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EAN : 9782343157870
190 pages
Editions L'Harmattan (08/10/2018)
3.5/5   1 notes
Résumé :
"La passion justifie des actes ignobles que rien ne saurait expliquer, que personne ne saurait comprendre, encore moins présager. L'amour, le sien, l'avait à présent conduit dans cette place peuplée d'un marché du Caire. Il s'était perdu par amour et à présent ce sentiment l'avait conduit au point où il se sentait prêt, capable de détruire la terre entière et tout ce qu'elle portait en son nom." Ce roman se présente comme un chant d'espérance, se servant de l'obscur... >Voir plus
Que lire après À l'orée du trépasVoir plus
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Et comme ils ne vivraient jamais tous les deux, ils
essayèrent de rattraper le temps. Ils mettaient à profit leurs
corps pour gagner une course contre la montre, reprendre
au futur tout ce qu’il allait leur enlever. Ils avaient tellement
d’amour à vivre et à partager. Elle voulut le remercier, il lui
montra sa gratitude d’un baiser langoureux.
Au début, deux bouches se cherchaient, les lèvres
dansaient, s’effleuraient. Suivirent leurs mains chaudes qui
se découvraient et se réchauffaient pendant que les lèvres
valsaient de plus en plus vite. Le baiser devint passionnel,
puis fougueux. Ses bras à elle étaient noués autour de son
cou à lui.
Ils ne pensaient plus à la religion, à ses interdits. Ils
avaient franchi « la porte sans retour ». Plus rien ne
comptait à leurs yeux en ce moment. Il leur était impossible
de s’arrêter, de contenir leur passion. Ils n’avaient plus en
tête que la célèbre phrase d’Oscar Wilde : « Le seul moyen
de se délivrer d’une tentation, c’est d’y céder ».
Ils s’étaient aimés avec ardeur, avec passion, au milieu
des valises, à même le sol, sur des habits froissés. Ils avaient
laissé libre cours à leur amour dans un mélange
indescriptible de couleurs et de sons jusqu’à en perdre le souffle, jusqu’à en perdre la raison. Ils s’étaient aimés
comme s’il leur restait moins d’une journée à vivre. La force
de leur étreinte s’était intensifiée jusqu’à ce qu’ils
s’endorment sur place, enlacés, comme des guerriers las,
après une dure bataille.
Les jours étaient passés si rapidement. Le temps est un
monstre froid. Il tourne sans se soucier de leurs sentiments.
Ils avaient cru le tuer pendant qu’il enterrait leurs passions.
Les cinq jours qu’ils avaient s’étaient écoulés en un
battement de cils. Ismaïla ne se rappelait plus la dernière
journée qu’il avait passée sans elle ni la dernière nuit vécue
sans sa présence. Dans son esprit, avant elle, il n’y avait rien,
comme s’il était né il y avait juste cinq jours, quand il avait
croisé son regard. Puisque la vie est si ingrate de leur avoir
permis d’entrevoir le bonheur et de vouloir déjà le leur
retirer, pourquoi se priveraient-ils ? L’ambiance était
parfaite. Lumière tamisée, musique en sourdine. Les
accords harmonieux de Francis Cabrel s’échappaient de la
pièce pour prouver à la ville entière qu’il était désormais le
gardien du sommeil de ses nuits.
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L’obscurité légèrement retirait son manteau ; au loin déjà
accouraient les premières lueurs matinales qui, tels des
chevaliers sur leurs destriers blancs, chassaient la nuit et son
sinistre voile. Le frais chuchotis du vent dénudait
légèrement la pudeur citadine, les odes du coq caressaient
les étoiles et le silence savourait ses derniers instants avant
qu’au loin ne résonnent les premières voix, les premières
mélodies humaines.
À cet instant fugace où allaient s’endormir tous les rêves
égarés, l’Olympe des infortunés, les grands et beaux instants de
volupté, les fantasmes d’éternité, les fées et anges qui
veillaient les enfants, le Marchand de sable, les étoiles
filantes et la béatitude, assis sur sa natte, jambes repliées sur
lui-même en forme de triangle, cette posture orientale
connue sous le nom de « tailleur » qu’il appréciait tant,
Ismaïla feuilletait, dégustait les élégantes pages du noble
Coran et se promettait de toujours mettre en oeuvre ses
recommandations. Assis sur cette natte qu’il chérissait, il
reconnaissait ces chants qui s’échappaient des minarets des
différentes mosquées du quartier et il savait qu’à travers
eux, son Seigneur l’appelait à communier avec Lui.
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Vidéo de Khalil Diallo
Journée internationale de l'écrivain africain⎮Khalil DIALLO 7 nov. 2022 Khalil Diallo, prix Aminata Sow Fall, finaliste du Prix Orange du Livre en Afrique francophone 2019, finaliste Prix Kourouma et du prix Ivoire 2019, auteur de “A l’orée du trépas” (L’Harmattan Sénégal, 2018) et de “L’Odyssée des oubliés” (Editions Emmanuelle Collas, 2021) prix littéraire Ahmed Baba 2022 et finaliste du Prix Mare Nostrum 2021.
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