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EAN : 9791033908074
352 pages
Harper Collins (10/03/2021)
3.65/5   69 notes
Résumé :
Comme beaucoup de familles, les Maguire rêvent de quitter la ville pour un retour à la nature. Kallayee semble être l’endroit idéal : abandonné depuis longtemps, l’ancien village minier promet d’être calme, paisible.
Sous l’écrasante chaleur du désert australien, leurs espoirs se dissipent. Des lumières la nuit, des grondements lointains, des traces de pneus dans la poussière… Autant d’indices qui leur font comprendre qu’ils ne sont pas seuls.
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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La famille Maguire, le père, la mère et leur jeune fils, a disparu. Pour diverses raisons, elle était partie se planquer dans un ancien village minier, abandonné depuis près d'un siècle, dans l'ouest de l'Australie, à la limite du désert. Depuis plus d'une semaine elle ne donne plus de signe de vie...
L'inspectrice Emmaline Taylor, de la police de l'état, est chargée de l'enquête. Elle se rend sur place et se fait aider par les policiers locaux. Une enquête qui s'annonce laborieuse...

Un environnement dépaysant : le sud-ouest semi-désertique de l'Australie ; un village minier abandonné ; des bourgs voisins qui semblent étouffer sous la chaleur et la poussière...
Des personnages à forts caractères : une policière atypique qui privilégie la recherche de la vérité, et son plaisir, et peut délaisser les formes ; une famille où les deux parents ont de bonnes raisons de fuir la société, sans que cela renforce leurs liens pour autant ; des intrus... dont je ne dirai rien pour ne pas déflorer l'histoire.
Une intrigue qui se dévoile lentement, par petites touches, et entretient le suspense jusqu'aux dernières pages.
Une forme narrative alternant les points de vue des différents protagonistes, qui éclaire les différentes facettes de la vérité et les deux temps de l'action (la vie de la famille dans le village et l'enquête après sa disparition) et entretient l'intérêt du lecteur sans nécessiter une multiplication des rebondissements.
Une écriture (et donc une traduction) tout à fait adaptée au sujet : phrases et chapitres courts ; dialogues nombreux et nerveux ; langage qui ne tombe ni dans la facilité ni dans l'élitisme.
Tels sont les ingrédients de cet excellent polar !

J'ajouterai un tout petit bémol : l'action pourrait tout aussi bien se dérouler dans un village abandonné de Californie ou d'Arizona. Dommage que l'ancrage dans une Australie méconnue ne soit pas renforcé par plus d'informations sur la vie des populations locales. Cela aurait pu faire de ce ivre un très bon polar ethnologique.

Merci à Harper Collins et Lecteurs.com de m'avoir permis de découvrir l'auteur et le livre.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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J'ai tourné frénétiquement les pages de ce thriller ! Celui-ci met en scène une famille, apparemment bien sous tous rapports, venant habiter dans une ville minière abandonnée en Australie. Oui, j'ai bien dit "apparemment" car pour venir ainsi se cacher dans un taudis qui n'a de maison que le nom, il faut avoir des choses à se reprocher.
Le lecteur n'a pas une seconde pour respirer (ou presque... attention à l'étouffement sinon ! 😄). le rythme est haletant, les chapitres très courts, mimétiques de la folle course-poursuite de cette famille avec... mais avec qui ? A qui appartient cette ombre que le garçon aperçoit et qui le terrifie ? Y a-t-il une âme dans cette ville qui s'écroule de part en part ? Que sont ces bruits bizarres que l'on entend sans savoir s'il y a quelqu'un derrière ? Emmaline Taylor de la police criminelle va mener l'enquête après la disparition des Maguire. Et lorsqu'elle découvre du sang séché dans la maison saccagée, elle se dit que les minutes sont comptées... en espérant qu'il ne soit pas trop tard !

Je conseille vivement la lecture de ce livre !
Lien : https://promenadesculturelle..
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James Delargy est d'origine irlandaise. Pourtant, grand voyageur, il a choisi l'Australie comme décor à ses deux premiers romans : « Victime 55 » et « Sous terre ».

« Victime 55 » , son premier thriller m'avait laissé un sentiment un brin mitigée. Pour mieux resituer les choses, je vous invite à retrouver ma chronique de l'époque, en ligne sur mon blog.

Comme je ne suis pas rancunière en matière de littérature (et rien qu'en matière de littérature devrai-je dire d'ailleurs ;), je me suis laissée tentée de découvrir son second roman : « Sous terre ». Vraisemblablement, j'ai très bien fait!

Thriller haletant, le temps caniculaire australien vous donnera des sueurs froides. Encore une fois, même si l'intrigue se déroule en Australie, on est très loin des plages de sables fins, des eaux turquoises et des grandes métropoles modernes. L'histoire se situe dans un petit village abandonné après la ruée vers l'or, au fin fond du désert, à des heures de voiture de toute civilisation.

Pourtant, c'est le lieu choisi par la famille Maguire pour prendre un nouveau départ. Malgré des bâtiments en ruine et pas âme qui vive à des kilomètres à la ronde, les parents Lorcan et Naiyana y déposent leurs valises, avec leur jeune fils Dylan, quelque temps avant Noël.

Après cette fête, ils disparaissent et personne n'arrive à les joindre. Est alors dépêchée sur place, EmmaLine Taylor de la police criminelle afin de mener l'enquête sur cette disparition mystérieuse.

Les chapitres sont très courts et chacun est consacré à la vision d'un personnage en particulier, tout en avançant bien dans l'intrigue. Alors que j'avais trouvé de nombreuses longueurs dans « Victime 55 », je ne me suis pas ennuyée un seul instant dans « Sous terre »! Plein de questions entourent la disparition de la famille Maguire et en tant que lecteur, on ne veut qu'une chose, avancer dans le récit afin de démêler le vrai du faux.

Les griefs observés dans le premier roman ont bien été retravaillés par l'auteur, les faisant se dissiper comme neige au soleil. La traduction très fluide permet une lisibilité aisée et agréable.

J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture et me tarde de confirmer (ou non, ce que je n'espère pas) le talent de conteur de James Delargy dans son troisième roman.

Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Les éditions Harper Collins Noir publient le très cosmopolite et baroudeur James Delargy, né en Irlande mais ayant roulé sa bosse en Afrique du Sud, en Australie et en Écosse, pour finalement se poser en Angleterre. Et c'est à son expérience australienne qu'il se réfère pour l'écriture de "Sous terre", qui prend pour décor la ville de Kallayee, en plein désert d'Australie occidentale.
Avant même d'avoir consulté la quatrième de couverture et de s'enquérir de l'histoire elle-même, l'illustration et le titre vous orientent normalement vers l'angoisse, l'étrange, le surnaturel, voire l'horrifique.

Mais en réalité, plus on avance dans la lecture, et plus il faut se rendre à l'évidence: ce n'est pas ce à quoi on s'attendait.
Et ce qui vous amène à lire ce roman n'est pas forcément ce qui va finalement vous y retenir.
Le titre original "Vanished", (effacé) nous éclaire un peu plus sur la nature de l'intrigue : un polar, bâti autour de l'enquête ouverte après la disparition d'un couple et de son petit garçon.

Pas le temps d'être déçu, James Delargy accroche parfaitement son lecteur par un rythme sans temps mort, reposant conjointement sur l'alternance de temporalité et de points de vue des différents protagonistes.
L'histoire repose sur deux périodes. Celle précédant la disparition de cette famille et de ce qui les a poussés à migrer ainsi, à "contresens de tout bon sens" de Perth où ils menaient une vie cossue, vers Kallayee, trou perdu harassé de chaleur suffocante en plein désert australien, ville minière fantôme qui n'offre rien, si ce n'est un havre de fuite pour ceux qui souhaitent se faire oublier.

La seconde période du récit correspond aux recherches menées par une équipe d'enquêteurs, suite à l'alerte lancée par les grands-parents, inquiets de n'avoir plus aucune nouvelle.

L'auteur déroule ainsi, comme deux longues routes, le récit de l'installation de cette famille pour une nouvelle vie dans un no man's land et celui de l'enquêtrice, Emmaline, qui remonte ce chemin pour faire enfin coïncider ces deux trajectoires et éclairer la disparition de la famille Maguire.
La prise de parole de chacun des personnages au sein de chapitres courts dynamise le récit et permet au lecteur de se faire sa propre opinion et de garder un certain recul.
Difficile malgré tout de se trouver en empathie avec ce couple qui semble brûler tout ce qu'il touche, où chacun promène son égoïsme en se heurtant à celui de l'autre, la discorde régnant en maître dans ce couple désireux de se faire oublier mais qui ne sait pas faire profil bas. Et comme si leur mécanique interne largement programmée sur le gâchis et la destruction ne suffisait pas, le contexte de cette ville abandonnée mettra en exergue toutes les tensions.
Et de la tension, ce polar bien ficelé n'en manque pas : de l'arrivée dans ce décor désaffecté à l'installation "façon Macgyver", aux bruits dans la nuit, aux découvertes de traces autour de l'habitation improvisée de la famille et ces étranges apparitions fugaces que seul le petit garçon semble repérer, le malaise monte crescendo, parallèlement à celui intrinsèque au couple boiteux des Maguire.

L'atmosphère est oppressante, à l'image de cette fournaise accablante et qui concourt à dresser un tableau aussi inquiétant que les évènements qui s'y trament . Cependant, je suis restée un peu sur ma faim, car ce qui m'apparaissait au fur et à mesure de ma lecture, ce sont ces décors de carton pâte des studios hollywoodiens des années 60-70, recréant les villes du Far West du 19eme siècle. le roman n'aurait pas souffert que l'auteur dépasse cet aspect de façade pour creuser un peu et habiller le décor de façon plus détaillée et tangible, lui donner des sons, autres que ces vibrations sinistres, lui conférer des odeurs, des couleurs. le tableau brossé reste un peu simpliste et l'étayer n'aurait pu que renforcer la sensation d'étrangeté, dressant un paradoxe entre un monde désertique mais réel, authentique, palpable et la survenance d'éléments menaçants.

Le personnage de l'enquêtrice quant à elle est ébauché, j'aurais aimé en savoir plus, mais elle mène efficacement son enquête, malgré quelques réflexions qui ne s'encombrent pas de finesse et dont on se serait bien passé. On peut se risquer à imaginer que l'auteur aura voulu donner à son héroïne un genre décontracté dans la veine "femme moderne qui s'assume". Dès le début du récit, alors que l'enquêtrice débarque sur un cas de disparition et rencontre un nouveau collègue : "Ils sourirent tous les deux. Emmaline se demanda si cela pouvait les mener quelque part, se sentant envahie par un instinct primal . Cet élan dont la société lui disait qu'elle aurait dû en avoir honte . Mais elle n'avait pas honte. Il n'y avait rien de mal à chasser ou pêcher. Tant qu'on relâchait sa prise" (P.45)

Au final, et bien que ne m'attendant pas du tout à un polar, je suis complètement rentrée dans cette intrigue menée toute en tension jusqu'à son point culminant.

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Un polar dans le désert australien, où une policière enquête sur la disparition d'une famille.

En parallèle, des chapitres racontent les dernières semaines de la vie du couple installé avec leur fils dans un village minier abandonné. L'homme et la femme semblent fuir quelque chose qu'on découvrira peu à peu. Dans cette maison pleine de poussière, ils entendent des bruits étranges, des grondements qui donnent des cauchemars à leur fils et les empêchent de dormir.

Et le drame continue, il y aura des rencontres inattendues, des morts violentes, des espoirs déçus, des amours et des fuites éperdues.

Un polar à lire pour le dépaysement, car c'est un plaisir de s'enfoncer dans la chaleur du désert lorsque la neige tourbillonne à la fenêtre.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Elle était tellement désespérée qu’elle se fichait d’avoir besoin de Lorcan. Elle était indépendante et forte, mais la peur restait la peur. Et la peur est égoïste. Quand on patauge dans le merdier, mieux vaut avoir un partenaire.
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Comme son grand-père le disait souvent : peu de choses séparent le perfectionniste qui a l’amour du travail bien fait de l’enfoiré qui force la terre entière à des standards impossibles à atteindre.
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Il n'avait jamais tiré au fusil, il n'en avait jamais eu besoin dans sa banlieue tranquille de Brisbane. Il n'y avait rien à viser là-bas, à part les meilleures notes possibles. Des notes qui vous donnaient une éducation. Des notes censées vous éviter de devoir brandir un fusil sous le coup de la colère. (P.363)
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Plus on grimpait dans la hiérarchie, plus on consacrait son temps à défendre une image bien nette et un budget plutôt qu’à combattre le crime.
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C'était le sentiment qui l'habitait depuis qu'elle était flic : elle arrivait toujours trop tard pour empêcher la catastrophe. Elle n'était là que pour assembler les morceaux du puzzle et recomposer un dernier aperçu de la vie des victimes. Mais, une fois que le miroir était brisé, on ne pouvait le recoller à l'identique. Les fissures demeurait à jamais. (P.167)
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