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EAN : 9782020635264
336 pages
Seuil (16/02/2004)
3.1/5   5 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Seuil, Policiers - 03/2003)


Une tempête de neige fait rage lorsque Anthony Ryan, chef du bureau des inspecteurs du NYPD), découvre avec son collègue Joe Gregory le cadavre d'un flic assassiné. Celui-ci, Marc Ross de son nom a été égorgé et gît la tête sur le volant d'une BMW, le pantalon baissé sur les genoux…

Que faisait-il donc à 4 heures du matin dans un des coins les plus dangereu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Vous souvenez-vous des séries télévisées américaines des années 90 ? Je ne parle pas de celle qui ont commencé en 1999, non, je parle de celles qui ont vu le jour au début des années 90. Pourtant, certaines sont toujours sur nos écrans, comme New York Police judiciaire - en France, c'est Julie Lescaut qui a vu le jour ces années-là. Non, je ne me livrerai pas à une comparaison franco-américaine, je dirai simplement que les séries américaines de ces années-là furent balayées en l'an 2000 par la création des Experts.
De même, qui se souvient des auteurs de romans policiers des années 90 ? Il faut dire qu'à l'époque, entre fin du lycée et étude de lettres modernes, j'avais peu le temps de lire autre chose que mes (nombreux) livres de cours. J'ai déniché ce roman dans une vente à la bibliothèque, et avec lui, me voici plongé dans le New York des années 90, le Manhattan d'avant le 11 septembre. Un Manhattan dont les policiers sont jugés différemment par leurs collègues des quatre autres districts, leur travail serait en effet moins difficile. Un Manhattan où l'antisémitisme se cache à peine - un de ses co-équipiers admet avoir "oublié" que Mark Ross (ex Rosenberg) était juif. Un Manhattan où l'on tolère les garçons "sensibles" qui se travestissent.

Nous avons bien sûr un duo de policiers, Anthony Ryan et Joseph "Joe" Gregory, duo qui se reconstitue des années après leur séparation, un peu comme des musiciens qui se décident à remonter sur scène ensemble, si ce n'est que la femme de Ryan ne voit pas ce duo d'un bon oeil. Pour elle, les années que son mari a passé à patrouiller avec Gregory, ce sont les années pendant lesquelles il était alcoolique, prenant un verre, puis encore un verre en retour de mission, parce qu'il voulait rester avec des personnes qui pouvaient comprendre ce qu'il ressentait, parce qu'il ne se voyait pas rentrer chez lui avec tout ce qu'il a vu au cours de sa journée de travail. Il est question aussi du diabète de sa femme - une maladie dont on parle peu, dont les célébrités qui en sont atteintes font rarement mention, comme si cette maladie qui touche tant de personnes était honteuse - maladie qu'elle est parvenue à stabiliser grâce au sport.
Nous avons aussi, et surtout un tueur de flic, qui s'en prend à un policier, puis à deux. Tueur ou tueuse ? Difficile à dire. Anthony Ryan, en tout cas, n'a pas de préjuger, pour lui, il n'existe pas d'armes "de femme" ou "d'homme", rappelant qu'il faut une certaine force, mais aussi une certaine dose de courage pour poignarder quelqu'un. Lui et Gregory n'en finissent pas d'arpenter la ville, d'interroger les prostituées, de chercher les dealers, plus ou moins gros poissons, de rencontrer des SDF parfois bien connus de leurs services. le monde de la nuit et le monde de la rue se télescopent souvent. Je pourrai utiliser l'expression usée "ils forment une grande famille" mais effectivement, la famille est au coeur de ce polar. Ryan doit aller au mariage de sa fille Margareth - le troisième à trente ans - et cette enquête est un prétexte en or pour penser à autre chose qu'à se rendre dans le Delaware. Angel, le troublant travesti, vit chez sa mère et garde parfois les enfants de sa voisine Tina. Elle-même n'a plus aucune relation avec son père, un notable bien connu de la ville.
Polar à l'ancienne ? Oui et non. Il nous parle surtout d'un temps qui est aujourd'hui révolu.
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Un policier est retrouvé dans sa voiture de fonction, égorgé, le slip sur les chevilles, dans le quartier du Bronx où les multiples témoins ont vu une prostituée hispanique sortir calmement du véhicule. Un simple meurtre de moeurs en apparence. Mais la hiérarchie tient à faire toute la clarté sur cette affaire : la direction apprécierait d'« innocenter » la victime, la police new-yorkaise ayant besoin d'une nouvelle légitimité après les excès des années 70 et 80. Durant ces années, la corruption et la violence étaient monnaie courante. Anthony Ryan, chef du Bureau des Inspecteurs du NYPD, ayant connu cette période où les policiers avaient tous les droits, est chargé de l'enquête et doit faire équipe avec son ancien partenaire, Joe Gregory, aux méthodes fantasques. Et tout l'amène à penser que Sonny Guidice, policier de longue date également, est mêlé de très près à cette affaire. Mais un différend entre les deux hommes pourrait altérer le jugement de l'inspecteur. L'auteur profite de cette enquête pour nous faire voyager à travers New York, et le Bronx en particulier, au fil des rues et des années. Prostitution, trafic de drogue, guerre des cartels, corruption, racisme et ségrégation, pauvreté, quartiers déshérités, mais aussi gentrification de certains coins de la ville à partir de ces années 90. L'auteur fait preuve de savoir-faire, nous fait découvrir sa ville à la fin du XXe siècle et apprécier quelques-uns de ses personnages. Rondement mené, ce roman de Ed Dee se lit avec un certain plaisir, même s'il manque d'originalité et de force. Efficace et agréable, à défaut d'être mémorable.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je n'ai jamais accepté le raisonnement traditionnel qui voudrait que poignarder quelqu'un soit un crime de femme parce que moins violent, et donc moins masculin. Il faut de la force, pour enfoncer une lame dans la peau, la graisse, le muscle, le cartilage, le ligaments et l'os. Ceux qui se servent d'une arme à feu sont des lâches qui se tiennent à distance sans avoir de rapport direct avec la balle. Celui qui utilise u couteau doit être prêt à avoir du sang sur les mains, s'approcher tout près de sa victime et respirer son dernier souffle fétide. Il faut une haine sans mélange. Il faut du cran. Peu importe de quel sexe on est.
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