Apocalypse bébé

Le suspense est haletant, l'histoire plein de rebondissement, la fin complètement inattendue…
On est vraiment pris par le tourbillon qui soulève les héros du roman. Je n'arrive même pas à expliquer comment ce provoque cette alchimie face aux mots, qui nous attachent au fil de l'histoire, l'émotion qu'on ressent pour cette fabuleuse histoire. Excellent!
Autant les bons que les mauvais sentiments sont parfaitement décrits ici. L'ingéniosité de l'intrigue, la subtilité avec laquelle l'auteur nous fait comprendre l'état d'esprit des protagonistes, le rythme haletant, la construction brillante, font de ce récit une immense réussite à mes yeux.
Je tiens à faire remarquer que si j'ai autant apprécié ce livre, c'est aussi, et surtout, dû à l'immense talent de conteur de l'auteur.
La fin est très forte. Je recommande chaudement ce livre.

C'était la première fois que je lisais cette auteure, un peu dubitative au début j'ai été accroché notamment par le mystère de la
disparition mais ai-je aimé ce livre ? Trop de mots, trop d'idée, de violence et de tension de toute sorte, trop c'est peut-être trop mais pas si désagréable que ça !
Sa construction sous forme de carnet de bord et son scénario proche du thriller forme l'accroche du lecteur, une fin carotte, un prétexte pour nous en faire prendre plein la tête de réflexion en tout genre. Ce livre avance a une allure folle il part dans tout les sens, les idées foisonnent bourgeonnent et se bousculent, les mots s'accumulent pour faire prendre aux phrases des destinations insoupçonnées et surprenante. On frôle sans jamais approfondir des sujets variés, la féminité, l'adolescence, les clivages sociaux, la sexualité, les préjugés...etc On sent la construction dans les personnages qui semblent choisi et posé uniquement pour satisfaire un casting négatif de notre société. Entre l'accumulation et l'explosion, l'exercice peut vite être périlleux et le résultat peut paraître fait d'idées disparates; il n'en ai pas moins que Virginie Despentes a réussi un véritable tour de force : elle a su conservé dans son roman une certaine cohérence, en omettant tout de même une fin décevante des plus invraisemblable.
On est bousculé, rien ne nous est épargné et je me suis parfois surprise à apprécier cette allure folle et le manque d' approfondissement de certains sujets (ce qu'habituellement m'horripile), j'en était presque soulagée.
Un sentiment étrange pour un livre qui mérite amplement d' être découvert.

Mon dieu quel langage ! Mais on m'avait avertie et cela m'a plutôt fait marrer, même donné envie de lire les autres ouvrages de cette auteure. Angoissante, la recherche de cette jeune fille fugueuse complètement paumée. Hilarant, le personnage de l'une des deux détectives, complètement déjantée. Mais ce que j'ai surtout aimé, c'est la narration, par tous les personnages, d'une même histoire, mais vécue d'une façon tellement différente selon la personnalité et le vécu de chacun.

Lorsqu'on lit un roman de Virginie Despentes on sait que l'on aura droit à quelques mots crus et du sexe XXl voire un peu trash....mais avec Apocalypse Bébé on découvre aussi un livre très bien écrit, une intrigue bien ficelée qui permet de rencontrer une multitude de personnages (surtout féminin) chacun est présenté dans un chapitre qui suit ou précède son entrée en scène...c'est super bien fait.C'est le récit d'une vraie satire sociale qui mérite le détour pour lecteurs avertis....

Bon, j'aime pas les polars. Ni les romans de Despentes qui me filent une dépression carabinée et un goût désagréable en bouche pendant et après la lecture.
Je me découvre lectrice masochiste puisque lecture après lecture je persévère. Sans doute parce que son écriture est percutante paradoxalement d'une une finesse (désenchantée certes, mais une finesse quand même) d'observation du monde qui me bouleverse.
Je n'avais plus rien à lire et écrit récemment un mot sur King Kong théorie du coup quand affamée je suis tombée sur ce livre pas encore lu sur une étagère j'ai attrapé le bouquin et je l'ai avalé tout rond.
Sans mastication son héroïne molle m'a agacé et sa belle et redoutable Hyène charmée malgré son coté datura. Belle vénéneuse et une fragrance un rien trop soutenue.
J'ai revu les rats du neuf trois. Et les tours. J'ai eu peur qu'elle nous entraîne sur une histoire de terrorisme religieux ce que j'aurai eu du mal à lui pardonner.
A la place avec Brassens je chante "mourir pour des idées, d'accord mais de mort lente".

Apocalypse est un terme assez difficile à définir dans le langage littéraire. Certes en théologie, il est la définition de la fin du monde dans sa généralité. Je ne pense pas que cela soit le cas pour ce titre.

Pourquoi tenter de trouver une définition au titre alors que pour beaucoup d'entre vous, vous cherchez seulement à savoir ce que j'ai pensé du livre ? Peut-être aussi parce que j'ai une hypothèse ? Bon d'accord, j'ai une hypothèse, vous m'avez eu à l'usure. Bien joué lectrice ou lecteur me faisant l'honneur de lire ces quelques lignes.

Je ne pense pas qu'ici Apocalypse soit à prendre au sens général, mais plutôt au sens personnel. Dans ce road book écrit avec la plume incisive et directe de l'auteure, nous suivons les péripéties de deux femmes. La première cherchant la deuxième pour la ramener dans le cocon familial. Une aventure oui, mais aussi une nouvelle vie pour ces deux protagonistes. D'où, je pense, le terme « Apocalypse ». La fin de leur monde habituel, pas franchement rose, ni agréable, mais une vie.

Pas de spoiler, lisez ce livre, je l'ai vraiment trouvé génial. Mais j'ai pris plaisir à essayer aussi de comprendre ce terme fort du titre. Pour l'une, une nouvelle vie commencera, de nouvelles expériences, qui viendront aussi avec de nouvelles craintes. Pour la seconde la fin d'un calvaire et le début d'une nouvelle façon de penser, d'agir.

Les personnages secondaires de ce roman aideront aussi le lecteur à comprendre tout ce qui a pu passer par la tête de la détective et de la jeune Valentine qui auront un destin lié, sans jamais vraiment se rencontrer, ni se parler. Personnages secondaires ne manquant pas non plus d'intérêt ce qui m'amène aussi à penser que peut-être un petit peu plus de présence de ces vies dans le roman n'aurait pas été de trop.

Mais quel final ! Quelle intensité soudaine et d'une violence qui m'aurait peut-être moins touché si j'avais lu ce livre à la période de sa sortie. Mais pour comprendre le sens de cette phrase de conclusion chères lectrices, chers lecteurs, il vous faudra être prêt à rentrer dans cet univers plein de punch, de passion et d'extase.

Une intrigue haletante comme un polar, une fin apocalyptique, en partie prémonitoire de ce qui nous est arrivé en 2015, et symbolique de notre époque.
La construction du roman est parfaite. Comme dans les Vernon Subutex (où ce rôle de fil conducteur est assumé par Vernon) la trame du récit est tenue par un être un peu inconsistant, Lucie, la détective pas très tonique ni futée. A cela s'ajoutent, en strates successives, les points de vue d'autres protagonistes, et de leurs histoires personnelles. Mention spéciale au personnage saisissant de la Hyène.
Despentes a un don extraordinaire pour saisir les travers terribles de notre époque (cela la rapproche sur ce point de Houellebecq), et une acuité psychologique incroyable, parfois sans pitié et parfois très tendre, et non dénuée d'humour. C'est souvent cru, mais jamais vulgaire.
Une grande auteure.

Ca pourrait être un spin-off de Vernon Subutex autour de la Hyène, mais c'est plutôt l'inverse… Virginie Despentes s'essaye à l'apocalypse, et c'est réussi ! Personnages hauts en couleurs, dans un milieu à la frange des bobo parisien et des marginaux, histoire délirante et écriture coup de poing; n'hésitant pas à verser dans le trash ! Livre qu'on ne lâche pas avant de l'avoir terminé !

Un titre qui annonce la couleur.... l'apocalypse ... jaune citron...

une couverture criarde et pétaradante, ( aucun risque de me le faire voler ! )

Rencontre première et tonitruante dans l'univers déjanté de Despentes,

Image associée

peu commun,

l'intrigue m'a paru secondaire,

voire pâlichonne...

Elle m'a semblé plus prétexte à introduire des personnages décapants, dérangeants même.

Le lecteur est complètement accaparé par le personnage de "la Hyène",

qui épaule "Lucie", enquêtrice débutante qui s'est laissée berner par une adolescente en pleine crise, disparue,( et qui, ne semble pas des plus efficaces),

un duo inédit, mais qui rappelle la technique bien connue du" bon/ méchant flic"

La Hyène,

prédatrice en puissance,

carnivore chétif,

mais redoutable au flair tout simplement déroutant "C'était inexplicable, mais impératif : la petite avait réclamé toute son attention. Il fallait la retrouver"p.249

Elle ne mâche pas ses mots, aime à provoquer, glauque attitude, et en jubile...

Avis sensibles ou rétifs s'abstenir, langage familier, vulgarités et un certain cynisme s'accumulent..
Lien : https://lecturesindelebiles...

Un livre qui dépotte par une plume acerbe et vulgaire. Celle-ci finit tout de même par lasser, rejoignant le creux laissé par une intrigue trompeuse. le résumé met en avant un thriller porté sur la disparition ou la fugue d'une adolescente, on aboutit sur une satire sociale claquante de vérités. A lire peut-être une fois dans sa vie, mais je ne sais pas si retenter l'aventure avec un autre titre vaut tant que ça le coup. Une lecture agréable quand on a que ça sous la main.

Plus d'infos dans la critique :)
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..