Kérozène

Une station service le long de l'autoroute des Ardennes belges. Il fait nuit, des gens passent, s'arrêtent. Pas beaucoup de monde, des êtres tous différents.
Le roman raconte l'histoire, la vie parfois des gens qui défilent.
On est surpris, étonnés de ce qui peut défiler.

On sourit de temps en temps face à tant d'excentricités mais, pour ma part, le sentiment général qui domine est le malaise et, parfois même, le dégoût face à des propos et des scènes particulièrement crus. Dans Kérozène, Adeline Dieudonné manie un humour noir qui ne me touche pas vraiment. C'est typiquement le genre d'écriture que l'on aime ou pas.

Tout au long du livre, on se demande ce qui va rassembler Chelly, Julie, Loïc, Monica et les autres, quand et pourquoi leurs vies diamétralement opposées vont se percuter. Et quelle déception en lisant la fin! Il n'y a pas vraiment de chute. J'ai juste l'impression que l'on a mis côte à côte des nouvelles sans lien entre elles et qu'on leur a trouvé un point commun totalement artificiel. Malheureusement, ça n'est pas suffisant pour faire un roman.
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Le premier roman de l'autrice m'avait marqué. Impossible de dire si j'avais adoré ou détesté, il est de ces romans qui laisse une trace et que vous gardez bien en tête tellement il vous a perturbé.

Plus proche du recueil de nouvelles que du roman, les histoires ne sont pas vraiment liés les unes aux autres. La plume d'Adeline Dieudonné est toujours aussi graphique et plaisante. C'est d'autant plus agréable que l'audio livre est lu par elle.

Encore une fois c'est glauque et très sombre. le type de lecture qui met mal à l'aise. Cependant ce coup-ci, je n'ai pas vraiment accroché.

Chaque nouvelle était une nouvelle présentation horrible de ce que peut être l'humain, dans toute sa noirceur. On tire au maximum la corde du dark avec un côté cliché qui était fait exprès pour apporter un effet satirique maximum.

En bref, un court recueil de nouvelles noir, chaque nouvelle plus sombre les unes que les autres. L'enchaînement d'histoires où l'on étale le mal aise ne m'a pas tellement convaincue. J'ai en revanche, beaucoup aimé retrouver la plume de l'autrice.
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Un humour noir, une écriture acérée, des personnages auxquels on ne s'attache pas. La situation de chacun est développée dans un paragraphe, 1 personnage, 1 paragraphe. Pourtant je n'ai pas d'enchaînement entre chaque. J'ai fini ce livre pour savoir où il allait m'emmener…

"ils sont douze à se trouver là" (ou quatorze si on compte le cadavre et le cheval, mais je vous avoue que j'ai jamais cherché à vérifier le compte), disent la quatrième de couverture et l'intro. Soit. Donc douze histoires (ou quatorze ?) qui racontent comment chacun y arrive et ce qu'ils y font ? Non. Juste des micro-tranches de vie sans grands rapports les unes avec les autres, pas même la présence commune dans la station-service cette nuit-là.
On nous vend même un cadavre dès le début, histoire de mettre un peu de tension, de faire croire à une intrigue (non pas que je tienne absolument à avoir de l'intrigue dans toutes mes lectures, mais j'aime pas qu'on m'appâte avec sans tenir un minimum la promesse). Spoil : n'espérez rien à son sujet, il est "enterré" sitôt apparu, il ne sera quasiment plus fait mention de lui, il ne sert que d'artifice à faire tourner les pages et à grossir la caricature du personnage auquel il est lié.
Car oui : j'ai trouvé que tout ce livre (je n'ose pas dire "roman" tant rien ne ficelle les bribes d'histoires entre elles) n'était que caricature. Tous les personnages sont grossièrement extrêmes. Quand il n'y en a qu'un ou deux, ça passe, ça dynamise, ça fait sourire ou réfléchir. Quand ils le sont tous, ça ôte tout le réalisme du bouquin à mes yeux.
Pourtant, le début m'avait emballé. C'était bien écrit, avec du rythme et des promesses d'un minimum d'intrigue, de rebondissements, ou, à défaut, de matière à réflexion sur des sujets de société. Mais au bout du compte, tout est tellement caricatural et survolé que rien n'accroche. Oui, comme les gens qu'on croise l'espace d'un instant sur une aire d'autoroute, peut-être. Peut-être l'effet est-il voulu. Mais à vouloir illustrer le vent, l'éphémère, l'absence de lien, on en sort avec du vent qui ne se tient pas et qui ne laisse pas plus de souvenir que le quidam croisé en sortant des chiottes.
Je mets quelques étoiles pour le style. Pour le reste, j'avoue être totalement passé à côté. Peut-être n'était-ce pas le moment. Après tout, c'est le deuxième bouquin d'affilée qui me fait cet effet, après "Villebasse" (d'une certaine manière, je trouve que ces deux livres ont beaucoup en commun. ils doivent tous deux porter un message ou un fond auquel je suis insensible).

J'avais beaucoup apprécié La Vraie vie, le premier roman d'Adeline Dieudonné. C'est donc sans hésitation que je me suis plongée dans la lecture de KEROZENE, quasiment immédiatement après sa sortie. La quatrième de couverture me semblait prometteuse…

Mais je dois dire que cette fois-ci, la magie a beaucoup moins opéré.

L'autrice nous présente toute une galerie de personnages plus ou moins loufoques. Enfin, plutôt plus que moins ! Je n'aimais déjà pas trop m'arrêter dans les stations service des autoroutes. Maintenant, je pense que je vais redoubler de prudence ! Bon, plus sérieusement, chaque chapitre correspond à une tranche de vie de chacun des personnages qui, sans un arrêt en ce lieu, ne se serait jamais croisés. le côté ridicule de certains, le caractère improbable de nombreuses situations m'ont laissée sans voix . Nous sommes parfois en plein dans l'absurde, genre littéraire que je n'affectionne pas. Je pense ne pas avoir esquissé un sourire tant j'ai trouvé les morceaux de vie exposés sans intérêt.

On peut ne pas apprécier un genre mais en reconnaître ses qualités.

A chaque chapitre achevé, j'entamais le suivant avec enthousiasme, me disant qu'enfin nous allions entrer dans le vif du sujet. Que quelque chose allait se passer. Enfin, je ne suis pas forcément amatrice de péripéties. Des tas de romans me charment par leur écriture, par leur ambiance…J'attendais d'être séduite d'une façon ou d'une autre. le soufflé retombait. A chaque fois.

Voilà, je pense que je n'irai pas plus loin dans ma réflexion quant à cet ouvrage.

Je suis très déçue du second opus de cette autrice. J'ai quelques doutes sur le fait qu'un auteur inconnu aurait été publié avec un tel texte.

A LGL, François Busnel en parlait avec enthousiasme. Je suis complètement passée à côté.
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Adeline DIEUDONNÉ met en scène une galerie de personnages étonnants dont les destins se croisent un soir d'été sur une aire d'autoroute des Ardennes.
L'autrice nous plonge dans l'avant et l'après de ces gens qui passent, vivants ou mort (un cadavre dans le hummer !), humains ou animal (un cheval !), l'enfance des uns, la vie conjugale des autres, leurs obsessions, leurs angoisses, leurs manies, leurs désirs, leurs plaisirs ou leurs dégoûts…
Rien ne les relie entre eux, si ce n'est cette étrange unité de lieu, impersonnelle et banale représentée par la station-service. Ils traversent cet endroit hors du temps sans jamais se parler ou partager quoi que ce soit.
Chaque personnage est dépeint dans sa singularité par un chapitre court décrivant une tranche de vie marquante dans leur destinée.
Le propos fait la part belle à la violence, omniprésente qui provoque et se veut représentative de « la vraie vie ».
Ce roman choral a de quoi désarçonner le lecteur par son côté trash, à l'écriture crue, qui bouscule et interpelle.
Ce texte un peu surréaliste m'a perdu avec la foule de personnalités, leur étrange détachement, le foisonnement de pulsions et de sentiments souvent extrêmes.
Ce second opus d'Adeline DIEUDONNÉ ne m'a pas vraiment embarqué alors que j'avais été impressionnée par la force de "La vraie vie".

Je sors complètement sceptique sur la valeur de ce récit. Une succession de nouvelles racontant un moment dans la vie des personnages (humains ou animaliers). Tout cela tournant autour d'une station service (vraiment ?). de la tristesse, de la violence, de la solitude et … bien, pas grand chose à part un grand malaise. Un peu écoeurée en fait par autant de mauvais mots/maux.

Pas vraiment ma tasse de thé. Disons que je suis resté sur ma faim quand je l'ai terminé, non pas que j'attendais une fin vraiment déterminée, vu le contenu du livre ça aurait été un exploit, non juste "bon et alors?".
Je vois que beaucoup ici l'ont apprécié et tant mieux, il en faut pour tout le monde. Je pense que j'ai été déçu par son contenu parce que j'en ai entendu parler à la radio de façon très élogieuse.
Certains "épisodes" m'ont paru totalement irréalistes, du genre la femme qui se retrouve chez le couple de gynécos, j'ai trouvé ça délirant, à la limite absurde.
Et le plus marrant c'est que je l'ai lu pratiquement d'une traite donc, malgré l'histoire et les personnages qui partent dans tous les sens, l'écriture de Mme Dieudonné est tout de même addictive.

Je suis très partagée quant à ce livre. Je me suis surprise à le lire d'une traite, entraînée par le récit d'un instant de vie, bien glauque, de ces paumés qui se retrouvent au même moment, la nuit, sur une aire d'autoroute.

J'attendais la résolution du suspense par une conclusion qui fasse le lien entre tous ces destins, et en fin de compte, j'ai été flouée. Plutôt qu'un roman, ce sont des nouvelles, parfois maladroitement liées par la rencontre brève de deux personnages cette nuit-là.

Tout se termine par ce qui nous est révélé dès le début. On n'en saura pas plus sur la vie de ceux qui restent. J'ai eu l'impression d'une fin bâclée.

Cerise sur le gâteau, j'ai essayé de faire les comptes à la fin, et je n'arrive pas au même nombre de personnes/cadavres/cheval que l'auteur. C'est énervant :-)