L'homme hanté et le marché du fantôme

La période de Noël, propice aux avalanches de bons sentiments, peut être également source de souffrance et de ressentiment…
N'ayant pas une grande prédilection pour les fêtes de fin d'année, j'ai éprouvé l'envie de me replonger dans L'Homme hanté et le Marché du fantôme, un conte philosophique cruel de Charles Dickens, retrouvé à la faveur d'une adaptation radiophonique sur France Culture… Pardon si je pervertis l'ambiance !

Un héros peu avenant, solitaire et acariâtre, Monsieur Redlaw, reçoit, un soir de noël, la visite d'un fantôme qui lui accorde le pouvoir d'effacer de sa mémoire tout ce qui l'a fait souffrir. Mais tout pacte a son revers et le nouveau don se révèle dangereusement contagieux… En effet, une amnésie collective frappe tous les gens croisés par Redlaw et, privés de mémoire, de nostalgie, des enseignements des souffrances passés, ils deviennent à leur tour incapables de la moindre compassion ou empathie.
Seules exceptions : Milly Swidger, bonté d'âme incarnée, qui ne changera rien de sa personnalité bienveillante et pleine d'amour, même quand le sortilège de Redlaw l'aura frappée et un enfant abandonné, presque sauvage, qu'elle a recueilli.

Un récit autour du thème de la mémoire, des secrets de famille, du passé douloureux, des remords , de la résilience…
Une galerie de personnages drôles, touchants ou tragiques évoluent dans la ville de Londres, dans le froid hivernal et dans les intérieurs obscurs : des miséreux, des pauvres femmes, des enfants sacrifiés, des bourgeois, un étudiant désargenté, un vieil homme optimiste…

Un dénouement qui dévoile les liens entre les personnages et le pouvoir du pardon…
Une prière : « Seigneur, conservez-moi la mémoire »…

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L'homme hanté et le marché du fantôme est sans doute le plus philosophique des récits de Noël de Dickens. Ce n'est en revanche pas le plus convainquant, ni le plus simple à lire.
La thématique centrale est lié à un marché conclu avec un fantôme. Un homme reçoit le pouvoir d'oublier et de faire oublier aux autres le poids de leur conscience.