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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne connaissais pas du tout cet auteur, c'est grâce à une critique récente de missmolko1 que j'ai découvert ce roman, qui m'a énormément plu.
Il y a des livres qu'on ouvre comme ça, un peu par hasard et qu'on a du mal à lâcher, même pour aller manger ou dormir, qu'on pose sur un coin de table parce qu'on est occupé mais qu'on reprend dès qu'on a cinq minutes de libre devant soi avec le risque de renverser du chocolat chaud dessus ou de le repeindre avec des projections de dentifrice, selon ce qu'on fait !

L'histoire se situe en Argentine dans les années 50 mais ni le lieu ni l'époque ne sont beaucoup décrit et ça pourrait presque se passer n'importe où ailleurs.
Un jeune homme, Santiago Lébron, va commencer à travailler comme réparateur de machines à écrire dans un grand journal et par le plus grand des hasards, il va devoir rédiger des articles ésotériques et faire partie d'une sorte de club très mystérieux, ce qui va l'entraîner dans le milieu des librairies et des antiquaires, mais même ces mots ne semblent pas avoir la signification qu'on leur connaît....
Les antiquaires semblent être des personnes dotées de pouvoirs particuliers, mais est-ce une légende liée à leur métier ou une réalité ?

J'ai été totalement envoûtée par cette histoire, parce qu'on ne sait pas trop vers quoi elle tend, parce que le héros, bien que jeune et sans expérience n'est pas complètement stupide, parce qu'on y rencontre des personnages fascinants, parce que l'intrigue est captivante, parce qu'il y a du suspense, de l'amour, des dangers, parce qu'une bonne partie de l'histoire se déroule au milieu des livres et autres objets anciens et qu'à chaque page, je n'avais qu'une envie, tourner la suivante tout en espérant ne pas terminer le livre trop rapidement pour prolonger le plaisir.

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rgentine, 1950. le jeune Santiago, vingt ans, monte à la capitale, Buenos Aires. D'abord réparateur de machine à écrire pour son oncle, il intègre vite un grand quotidien où il se retrouve par hasard à s'occuper des mots croisés et de la rubrique ésotérisme. Il attire alors l'attention du ministère de l'Occulte, officine gouvernementale qui l'envoie enquêter sur les antiquaires. Ce groupe de collectionneurs très discret se distingue par la longévité de ses membres et leur goût pour un certain liquide vital. Dans La soif primordiale, Pablo de Santis nous raconte une histoire de vampire originale en montrant les deux côtés de la soif. Son protagoniste, Santiago, va passer de l'humanité très basique de jeune campagnard arrivant à la grande ville à l'univers secret des antiquaires, de leurs coutumes et de leurs dangers.
Mais si vous vous attendiez à un roman d'horreur bien sanglant, oubliez La soif primordiale. Ce roman est un livre à l'atmosphère plus policière ou « mystère à clé » comme peuvent en écrire Umberto Eco ou Arturo Pérez-Reverte que véritablement horrifique. Certes, il y a des scènes violentes et de consommation hématophage, mais ces dernières ne rentrent pas forcément dans la première catégorie. Et la violence n'est jamais détaillée. Comme Santiago, la lectrice arrive après le déchaînement et en voit les conséquences. À deux exceptions près, car dans un cas, Santiago est la victime (et s'évanouit de façon opportune), et l'autre l'acteur (et il s'endort !). En revanche, par petites touches, Pablo de Santis installe son monde et les antiquaires, en particulier Calisser dit le Français dans sa librairie d'occasion, se révèlent plus intéressants par leur mode de vie et par ce qu'ils dévoilent sur les dessous de Buenos Aires et de cette période bien particulière de l'histoire du pays alors en plein péronisme et où la police est présente partout, n'hésitant pas à recourir à la torture. Et où comme l'explique le rédacteur du journal, le gouvernement ne laissait que peu de marge de manoeuvre : « Ils nous contrôlent à travers le papier. le sous-secrétariat des diffamations publiques, comme l'appelait Sachar, nous tient dans sa ligne de mire, mais tant qu'au ministère de l'Occulte ils sont contents, tout va bien. Des bureaucrates nous sauvent d'autres bureaucrates. » C'est également un livre pour amateur de livres, car ceux-ci – et le commerce des mots en général – occupent une place centrale dans l'intrigue, plus encore que le sang qui finalement n'est presque qu'accessoire même pour ces vampires, bien loin des clichés du genre. Plutôt court, ce livre est un dépaysement total qui vous invite à un voyage dans le passé récent, le temps d'un thé ou d'un chocolat chaud.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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Quelqu'un qui connait mon amour pour les romans de Zafon m'avait conseillé ce livre, et c'était un conseil judicieux ! J'ai tout à fait retrouvé ce que j'apprécie dans les romans de cet auteur, une ambiance un peu mystérieuse, toujours sur cette limite entre réalité et fantastique. Une jolie découverte !

Pablo de Santis place ses lecteurs en Amérique du Sud, et plus précisément en Argentine, ce qui change un peu des lieux habituels où se déroulent les histoires "vampiriques". On n'est pas en Angleterre, dans un style gothique, bien loin de là.

De même, lorsque l'on parle de vampires, n'allez pas imaginer du Twilight ou même du Anne Rice. Point du tout. Pablo de Santis crée son propre style de vampires, en développant son idée du mythe. On évite donc tout un tas de "clichés" dans le domaine, déjà parce que les créatures décrites semblent bien plus humaines qu'ailleurs. Elles sont ici appelées les "antiquaires", et cherchent à vivre le plus discrètement et le plus simplement du monde, en collectionnant. Pas de meurtres pour le plaisir, ni de mises en scènes théâtrales, les antiquaires cherchent à être le plus humain possible.

L'histoire nous fait rentrer petit à petit dans l'occulte, dans le mystère. On veut en savoir plus, connaître ce qu'il va arriver ensuite, ce que le personnage va faire ensuite. D'ailleurs, ce personnage principal est plutôt intéressant à suivre. Bien sûr il y a des passages où il se remet en question, mais jamais trop, ou trop loin.

Vraiment, une histoire intéressante de bout en bout. On regrette d'arriver à la fin, car on aurait bien goûté encore un peu de cet univers...
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Oubliez les twilight et autre communauté du Sud, j'ai même envie de vous dire, oubliez Dracula et Carmilla. Car c'est une nouvelle version du vampire moderne que nous propose ici Pablo de Santis. D'ailleurs, est-il vraiment question de vampire ? La question mérite d'être posée, car pas une fois le mot ne sera utilisé dans ce roman.

L'histoire se déroule dans les années 50, à l'époque de la dictature, d'Evita Peron, etc…. Mais si la grande Histoire est évoquée, c'est plus pour positionner le roman temporellement que pour servir l'intrigue en elle-même. Tout juste débarqué à Bueno Aires, Santiago se voit confier, au journal où il travail, la rubrique ésotérique. Or, non seulement il est sceptique quant à cet art obscur, mais cette promotion va le mener bien plus loin qu'il n'aurait pensé, ou même voulu. Face à lui, vont se dresser des personnages bien déconcertants. Semblant former une sorte de clan, ils s'adonnent à des passions qui ont toutes une chose en commun : leur rapport avec le passé. Entre un numismate, des collectionneurs de livres ou encore d'encriers, ces personnages mènent une vie bien particulière. On les appelle Les Antiquaires. Mais qui sont-ils au juste ? Et surtout, pourquoi d'autres cherchent-ils à les traquer ? C'est dans cette intrigue que va évoluer Santiago, le personnage principal. Ce qui ne va pas être évident, car Santiago Lebron est un homme timide et pas si sûr de lui. Mais quand en plus une jeune femme décide de le charmer, ça devient vraiment compliqué pour lui ! J'ai beaucoup aimé la façon dont nous est présenté le personnage principal. de façon simple, concise et pourtant, les peu de descriptions que l'on en a est suffisant pour nous faire une idée précise de cet homme.

Mais alors, pourquoi ce roman est-il différent des autres histoires de vampires ?
Parce qu'ici, il n'est pas question de personnages se ruant, toutes canines dehors, sur d'innocentes victimes. Pourtant, ils aiment la viande crue, ils sont avides de sang frais, et s'ils s'écoutaient, ils iraient bien puiser le breuvage à la source. Mais si le sang est garant de la survie de l'individu, ils savent aussi qu'épargner les hommes est certainement une garantie de survie de leur espèce. Préserver l'anonymat le plus longtemps possible, voilà en quelque sorte leur credo.
Bien sûr, comme dans Dracula, le personnage principal se pose des questions quant à ces choix, l'opposition du bien et du mal est à multiples endroits évoquée, de manière plus ou moins subtile. Cette opposition qui n'est pas toujours si évidente à détecter. On voit donc Santiago contraint plusieurs fois à choisir, et l'on se dit que non, ce n'est pas forcément l'option la plus évidente que l'on aurait choisi, nous aussi.

Outre la trame de l'histoire bien intrigante, c'est aussi une ambiance mystérieuse qui règne dans ce Buenos Aires des années 50. Et pour ressentir cela, nul besoin d'êtres surnaturels, car même les personnages les plus normaux portent une part de mystère. Mais les lieux ne sont pas en reste, bien au contraire ! Entre les rues sombres, les librairies et les cinémas, tous ces endroits semblent emprunts d'une ambiance bien particulière.
Et histoire de bien nous perdre dans ces mystères, l'auteur adopte un style qui se veut plutôt lent. Il prend le temps de poser les bases, de développer son histoire, comme s'il avait tout son temps pour nous la narrer. Un peu comme ces antiquaires, en fait.

En conclusion, j'ai été conquise par ce roman qui en quelque sorte réhabilite le personnage du vampire, en lui redonnant sa vraie part d'ombre, et en remettant en avant cette lutte de tous les instants entre l'humain et l'être satanique qui se cache en lui.
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