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En février 2020, sur un coup de tête, Diglee, de son vrai nom  Maureen Wingrove, a choisi de s'éloigner de tout, de la vie tumultueuse, d'une situation familiale compliquée, des réseaux sociaux, durant quelques jours, pour se retrouver au coeur de la Bretagne, dans l'abbaye de Rhuys, bercée par les embruns.

J'ai beaucoup aimé cette lecture. L'auteure se livre avec une sincérité et une douceur touchantes. La Bretagne, les embruns, la solitude, les rencontres, le calme de l'abbaye, la puissance de l'océan, tout y est. J'ai plongé dans ses réflexions profondes, inspirées de références littéraires, de poésie et de recueillement. Un voyage introspectif, un silence réconfortant.

ⱤƸⳜⳜ𐤠Ƈ nous rappelle l'importance de faire une pause, de s'éloigner des outils numériques et des réseaux sociaux, de s'ennuyer pour mieux créer. C'est un appel à la retraite, au besoin de se retrouver soi-même. C'est le ressac des émotions refoulées qui revient violemment. Une lecture intime empreinte de pudeur.

Comme une envie de Bretagne, d'océan, de silence, de reconnection à moi-même.

Je suis maintenant très tentée de découvrir "Je serai le feu", son recueil rassemblant des poétesses des 19e, 20e et 21e siècles.
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Je découvre l'oeuvre de Diglee avec ce récit et je vais poursuivre sans aucun doute. le récit de Diglee m'a littéralement happée. Je l'ai suivie dans sa retraite en Bretagne (mon refuge, au bout de la terre plutôt que dans le Morbihan mais, comme Diglee, un lieu battu par le ressac, les vents et les tempêtes), et j'ai été emportée par son écriture juste et poétique et touchée par les thèmes qu'elle aborde dans le journal qu'elle tient lors de sa retraite dans cette abbaye : filiation, transmission, féminisme, les "lieux aimés dont on se défait de surprenante manière", et la littérature... "J'entre et le contact des livres immédiatement me guérit. Je déchiffre leurs titres, croise des membres de ma famille choisie (...) et en quelques secondes, je me sens à ma place".
Les membres de sa famille choisie sont Annie Ernaux, Virginia Woolf, Christian Bobin, Patrick Modiano, Chloé Delaume, Elsa Triolet, Anaïs Nin ou Patti Smith avec qui elle partage "cette lubie de saluer ses idoles dans les cimetières". Une autre lubie est celle d'enregistrer les voix des êtres aimés pour ne pas les perdre complètement le jour où ils s'en iront... pour ne pas les oublier. Cette retraite fera remonter émotions et souvenirs et sera aussi le lieu de rencontres "magiques". le jour viendra de quitter sa chambre "Ma petite chambre... c'est comme quitter une chrysalide. Une peau. Une écorce. Je laisse derrière moi des brisures de coquillages et des douleurs guéries".
Une belle rencontre sur le sentier des douaniers avec Diglee qui fait désormais partie de ma famille choisie.
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Une lecture apaisante et poétique, avec une touche de développement personnel.

L'autrice se livre sur les raisons qui l'ont poussée à effectuer une retraite dans une abbaye en bord de mer.
On la voit avancer timidement sur le chemin qui la mènera jusqu'à sa réparation interne.
C'est son propre cheminement, ses propres pensées, son intimité qu'elle nous partage et desquels on peut quelquefois se sentir distant.
Son esprit semble parfois s'embrouiller à travers ses mots, puis, face à la mer, tout s'apaise, et nous avec...

J'ai vécu cette retraite en pleine immersion avec elle et c'est totalement détendue que j'ai refermé ce livre.
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Qu'il est agréable de découvrir Diglee dans un autre registre que ses premières BD un peu trop ado girly.
On la retrouve dans un écrit court mais très intense. On entre dans l'intimité de ses pensées, de sa petite chambre de monastère lors de sa retraite en Bretagne.
Se retirer pour se retrouver, redécouvrir qui l'on est, ce l'on a envie d'être et de devenir. Les interrogations d'une femme dans un monde qui va parfois trop vite, trop loin pour nous.

Un petit recit court, qui se lit, se relit, autant de fois qu'il le faut pour comprendre qu'il est nécessaire de s'écouter, de se comprendre soi-même, mais aussi d'apprécier l'échange avec autrui, avec l'inconnu.

Diglee qui est une autrice qui a beaucoup évolué, tant dans ces travaux graphiques que dans sa personnalité. Jeunne fille girl aimant les talons et les paillettes, elle devient une jeune femme sensible, féministe, passionée de poésie. Très présente sur les réseaux sociaux il y a quelques années, elle s'est retiré petit à petit pour ne laisser transparaitre que l'essentiel pour elle. C'est une autrice insipirante dont le travail est d'une qualité incroyable.

A lire et à relire, sans modération ! ♥
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Un livre acheté au hasard d'une librairie de gare, car j'avais terminé mon livre avant d'arriver à destination. Je suivais le travail de Diglee à l'époque des blogs dessinés, j'ai suivi son évolution sur les réseaux et j'avais envie d'en savoir un peu plus sur la personne qu'elle est devenue. J'ai apprécié ce court récit intimiste sous la forme d'un carnet de bord où elle nous livre sa première expérience d'une retraite spirituelle. Je suis assez curieuse de ce concept de retraites et des personnes qui les pratiquent. le texte est facile à lire et certains passages sont particulièrement poétiques ou inspirants. Cependant, je n'ai pas vraiment été transportée par ce livre, qui a pourtant eu des critiques exceptionnelles, il ne m'a pas spécialement touchée mais il était tout de même intéressant et agréable à lire.
Un petit livre qui ne plaira pas à tout le monde, malgré de bons éléments et qui gardera une part de mystère
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"Il fait froid dehors, et je serre mon livre contre moi comme un trésor. L'envie d'une tasse de thé se fait sentir. Classique synergie du livre qui appelle à la boisson chaude".
L'écriture de Diglee est aussi douce que du coton. Chacune de ses pensées me semble être un fragment de poème.
Dans ce petit journal où l'autrice nous partage intimement cet exil auprès d'elle-même ainsi que ce besoin de ressourcement, chaque mot, chaque détail m'interpelle. Chacune de ses paroles me touche au plus profond de moi.
C'est un récit débordant d'humanité et de douceur et Diglee nous plonge dans cette atmosphère simple afin que nous puissions fuir avec elle, avoir également cet instant d'évasion.
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Récit d'une retraite en Bretagne, dans une abbaye silencieuse perchée à flanc de falaise, Ressac touche au coeur, à l'intime et aux émotions enfouies. Coïncidences subtiles, lecture, peinture et profonde introspection vont rythmer ce séjour retranscrit sur des cahiers d'écolier, dans l'odeur des embruns et du mimosa. La vulnérabilité, la sensibilité de Diglee face à la maladie de son père de coeur affleurent dans son écriture. C'est plein de délicatesse, de sincérité et d'amour. Presque un poème...

Les réflexions sur l'héritage familial et la nostalgie qui transparaît teintent aussi le récit d'une certaine tristesse, et avec l'épilogue nous surprend l'envie de continuer la lecture du journal de cette reconstruction, vers plus de lumière. J'aurais aimé rester encore un peu dans cet univers douillet, féminin et presque magique, à l'image de Diglee qui aurait aimé rester un peu plus longtemps à l'abbaye de Rhuys.

Merci à Babelio et aux éditions Points pour cette si jolie découverte, qui invite à laisser une place au silence et à l'immobilité : respiration nécessaire, d'où va renaître le mouvement... donc la créativité. Comme un cycle, une vague qui, après s'en être retournée à la mer, peut à nouveau s'élancer vers le monde.
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Le ressac du monde.

Récit intime.
Diglee, écrasée par le monstre qui dévore son beau père, fuit. Elle prend la route pour effectuer une retraite sur la côte bretonne.
L'abbaye qui l'accueille devient au fil des jours une tanière rassurante , et le ressac qui fait tonner l'océan ravive ses souvenirs.

Et voilà qu'au coeur du bruit des vagues, le sel des embruns cautérise les blessures.

Roman cicatrice.
Un reconstruction belle et fébrile, contemplative et sincère.

Roman refuge, recueil au sens large du terme.
J'ai marché avec précaution dans les pas de cette femme blessée et il m'a semblé qu'à travers ses mots je me reconnectais à mon essentiel.

Ce texte est une retraite émotionnelle, clos d'un mur de poésie et de littérature, magnifié par les vagues qui frappent et lèchent le silence des corps , loin du ressac du monde.
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Ressac (n.m.). Retour violent des vagues sur elles-mêmes, lorsqu'elles se brisent contre un obstacle.
Sens figuré : retour brutal d'une émotion refoulée.

Diglee est une illustratrice que je suis depuis longtemps. Féministe, militante et artiste, elle possède toutes ces casquettes que j'admire tant. En janvier 2020, elle a senti qu'elle avait besoin de s'isoler de tout et de tout le monde: amis et amies, parents, amoureux, travail.

En choisissant l'Abbaye de Rhuys, elle désire être seule mais aussi rattraper le temps pour soi, sans obligations tout en ayant des soeurs qui veillent sur elle, une chambre à disposition et des repas à heure fixe.
Ces quelques jours passés au bord de la mer ont eu ce don de la remettre au monde. Entre découverte des alentours maritimes de l'Abbaye et les rencontres de femmes en retraite aussi, Diglee est parvenue à poser des mots sur ce qu'elle était en train de vivre, entre la peur pour son beau-père et ce besoin irrépressible de solitude.

Diglee évoque d'ailleurs avec tendresse ce beau-père envers qui elle a énormément d'affection, sa maladie devenue incontrôlable qui a terrassé le Christian qu'elle a connu enfant en le remplaçant par un autre, le malade. Alors, ces jours en solitaire c'est une bouée de sauvetage qu'elle s'est envoyée. Pendant cette retraite, elle est fascinée par les signes envoyés du destin, cela peut être de simples signes zodiacale à une sonorité presque parfaite des prénoms rencontrés. En tant que lectrice, j'ai trouvé dans ces coïncidences, beaucoup de tendresses et de magie.

Ressac ne m'aurait pas autant touchée si moi aussi aussi en 2020, suite à des mois de confinement et une année 2019 particulièrement difficile, je n'avais pas fait de retraite près de la mer. Avec Diglee, j'y ai vu une ressemblance parfaite dans cette fuite, dans cette recherche de soi ailleurs, près de l'eau, avec comme bagage, entre autre, des livres pour chaque jour passé. Il était évident que j'allais aimer. Par contre, je ne savais pas que j'allais me retrouver autant dans ces pages.
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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Je suis tombé sur ce livre il y a quelques semaines dans un bac de soldes à la ressourcerie.
Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, je n'avais qu'entendu parler de cette autrice.
Ce fut une très belle découverte.
On est plus sur de l'introspection. En effet, l'autrice va se rendre en Bretagne faire une retraite au vert.
On va donc suivre ses pensées, ses rencontres et ses balades.
Il y a des moments qui m'ont bien émue.
Certaines choses m'ont fait repenser à des évènements personnels, même si ceux de l'autrices n'y sont pas si près mais cela m'y a fait penser tout de même.
Je pense que je pourrais facilement relire cette autrice.
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