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J'ai lu ce récit avec tendresse et joie. Tout y est sensibilité, amitié, rencontre, émerveillement. Un récit très juste, poétique, un coup de coeur que je vais offrir à mes filles, et à mes chères amies.
Un beau moment de rencontre avec soi, ce désir de s'évader, de se retrouver, d'être avec soi loin du monde virtuel.
Se reconnecter à soi, à la nature, à la mer à la beauté en toute simplicité.
Merci pour ce beau récit Diglee
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Je ne fais aucun effort de photo pour les livres dont j'ai un besoin urgent de parler. Pas le temps de passer par la case thé fumant et fleurs séchées, la première image fera l'affaire, et souvent il y a mes cuisses dessus.
Une urgence à vous parler de Ressac que j'ai lu en une nuit, comme transportée ailleurs. Et en moi.
@chroniquesessentielles et @clairethefrenchbooklover avaient tout fait pour me convaincre de le lire. Et puis c'est Elenn qui aura réussi à me décider, me le mettant dans les mains, au propre comme au figuré. "C'est pour toi, lis-le."

Ressac c'est un récit, celui d'une courte parenthèse dans la vie de Diglee. Parce qu'elle a le sentiment de ne plus rien contrôler, elle décide de lâcher prise. Et quoi de mieux qu'un face à face avec la mer pour cela ? Alors elle part, seule, dans une abbaye bretonne. Elle y croisera d'autres âmes, soeurs, puisqu'il s'agit de femmes. le temps de lire (Modiano et Anaïs Nin, rien que ça me fait briller les yeux), de dessiner, d'écrire, de penser, de parler avec sincérité. le temps des embruns et des coquillages. le temps de rentrer en soi-même, juste pour voir.

Je vais encore dire que je m'identifie à l'autrice, il faut croire que je le cherche un peu. Après, je n'y suis pour rien si elle est née cinq jours avant moi et qu'elle est ascendant Poissons. Blague à part, cette manière d'être au monde me parle. Croiser des signes de l'univers sur le chemin, deviner le thème astral de son interlocuteur, marcher par tous les temps sur la plage et s'asseoir là, même dans le vent, visiter les cimetières en amie des fantômes, guetter les chevreuils pour y puiser la grâce. Être soi. Être là. Et pour une fois, assez peu au milieu des autres. Puisque les autres, ceux qui comptent, qui nous dessinent, sont loin.

Si j'étais @diglee_glittering_bitch le prénom de ma collègue me ferait dire qu'il n'y a jamais de hasard. Si Elenn me confie ce livre, c'est une autre Hélène qui est derrière tout ça. le rapport à sa grand-mère est d'ailleurs touchant. Remuant même.
Et puis, il y a San Michele. Cette visite à laquelle je tenais tant en août dernier. Arpenter les allées du cimetière vénitien. Deux pages pour un lien indéfectible. Et quand il est question de liens, l'idée reste de les tisser. Ce livre, je l'offrirai. Je le mettrai dans les mains d'une autre femme. Et je ne dirai rien d'autre que "il est pour toi, lis-le".
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J'ai eu du mal à rentrer dans ce livre à cause du décalage entre l'ambition affichée par la narratrice, et la réalité de sa « retraite » : elle part seulement 5 jours dans une abbaye, intégrée dans un village, où il y a Internet, la télévision, elle emporte son smartphone… Et pourtant elle a vraiment l'impression de vivre une déconnexion radicale, en tout cas quelque chose d'important. J'avoue avoir trouvé ça un peu ridicule, un peu grotesque. C'est un peu triste mais c'est comme ça : il m'a fallu du temps pour mettre de côté mes jugements et lire sans a priori.

Plus loin dans le livre, la narratrice donne quelques clés pour comprendre ce décalage : en temps normal, elle passe 3 à 4 heures par jour sur Instagram. Sa petite notoriété fait qu'elle reçoit beaucoup de messages sur les réseaux sociaux, et elle n'arrive pas à gérer cela, elle y pense tout le temps, les lit sans y répondre, etc. Elle part de loin, en quelque sorte, et même si ce qu'elle appelle « retraite » dans ce récit ressemble davantage à une mini pause au bord de la mer, à de petites vacances atypiques qu'à une vraie expérience de retrait, je peux comprendre - au vu de son passif d'addiction aux écrans - que cela représente déjà beaucoup pour elle.

Ce court récit raconte donc, de façon chronologique, ces 5 jours dans une abbaye en Bretagne, les promenades au bord de la mer, les repas avec les autres pensionnaires. Tout cela assortie de plusieurs commentaires, assez variés, présentés en vrac. Il y est notamment question d'astrologie, de vie après la mort, de connexion avec les énergies… Ce n'est pas inintéressant, mais je suis peu sensible à ce genre de discours.

En toile de fonds, il y a l'histoire de son beau-père, personnage très important dans son vécu familial puisqu'il a pris tendrement le relai d'un père biologique absent, beau-père donc qui a décompensé et dont la maladie mentale non traitée empoisonne le quotidien de sa mère et abime leurs relations. Cet homme aura un accident de voiture peu avant le départ de la narratrice vers l'abbaye. Les passages sur ce beau père sont à la fois les plus intéressants et les plus beaux du récit.

L'écriture de Diglee est toute simple, en soi assez convenue, mais il y a de jolies trouvailles. Par exemple j'ai aimé ces jeux de mots involontaires qu'elle nous partage. D'autres phrases sont du même acabit : « J'essaie de guérir du père par la mer ». Ce sont des formulations un peu faciles, mais qui me font penser à du Sylvain Tesson, j'apprécie ce genre de jeux sur les mots malgré son coté artificiel.

Je mets 2.5/5. Les quelques passages jolis ou bien menés ne sauvent pas un récit qui n'a, à mon sens, pas grand-chose à raconter.
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𝙍𝙀𝙎𝙎𝘼𝘾 de Diglee aux éditions Points.

“𝘚𝘪 𝘭'𝘰𝘯 𝘰𝘶𝘷𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘨𝘦𝘯𝘴, 𝘰𝘯 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘦𝘴 𝘱𝘢𝘺𝘴𝘢𝘨𝘦𝘴. 𝘔𝘰𝘪, 𝘴𝘪 𝘭'𝘰𝘯 𝘮'𝘰𝘶𝘷𝘳𝘢𝘪𝘵, 𝘰𝘯 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘦𝘴 𝘱𝘭𝘢𝘨𝘦𝘴”. Agnès Varda

Je ne commence jamais mes chroniques par des citations, et pourtant, celle ci, que l'on retrouve d'ailleurs dans le récit est parfaitement adaptée.

👩Nous allons découvrir de plus près Maureen, illustratrice et romancière qui décide de partir quelques jours faire une retraite dans une abbaye bretonne pour se retrouver, être choyée. Au-delà de cette introspection, elle y fera des rencontres, des femmes qui viendront dans le même but qu'elle, ou encore des nonnes et ce sont tous ces parcours ainsi que le sien qu'elle nous racontera dans son récit chargé d'émotion.

🌊Les vagues, ce mouvement récurrent de la mer comme ici avec les souvenirs et les rencontres de Maureen qui déclenchent en elle questionnement et doutes les uns après les autres.

👩Lors de ces différentes rencontres, Maureen sera tantôt dure avec elle-même, tantôt éblouie mais toujours, ces femmes auront des similitudes avec elle ; leurs parcours, leurs personnalités résonneront avec elle et l'aideront à faire son cheminement …
La destinée, le hasard ? il y a tout un champ lexical des croyances parallèles dans le récit, et on aurait beau ne pas y croire, ces rencontres, à cet instant, seront troublantes.
L'auteure dresse de vrais portraits de ces femmes, de leur condition, de la maternité, de leurs obligations face à la société, sans jugement mais en toute bienveillance.

😍J'ai adoré 𝙍𝙀𝙎𝙎𝘼𝘾, que ce soit l'importance des liens familiaux, ou me faire avaler par ces vagues qui ne peuvent que nous éclater à la figure. Qui ne s'est jamais remis en question ? N'a jamais eu envie de se couper du monde, des réseaux pour y voir plus clair sur sa vie. Maureen l'a fait et bien que ça puisse faire peur, elle nous montre que notre destinée sera bienveillante, non pas que ce sera facile, mais qu'au fond la vie ne nous met pas des bâtons dans les roues et que si l'on veut être heureux, il faut s'écouter, comme ces femmes qui l'auront fait tôt ou tard.
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Je ne m'attendais à rien de particulier en lisant Ressac de Diglee aux éditions La ville brûle. Je connaissais vaguement l'histoire et je me suis dit : "Allez, pourquoi pas, cette retraite dans une abbaye bretonne peut s'avérer très sympa. Je n'ai rien à perdre !" Eh bien ça a été un coup de coeur !

Je crois avoir une tendresse particulière pour ce récit, déjà parce qu'il m'a fait réfléchir sur la vie, sur le concept de sororité et sur la confiance, et ensuite pour ce qu'y révèle l'autrice sur elle-même. En le lisant, j'ai pensé à une amie, parce qu'elle aime l'océan, à notre relation et à ce que je voulais lui avouer. Puis ces histoires de semi-colonie de vacances, entre filles, franchement : le rêve. En lisant, je me sentais comme aspirée, présente dans la chambre de l'abbaye, à rigoler avec une copine sur un lit, à parler de tout et rien. Je sentais l'air iodé, j'avais la texture sur le bout des doigts. Je me suis souvenue de mon enfance, quand les téléphones portables n'existaient pas et qu'on passait notre temps à rire, à faire des cabanes, à dessiner et à inventer des tas d'activités qui sortaient tout droit de notre imagination. Ce livre m'a donné envie de partir à l'aventure, en emportant un sac à dos avec deux-trois carnets, de l'aquarelle, des crayons et des pinceaux. Il m'a donné envie de ramasser des coquillages, de sentir le vent marin emmêler mes cheveux et de faire des confidences. Puis il y a le hasard des rencontres, le destin, ces petits riens. le roman traite également de la famille, de la maladie et d'énormément de sujets qui, personnellement, m'ont autant touchée que le soin apporté par Diglee à ses jeux de mots. Ressac. Casser. Mais, celui-ci, elle ne l'avait pas fait exprès.
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Ressac, à l'endroit c'est le retour brutal des vagues sur elles-mêmes, lorsqu'elles ont frappé un obstacle. C'est ce que fait Diglee, en hiver 2020 lorsqu'elle décide de faire une retraite dans une abbaye en Bretagne. Retour à soi, coupée du monde, des réseaux, des soucis familiaux. Un retour à la mer, aux falaises, au ciel, à la poésie du monde.
Avec délicatesse et avec de si jolis mots, Diglee se recueille en elle-même, déambule dans son creux, portée par le vide et la volonté de sentir la mer et le vent. Mystique et minérale, je me l'imagine échouée sur ces plages hivernales vides, laissant chaque trait de lumière la réchauffer.
Si peu de textes ont touché à ce point les endroits ombrageux de mon être : écho de mes failles, de mes crevasses. Un texte inclassable, sensible, qui évoque ce moment où on réalise que les socles de son univers s'effritent, ce moment où l'on oscille vers le vide et qu'on se raccroche à soi-même.
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Je dois dire que son périple méditatif m'a donné envie ! S'éloigner quelques temps de ses responsabilités, de son agenda, des réseaux, de la contrainte du temps, des autres, semble être la solution idéale pour se retrouver! Il n'est pas facile de plonger à l'intérieur de soi, on pourrait avoir peur de ce que l'on peut y trouver, ou retrouver! Mais cela me semble nécessaire de se remettre en question, de repenser sa vie et je trouve cette démarche courageuse!

Une bonne lecture, servie par la plume fluide de Maureen, qui a écrit ce roman comme un journal finalement et qui ne rend que plus touchante cette lecture.
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Si je devais résumer Ressac en deux mots, ce serait : lumineux et poétique. Lumineux car malgré le contexte difficile dans lequel débute cette retraite et les mots poignants de Diglee sur la maladie de ce proche et leur relation, je trouve que ce roman possède un très beau message sur la vie, les rencontres (parfois inattendues et surprenantes) que l'on peut faire, les petits hasards... La nature occupe aussi une place très importante dans ce récit, que ce soit la nature sauvage et indomptable des éléments, la nature magique et bouleversante d'une famille de chevreuils aperçus au petit matin, la beauté de l'architecture de l'abbaye, où passé et présent s'entremêlent...
Roman poétique également, car Diglee sait merveilleusement bien utiliser les mots, que ce soit pour décrire la beauté d'un paysage, la magie d'une discussion avec une inconnue avec qui on se découvre au final bien des points communs, les doutes d'une jeune femme qui sent qu'elle arrive à un tournant de sa vie... J'ai rarement été aussi touchée et admirative du style d'un auteur en lisant un roman. Diglee se livre de manière très personnelle mais on ne ressent à aucun moment une impression de voyeurisme ou de malaise à l'idée d'entrer dans son intimité, on a plutôt le sentiment d'écouter une amie, d'être sa confidente.

On ressort de Ressac avec l'impression d'avoir été dans une bulle coupée du monde le temps de cette lecture, mais aussi le sentiment d'avoir été en retraite dans cette abbaye aux côtés de son autrice, tant on en ressort avec un sentiment d'apaisement.
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C'est avec beaucoup d'envie et d'attente que je me suis plongée dans Ressac de Maureen Wingrove, alias Diglee.

Dans ce livre, elle nous propose une parenthèse, celui de nous couper des réseaux sociaux et de crapahuter à ses côtés sur des rochers en front de mer. Mais dans quel but ? Et bien celui de se retrouver, de panser ses maux le temps d'une pause hors du temps, loin de son quotidien et des siens.

C'est avec beaucoup de générosité que Diglee nous livre cet instant de sa vie, celui où elle décide de s'offrir une retraite de quelques jours dans une abbaye située en Bretagne, avec pour fond sonore le ressac de la mer.

Elle consigne comme on le ferait dans un journal intime : ses pensées, ses doutes, ses peines, ses rencontres exclusivement féminines, la nature qui l'entoure et sa perception magique de la vie.

Tout est résonance et poésie.

C'est une part de son intimité qu'elle nous offre, c'est extrêmement touchant et réconfortant.

Un coup de coeur que je vous recommande pour toutes celles et ceux qui ont besoin de souffler le temps d'une lecture.

En-tout-cas, je suis conquise et désireuse de lire son tout dernier roman qui est un hommage (femmage) à sa grande tante Georgie, si ce dernier est dans la lignée de Ressac, ce que je n'en doute pas d'ailleurs, cela promet un plein d'émotion que je ne peux me refuser.
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Offert par une amie, ce titre "Ressac" avait tout pour me plaire : de l'autofiction, une jeune femme qui se retire dans une retraite à proximité de la mer, un récit introspectif, des rencontres et de la sororité naissante, une évolution intérieure. Toutefois si l'écriture de Diglee est plaisante, sensible, poétique et fluide, je n'ai pas accroché au roman, qui m'a paru plutôt anecdotique, peut-être un peu trop court, trop en surface, pour que j'y adhère vraiment.
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