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EAN : 9782268089942
272 pages
Les Editions du Rocher (25/01/2017)
3/5   1 notes
Résumé :
Avec notre argent dépensé sans compter, l'État a non seulement échoué à redresser la France, mais il a aggravé une situation économique et sociale déjà difficile. Il est temps de changer de cap. À cet effet, cet ouvrage expose une autre orientation, radicale et efficace, s'appuyant sur des exemples concrets. Il ne s'agit pas de délivrer un programme de plus, mais de rechercher les voies nouvelles qui pourraient être empruntées pour réactiver les intelligences, les é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un ouvrage plus complaisant avec le « système » que le titre pourrait laisser penser. L'ayant déniché dans les rayons d'une librairie de quartier, je n'ai pas été vraiment surpris.

Après un premier chapitre d'ordre général assez percutant, le ton devient vite beaucoup plus consensuel.
Mon plus gros reproche concerne un point de la première partie traitant des assurances sociales.
En effet, les auteurs conservent l'hypocrite distinction entre charges salariales et patronales, comme si, in fine, ces dernières n'étaient pas payées par la même personne, le salarié ! le but de la manoeuvre étant de masquer au salarié l'ampleur de ce qui lui est pris par l'Etat pour financer la ‘Sécu'. Les auteurs nous parlent bien de ‘salaire complet', mais ne vont pas jusqu'au bout de la logique. Par prudence ?
Concernant certaines directives européennes auxquelles ils font allusion, nos auteurs marchent aussi sur des oeufs. Si celles-ci étaient appliquées en France, les français retrouveraient la liberté de s'assurer sur la maladie et la vieillesse auprès de l'assureur de leur choix. Mais oser prétendre que, les réformes libérales mises en place chez nos voisins pourraient être appliquées chez nous est inacceptable pour nos Autorités. Affirmer que le monopole de la ‘Sécu' pourrait être mis en concurrence est désormais passible d'une forte amende. Et de prison pour les indépendants qui refusent de ‘cracher' au bassinet ! Pourquoi pas de la peine capitale, pendant que nous y sommes ! Les auteurs nous précisent bien que la retraite par capitalisation se substitue progressivement à la répartition dans tous les pays de l'OCDE. Et n'oublient pas de signaler que les hommes de l'Etat français profitent de ce système qu'ils refusent à leurs concitoyens.

Dans la partie fiscale, on s'enlise trop dans les détails de réglementations. Il est parfois nécessaire de poser le livre pour reprendre son souffle. Il s'agit plus de propositions de ‘réglages' que de vraies critiques sur le fond. Rien, par exemple, à propos de l'injustice que représente l'impôt sur les successions. Impôt qui est, pour le Pr. Salin, le plus scandaleux des impôts.
Cette partie est donc impérativement à compléter par le magnifique ‘Philosophie de l'impôt' de Philippe Nemo. Le ‘système' y est décortiqué de façon claire et concise (à peine plus de 200 pages). Et pour ceux qui veulent aller plus loin lire ‘La tyrannie fiscale' du Pr. Pascal Salin.

La troisième partie concerne les effets positifs de la libéralisation de l'enseignement… à l'étranger.
La dernière partie est une critique des institutions et en particulier des dérives bureaucratiques des institutions européennes au détriment des libertés d'échanger et d'entreprendre. Une intéressante remarque sur la tromperie sémantique du terme ‘harmoniser' employée par les instances bureaucratiques, alors que leur action est l'uniformisation, à l'encontre des libertés de choix.

Dans son ensemble, l'ouvrage ne m'a pas convaincu.
En effet, si les auteurs sont, à juste titre, critiques envers les monopoles d'Etat, leurs propositions de réformes ne ressemblent à rien d'autre que des voeux pieux. Les auteurs admettent bien que ‘ce sera sans doute plus difficile en France qu'ailleurs de libérer la société'. Les années passent mais rien ne change. Les hommes de l'Etat, ainsi que les divers corporatismes avec lesquels ils sont de connivence, ayant beaucoup trop intérêt à ce que, pour citer le Pr. Jacques Garello (dans le journal en ligne « Contrepoints ») ‘la « nouvelle cleptocratie d'État » qui s'est développée depuis 1945, quand la France a basculé dans le collectivisme et oublié les droits individuels' ne soit surtout pas remise en cause.
Les auteurs ne sont crédibles qu'au premier chapitre lorsqu' ils déclarent que la ‘société est bouleversée désormais par une nouvelle révolution numérique'. C'est dommage qu'ils n'aient pas ensuite développé le sujet plutôt que de nous parler de réformes qui, en France, ne peuvent sortir que de la hotte du Père Noël. Seules, effectivement, les nouvelles technologies permettront peut-être de contourner les monopoles d'Etat. Et par la même occasion de sortir la France de son asphyxie. L'innovation des cybermonnaies (non citée), en particulier, constitue une véritable arme de guerre contre l'irresponsabilité des banques et des hommes de l'Etat. Ces derniers, de leur côté, ‘mettront le paquet' pour tout bloquer. Avec leurs moyens habituels: réglementations tous azimuts et fiscalisme. A suivre donc …
Sinon, l'ouvrage, peut-être parce que riche en informations, se cantonne trop par moments au niveau du détail et manque de réflexion de fond.
Accessoirement, beaucoup de trop de sigles dont l'intitulé n'est donné qu'une fois. Un glossaire en fin de livre aurait été le bienvenu.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ce sera sans doute plus difficile en France qu’ailleurs de libérer la société parce que plus qu’ailleurs une technostructure s’y est emparée des leviers du pouvoir et tente de les conserver en anesthésiant les « classes » populaires, en mettant son emprise sur l’administration autant que sur la culture et l’information pour qu’elles chantent à l’unisson les vertus du pain et des jeux offerts au peuple au nom d’une doxa toute entière dévouée à la sainte égalité sociale. C’est en son nom que les prélèvements obligatoires dépassent les seuils raisonnables mais également que chacun de nous est obligé de cotiser à des régimes dits sociaux et qui ne sont souvent que de vastes entreprises de spoliation organisée à la charge des uns et au profit des autres. Mais cette course-poursuite à l’égalité est une descente douce et sans fin vers un abaissement généralisé, une égalisation vers le bas dont les plus pauvres sont souvent les premières victimes.
(p. 12)
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La société est bouleversée désormais par une nouvelle révolution numérique qui bouscule tout sur son passage. Le monde d’après ne sera plus comme celui d’avant. Les rentiers vont perdre leur pouvoir et privilège. Les taxis et les notaires l’ont bien compris dans leur lutte désespérée pour conserver l’inutile. Les syndicats et les fonctionnaires commencent à le comprendre autant que les agriculteurs de la PAC ou les pharmaciens. Le monde 3.0 ou 4.0 les engloutira s’ils ne savent pas changer de modèle. L’ubérisation ne s’arrêtera pas aux frontières de corporations existantes.
(p. 14)
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La société numérique permettra également à chacun d’être, quasi instantanément, mieux informé sur ses droits, sur ce qu’il a payé en cotisations retraite tout au long de sa vie et ce que serait le montant de sa pension s’il les avait capitalisées par rapport à ce qui lui est accordé dans le système par répartition, sur ce qu’il paye en cotisations santé par rapport à ce que d’autres systèmes privés, français ou étrangers, pourraient lui proposer, sur les résultats de l’école de ses enfants par rapport à ceux des écoles voisines… (p. 17)
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Nous croyons qu’il plus efficace d’y faire face [aux difficultés] en permettant à tous ceux qui en ont la capacité d’exercer leur liberté pour avancer en procédant par essais et erreurs plutôt que de s’en remettre à la décision d’un Léviathan quelconque qui n’en sait pas plus que nous mais dont les erreurs peuvent être dramatiques par leur ampleur et dont la tentation permanente est celle de l’abus de pouvoir.
(p. 21)
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Tandis que la transparence érigée par les Etats en règle morale absolue semble être instituée dans le seul but de faire grossir les recettes publiques, il apparaît qu’elle serait plus efficace et mieux ordonnée aux buts recherchés si elle servait à libérer les citoyens plutôt qu’à les enchaîner.
(p. 17-18)
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Video de Jean-Philippe Delsol (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Philippe Delsol
Pourquoi en sommes-nous là ? Pourquoi la France est-elle en vrac ? Qui sont ces donneurs de leçons qui savent tout, connaissent tout, décident à notre place et ne font qu'enfoncer notre pays dans la crise économique et le désordre politique ? L'intellectuel « progressiste », le journaliste « engagé » qui critique, sermonne mais informe peu, le politique et le haut fonctionnaire qui ne savent que taxer, réglementer et régentent tout alors qu'ils sont déconnectés des réalités, voici quelques-uns des responsables du déclassement de la France? Remplie de faits, de chiffres et d'anecdotes, cette véritable enquête met en lumière les dérives d'un système de privilèges et de combines dont profitent même ceux qui se trouvent au sommet de l'État. Il est temps que cela s'arrête. Avant qu'il ne soit vraiment trop tard.
Nicolas Lecaussin est essayiste, auteur de nombreux ouvrages dont Cet État qui tue la France, L'Absolutisme efficace, L'Obsession antilibérale française et co-auteur (avec Jean-Philippe Delsol) de L'Échec de l'État et À quoi servent les riches. Il est le directeur de l'Institut de Recherches Économiques et Fiscales (IREF) et fondateur de l'association Entrepreneur Junior.
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