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Look Back In Angers » est sous-titré « une histoire de la scène musicale angevine ». C'est
Christophe Deniau qui s'applique à nous retracer cette histoire.
Le livre débute par les tensions entre la municipalité et la jeunesse locale, illustration de ce qu'on retrouve un peu partout à cette époque des années 60 et 70 qui voit l'émergence d'un nouveau public : la jeunesse.
Les choses commencent à bouger au début des années 80, avec le développement des radios locales, le punk, le Do It Yourself, et à Angers, les frères Sourice. Ils animent un fanzine, puis montent un premier groupe : IVG.
L'ouverture d'un disquaire, Décibels, apporte également un peu de respiration puisque l'actualité musicale est désormais disponible sur place.
Parallèlement, l'ouverture d'un bar avec une scène pour y jouer favorise la création de groupes locaux et permet des échanges avec des groupes d'autres villes. C'est ainsi qu'on peut y voir les angevins, mais aussi les bordelais de Gamine et de Kid Pharaon ou les parisiens des Garçons Bouchers.
C'est un parcours somme toute commun à une bonne partie des villes de taille plus ou moins importante en France.
Des acteurs locaux issus de différents groupes et associations commencent à s'organiser pour jouer et faire jouer sur des scènes dignes de ce nom. On voit grandir les groupes locaux, et des gens comme les Buzzcocks, les Young Gods et Wedding Present viennent jouer à Angers.
L'auteur decrit la création de studios de répétition et la difficile naissance du Chabada, la salle rock locale inaugurée en 1994 par plusieurs groupes dont dEUS et Treponem Pal.
Ch. Deniau ne se limite pas au rock, Angers est aussi la ville qui a vu naître des formations telles que Zenzile, Lo'Jo ou Thylacine.
Une fois la vingtaine de pages d'introduction terminée on se retrouve face à un dictionnaire. Les notices des artistes sont plus ou moins fouillées selon leurs propres parcours, et comlétées par une discographie indicative.
Associations, institutions, entreprises (disquaires, labels, etc) ne sont pas oubliées avec des descriptions de leurs activités en rapport avec la musique. Avec par exemple le studio Black Box créé par Iain Burgess. Sis dans la campagne angevine, il a accueilli les Thugs bien sûr, mais aussi Sloy, Miossec, Mega City Four, Chokebore, et parmi les réguliers, Steve Albini.