Lu en deux heures pendant la surveillance d'une épreuve, un livre plaisant dont je n'avais jamais entendu parler. Nous suivons ici la trajectoire de trois couples lors d'un week-end de boulot auquel sont convies les trois maris (cadres dynamiques) et leurs épouses dans la station balnéaire de la Baule (est-ce cette localisation qui donne parfois ce côté un peu plat au livre ? - méchanceté gratuite).
L'occasion de dresser les portraits de trois relations bien différentes. La première n'est pas sans rappeler le célèbre roman de Zweig, La pitié dangereuse car Nelly, la première épouse est handicapée. La seconde, intellectuelle un poil agressive avec son mari (j'extrait une citation qui la concerne et qui pourra donner à réfléchir à pas mal de lecteur sur Babelio, à commencer par moi) qui tombe amoureuse d'un autre, et enfin une jolie et courte partie pour conclure ce joli livre parfois un brin cliché mais qui se lit avec beaucoup de plaisir et de manière fort peu chronophage !
Voici la citation qui m'a frappé : " Henri accusa ce coup, comme les autres. Et il lui apparu soudain que Sylvie ne se contentait pas d'avaler les livres sans prendre le temps de les comprendre, elle se flattait aussi de visites d'exposition tambour battant, de voyages éclair, de doubles ou triples séances de cinéma. (...) Il prit sa femme en pitié dès qu'il discerna que, derrière cette façon de proclamer sa vivacité, se cachait un effrayant besoin de se la prouver. Fallait-il que Sylvie doute d'elle-même pour se contraindre ainsi sans arrêt à la rapidité. Fallait-il qu'elle se sente vide pour en être réduite à envoyer ces signaux dérisoires de richesse intérieure".
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" Henri accusa ce coup, comme les autres. Et il lui apparu soudain que Sylvie ne se contentait pas d'avaler les livres sans prendre le temps de les comprendre, elle se flattait aussi de visites d'exposition tambour battant, de voyages éclair, de doubles ou triples séances de cinéma. (...) Il prit sa femme en pitié dès qu'il discerna que, derrière cette façon de proclamer sa vivacité, se cachait un effrayant besoin de se la prouver. Fallait-il que Sylvie doute d'elle-même pour se contraindre ainsi sans arrêt à la rapidité. Fallait-il qu'elle se sente vide pour en être réduite à envoyer ces signaux dérisoires de richesse intérieure".
son infirmité avait si bien envahi leur vie qu'il avait l'impression de tourner en rond, comme une toupie, sur le pivot de son handicap.
La Cure de Cécile David-Weill aux éditions Odile Jacob
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