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3,9

sur 907 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il m'a fallu quelques chapitres pour me mettre dans le bain... D'ailleurs, en parlant de bain, je trouve cette photo de couverture en parfaite cohérence avec ce roman, on appâte le client avec une couverture aguicheuse misant sur une jolie blonde rêveuse dans une baignoire (pour faire fantasmer Monsieur) et pour les acheteuses, un barbu en marcel fort avenant à la musculature avantageuse (comme ça tout le monde est content), cliché quand tu nous tiens … Mais derrière cette couverture, que trouve-t-on ? Pas tout à fait de quoi faire mon bonheur, en ce qui me concerne …
Comme je le mentionnais, J'ai eu du mal à me repérer au démarrage parmi les personnages, pourtant il n'y en a que quatre … Après ce départ laborieux et brouillon, j'ai fini par être embarquée, les pages se tournent ensuite facilement. L'auteur a du style, de l'humour, certains passages sont savoureux car drôles et inattendus (le vol à la BNF, la visite de l'appartement, la chute finale).
D'autres scènes, en revanche, ne m'ont pas du tout convaincue, la première scène d'amour entre Tina et Vasco m'a semblé complètement invraisemblable, tirée d'un mauvais film X d'un genre pseudo-intello assez ridicule … La vision de la femme de François-Henri Désérable, pour un type né en 1987, est assez affligeante : la femme adultère est qualifiée de petite putain, une menteuse éhontée qui n'est pas comédienne pour rien, … Je n'ai pas complètement adhéré…
Son « héroïne » adultère, Tina, m'a semblé être le fantasme de l'auteur, et un personnage complètement déconnecté de la réalité. En tout cas, je ne lui accorde pas une once de crédibilité, et je ne pense pas que beaucoup de mamans de jumeaux de moins de 3 ans aient pour principale préoccupation de s'envoyer en l'air pendant plusieurs jours dans une chambre d'hôtel. Je dois avoir une vision rétrograde moi aussi …
Je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages, aucune émotion, rien de neuf dans cette histoire d'adultère très convenue. La seule chose que j'en ai retiré, c'est qu'il ne faut pas se fier au prix de l'Académie française !
L'auteur a du talent, mais ce livre va être aussi vite oublié qu'il a été lu, pas beaucoup de relief dans ce morne paysage… Dommage, M. Désérable me fait l'effet d'un auteur qui n'a pas bien travaillé sa copie et aurait pu beaucoup mieux faire …
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Il faut dire les choses clairement : j'ai souvent du mal avec les lauréats de prix littéraires français. La majorité lue ne m'a pas marquée outre mesure, voire ne m'a pas plu du tout. Alors pourquoi le choix de ce roman, me direz-vous ? D'abord pour valider une consigne d'un challenge, ensuite parce que j'ai l'esprit de contradiction - sur un malentendu, on peut être très heureusement surpris.

C'est donc dans cet état d'esprit que j'ai ouvert Mon maître et mon vainqueur, en espérant que ces quelques mots de Paul Verlaine en guise de titre me soient justement heureux... Raté !

Je me suis largement ennuyée à la découverte de l'histoire de Vasco, de ses poèmes qui racontent son histoire d'avec Tina, femme mariée et mère, et qui servent d'arguments à son procès, du moins à l'explicitation de son histoire, de ce qui l'a mené à faire face à un procès.

Et cette explicitation nous est fournie par le narrateur, un de leurs amis écrivains, à la double posture, celle du confident qui comble tous les blancs pour le lecteur, mais celle du témoin qui a la mémoire beaucoup plus courte pour le juge du procès, étant lui-même partie prenante de certaines mésaventures de Vasco.

Cette posture, somme toute intéressante, aurait pu donner lieu à un exceptionnel roman, sans une plume qui se regarde trop écrire, qui retombe souvent comme un soufflé, entre utilisation de clichés et caricatures soit-disant ironiques, qui passent largement à côté de l'ironie voulue, et citations gratuites de grands auteurs pour donner plus de cachet intellectuel à l'ensemble, à mon sens.

Pour conclure : je crois qu'il est vraiment temps que je laisse enfin de côté les prix littéraires français - et mon esprit de contradiction aussi, parfois.
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Une histoire d'amour, ou plutôt de passion, qui finit mal. le sujet n'est pas très original, même si l'idée, ici, est que cela soit raconté à travers le dialogue entre un juge et l'ami ....
Plutôt bien écrit, mais pas suffisant pour en faire un coup de coeur, même en été .
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Et c'est parti, sans vergogne aucune, pour le 126eme avis sur ce roman qui n'a heureusement pas attendu ma petite personne pour être connu et reconnu.
D'ailleurs, pourquoi me fendre de ma première « critique » après presque 7 ans, justement sur ce roman-là, alors que j'en ai dévoré des plus retors, des plus galvanisants, des plus confidentiels (snobisme)? Et surtout, la vraie question, est-ce que quelqu'un en a vraiment quelque chose à foutre de mon avis ?
Et puis mince, ce site étant le seul réseau social que je m'accorde, j'ai bien le droit moi aussi à un nombrilisme ponctuel. Dont acte.

Si ceci apparait dans votre fil d'actualité, c'est qu'a priori vous avez déjà lu ce livre ou envisagez de le faire ( je disqualifie le clic au hasard et les quelques-uns qui auraient oublié de me supprimer de leurs amis depuis le temps), je vais donc vous épargner un résumé de mon cru, un schéma basique suffit : A (croit) aime(r) B, mais C débarque et nous fout un sacré bordel dans cette paire sans surprise.
Je sors de deux pavés passionnants que j'ai entrepris comme un hussard (précipitation, passion, à la limite de la maltraitance) et voilà que ce bouquin au poids modeste me donne du fil à retordre et poireaute 15 jours au pied de mon lit avant que j'arrive à lui faire rendre gorge. C'est pourtant pas mal écrit, ça file droit, un peu drôle, un peu cocasse, puis ça se veut un peu plus profond, un peu plus lyrique et pourtant rien n'y fait. Arrivé à la moitié, je me rends à l'évidence : je me fous royalement de ce qu'on me raconte. Déjà, elle, fofolle et sensible, lui et ses poèmes qu'on qualifierait de médiocres si on est dans un bon jour, et en plus on en a pas un pas deux mais une flopée, ça m'agace, j'ai l'impression que l'auteur nous a sorti ses journaux intimes de lycée et s'est dit tiens, si j'enrobais ces chefs-d'oeuvre adolescents dans une petite histoire. Allez, même si ça manque de personnages caractérisés, le narrateur ou le juge ont parfois des pointes d'humour. Ça passe, ça glisse. Mais ça n'adhère pas.

Artefacts publicitaires : coeur De Voltaire, pistolet de Verlaine, Bible de Gutenberg. A quoi cela sert-il ? Qu'est-ce que je peux ici lire de la passion qui n'a pas déjà été lu cent fois ailleurs? Et l'adultère n'est-il pas la quintessence de la bourgeoisie ? le charme est trop volatil pour m'enivrer ou me faire vibrer.
Je me suis surpris à la lecture du livre à repenser à ce magnifique film de Truffaut, la Peau Douce, où l'on ne sait jamais très bien si l'on assiste à une tragédie (fatum et classicisme) ou à un fait divers (le versant glauque, quotidien). L'intrigue du roman avance et petit à petit on sent le drame avancer, crescendo plutôt bien rendu pour le coup. Une légère angoisse nous pousse à aller jusqu'au bout. Lyrique ou sordide, tout est possible.

Et puis, la fin. On dirait une fin à la Amélie Nothomb, abrupte/absurde/lapidaire, bâclée dirons certains, alors que j'adore ces pirouettes moi. Donc, là, je dis oui et j'applaudis des deux mains. C'est concis, grotesque, inattendu et me donne rétrospectivement une autre saveur du roman. Ni tragédie ni fait divers, la vie serait-elle, in extremis, une farce ?
Mais nan, naïf que tu es, je ne me fais pas retourner aussi facilement, la farce garde quand même un arrière-goût fade de drame petit-bourgeois.
Il y a néanmoins une phrase qui m'a fait vibrer par surprise." Son souvenir est un soleil qui flambe en moi et ne veut pas s'éteindre."
Dommage, les mots ne sont pas de l'auteur mais de Verlaine après la mort de Rimbaud.
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Le Roman dont on a beaucoup parlé lors de la rentrée littéraire 2021 mais comme il s'agissait d'une histoire d'amour je l'avais écarté car moi et les histoires d'amour…. Mais j'avais eu vent qu'il s'agissait d'une manière originale de relater une passion amoureuse alors j'ai attendu qu'il soit disponible à la bibliothèque et j'ai fait la connaissance avec l'écriture (érudite) de François-Henri Désérable et bien m'en a pris car ce qui retient, pour moi, ici c'est l'option prise par l'auteur de la raconter.

Mais reprenons depuis le début : le fond de l'histoire est assez banal : le fameux triangle amoureux : la femme, Tina, le mari Edgar et l'amant Vasco mais s'ajoute un quatrième personnage : le narrateur qui pourrait être l'auteur lui-même face à un juge (que l'on rapproche, pour ceux qui ont lu, à celui du roman de Tanguy Viel Article 353 du code précisant même son côté « humaniste » des fois que l'on ait pas compris…) qui est en possession d'un cahier Clairefontaine dans lequel figurent des haïkus et poèmes écrits par Vasco sans autre explication de celui-ci sur les faits qui lui sont reprochés et que l'on découvre qu'en toute fin du roman. le juge demande au narrateur, ami de Vasco, de lui confesser ce qu'il sait de cette relation dont il se sent partie prenante puisqu'il est celui qui a présenté Tina à Vasco, que c'est ainsi que les deux amants vont vivre une folle passion amoureuse qui conduira Vasco à se procurer une arme au passé sulfureux et à se retrouver en prison….

Pour l'histoire d'amour, rien de bien original sauf qu'elle baigne dans un environnement littéraire, Tina étant comédienne et passionnée de poésie et que Vasco travaille à la BNF, a accès à des ouvrages précieux et possède une maîtrise des haïkus, des versets, le sens de la mise en scène. François-Henri Désérable mêle à une écriture de qualité indéniable, riche, agrémentée d'un soupçon d'humour, parsemant de quelques grains de connaissances historiques sur Voltaire, Verlaine, Rimbaud etc… sans oublier quelques clichés photographiques pour appuyer ses dires qui font toute l'originalité de ce roman. Au fil des pages cela devient une sorte de récit tragi-comique d'une relation adultère dont Vasco sera le « fou d'amour » ne s'interdisant aucun subterfuge pour conserver l'amour de Tina.

C'est justement ce que j'ai aimé dans ce roman : la construction, le ton de la narration et son originalité, la manière de s'inclure soi-même et de faire régulièrement des apartés personnels ou avec le juge et parfois le greffier. Si la situation de Vasco n'était pas si tragique on pourrait presque en rire de tous les stratagèmes utilisés (pas très crédibles d'ailleurs mais bien imaginés) pour séduire et récupérer la belle Tina car on le sait les histoires d'amour finissent mal en général et face à un mari et deux enfants (et un futur mariage) il doit faire preuve d'imagination et d'originalité mais parfois à trop en faire cela décrédibilise l'ensemble. Et puis on sent le plaisir que l'auteur a pris à le faire (ou tout du moins on ressent une certaine jouissance dans la narration) à faire de ses personnages des pantins dont il s'amuse à tirer les ficelles, à se mettre lui-même en scène et à faire de son interlocuteur, le juge, une sorte témoin-complice.

Oui j'ai aimé mais uniquement pour la forme, le ton et l'originalité du propos car l'histoire d'amour en elle-même n'est qu'un prétexte à un exercice de style ma foi réussi et plaisant à lire, une lecture finalement plus distrayante que tragique et j'avoue avoir longtemps hésité à savoir si j'avais aimé ou beaucoup aimé vu l'engouement général mais oui j'ai aimé, il est court, original, érudit mais je n'ai pas eu le petit « frisson » que je ressens lors de la lecture ou une fois le livre refermé, signe d'un plaisir plus intense.
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C'est le troisième roman de l'auteur que je lis et il m'a moins enthousiasmé que les autres.

Peut être parce que une histoire d'amour ne vaut pas une biographie romancée de Monsieur Piekelni ou une série de nouvelles avec la guillotine comme héroïne.

J'ai été lassée des atermoiements, des revirements des personnages, qui m'ont tous paru faux. J'ai trouvé le scénario brouillon.
En bref : pas ma tasse de thé. Au suivant !
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Du badinage germanopratin!
Voilà le terme qui me vient à l'esprit pour qualifier ce roman. Et ce n'est pas forcément négatif !
Le ton est désinvolte, un brin provocateur avec des intervalles érotiques, des fulgurances insolites, des moments d'humour noir.
Et aussi un éventaire de références littéraires qui pioche dans des valeurs sûres : Rimbaud, Verlaine ( qui a donné son titre au roman) , Hugo, Apollinaire, Aragon, Baudelaire ou Stendhal.

Car les personnages du roman appartiennent à ce milieu parisien. Tina est comédienne de théâtre et a incarné Verlaine dans une pièce à succès. Vasco, après avoir longtemps cherché sa voie, est devenu bibliophile en tenant dans ses mains le manuscrit des "Contemplation s" de Hugo. Il a passé le concours pour devenir conservateur, dans la section des livres rares à la BNF.
Et c'est là, à la Bibliothèque Nationale que Vasco a séduit Tina, en lui montrant la Bible de Gutenberg, les épreuves corrigées des "Fleurs du mal", puis Rimbaud et Verlaine.
Une histoire d'amour passionnée débute alors, entrecoupée de poèmes que Vasco envoie à sa muse. Et un surprenant cadeau d'anniversaire : le coeur De Voltaire dérobé dans le salon d'honneur de la BnF. Mais Tina est mère de jumeaux et aime déjà Edgar, qu'elle doit épouser prochainement. La séparation est inéluctable, le désespoir de Vasco incommensurable.
C'est donc cette histoire que le narrateur, ami des deux amants, va confier à un juge, lui aussi poète à ses heures, qui enquête sur la vie de Vasco.
Un roman au charme pétillant comme une bulle de champagne, mais qui rapidement s'évapore.
Merci à Babelio et aux Editions Gallimard pour cette parenthèse.
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C'est un bon livre avec une belle fluidité d'écriture, bien rythmé.
Cela parle d'amour, de poésie, d'adultère, d'amour passion, du mariage et des conventions sociales.
Cette thématique n'est pas neuve mais je trouve que l'auteur se démarque grâce à un style d'écriture qui lui est propre et un talent indéniable.
Mon seul petit bémol est que la fin m'a moins plu et que le soufflé est un tout petit peu retombé mais presque pas.
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Le narrateur, dans le bureau du juge, lui fournit des éléments de compréhension d'une affaire qui va être jugée et qui concerne ses amis Tina et Vasco, pourquoi ? Comment ? c'est l'ajout de couches successives d'informations qui va nous le révéler progressivement. Tina, actrice et amatrice de poésie est follement amoureuse de Vasco et d'Edgar avec qui elle a conçu deux jumeaux et qu'elle doit épouser. Elle a du mal à assumer son ambivalence et son amant Vasco lui fait découvrir des trésors de la BnF en partageant avec elle un goût immodéré pour Verlaine et Rimbaud. Une première partie virevoltante, facétieuse et bien rythmée accroche le lecteur, mais l'histoire diminue en intensité et, hormis la chute finale, s'essouffle un peu en devenant plus ordinaire. L'ensemble reste néanmoins séduisant et confirme le talent littéraire que François-Henri Désérable nous avait déjà fait entrevoir avec « un certain Mr Piekielny ».
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Une plume sublime suffit-elle à faire un roman inoubliable ? Je viens d'obtenir la réponse à cette question grâce à François-Henri Désérable.

C'est à travers son dernier roman, Mon maître et mon vainqueur, que j'ai découvert l'univers de cet auteur. J'ai été très clairement  impressionnée et charmée par son style et dans le même temps sa manière de s'emparer du sujet de la passion amoureuse m'a désarçonnée, quand la vacuité de son histoire m'a laissée interdite.

Pour résumer et caricaturer à outrance, je dirais que c'est bien un roman de mec. C'est en substance l'idée qui m'est venue à l'esprit après m'être fadé la énième scène de baise (impossible de l'appeler autrement) et avoir enfin compris que l'auteur confondait très clairement l'amour avec l'attirance physique, à moins que ça ne soit que son narrateur qui n'ait rien compris aux femmes ? Je préfère de loin cette hypothèse… Dans tous les cas, je n'ai pas su voir l'histoire d'amour, seulement une attirance charnelle, à peine un divertissement bien calé de 5 à 7.

Oubliez la grande histoire de triangle amoureux, de choix cornélien entre l'amour que l'on porte à un mari et la passion que l'on voue à un amant, la véritable tragédie grecque, l'explosion de sentiments contradictoires, de tiraillements moraux, de montagnes russes émotionnelles. Avec Tina et Vasco vous ne trouverez rien de tout cela, seulement une histoire d'adultère sans envergure que l'on voudrait ériger en mythe à travers un procédé narratif qui a fait le succès du roman de Tanguy Viel, Article 353 du Code pénal, mais qui ici est loin de prodiguer le même effet et de mener à une chute aussi mémorable. Si la plume est là et bien là, l'imagination semble avoir quelque peu déserté l'auteur ce qui fait qu'à l'arrivée il y a un fossé entre ce qui est admirablement dit et ce qui est pauvrement démontré.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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