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4,16

sur 142 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a quelques mois, j'avais beaucoup apprécié 'La cour des miracles' de Benjamin Dierstein, et j'avais noté le titre 'amusant' d'un de ses romans précédents : "La sirène qui fume'.

Si le titre était amusant, le roman lui était bien noir, très noir et même un peu glauque. 

La sirène qui fume, c'est le tatouage retrouvé sur des cadavres de jeunes filles, très jeunes filles, torturées, brûlées, parfois même démembrées ... 

Le capitaine Gabriel Prigent vient d'arriver à la Brigade Criminelle de Paris, muté de Rennes, après quelques escarmouches avec des collègues qu'il ne trouvait pas assez actif dans la recherche de sa fille disparue (enlevée ?) quelques années plus tôt.

Pur, vertueux, incorruptible il se retrouve au beau milieu d'un panier de crabes où il devient la tête de turc du lieutenant Christian Kertesz, de la brigade de répression du proxénétisme, qui fraye avec la mafia corse à qui il est redevable. 

L'inimitié entre les deux hommes sera le fil rouge de ce roman, qui porte en filigrane des extraits de flashes d'actualité de ce premier semestre 2011 : la réforme de la garde à vue, la préparation de la campagne présidentielle de 2012 et notamment des primaires, l'affaire du Sofitel de New York, le procès d'Yvan Colonna  ... 

Les enquêtes des deux hommes se chevauchent, dans un Paris où la guerre des gangs (et des nationalités) pour le contrôle des salles de jeu et la distribution de stupéfiants. 

Un roman foisonnant qui redonne à voir la situation du Paris politico-judiciaire de la fin de la présidence Sarkozy

Une préface de Caryl Férey encensait la qualité de ce premier roman. Il m'a tout autant emballée que LA cour des miracles. Je l'ai lu d'une traite ! 

Bref un auteur encore trop méconnu qui mérite très largement le détour .
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Une belle surprise que ce polar découvert à sa sortie en poche (complètement zappé lors de sa première parution en grand format, jamais entendu parlé). Premier roman d'un auteur inconnu qui ne devrait pas le rester longtemps, La Sirène qui fume est un roman haletant bien sombre, à l'intrigue réaliste ancrée dans l'actualité (tout se passe au printemps 2011 au moment où éclate l'affaire DSK). Il dresse le portrait en parallèle de deux policiers que tout oppose : Gabriel Prigent, idéaliste perturbé par la disparition de sa fille, et Christian Kertesz, flic ripoux au service de truands corses pour payer ses dettes. On assiste à la dégringolade de ces deux hommes qui s'affrontent, alors que des prostituées mineures sont assassinées. Caryl Ferey qui signe la préface compare ce roman à ceux de DOA et de James Ellroy. Par moments, cela m'a fait penser à David Peace. Le style de Benjamin Dierstein, sa maitrise de l'intrigue et du suspense sont remarquables. La partie consacrée à Prigent est racontée à la première personne, alors que celle de Kertesz est à la deuxième personne. Seul bémol : l'auteur a cru bon de couper des mots et des phrases en plein milieu, au mépris des règles de la typographie. A tel point que dans les premiers chapitres, je me suis demandé si le manuscrit avait été relu avant parution ! Malgré tout un excellent roman noir écrit par un auteur prometteur. Vivement le deuxième !
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Mars 2011, 36 quai des orfèvres Paris

Tout d'abord la forme : Un polar à deux voix, deux types de narration qui alternent, une à la première personne, l'autre à la deuxième. Des extraits d'émissions de radio qui nous rappellent la chute de Gbagbo ou celle de DSK.
Une écriture nerveuse qui embarque le lecteur.

Deux flics que tout oppose, des ripoux et des trop intègres, des mafieux corses ou serbes, des putes et des clients. Un univers classique et rebattu mais la sauce prend.
Premier tome d'une trilogie, je lirai la suite.
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Au coeur de la police instrumentalisée des années Sarkozy-Valls et des « affaires », une plongée dans trois puissantes trajectoires obsessionnelles de flics sur leurs routes de collision. L'âpreté d'un grand art du choc des mots fiévreux là où il le faut.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/05/11/note-de-lecture-la-trilogie-echos-des-annees-grises-benjamin-dierstein/

Christian Kertesz, gigantesque gaillard rompu à tous les combats possibles ou imaginables, ou presque, a été l'un des meilleurs limiers parisiens de la Brigade de Répression du Proxénétisme. Désormais à la PJ, il fait aisément figure d'âme damnée de Michel Morroni, un vieux de la vieille qui est aussi, « dans le civil », un discret et efficace protecteur et agent d'influence d'un clan corse du grand banditisme.

Gabriel Prigent, ancien de la Légion Etrangère dans sa jeunesse, était l'un des plus brillants éléments de la police nationale à Rennes, avant qu'un drame personnel (dont on apprendra lorsque nécessaire tous les tenants et aboutissants) ne le propulse dans une spirale infernale de rage et de choc avec des collègues moins exigeants en matière d'enquêtes, et ne le recycle plus ou moins habilement au sein de la PJ parisienne.

Laurence Verhaeghen, manoeuvrière suprêmement habile, redoutable manieuse de journalistes et de syndicalistes policiers, est une enquêtrice parfaitement professionnelle, mais aussi dévorée d'ambition, et prête pour cela à bien des subtilités politiques.

Trois personnages d'une puissante épaisseur humaine, dans leurs différences irréductibles. Trois noeuds d'obsessions, bien distinctes mais pareillement dévorantes, in fine. Trois policiers lancés sur de sauvages trajectoires de collision qui emporteront tout ou presque sur leur passage.

Publiés en 2018, 2020 et 2022, chez Nouveau Monde pour « La sirène qui fume » et « La défaite des idoles », puis dans la collection Equinox des Arènes pour « La cour des mirages », ces trois volumes, regroupés sous l'appellation de trilogie « Échos des années grises », et désormais disponibles tous les trois en poche chez Points Policiers, proposent ensemble l'une des plus impressionnantes sagas policières françaises de ces dernières années.

Ce fleuve torrentiel à trois grandes voix intérieures dominant l'ensemble des péripéties nous entraîne d'abord, au premier chef, dans les eaux ô combien fangeuses, au hasard orienté des escales et des ruptures de direction , de la prostitution adolescente et jeune adulte, des réseaux multi-criminels, des chantages et des extorsions tirant parti des vices les moins communément acceptés du personnel politique et économique (on rencontrera ainsi au fil des pages bon nombre des protagonistes les plus notables des faits divers à retentissement politique des années 2008-2013), mais aussi, et c'est certainement là que Benjamin Dierstein révèle toute la capacité de cruauté (sans voyeurisme) de son clavier, de la criminalité pédophile et des enlèvements les plus tragiques d'enfants encore impubères – quelles que puissent en être les inavouables raisons, satisfaction de pulsions ou trafics rémunérateurs, sans qu'aucun complotisme absurde ne soit ici nécessaire, bien évidemment – et comme le notent plusieurs personnages, au passage.

Davantage encore, et comme les meilleurs parmi les romans contemporains de police procedural qui, à travers les flics se cognant ensemble dans les murs individuels et collectifs, décrivent souvent mieux que quiconque le désert du réel, cette formidable trilogie, à l'image des travaux de lointains prédécesseurs tels que Giorgio Scerbanenco ou le couple Sjöwall / Wahloö, dessine tout le paysage socio-politique de l'époque, en saisissant pleinement la rupture sarkozyste – qui poussa sans doute plus loin que quiconque l'instrumentalisation des forces de police et autres « services » autour d'un projet politique personnel à préserver quoi qu'il en coûte – et le choc en retour de la reprise en main hollando-vallsiste, sur fond d'affaires de plus en plus sulfureuses, que la presse d'investigation sérieuse (à laquelle l'auteur rend un hommage appuyé, dans son texte comme dans ses remerciements) soulève le plus souvent bien avant la justice – et dont le retentissement dans notre pays n'est sans doute pas prêt de s'arrêter, malgré la banalisation de ces asservissements politiques. le temps où un Frédéric H. Fajardie, dans sa série construite autour du fictif commissaire Padovani, pouvait évoquer presque en souriant la souplesse de l'échine du mentor du héros, et l'efficacité avec laquelle il maniait ses amitiés, gaullistes autant que socialistes, franc-maçonnes autant que résistantes, semble désormais bien loin – et Benjamin Dierstein témoigne avec un immense brio de cette véritable mutation.

Bien entendu, c'est du côté de James Ellroy et de David Peace, deux admirations revendiquées par l'auteur, que l'on trouvera le plus de résonance. Si la porosité entre la politique et le crime, dans la lignée du « Chicago-Ballade » (voire de l'ensemble de « Politique et crime ») de Hans Magnus Enzensberger, et donc du « Quatuor de Los Angeles » est manifeste, c'est peut-être toutefois dans la trilogie Lloyd Hopkins de l'auteur californien que l'on trouverait une approche aussi paroxystique des fantômes pas toujours très respectables qui hantent l'âme des enquêteurs. Mais l'art rare démontré ici par Benjamin Dierstein dans la traduction en mots fiévreux des obsessions intimes de flics confronté aux démons, les leurs et ceux des autres, n'a sans doute de véritable égal que chez David Peace, dans son « Quatuor du Yorkshire », certainement, mais aussi, et peut-être plus paradoxalement, dans la contagion émotionnelle et langagière qui habite son « Rouge ou mort » pourtant si éloigné en apparence du polar contemporain.

Au service de cette documentation massive qu'il s'agit de transmettre avec grâce (même si quelques menues scories demeurent encore du côté de certaines scènes d'exposition par informateurs interposés), mais surtout du vertige intime de l'obsession dévorante, qu'il s'agit de rendre dans toute sa violence, mais aussi dans toutes ses finesses et ses contradictions, Benjamin Dierstein a su trouver une langue bien particulière. Son maniement affûté et joueur (mais jamais souriant) des répétitions, des litanies, des trébuchements, des murmures intérieurs, des confusions ou bien des mots maladifs, par exemple, crée une grille de rythmes véritablement envoûtants, délétères, vengeurs – qui exaltent les deux ambiances grise et noire qui habitent son texte. Continuellement nimbée d'un humour noir dévastateur, cette exploration réaliste et crue d'un quotidien policier exposé aux dérives qui, du politique, contaminent bientôt l'intime dans des proportions insoupçonnables, s'affirme comme une fresque incontournable de la littérature policière contemporaine – et au-delà.

Lien : https://charybde2.wordpress...
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Caryl Ferey nous l'annonce en préambule, c'est de l'écriture de vieux briscard à laquelle nous allons avoir droit. Et en effet, dès les premières pages, on est happé par le récit, pas un temps mort durant plus de 600 pages...
Sur fond de campagne présidentielle -nous sommes en 2011- et de scandales politiques, c'est 4 mois au sein de la police que nous allons vivre.
D'un côté, Gabriel Prigent, capitaine fraîchement promu à la brigade criminelle du Quai des Orfèvres, assoiffé de justice. Sa voix, à la première personne, alterne avec celle de Christian Kertesz, à la deuxième personne, flic corrompu de la brigade de répression du proxénétisme. Finalement, les événements prouveront qu'ils ne sont pas si opposés que ça, ce sont tous deux des flics qui se perdent, dans leurs névroses, leurs obsessions.
Il y a du Olivier Marchal dans ce roman, le célèbre 36, les acronymes bien connus des amateurs de polar français, le parler policier... Il y a également du James Ellroy dans ces personnages, dans le rythme du roman.
L'écriture est efficace, suivant le rythme de l'action, saccadée lors des scènes d'action, syncopée, ne laissant pas à certaines phrases le temps de se finir. Malgré quelques invraisemblances ça et là, le lecteur est emporté dans cette enquête effrénée.
Pour un premier roman, c'est une vraie réussite, et Benjamin Dierstein prouve que le polar français peut se placer sans rougir à côté des meilleurs polars américains.
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J'ai lu ce livre dans le cadre de la sélection des lecteurs pour le "Prix du Meilleur Polar Points". Merci à eux de m'avoir sélectionnée.

Un polar pur et dur : des meurtres sanglants, de la prostitution, des bons flics et des ripoux, des gangs, de la corruption. de l'action ... et encore de l'action ...

Mars 2011, la PJ parisienne est confrontée à une série de meurtres de prostituées mineures. le capitaine Gabriel Pringent, fraîchement affecté au 36 est décidé à découvrir la vérité coûte que coûte. Mais son rival et ennemi le lieutenant Christiant Kertesz ne l'entend pas de cette oreille. Une enquête difficile pour ces deux hommes tourmentés, détruits par leurs obsessions respectives.

Pas de temps mort ni de répit pour le lecteur : beaucoup d'actions, des meurtres sanglants, des passages au 36 où personne ne dort jamais, des filatures à travers tout Paris, des prostituées, des gangs en guerre, des bussiness illégaux...

Benjamin Dierstein signe un premier polar nerveux, à l'écriture précise. de belles descriptions pour les actions menées tambour battant et ses nombreux personnages aux caractères bien affirmés.
Dans les différents chapitres, le héros s'exprime par JE, tandis que l'anti-héros utilise le TU !!! Loin de me gêner, je trouve au contraire que cette construction donne de la puissance aux personnages et à l'histoire.
Seul bémol pour ma part : une fin assez invraisemblable.

Un bon polar bien écrit dans lequel je ne me suis pas ennuyé une minute.



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Des enquêtes policières, j'en ai lues un certain nombre. Des polars qui nous livrent en pâture des flics véreux, des hommes fragilisés par des drames personnels dont l'enquête en cours – qui n'est pas sans leur rappeler des éléments tragiques de leur propre vie -devient l'objet de leur obsession, on m'en a contées quelques unes. Pourtant, j'ai rarement lu un polar aussi puissant ! Je ne suis pas très friande de polars français. Je suis plutôt polars nordiques. Oui, je sais…deux mondes totalement opposés. Néanmoins, ce polar-ci, ce joli bébé de plus de 600 pages m'a complètement happée. Si j'ai adhéré à l'histoire, quoique classique puisqu'il s'agit de disparitions de jeunes femmes s'étant livrées à la prostitution, ce sont surtout les deux protagonistes qui mènent la danse qui ont fait que j'ai englouti cette histoire sans me rendre compte que les pages défilaient. Leur entêtement m'a touchée. Leur longue descente aux enfers m'a bouleversée.

Les premiers temps, j'ai ressenti un certain malaise face à cette ambiance glauque dont je raffole guère : le Paris des night clubs, la prostitution qui grouille, les règlements de comptes perpétrés par des groupes qui sont loin d'être des enfants de choeur. J'ai fait la grimace. Plus d'une fois. Toutefois, l'intensité de l'histoire ( et, au risque de me répéter, la personnalités des policiers) aux nombreuses ramifications a su me tenir en haleine. Les enquêteurs exploitent tant de pistes qu'on ne sait plus où donner de la tête. L'alternance des chapitres donnant la parole, tour à tour à chacun des deux protagonistes, permet aux lecteurs d'obtenir les informations au compte goutte. Suffisamment pour vouloir en savoir plus. Sans se lasser.

Car finalement, tout s'imbrique à la perfection. Il en ressort alors comme un goût amer. Une envie de hurler à l'injustice. Un sentiment d'impuissance et de désespoir.

Une lecture de plus vers laquelle je ne me serais jamais dirigée si je n'avais pas eu la chance de faire partie du jury.

Ainsi s'achève cette belle aventure. Je profite de cette dernière chronique pour remercier chaleureusement les éditions Points de m'avoir retenue. J'ai adoré cette expérience qui m'a donné l'opportunité de faire de belles découvertes et de les partager avec d'autres membres du Jury. Un très beau cadeau pour l'amoureuse des livres que je suis, pour cette passion de littérature (blanche et noire) qui m'anime depuis si longtemps…


Lien : https://labibliothequedeceli..
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On se fait happer par se livre et par l'enquête : je l'ai lu d'une traite. Les deux personnages centraux se font petit à petit aspirer par leur enquête qui devient une quête et qui petit à petit les détruit. C'est un roman très noir où tous les personnages sont soit méchants, ou pervers, ou corrompus ou sont détruits par l'enquête. Je ne me suis pas ennuyé une seconde sans avoir eu le temps de souffler du début à la fin.


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Depuis un moment, j'entends beaucoup parler de cet auteur donc j'ai lu le premier tome de sa trilogie. J'ai passé un bon moment de lecture. Ce récit est très noir, violent. L'histoire est rythmée avec l'action, on a une alternance des points de vue des deux principaux policiers. Leurs actions sont souvent dictées par des traumatismes qu'ils ont subis par le passé. Pour un primo roman, cela est prometteur pour l'avenir malgré certaines invraisemblances qui m'ont fait lever les yeux au ciel. J'ai le troisième tome dans ma PAL.
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Des jeunes filles mineures dans un réseau de prostitution disparaissent. Certaines sont retrouvées, mortes, torturées et brûlées. Deux policiers aux antipodes l'un de l'autre sont hantés par ces crimes et disparitions. le capitaine Gabriel Prigent tout frais arrivé de la DPJ de Rennes est épris de justice quitte à sacquer des collègues borderline. le lieutenant Christian Kertesz quant à lui fraie avec la mafia corse et n'hésite pas à détourner argent ou drogues lors de ses interpellations. Mais l'affaire des filles tatouées d'une sirène qui fume va leur retourner le cerveau et leurs enquêtes respectives les mèneront dans les bas-fonds du crime et du sordide, entamant à mort leur santé mentale et physique.
La Sirène qui fume est un roman noir, très dur. L'auteur va loin dans la violence jusqu'à l'extravagance quelquefois. Mais ce sacré bon polar se lit comme on regarderait une bonne série policière (un peu dans l'esprit de Braquo) pleine d'action et de fureur. Les flics sont des clichés ambulants mais le style direct, percutant et syncopé entraine le lecteur jusqu'au bout de l'histoire, rocambolesque et rebondissante à souhait.
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