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EAN : 9782882584595
113 pages
La Joie de Lire (11/09/2008)
3.47/5   15 notes
Résumé :

Granninouchka écrit à Gaspard, son petit-fils, pour lui raconter ce qui vient de lui arriver. Une aventure étrange, désagréable, mais qu'elle essaie de prendre avec humour. Aventure qui devient plus étrange encore quand elle découvre au fond du parc de la maison de soins où elle se trouve (enfermée ?) un petit pavillon que squatte... un enfant ? Une famille ? Un... des fantômes ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus. C'est peut-être ça le problème : elle ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un livre destiné plutôt pour de grands ados ou adultes. Effectivement, je m'interroge si les jeunes lecteurs vont avoir envie de lire un livre qui traite du thème : la maladie d'Alzheimer, si ils ne sont pas concernés par quelqu'un de leur entourage.
C'est l'histoire de Nouchka, une grand-mère qui a été placée par sa fille dans un établissement spécialisée, après s'être perdue à Dunkerque, à plusieurs heures de chez elle. Elle décide d'écrire à son petit-fils qu'elle a élevé, pour ne pas perdre la mémoire. Elle y raconte dans ce cahier, qu'elle lui dédie, son quotidien, ses rapports avec ses proches, ses relations avec le personnel de cet établissement. Peu à peu, elle s'invente une maison au fond du parc, elle y invente un enfant qui y vit... Roman émouvant et pleins de sensibilités qui parle de la maladie, de la distance des proches, et de la souffrance des malades qui essaie de cacher les oublis.
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J'ai beaucoup aimé ce court texte qui se présente comme le journal intime que tient la grand-mère de Gaspard. Internée dans une maison de retraite pour personnes atteintes de troubles psychiatriques parce qu'elle commençait à perdre la tête, elle décide de noter pour raconter à son petit-fils ce qui lui est arrivé.
C'est intéressant parce que c'est de son seul point de vue mais elles rapporte aussi les propos de son entourage (sa fille, le commissaire qui l'a recueillie errant à 200km de chez elle, les médecins et infirmiers...).
Elle raconte aussi l'enquête qu'elle mène depuis qu'elle a découvert un vieux pavillon dans le fond du parc dans lequel semble habiter un petit garçon...
A lire !
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J'ai beaucoup aimé ce livre- bien écrit en plus.

Je regrette juste qu'il n'aille pas un peu plus loin. J'aurais voulu en savoir plus sur l'histoire de Granninouchka, âgée de 67ans, donc on peut supposer qu'elle soit née pendant la guerre. Si elle s'appelle Nouchka peut on penser qu'elle soit originaire d'Europe de l'Est ? Dans ce cas qui pourrait être ce petit garçon Maurice qui revient hanter sa vie au travers de sa mémoire défaillante ?

Les relations avec sa fille aussi interrogent, pourquoi ce lien si peu facile ?
Quelle a été la vie de Nouchka ? Alors que la plus part des personnes qui perdent la tête commencent avant tout par se souvenir particulièrement bien de leur jeunesse, on a aucun élément concernant son histoire passée.

Les troubles de Nouchka sont particulièrement précoce et son état se dégrade très vite, en quelques mois, j'aurai aimé que l'auteur explore peut être d'autres pistes que la démence sénile.

Bref j'ai aimé ce livre mais j'aurai aimé que l'auteur l'écrive autrement
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Une histoire courte, simple et agréable. Granninoucka semble perdre la tête. Placée en maison de soin, de retraite ? , elle se promène dans le parc et découvre une petite maison, de garde-champêtre. Elle y rencontre un garçon, assis sur le rebord d'une fenêtre, appelons-le Maurice Environ. On dirait qu'elle voit des fantômes. Elle écrit à Gaspard. Entre les lignes se dessine la relation avec sa fille. Elles sont à la fois proches et se disputent souvent.
L'histoire du chapeau m'intrigue. Granninouchka s'est faite interner, suite à un séjour à Dunkerque, où elle recherchait une boutique - qui n'y a jamais existé - dans une rue précise, une voilette violette, alors qu'elle n'a jamais mis les pieds à Dunkerque, et qu'elle habite à 200 km de là. A la fin, elle trouve dans son armoire une voilette violette, et pense que sa fille l'y a rangée.
C'est comme pour la petite maison au fond du jardin. Tout laisse à croire qu'elle y a existé, puisqu'on y a retrouvé un corps, et pourtant le petit-fils affirme ne pas l'avoir trouvé.
Voir des fantômes, est-ce perdre la tête ?
Vivre dans un monde parallèle, n'est-ce pas parfois ce qu'il reste de mieux à faire quand tout s'en va ?
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Comme il arrive parfois aux personnes âgées, Granninouchka a perdu la tête ; et pour ces quelques heures d'égarement dont elle se souvient à peine, Granninouchka est placée contre son gré dans une maison de retraite spécialisée. Sa mémoire flanche parfois, elle le sait bien. Mais pour ne pas laisser les souvenirs s'évader, elle décide d'écrire, dans un cahier destiné à son petit-fils Gaspard, ce qui lui arrive au quotidien. Un jour, alors qu'elle se promène dans le parc, elle découvre un curieux pavillon abandonné, dans lequel semble pourtant habiter un jeune garçon prénommé Maurice. La mémoire de Granninouchka lui jouerait-elle encore des tours ?

L'avis de Marion, 14 ans : L'histoire est parfois difficile à suivre, car certains passages sont presque fantastiques. Mais ce petit livre montre un aperçu de la vie qu'ont les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.

L'avis de la rédaction : Ce livre, troublant, joue sur la confusion de la narratrice : le lecteur peut-il lui faire confiance, et croire en cette histoire presque fantastique, ou doit-il placer le récit sur le compte de la maladie, et rompre le pacte narratif ? Sur un mode métaphorique et original, l'auteur aborde un problème grave, celui de la mémoire qui fuit devant le passage du temps et la maladie.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 décembre 2008
Lecture jeune, n°128 - Granninouchka, la grand-mère de Gaspard commence à perdre la tête et d’après sa fille, elle devient dangereuse pour elle-même et pour les autres. Elle est alors placée dans un hospice. Seul son petitfils semble la rattacher à la réalité. Mais, désormais adolescent, il lui rend rarement visite. Pour ne rien oublier et pour tout lui raconter, elle s’adresse à lui, par le biais d’un cahier. Elle y décrit notamment ses déambulations dans le parc et la maison, située tout au fond, où semble vivre le fantôme d’un enfant...
Ce dernier opus de Valérie Dayre oscille entre rêve et réalité, hallucination et imagination, pour mieux rendre compte de l’esprit vacillant de Granninouchka. Cette vieille femme esseulée, n’en demeure pas moins énergique, tentant de donner du sens à sa vie, malgré une mémoire qui la trahit, jour après jour. Le lecteur appréciera l’écriture poétique et élégante de l’auteure, qui rappelle notamment son roman Comme le pas d’un fantôme. L’humour est présent, mais comme rien n’est simpliste chez Valérie Dayre, il est teinté de mélancolie. L’ouvrage propose également une très belle métaphore sur les différents âges de la vie et interpellera le lecteur adolescent sur les questions en rapport avec la mort. Un très beau roman qui reste en mémoire, une fois achevé. Un seul bémol, l’illustration de couverture, qui ne met pas suffisamment en valeur l’ouvrage et qui engendrera peut-être quelques réticences auprès des jeunes lecteurs...
Anne Clerc
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Hypothèses :

1) Le pavillon de chasse est habité (par Maurice, un jeune homme, un arrière-grand-père...), c'est-à-dire :
a) une famille décomposée-recomposée ?
b) des gens du voyage ?
c) des squatteurs ?
d) des clandestins

2) Le pavillon de chasse est vide, inoccupé, d'où l'on peut conclure que :
a) Je rêve (mais le rêve recommence chaque jour alors que je ne dors pas - du moins, je crois que je ne dors pas ; malheureusement, même quand on rêve on est parfois sûr de ne pas dormir) ;
b) Alzheimer et Compagnie progressent ;
c) les hypothèses a et b se cumulent (c'est encore mieux).

Conclusions :
1) je ne sais rien
2) je ne peux être sûre de rien
3) je fais bien de me taire, de ne parler du pavillon de chasse à personne. (p.66-67)
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Je crois que le chat Falbala a disparu quand il a compris que tu ne reviendrais pas vivre avec nous, quand il a cessé d'espérer. (...)
Ta mère m'a dit l'autre jour que j'avais cessé de le nourrir et même de le câliner, peut-on imaginer une chose pareille ? Elle a ajouté qu'il avait dû partir vers un foyer plus accueillant. Ma fille débloque gravement certaines fois. (...)
Tout ce qu'elle peut raconter, celle-là, encore. Que je ne tenais plus ma maison, que je ne me lavais plus, que moi aussi j'oubliais de me nourrir, j'oubliais le temps, l'heure, la date, les rendez-vous (tu parles, je faisais exprès d'oublier les rendez-vous qu'elle me prenait en douce chez des médecins de tout poil !) Quand elle venait me chercher, je n'étais pas prête, ça m'amusait un peu, même si elle se fâchait.
Ici, je ne peux rien oublier, n'ai plus rien non plus à oublier. (p.55-56)
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La semaine dernière, elle a failli s'électrocuter en essayant de démonter le digicode avec une fourchette qu'elle était parvenue à subtiliser au restaurant. Maintenant, on l'enferme à clef dans sa chambre, "pour la protéger" - la protéger de quoi, je te le demande. Son enfermement protège surtout les fourchettes, le digicode, le sommeil du gardien et la tranquillité d'esprit du personnel. (p.24-25)
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Je suis sûrement très bien ici.
C'est ce qu'il faut leur dire pour avoir l'air raisonnable. Voilà le paradoxe : j'ai à cœur de me montrer raisonnable, parfaitement sensée, mais la démonstration de raison consiste à admettre que je n'ai plus ma raison ! En conséquence, personne ne m'a enfermée, je suis venue ici de mon plein gré, de mon plein gré de déraison... On tourne en rond. (p.23)
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Je t'en prie, ma chérie, je t'en supplie, parlons encore, revenons à ce 21 novembre glacial, essayons de démêler...
"Démêler quoi ?" interroge le regard de ma fille. "Toi qui es tout emmêlée dans ta tête désormais..." (p.16)
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Video de Valérie Dayre (1) Voir plusAjouter une vidéo
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