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3,29

sur 2689 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Première lecture de cette auteure pour moi et..ca démarre fort.
Un pamphlet sur les dysfonctionnements de notre société actuelle.
Cela sonne juste. Entre la mouvance Meeto ,le covid, le sexisme, l'âgisme et la façon dont fonctionne les réseaux sociaux , rien de tel pour entrer de plein pied dans l'âge "d'or" des années 2020. Nous suivons donc la relation épistolaire ( comment dit on pour une relation par mail interposé ?) entre deux stars sur le declin. L'un ne comprend pas qu'il ai pu etre denoncé sur le reseau Meeto et se plaint . Elle anayle férocement la société actuelle. . Sur font de drogue douce ou pas. L'echange est fructueux. Une très bonne lecture .
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Dans ce roman l'autrice nous présente la correspondance numérique entre Oscar écrivain poussif, drogué et récemment mis en cause suite aux révélations du mouvement #MeToo et Rebecca actrice très renommée en perte de vitesse depuis qu'elle a atteint la cinquantaine, très trash et accro à toutes les drogues possibles et imaginables. Tout commence par un commentaire assassin d'Oscar sur internet concernant la décrépitude de Rebecca et la réponse cinglante de l'actrice qui débute par « Cher connard ». Tout aurait pu s'arrêter avec cet échange d'invectives de part et d'autre mais finalement la correspondance se poursuit. Oscar et Rebecca se sont côtoyés dans leur jeunesse car Oscar est le petit frère de Corinne, grande copine de Rebecca à l'époque. Il a toujours voué un culte à Rebecca qui ne se souvient absolument pas de lui. Pour être honnête, tout dans ce roman aurait dû me faire fuir : l'autrice qui m'énerve, les personnages drogués, vulgaires qui ne m'intéressent pas, le langage souvent très cru qui va avec… Et, pourtant, j'ai apprécié cette lecture. J'avais entendu des parallèles entre ce texte et Les liaisons dangereuses mais le seul point commun est l'écriture épistolaire (sous forme de mails ici). Il ne s'agit pas de personnages qui cherchent à pervertir les autres comme chez Laclos. Finalement, contre toute attente, Oscar et Rebecca évoluent plutôt positivement au fil de leurs échanges. Les deux vont s'éloigner des drogues aidés notamment par le confinement lié au covid. Oscar comprend enfin que oui il a été un harceleur et que le fait d'être ivre ou drogué n'excuse en rien son attitude passée. Un roman qui se révèle de manière assez inattendue plutôt positif : aucune situation n'est totalement désespérée et une amitié improbable peut radicalement modifier des vies.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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De tous les livres de Virginie Despentes que j'ai lus celui-ci n'est certainement pas mon préféré mais il n'empêche que l'autrice garde cette puissance qui la caractérise.
Les mots portent des idées et des sentiments très forts.
Pour autant, la forme choisie - roman épistolaire 2.0 - me semble davantage une solution de facilité qu'autre chose.
Il n'en demeure pas moins que Virginie Despentes continuera à me réjouir dans la suite de sa production littéraire, j'en suis certain.
Lien : http://christophegele.com/20..
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j'ai beaucoup aimé les réflexions de Virginie Despentes, son regard sur la société actuelle, le tout amené au travers de cet échange de lettres entre Oskar et Rebecca. Il y a cependant des longueurs.
dans la première partie du livre.
On retrouve dans ce livre le style très direct de l'auteure.
Bilan : ♥
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Le livre est construit à partir de courriels ou de publications sur des réseaux sociaux qu'adressent trois personnes : un écrivain à succès (Oscar) qui est accusé de harcèlement sexuel par son ancienne attachée de presse ; une actrice de 50 ans (Rebecca), reine de beauté depuis son enfance, forte personnalité, toxicomane assumée et Zoé Katana, l'attachée de presse violentée, accusatrice sans relâche d'Oscar, devenue féministe radicale, en butte aux attaques de hordes masculinistes sur les réseaux sociaux.
Cette forme, relativement originale, donne du rythme au récit. le livre commence par un message publié sur Instragram par Oscar dans lequel il stigmatise, la déchéance physique, la « débandade » de Rebecca, épaisse, négligée, la peau « dégueulasse, convertie en égérie pour jeunes féministes. Rebecca répond à Oscar, le traite de connard, les échanges se poursuivent jusqu'à ce que connard devienne « Cher connard ». L'on découvrira qu'ils ont eu une enfance commune, à Nancy, dans des quartiers populaires.
Le livre est bavard, ses trois personnages s'auscultant en permanence mais il est intéressant en ce qu'il transmet, à travers le prisme de Virginie Despentes, des idées, parfois surprenantes sur le féminisme, sur l'usage de la drogue, sur la crise du Covid.
Rebecca et Oscar, aiguillonnés par le confinement, arrêtent leur consommation effrénée de drogues dures, s'étonnent de la facilité avec laquelle ils deviennent « clean », se passionnent pour des réunions des toxicomanes anonymes.
Leurs discussions permettent aux personnages d'évoluer, à Oscar de mieux comprendre le mal et les souffrances qu'il a infligés à Zoe, à Rebecca d'accepter plus sereinement son vieillissement et même de ne plus en faire un sujet de préoccupation.
Après certaines déclarations absolutistes faites ces dernières années par Virginie Despentes sur la guerre des femmes contre les hommes, on est étonné par l'approche nuancée de son livre, par sa mise en évidence du caractère relatif et évolutif des opinions et des comportements, par son éloge implicite de la bienveillance.
Un livre très intéressant aussi sur la « Metooïsation », les réseaux sociaux.
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Cher Connard est le troisième livre que je lis de Virginie Despentes, et je me suis surprise à l'apprécier, alors que je n'avais pas particulièrement aimé mes deux premières lectures Bye bye Blondie et Vernon Subutex.

Au fil de ma lecture, j'ai apprécié la profondeur du propos, et la richesse des sujets abordés : harcèlement sexuel, notoriété et pouvoir, féminisme/masculinisme, cyber-harcèlement, addiction (drogues, alcool), confinement et pandémie, dépression, bref que des sujets très joyeux ! Mais bien écrit, avec ce qu'il faut de dérision et d'humour, et avec des références sur le féminisme que j'ai envie d'explorer un peu plus.

Je ne suis pas mécontente d'avoir tenté un nouvelle lecture de cette autrice. J'avais une idée très arrêtée sur Virginie Despentes, mais ce roman m'a permis d'avoir un autre regard sur elle, et j'ai finalement envie de découvrir un peu plus de ses romans.

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Déjà il y a quelques années j'avais tardé à tomber sous le charme de Vernon Subutex. Résultat j'avais dévoré les trois opus en une semaine. A peine un an après sa sortie, j'ai encore une fois succombé à l'écriture dynamique et tellement lumineuse de Virginie Despentes.

C'est un roman qui s'inscrit dans l'ère post #metoo mais qui aborde des sujets aussi variés que le féminisme, l'amitié, les addictions, la liberté ou encore le pardon.

Oscar, le cher connard, écrivain, quadragénaire, vient de poster sur un réseau social une critique assez désobligeante sur Rebecca, actrice quinqua, un peu oubliée des réalisateurs après avoir été une jolie tête d'affiche. Elle lui répond et une correspondance s'engage entre eux. Et au milieu d'Oscar et de Rebecca, on entend la voix de Zoé Katana, jeune femme courtisée par Oscar qui raconte sur les réseaux la façon dont elle a vécu cette période.

Ce roman s'inscrit dans son époque ; celle où les internautes réagissent sans filtre, violemment et de façon disproportionnée. J'ai aimé l'écoute et le respect dont Oscar et Rebecca font preuve dans leurs échanges épistolaires, leur permettant d'outrepasser leurs divergences et leurs désaccord. Ils finiront par se trouver des points communs, s'entraidant à sortir de leurs addictions.

L'écriture de Virginie Despentes est faussement déglinguée, tellement orale qu'on l'imagine déjà mise en scène. Comme dans la plupart de ses précédents romans, les sujets sont brûlants, d'actualité, traités sans concession avec un mélange de points de vue qui nous éclairent et nous amènent à nous questionner. On se prend certains passages en pleine poire mais on en redemande ! Les trois points de vue se confrontent, s'opposent, s'orientant parfois davantage vers l'essai que vers le roman. Ça reste maîtrisé et lui permet de faire évoluer ses personnages, de montrer leurs ambivalences, leurs regrets, leur vulnérabilité aussi et parfois leur mauvaise foi.

Si tout le monde en prend un peu pour son grade (les connards, les féministes, les réseaux sociaux …) le tout est mené avec brio et humour. Merci Virginie !
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Tout commence par un post sur un réseau social "croisé Rebecca Latté, dans Paris. [...] cette femme sublime qui initia tant d'adolescents à ce que fut la fascination de la séduction féminine à son apogée - devenue aujourd'hui ce crapaud. Pas seulement vieille. Mais épaisse, négligée, la peau dégueulasse ..."
L'auteur? Oscar, un écrivain dont la carrière bat de l'aile car il est accusé de harcèlement sexuel par Zoé, son ancienne attachée de presse, également féministe militante, notamment sur internet.
De lettres d'insultes au langage fleuri, de manière très surprenante, Oscar essaie d'amorcer un dialogue avec Rebecca et ils peuvent alors tenter d'aborder des sujets plus profonds, notamment le manque de discernement d'Oscar face à Zoé.
Un autre élément étonnant, c'est l'évolution de Rebecca : de très remontée face à Oscar, elle échange ensuite avec lui et lui explique aussi l'évolution de sa conscience féministe. La vieille féministe (Rebecca) dialogue, la jeune féministe (Zoé) refuse.
Autant je n'avais pas accroché à Vernon Subutex, autant là je salue l'écriture de Virginie Despentes, qui réussit dans ce roman à aborder des thèmes graves sous un ton léger voire cru.
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Je pensais lire les premières lignes pour comprendre le dos de couverture qui me laissais perplexe et je suis tombée dans "cher connard", happée par l'écriture de Despentes. 44 page plus tard toujours dans l'escalier de Gibert Jospef je crevais de faim et un texto de Dame Ambre me demandait où j'étais passée.
J'ai fini la lecture sur e-pub émue par cet amitié improbable (toute en nuances), par l'ampleur du harcèlement sur le net (soutient inconditionnel à toutes les Zoé du monde) et par les monologues narcissiques et touchants des protagonistes (même si l'un et l'autre il m'est arrivé de vouloir les secouer voir leur coller une tarte ou deux à quelques reprises).
Je ne connais pas de minisculiste (sans doute qu'ils se taisent dans la vrai vie, et c'est tant mieux), j'ai jamais pris de cuite, j'ai fait pousser du canabis mais donné ma récolte parce que en infusion c'est pas très bon (du coup, j'ai lu les références aux NA un peu de loin), mais je suis tombée un peu plus amoureuse de Despentes.
Ce que j'ai préféré dans ce livre là, c'est qu'au delà des outrances langagières il y a une véritable tendresse de nos fragiles humanités que j'ai sentie en profondeur. Et c'est un soulagement sans borne de pouvoir voir le monde avec un arc-en-ciel de couleurs plutôt que dans ses fatigants raccourcit qui voudrait nous faire croire qu'on peut tracer une ligne claire entre les gentils et les méchants.
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Un nouveau Virginie Despentes, c'est rien de dire qu'il était attendu, après Baise-moi et King Kong Theorie, après surtout l'énorme succès des trois volumes de Vernon Subutex. Et cela commence plutôt bien, ce Cher connard – comment mieux tenter le lecteur qu'avec cet oxymore provocateur ? – quand Oscar se présente, d'emblée, oui, comme un foutu connard, un impardonnable salaud, trouvant jouissance dans la plus triviale des attaques. Ecrivain ayant connu un succès d'estime, il rédige une petite « chronique » insultante sur Instagram, dans laquelle il décrit de façon extrêmement méprisante, après l'avoir croisée dans Paris, l'actrice Rebecca Latté, dont il admirait autrefois le physique, mais qu'il trouve aujourd'hui bien défraîchie et laide, s'en prenant aussi à son militantisme féministe. Bref, une vraie déclaration de machisme lourdingue… et une très mauvaise idée, puisque la Rebecca concernée, avertie de cette publication, lui répond en lui signifiant toute son indignation et le dégoût qu'il lui inspire. Oscar, pourtant, s'accroche, répondant à sa réponse, lui rappelant qu'ils se sont connus dans leur enfance, à Nancy, quand elle était l'amie de sa soeur Corinne, lui faisant part de sa grande fascination pour elle. Il inaugure ainsi (et l'on peut, c'est vrai, lecteur, être un peu surpris, de la facilité avec laquelle Rebecca oublie la violence des mots qui la blessaient dans le premier post d'Oscar, pour rentrer assez vite dans son jeu…) une longue correspondance, un échange épistolaire sur Internet, qui constitue l'essentiel du récit et au cours duquel les relations des deux personnages vont évoluer de cette haine première à une profonde amitié, tandis que se réorganise autour d'eux le petit cercle de leurs connaissances. Mais, bien vite, alors que la menace du Covid se confirme et que le confinement impose ses règles dans la ville, on apprend qu'Oscar est accusé de harcèlement par une ancienne attachée de presse de sa maison d'édition…
le texte de Virginie Despentes met en scène, dans sa structure même, le piège de la communication sur les réseaux sociaux, montrant en particulier comment, au fil des pages, la Zoé qui dénonce le comportement dont elle a été victime est condamnée à renforcer sa propre souffrance, en subissant les réactions haineuses de nombreux internautes. Mais le roman, sur cette toile de fond de #Metoo, est aussi la chambre d'écho d'un débat entre différentes voies du féminisme sur la réponse à apporter aux «miliciens de la masculinité minuscule», et le parcours d'entraide réciproque entamé par Oscar et Rebecca, aussi improbable qu'il puisse sembler au départ, afin de parvenir à vaincre leurs addictions communes à l'alcool et aux drogues, explore, avec autant d'humour que d'émotion, les possibilités d'une résilience. On trouve, enfin, au coeur du livre, une vraie interrogation sur le besoin de reconnaissance, l'effrayant désir de notoriété et les frustrations qui l'accompagnent, exacerbés par nos usages de la toile numérique. Et puis, il y a le style de Virginie Despentes, sa plume souvent mordante, son goût des formules qui claquent… Reste que l'on ne peut s'empêcher de trouver parfois l'échange épistolaire un peu épuisant, avec des anecdotes, comme l'achat d'un billet de train pour un chien, sans grand intérêt et quelques longueurs, reste qu'on éprouve un peu d'ennui quand le jeu s'éternise. Ne doutons pas que Virginie Despentes ne retrouve bientôt, dans un prochain texte, fougue et panache !
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