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3,77

sur 1296 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai adoré ce livre qui est en réalité la biographie d'Alexandre Yersin, bactériologue atypique, premier détenteur d'une voiture et du permis de conduire mais aussi botaniste, explorateur, agriculteur, docteur, bricoleur de génie et encore de multiples autres casquettes !!!
Ce monsieur est un phénomène à lui tout seul, méconnu du commun des mortels (resté dans la postérité seulement pour la découverte du bacille de la peste qui portera son nom), collaborateur de pasteur et homme détonnant (en plus d'être étonnant :)

J'ai adoré découvrir ce personnage hors du commun, par e récit de sa vie comme s'il nous la racontait mais aussi par les différents discours rapportés dans se lettres et intégrés savamment à la narration.

La plume est atypique, mais on ne peut en attendre moins avec un tel personnage !

Je conseille cette lecture à tous les amoureux des grands hommes, à ceux avides de découvertes et d'originalité, à tous les curieux de la vie de manière plus générale.

Je le pose dans la semaine dans la boite à livres d'Albi (Tarn, 81) si quelqu'un le veut avant, faites moi signe !
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Formidable ! Ce livre raconte la vie d'Alexandre Yersin, scientifique, découvreur du bacille de la peste, explorateur... C'est passionnant ! Chaque anecdote est intéressante. le style est brillant et inventif. Un vrai plaisir de lecture.
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Les aventures d'Alexandre Yersin seront extraordinaires.
Il est infatigable et s'ennuie très vite. Il lui faut sans cesse un nouveau territoire à découvrir, un nouveau jouet à utiliser, une nouvelle chose à fabriquer, un nouveau sujet d'étude.
Cette énergie inépuisable l'amènera à Bombay, à Hong Kong (où il découvre le bacille de la peste), à Hanoi, il explore les montagnes, les fleuves, ou les rues de Paris.

Ce rythme effréné trouve un bel équilibre avec l'écriture si particulière de Patrick Deville.
Très posé, avec des phrases courtes qui semblent simplement décrire les pérégrinations de Yersin, l'auteur livre un carnet de route original qui ne peut pas laisser indifférent.
La vie de Yersin nous est décrite avec précision, mais sans état d'âme.
Le narrateur suit le chercheur, il l'observe mais ne se fait jamais omniscient.
Le roman n'est pas pour autant insensible et je me suis passionnée pour cet homme, bien que je sois généralement difficile avec les narrateurs observateurs.
Le talent de Deville est justement de nous permettre d'accéder à l'existence de cet homme, sans le laisser paraître.


Maison de Yersin - Nha Trang
Pour cela, il utilise de nombreux personnages annexes.
Il fait appel à Rimbaud, Stanley et d'autres explorateurs plus ou moins connus pour mettre en relief le sens de l'aventure de Yersin.
J'ai parfois été peu sensible à ces aventuriers qui surviennent dans le récit, mais on s'y fait.
Par contre, ce qui m'a beaucoup plu, ce sont les citations des lettres de Yersin.
Deville a eu accès aux archives de l'institut Pasteur, et a pu lire le courrier reçu et envoyé par Yersin.
Il en a tiré de nombreuses citations qui émaillent son récit et qui donnent l'impression d'entendre Yersin parler au lecteur.

La figure du narrateur est elle aussi originale, même si l'on peut la trouver un peu factice.
Deville choisit de le personnaliser et de lui donner une figure concrète dans le récit.
Il parle de ses voyages et de sa quête d'information en utilisant la dénomination de voyageur du futur et manifeste sa présence avec beaucoup d'humour.


Institut Pasteur - Dalat
Je dois néanmoins ajouter que si ce livre m'attirait avant même de l'avoir ouvert, c'est que j'avais un a priori très positif, dû à un séjour à Dalat pendant lequel j'avais découvert l'institut Pasteur local, et dû également à des recherches sur la peste datant du temps où j'étais guide conférencière.
De ce point de vue, je n'ai vraiment pas été déçue, mais je ne suis pas sure d'être très objective J.

C'est donc un roman que je conseille facilement depuis que je l'ai lu, tout en ajoutant qu'il est préférable de lire quelques lignes en librairie avant de le faire sien, car le style de Deville est quand même très particulier.

Si vous aimez les récits de voyage, les aventuriers, la recherche scientifique, les romans originaux et bien écrits, vous devriez apprécier.
Lien : http://lirerelire.blogspot.f..
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Patrick Deville a une manière bien à lui de raconter la vie de celui qui découvrit le bacille de la peste, commença sa carrière de médecin chercheur auprès du grand Pasteur, se retira plus de quarante ans en Indochine où il choisit de vivre, explora les hauts plateaux de l'Annam où il fonda la ville de Dalat. devint planteur et introduisit en Indochine l'arbre à quinine et l'hévéa qu'il exploita pour Michelin, exerça en même temps la médecine dans son immense domaine en soignant les pauvres gratuitement, ce qui lui vaut, encore aujourd'hui, une vénération religieuse dans son pays d'adoption. Plus qu'une simple biographie, ou qu'une pieuse hagiographie, c'est pourtant bien un texte littéraire que propose Deville dans une forme éblouissante. Une volée de courts chapitres, mélangés comme un jeu de carte et rebattus dans un ordre faussement désinvolte, recréent par l'illusion kaléidoscopique, le foisonnement de la vie du héros. Patrick Deville, qui dans ses ouvrages précédents avait tendance à prendre la pose de l'écrivain baroudeur érudit, nostalgique et blasé, a abandonné le « je », pour la forme impersonnelle et énigmatique d'un récit consigné par « le fantôme du futur, l'homme au calepin en couverture de peau de taupe », mystérieux voyageur dans le temps, attentif aux moindre détails comme aux grands mouvement de l'histoire, à la fois Georges Perec et René Grousset. Comme dans son titre (Peste & Choléra) Patrick Deville aime apparier les mots ou les noms propres : fruits & légumes, machine & outils, Alexandre & Louis, Livré & Olivier... Il manie l'esperluette comme un peintre assemble ses couleurs ou un compositeur compose ses harmonies. Comme Échenoz l'a fait pour Ravel, Deville rend Yersin à la littérature, celle que le grand homme découvre justement et savoure, octogénaire, dans les derniers jours de sa vie. Un livre savoureux, à lire et à relire.
Lien : http://diacritiques.blogspot..
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Histoire passionnante de la vie du découvreur du bacille de la peste (entre autres choses), cependant méconnu.
Tout le monde ne dit le plus grand bien.
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Excellent moment passé avec Yersin comme si nous y étions.
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Formidable aventure Scientifique en Indochine.
Un ravissement
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J' ai mis du temps à m'attaquer à la lecture de ce roman. J'avais quelques craintes :

- l'omniprésence de termes scientifiques

- l'obtention du fémina (pas toujours gage de qualité).

Craintes vite effacées, qu'il est doux et agréable de suivre le destin d'Alexandre Yersin, depuis sa Suisse natale en passant par l'Allemagne, Paris et l'actuel Viêt-Nam.

Chercheur et voyageur infatigable, sa mémoire est dans ce roman remise sur le devant de la scène, lui qui fût ,le moins célèbre de la bande à Pasteur. J'ai envie de continuer à voyager avec Deville......
Lien : http://kitabu.eklablog.com/2..
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Acheté samedi. Deville méritait le prix pour Kampuchéa. Il est dans ma liste et je m'y tiens. Deux ou trois autres avant..
Je suis très content pour lui

Un an plus tard:
C'est un long poème à la gloire d'Alexandre Yersin, chercheur dilettante et libre qui a passé quatre-vingts ans à cheval sur les deux siècles. C'est magnifique et ça vous prend là où il faut, d'autant qu'on n'est pas dans l'élégie. Yersin sorti du groupe de Pasteur, pote de Calmette et rival de Koch, passent les guerres en inventant des vaccins pour sauver ce que la politique meurtrière du vingtième naissant décime à coups de gaz dans les tranchées.
On les retrouve tous les héros de notre enfance du baby-boom et même Hubert Lyautey qui selon Clémenceau décidemment farceur « avait des couilles au cul mais pas toujours les siennes ».
De fait cette ode incroyablement nourrie apporte l'essentiel et nous transporte. 220 pages en grand style, figures et ellipses pour mieux tracer le rêve. Combien a-t-il fallu d'heures de recherche pour retracer la vie de ce héros moderne et combien en a -t-il fallu pour la dompter et la réduire à cet éclat ?
Magnifique ! 6 étoiles

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A peine rentrée de vacances au Vietnam, je cherchais un livre pour prolonger un peu le voyage. En cherchant avec le mot clef "Yersin", je suis tombée sur ce titre, et je l'ai dévoré.
J'avoue que d'avoir visité le musée Yersin à Nha Trang et d'être allée à Da Lat où se trouve un petit parc Yersin ont d'autant plus augmenté mon plaisir de lecture.
Bref, un livre palpitant pour un homme toujours en avance sur tout et sur tous, et qui a laissé une empreinte en même temps discrète (comme le rappelle Patrick Deville, il n'a jamais eu le Nobel) et énorme (son impact sur l'agriculture et la botanique vietnamiennes est encore visible aujourd'hui).
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