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EAN : 9782363260321
208 pages
Tabou Editions (10/10/2014)
4/5   28 notes
Résumé :
Elle se rêvait esclave d'antan, esclave éternelle, sans droit de parler, les yeux toujours baissés, agenouillée ou prosternée aux pieds de son maître. Elle rêvait de chaînes, de fouet, de contraintes. Elle rêvait d'absolu. Plus le temps passait, plus ses fantasmes s'intensifiaient et lui tordaient le ventre d'envie. Léna ne s'expliquait pas comment une femme éduquée, libre, sans traumatismes physiques ou psychiques, pouvait désirer être ainsi privée de liberté. Comm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Après avoir lu L'Eveil de l'Ange, j'ai eu la chance de pouvoir discuter avec Eva Delambre directement. C'est une auteure très proche de son public avec qui il est facile et agréable de parler. J'ai pris beaucoup de plaisir à échanger avec elle et j'ai ainsi pu en apprendre un peu plus sur l'univers du BDSM. Au cours de ces discussions, j'ai appris que ‘L'Esclave' était un hommage à son Maître et représentait son fantasme d'appartenance absolue et totale. C'était donc, selon moi, un roman encore plus personnel. de ce fait, j'étais extrêmement impatiente de lire ce livre. Je m'attendais à y trouver de l'émotion, de l'intensité, de l'honnêteté… et j'ai eu tout ce que je souhaitais !
C'est de nouveau une lecture qui m'a particulièrement marquée. J'étais parfois essoufflée, parfois agacée, par moment j'avais envie de pleurer puis de hurler. C'était une histoire extraordinaire et l'auteure a su me la faire vivre intensément. J'ai beau ne pas pouvoir m'identifier réellement à Léna car je ne partage pas son besoin ni ses fantasmes, j'ai pu me sentir proche de ses émotions. C'est en ça que je trouve Eva Delambre exceptionnelle. Elle est capable d'entraîner une personne comme moi, qui n'a rien à voir avec cet univers et y est attirée uniquement par soif de connaissance, et de lui faire vivre une aventure incroyable qui va pourtant contre toutes les normes de la société actuelle. Elle ne se contente pas de vous faire découvrir un nouveau monde, elle vous explique pourquoi il existe, pourquoi vous n'avez aucune raison de le juger et pourquoi il n'a rien d'anormal.

Justement, au début de l'histoire, l'auteure aborde à travers son personnage le problème du jugement. « Il n'était pas normal qu'une femme se soumette, après tout ce que l'on avait fait pour l'égalité des sexes ! Ces gens avaient des problèmes, ils avaient été maltraités enfants, forcément ! » Voilà ce qui est écrit et qui est effectivement souvent entendu au cours de discussions sur le sujet. J'ai été extrêmement touchée par cette partie. Je ne suis pas concernée mais je suis toujours révoltée lorsque j'entends les gens porter des jugements qui sont bien souvent infondés. Je ne dis pas qu'il faut que tout le monde bascule dans l'univers du BDSM, nous sommes tous différents et c'est tant mieux, mais que chacun balaye devant sa porte et le monde s'en portera bien mieux.

Plus loin, on peut lire « Elle ne dérangeait personne. Elle n'entrainait personne dans sa déviance. (…) Son acte était individuel, conforme à ses envies, répondant à ses besoins. Ca ne regardait qu'elle. C'était sa vie et elle avait choisi d'en faire ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle voulait, c'était être à lui. » Lorsque j'ai lu cette partie je me suis dit « C'est exactement ça ! ». Je suis du genre à penser que s'il s'agit d'un accord entre deux adultes, s'ils ne causent de tort à personne, alors ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent. C'est ce que j'aimerais que les gens retiennent de ce livre s'ils le lisent. C'est mon objectif lorsque je recommande certaines lectures un peu particulières. J'aimerais que les gens soient plus ouverts et moins critiques, qu'ils s'oublient un instant et se laissent imprégner des émotions décrites afin de pouvoir se mettre un peu à la place de toutes ces personnes qui sont peut-être une minorité (mathématiquement parlant) mais qui ne sont pas pour autant en tort.

Pour revenir au livre, il y a dedans deux personnages principaux et un personnage secondaire qui a beaucoup d'importance selon moi. L'histoire tourne autour de la relation de Léna et Maître Argan. C'était d'ailleurs un régal d'assister à l'évolution de leurs sentiments et j'ai trouvé intéressant de voir la différence de perception entre la femme et l'esclave.
Puis il y a la soumise de Maître Argan, Diane, que je n'ai pas du tout aimée. Je ne sais pas si c'est parce que je me suis mise à la place de Léna tout en gardant ma propre personnalité, mais je l'ai détestée. J'avais le sentiment qu'elle prenait Léna de haut, qu'elle se sentait supérieure à elle. En soi, c'était le cas d'après les relations établies, et c'était peut-être normal sans que je ne le comprenne, mais ça m'a tout de même agacée. Une part de moi voulait que Léna soit la seule pour Maître Argan. J'étais possessive à sa place, j'étais loin de l'abnégation totale, moi…

Le livre raconte donc les différentes étapes au cours desquelles Léna devient l'esclave de Maître Argan. Je suis connue pour être une personne particulièrement ouverte d'esprit, j'évite de juger et je suis toujours avide de découvertes. Pourtant, même moi j'avoue avoir eu un peu de difficulté avec ce principe d'esclave. Cela n'a rien à voir avec les combats qui ont été menés ou sont encore menés pour l'égalité pour tous, c'est plus un problème de compréhension de ma part. Je n'avais aucun mal à saisir qu'on veuille se soumettre à quelqu'un mais je pouvais difficilement concevoir le statut d'esclave qui est bien plus ‘dur' selon moi. J'ai d'ailleurs mal géré l'absence de sentiments entre Léna et Maître Argan au début. Il m'est très difficile de concevoir une relation aussi intense sans attachement particulier. Léna avait des sentiments pour lui depuis le début mais je ne savais pas ce qu'il en était de Maître Argan et c'était très délicat. Cependant, au fil de ma lecture j'ai pu comprendre un peu plus ce que ressentaient les deux personnages, en particulier notre héroïne. C'était agréable de la voir avancer progressivement vers son objectif, évoluer, se métamorphoser, devenir ce qu'elle voulait être. On comprend d'ailleurs que ce n'est pas une simple envie ou un fantasme, il s'agit bien d'un besoin et c'est donc encore plus puissant. J'ai été chamboulée par la foule d'émotions qui l'envahit au fil des pages. Elle voulait être esclave mais avait besoin de tendresse, elle ne voulait pas être inutile mais ne pensait pas mériter d'affection, elle était en permanente contradiction interne et c'était intense. On sent le désordre dans son esprit et c'est encore plus fascinant.
En bref, même si j'ai eu du mal avec l'idée de départ, je m'y suis progressivement habituée et c'est devenu plus simple pour moi à force de voir les sentiments et les personnages évoluer. Et j'ai énormément aimé la fin du livre. Je n'en parlerai pas ici pour garder le mystère mais je l'ai trouvée sublime et pleine d'émotion. J'en aurai presque pleuré…

J'avais entendu dire que ‘L'Esclave' était extrême et plus dure à la lecture. Je reconnais qu'il est plus dur mais c'est selon moi lié au sujet de l'histoire. le style d'écriture d'Eva Delambre a beau être plus cru pour cet ouvrage, j'y ai retrouvé sa jolie plume qui est extrêmement douce. C'est un contraste que j'affectionne énormément, car en dépit de certains mots directs j'ai encore trouvé que sa manière d'écrire était presque mélodieuse, comme si quelqu'un me chantait l'histoire doucement. Ce n'est peut-être qu'un ressenti personnel qui n'est pas partagé mais c'est ainsi que je l'ai vécu. C'était légèrement perturbant de m'entendre chanter une histoire sur une esclave d'ailleurs…

Il y a un autre point positif lié à l'auteure, c'est qu'elle explique réellement les choses. J'ai découvert ici la technique du ‘stop-and-go' (que vous connaissez sûrement comme étant le fait de ne jouir que sur ordre de son Maître) et maintenant je comprends un peu mieux certaines choses. Sans être bien présentée, la technique était utilisée dans beaucoup de romans érotiques et je me disais toujours que c'était totalement irréaliste. Maintenant je sais que c'est quelque chose qui se travaille et qui existe bien mais la plupart des auteurs laissent penser que ça se fait d'un claquement de doigt alors que cela s'apprend. Comme je l'ai déjà dit, j'aime l'honnêteté présente dans les écrits d'Eva Delambre. Ce n'est pas de la simple fiction, on sent le vécu également et c'est ce qui fait toute la différence.

Je finis les points positifs en mentionnant que la couverture est une fois de plus magnifique ! Je pensais qu'il s'agissait du choix des éditions Tabou mais c'est en fait Eva Delambre elle-même qui a posé, choisi et retouché la photo. C'est encore plus significatif.

Après avoir dit tant de choses positives, il faut que j'explique pourquoi je n'ai pas mis la note maximale. C'est tout simplement parce que j'ai davantage aimé L'Eveil de l'Ange et que je ne pouvais donc pas mettre une note supérieure à celle que j'avais donnée à ce roman. Ce n'est pas un problème de qualité du livre, juste une question de goût. Aussi, j'ai relevé plusieurs petites fautes telles que des inversions de mots ou de lettres. Cela n'enlève rien à la compréhension du texte mais cela peut tout de même être dérangeant pour certains lecteurs.

Honnêtement, je pense que c'est un livre qui peut choquer. Personnellement je l'ai dévoré mais je ne suis pas sûre que cela convienne à tout le monde. Comme pour la plupart des livres des éditions Tabou, le pré-requit de base est l'ouverture d'esprit. Si c'est votre cas et que vous êtes avides de découvertes, je pense que vous aimerez beaucoup ce livre et que vous vivrez une aventure exceptionnelle en compagnie de Léna et Maître Argan. Si ce n'est pas le cas, il est préférable que vous passiez votre chemin…
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Dans ma quête d'explorer de nouveaux horizons littéraires, je me suis aventurée dans le monde du BDSM à travers la lecture de "L'Esclave" d'Eva Delambre. Bien que ce genre de lecture ne soit pas ma préférence habituelle, je tiens à souligner que chacun est libre de ses choix, tant qu'ils sont basés sur le consentement mutuel et le respect de l'autre. Il me semble important de le rappeler, même si de façon générale, nous partageons tous cet aspect de la vie.

D'emblée, j'ai été frappée par la qualité de l'écriture d'Eva Delambre, fluide et agréable à lire. Il y a une forme de finesse et de courtoisie dans son écriture qui interpelle et donne envie de lire, découvrir. Cependant, étant étrangère aux codes et aux coutumes de cet univers, j'ai rapidement constaté que l'histoire représentait déjà un extrême en matière de soumission. Bon, je n'ai pas choisi le chemin le plus aisé dans la découverte, mais passons, cela n'a pas entaché ma pudeur pour autant.

Ce qui m'a particulièrement intéressée, c'est la façon dont l'auteure a cherché à échapper aux clichés morbides et pervers souvent associés au BDSM. Quand on évoque cet univers, souvent, il est résumé au cuir et au latex, à des expériences extrêmes ou à la douleur. le personnage principal, Léna, est présentés comme une femme cherchant son bonheur à travers un acte de foi sincère, ce qui apporte une dimension humaine à l'histoire, et sort de l'image glacée et figée.
Cependant, malgré l'ouverture d'esprit de l'auteure et l'exploration des désirs et besoins de Léna, j'ai ressenti un certain malaise. Ce malaise ne découlait pas des choix des personnages que je ne juge pas encore une fois, chacun est libre, mais plutôt d'une forme de stéréotype. Léna, initialement présentée comme insouciante et fragile, révèle une force intérieure pour "supporter" les actes de soumission et devenir l'esclave de Maître Argan, un personnage froid et intransigeant. Je force le trait bien entendu, mais cet aspect m'a largement agacé, comme si on devait entrer dans une forme de moule pour avoir telle ou telle posture. Et les comportements… Régulièrement, il m'a fallu souffler…

Là où le bât blesse, c'est peut-être dans le manque d'une perspective plus approfondie du point de vue de Maître Argan. Comprendre sa psychologie aurait pu apporter une nuance essentielle à la dynamique entre les personnages. J'ai eu l'impression que l'auteure, bien que cherchant à présenter l'univers BDSM d'une manière différente, est restée en surface, n'approfondissant pas suffisamment les émotions et les motivations des protagonistes. On est beaucoup restée sur Léna, et c'est comme s'il me manque la moitié de l'histoire.

Pourtant, j'ai apprécié qu'Eva Delambre, à travers son personnage, remette en lumière le besoin que peuvent ressentir certaines personnes, femmes comme hommes, de se soumettre à quelqu'un. Elle rappelle à juste titre que la soumission est un choix personnel, et que la société peut être prompte à juger sans comprendre.

En bref : bien que cette lecture ne soit pas ma préférence, elle a été une expérience plus riche que la trilogie "Cinquante nuances de Grey". Elle rappelle l'importance de la littérature pour explorer des thèmes controversés et ouvrir des discussions, tout en soulignant la nécessité d'approfondir la psychologie des personnages pour une représentation plus nuancée. Je ferai d'autres essais, c'est un univers qui dans la littérature actuelle semble avoir été beaucoup romancé…
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L'Esclave – de Eva Delambre – Tabou Editions – 208 pages – 2014
Commençons par un référence de Orelsan, qui dit dans son « Suicide Social » Adieu aux libertins et tout ces gens sexuellement malsains… (Tout le monde aime Orelsan, non ?)
Je vais vous parler de « L'Esclave » de Eva Delambre, mon deuxième roman lu après « L'Eveil de l'Ange »
Alors il y a sexe et sexe. Il y a le sexe soft, ordinaire, hardcore, et … sado maso.
A Vrai dire je ne pense pas que ce soit une histoire de sexe, même s'il s'en passe beaucoup au cours Du Livre.
Il est question de soumission. Et si le sexe est pratiqué en soumission, La soumission n'est pas pratiquée dans tous les types de rapports sexuels.
D'ailleurs j'ai commencé à tirer la sonnette d'alarme quand je voyais que ça influençait ma propre écriture.
Un roman de Delambre ça va, deux, bonjour les dégâts !!
Pour brosser le côté positive, ces histoires de soumission flirtent avec les notion d'excellence, de don de Soi…
A ne pas mettre entre toutes les mains !
A bientôt mes p'tits Phoenix Lubriques.
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Après avoir découvert "L'Eveil de l'Ange" et "Devenir Sienne" c'était une évidence, il fallait que je lise "L'Esclave". Et je ne regrette pas du tout ce choix de lecture.
Lena est une jeune femme qui vit par procuration le bonheur qu'elle imagine sien. Elle a plus que tout envie d'appartenir à Maître Argan. Elle suit avec application son blog sur lequel il se confie sur quelques moments de sa vie de Maître. Au travers de ces récits, Lena s'imagine "Esclave" de cette homme puissant et charismatique...Elle attend avec impatience chaque nouvelles publications sur son blog, comme une bouffée d'oxygène nécessaire à sa survie. Elle sait au fond d'elle que c'est ce qu'elle veut, qu'elle est faite pour cette vie d'esclave.

Elle va tout mettre en oeuvre pour que son rêve devienne réalité, et elle va s'offrir à Maître Argan, corps et âme. Maître Argan, intrigué par son offrande va la mettre à l'épreuve, pour connaître ses limites et décidé si oui ou non elle mérite cette condition d'esclave...

Lena est-elle faite pour cette vie d'esclave ? Est-elle suffisamment consciente de tout ce que ça implique ? Maître Argan sera-t-il satisfait de son esclave ?

Je dois vous dire que de tous les romans d'Eva c'est celui-ci qui a été le plus dur à lire à mes yeux. J'ai adoré ce moment intense de lecture mais j'ai eu l'impression d'être en souffrance du début à la fin ! Je veux dire si j'ai réussi dans les autres romans à me mettre à la place des soumises, ici je n'ai pu me résoudre à imaginer la condition de Lena...J'ai trouvé très intéressant de pouvoir faire la différence entre "Soumise" et "esclave", car il y a un énorme fossé entre les deux. Il faut faire preuve d'une force de caractère pour s'abandonner totalement au rang d'Esclave...

Eva fait encore preuve d'une incroyable justesse dans sa plume, j'ai vraiment vécu une lecture très très intense, pas forcément par rapport aux scènes de sexe ou de soumission, bien que celles ci soit assez hard par moment. Non, ici, elle a vraiment misé sur la psychologie, l'abnégation totale de Lena pour son maître, sa façon de prendre le bon côté de sa condition et d'en faire un bonheur inconditionnel.

C'est un roman qui ne trouvera pas sa place dans toutes les mains, ce que j'aime justement c'est de bien analyser ce que je lis, de voir au delà des mots, au delà de mes propres préférences. Ce soulagement à chaque petites attentions envers Lena, et je dois vous avouer qu'en arrivant à la fin cette histoire prend tout son sens et pour moi c'est à ce moment là que j'ai intégré le choix de Lena.

C'est encore une très belle réussite littéraire pour Eva Delambre, oui je suis vraiment fan de sa plume, toujours différente d'un roman à l'autre. Sans cesse renouvelée pour capter l'attention de ses lecteurs. Cet univers me fascine toujours autant.

En bref, une histoire qui m'aura vraiment bouleversée, parfois perturbée mais d'où je ressors une fois de plus sous le charme de cette auteure audacieuse. Alors, "L'esclave" ne plaira pas à tout le monde, je l'ai trouvé parfois très dur mais c'est là tout son intérêt. Alors si vous êtes curieux, si vous avez envie de bien faire la différence entre une soumise et une esclave alors laissez vous tenter par ce roman où l'amour ne transparaît pas aussi simplement que dans une relation classique mais où l'amour est là à chaque secondes.
Lien : http://chroniqueslivres.cana..
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Deuxième roman de Eva Delambre, L'Esclave est une histoire d'amour dans l'univers du BDSM.
Comme pour son premier roman, dès les premières lignes on retrouve cette fluidité et ce style particulier qu j'ai bien aimé dans son premier roman.
Plus court que "Devenir Sienne", il n'en demeure pas moins que l'histoire-elle est toujours aussi bien écrite avec ce style et ce choix des mots qui rend l'ensemble magnifique.
D'ailleurs l'histoire est écrite à la troisième personne du singulier ce qui offre au lecteur un rôle différent de celui qui l'a adopté dans le premier roman. Cela permet d'entrer dans l'histoire de cette jeune femme qui s'appelle Léna avec un point de vue extérieur tout en suivant le parcours de Léna et sa relation avec Maître Argan.

J'ai eu beau préféré Devenir Sienne celui-ci est vraiment bien et le plaisir de lire Eva Delambre est immense. Une belle histoire que je recommande fortement.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Elle se rêvait esclave d'antan, esclave éternelle, sans droit de parler, les yeux toujours baissés, agenouillée ou prosternée aux pieds de son maître. Elle rêvait de chaînes, de fouet, de contraintes. Elle rêvait d absolu. Plus le temps passait, plus ses fantasmes s'intensifiaient et lui tordaient le ventre d envie. Léna ne s expliquait pas comment une femme éduquée,libre, sans traumatismes physiques ou psychiques, pouvait désirer être ainsi privée de liberté. Comment justifier l'excitation d être asservie plus encore qu un animal domestique, de vivre cloîtrée, sans intimité,constamment aux ordres, rabaissée, peut-être même frappée ? Aux pieds du Maître à qui elle fera don de son corps et de son âme, elle découvrira la soumission, l extase et la souffrance, jusqu'à devoir faire face à son ultime limite.
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Au-delà de l’aspect sexuel et de la position des plus indécentes, c’était son extrême soumission qu’il aimait, son application à obéir, sans jamais soupirer ou gigoter pour manifester une lassitude. Alors parfois, il s’approchait, un pied de chaque côté de sa tête, il se penchait pour la caresser et la découvrait généralement trempée, même dans l’attente, même juste reléguée au rang d’objet décoratif. C’était bel et bien cette condition d’esclave qui l’excitait, plus encore que les gestes sexuels. Elle gémissait alors très vite, immédiatement réceptive.
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Je crois que tu as les capacités nécessaires pour être une bonne esclave. Je vais t’éduquer pour que tu me serves au mieux.Je vais te dresser, comme on dresse un animal, jusqu’à ce que tu sois la chienne obéissante que je veux que tu sois. Je ne veux pas de toi si tu es constamment imparfaite, si je dois te reprendre à chaque instant. Si tu ne te sens pas à la hauteur, tu es libre de partir, c’est la seule liberté que tu as. La seule. Si tu restes, tu te soumets. Tu obéis. Et tu me consacres tout ton temps, toutes tes pensées, tous tes gestes.
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Elle l’aimait sans jamais l’avoir vu, tant pis si on l’en aurait jugée ridicule, personne ne savait de toute façon. C’était son jardin secret et elle se sentait merveilleusement bien lorsqu’elle y était. Seule devant son ordinateur, à le lire et le relire, presque à en caresser l’écran du bout des doigts, lorsqu’elle devinait un bout de lui sur une photo. Elle lisait et décryptait les commentaires qui défilaient sous ses récits, toujours des femmes, qui le flattaient et l’encensaient.
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Elle s’imaginait être son esclave, car il évoquait parfois son envie d’en posséder une. Et selon elle, cela ne dépendait que de son bon vouloir. Il écrivait parfois comment il l’imaginait, et quelle serait sa condition. Cette esclave serait constamment à disposition, à chaque instant, pour satisfaire tous les besoins de son Maître, pour les devancer même. Une esclave à demeure, plus présente auprès de lui que quiconque, parfois confidente, parfois simplement objetisée. Une esclave sans droits ni libre arbitre, qui se loverait à ses pieds lorsqu’il le lui permettait, et sur qui il aurait tous les droits, sans limites ni restriction.
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Vidéo de Eva Delambre
Elle rêvait d'absolu et de soumission. Elle se voulait esclave. Aux pieds de son Seigneur et Maître, et s'accomplira, jusqu'à devoir faire face à son ultime limite. Après "Devenir Sienne", "L'Esclave" est le second roman BDSM d'Eva Delambre.
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