Le poinçonneur du Rebberg

Mais qui ose donc s'en prendre aux résidents du quartier le plus huppé de Mulhouse, où chaque habitant gagne plus de 100.000 € par an au bas mot? Un des endroits les plus riches de France !! Et voilà qu' un mystérieux livreur à vélo sévit là-bas et tue avec un poinçon! Quelle mauvaise publicité!


Fleck c'est le flic du polar. Il apparait à tous les débuts de chapitre lorsque la police est mise en scène (c'est à dire presque tous les chapitres). Il semble blasé et désabusé, un peu comme s'il était « au bout de sa vie » ; mais il faut lui reconnaitre une qualité indéniable : l'opiniâtreté un peu à la « Colombo ». Il est patient, très patient, comme un air d' « Hercule Poirot ». Fleck observe et enregistre tout, garde tout en mémoire. Il cogite méchamment, n'abandonne pas même si son équipe se décourage.


Car effectivement les recherches font du "sur place" et on ressent bien ce piétinement. C'est sans doute voulu puisque c'est souvent ce qui se passe dans les enquêtes. Même les meilleurs limiers trouvent rarement d'un coup les solutions, ils pataugent d'abord et suivent des fausses pistes !


Alors, certes, il y a des victimes mais sans étalage de violence ni de description de sang superflue. Pas de scènes « gore ». Tout se passe plutôt au niveau psychologique. Même Fleck, le flic, n'affiche aucunes turpides et ne semble pas avoir de côté sombres, ni trop de problèmes dans sa vie, ni penchant pour l'alcool!! Un type "normal" quoi! C'est reposant.


Par contre je me suis surprise à "décrocher" parfois pendant de ma lecture. C'est un peu trop tranquille pour moi. Pas de véritable rythme, pas d'accélération ni de coup de théâtre, pas de rebondissements saisissant qui réveillent l'intérêt. du coup, j'ai laissé passer pleins d'indices qui auraient pu m'apporter un éclairage plus tôt. Je me suis endormie sur mes lauriers et mon attention s'est émoussée.


Mais ça reste plaisant à lire. Une pause délassante entre deux lectures plus costaudes et plus compliquées. Fleck est sympathique et gagnerait sans doute à être un personnage récurrent si l'auteur décidait d'y apporter une (ou des) suite(s).


Par contre, je suis étonnée qu'un psy ait écrit de cette manière. Les personnages manquent d'épaisseur à mon goût, mais comme ce livre est très court c'est assez logique. Quant à la fin, elle arrive comme un cheveu sur la soupe.J'ai eu l'impression qu'on sortait un lapin du chapeau. J'ai même dû revenir en arrière car je n'avais pas saisi de qui ni de quoi on parlait...Oui, j'avoue ne pas être très futée...


De plus, ce ivre avait retenue mon attention car je pensais aussi combler mon âme de "touriste" en découvrant Mulhouse que je ne connais pas au travers de descriptions qui m'auraient fait imaginer cette ville, ressentir un intérêt particulier et donner l'envie d'aller voir. J'avoue avoir été un peu hermétique et j le regrette.


Pour autant, je le répète c'est une lecture agréable et un très bon moment de détente. Je remercie d'ailleurs la masse critique de Babelio ainsi que les éditions le Verger pour la découverte de cet auteur. Je pense que j'aurai la curiosité de voir comment il évolue et suivrai ses publications avec intérêt.

Le Rebberg quartier Alsacien où il fait bon vivre habituellement, voit un tueur fou " le poinçonneur " répandre la terreur.

Tueur agile, rapide, qui tue d'un seul coup sans difficultés ni remords, déguisé en livreur.

Antoine Fleck, l'inspecteur responsable de l'affaire vit une enquête difficile. Aucun témoin, aucun mobile, aucune preuve. Lui et son équipe vont creuser la moindre théorie pour essayer d'avancer dans cette terrible enquête.

Mon avis : Un thriller comme j'aime ! de l'action tout le temps, une enquête qui tient la route, des enquêteurs à fond dans les recherches !

A chaque page nous avons de nouveaux éléments et nous voulons absolument connaître la suite !

Je reste malgré tout sur ma faim par rapport au dénouement final de l'histoire et j'aimerais beaucoup une suite !

Vraiment une belle découverte ! Merci beaucoup Babelio et le verger éditeur pour l'envoi :)

Déçu.
Dès les premières lignes j'ai trouvé les comparaisons assez lourdes, la concordance des temps très scolaire et puis très vite l'enquête commence et là on est pris dans l'histoire. L'enquête, l'enquête rien que l'enquête, pas de détours vers la vie personnelle des policiers. C'est efficace on se laisse prendre au jeu. C'est bien écrit.
Mais que dire de la fin ? J'ai eu l'impression que l'auteur se rendait compte page 136 qu'il ne disposait que de 140 pages. Alors du coup je n'ai pas aimé cette résolution ultra rapide où les enquêteurs n'ont plus leur place.
Peut-être qu'avec une suite…