herbe mais il y a toujours cet appel qui vient gâcher ce moment, la Loupiaque, intarissable et apathique femme austère. Puis le choc, les deux cultures qui se dévoraient jadis prennent un nouveau tournant.
Il y a beaucoup de sensibilité dans ce roman visuel, mais j'ai fini par me lasser car c'était un petit peu trop facile de se projeter sur la suite, c'est dommage car le livre à beaucoup de bon mais sa lenteur, même si elle fait partie intégrante du roman, à fini par me fatiguer. Je l'ai quand même terminé car j'aimais bien ce moment de pause, cette respiration dans mon quotidien si intranquille.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le gris bleuté d'un chardon me rappelle la couleur de tes prunelles et je reprends la route pour échapper à cette vision douloureuse, accélérant le pas pour fuir cette couleur de toi. Quand je parviens à destination, les jambes en compote et le coeur battant la chamade, je t'ai oubliée, le temps de m'occuper du troupeau.
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