AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,19

sur 378 notes
Un excellent Djianqui reprend des ingrédients qu'il a rarement aussi bien concocté: le sexe cynique, les blessures psychologiques et leurs incidences. le tout sur fond de thriller où la vérité n'apparaît qu'en passant devant les meurtrières de la conscience du narrateur. C'est stromboscopique. du bon Djian, bien tourmenté,avec en prime ses questions sur la littérature.
Commenter  J’apprécie          30
Une vraie réussite !


Voilà un livre qui ne laisse pas le lecteur indifférent, et qui, je pense, laissera une large empreinte dans mon esprit.


D'abord, la première phrase du roman (que l'on sait essentielle pour cet auteur) avec sa musicalité, son rythme, est à elle seule un vrai petit bijou. "S'il y avait une chose dont il était encore capable, à cinquante-trois ans, par un grand soir d'hiver que blanchissait la lune et après avoir bu trois bouteilles d'un vin chilien particulièrement fort, c'était d'emprunter la route qui longeait la corniche le pied au plancher."

On se laisse embarquer dans l’histoire avec une confiance totale, on suit Marc à travers les bois, à l’intérieur de cette crevasse dans laquelle il se débarrasse des corps et où il se réfugie régulièrement, « à l’abri de cette paroi humide et sombre, puissante, broussailleuse, moussue, hérissée comme le gosier d’un monstre. » On prend plaisir à fumer une cigarette avec lui, on ressent ses maux de tête, etc… on est plongé dans son univers et on est bien triste de refermer le livre pour la dernière fois.

Alors on l’ouvre à nouveau pour relire des passages, pour jouir du style parfait où tout est suggéré, avec une virtuosité incroyable, les fragments de la jeunesse du personnage surgissent comme des éclairs, la relation qui lie le frère et la soeur se dévoile très progressivement, et puis c’est aussi une histoire d’amour, une vraie, avec une femme mûre, on s’étonne avec Marc, lui qui n’avait jusqu’ici qu’accumuler les rencontres avec de jeunes étudiantes.

Il n’y a pas un mot de trop dans ce roman, chaque adjectif, chaque adverbe a sa place. Le texte est construit comme un puzzle dans lequel chaque pièce est nécessaire à la compréhension de l’œuvre finale.

Philippe Djian possède, incontestablement, la grâce !
Lien : https://krolfranca.wordpress..
Commenter  J’apprécie          30
ça fait des dizaines d'années que je n'avais pas lu Djian, et je vais certainement en passer d'autres dizaines en faisant la même chose, car ce bouquin ne m'a emmené nul part, alors que le pitch aurait pu donner un bouquin magnifique écrit par un autre auteur, ici on reste sans émotion à la lecture des rencontres du héros, de ses aventures criminelles ou amoureuse, c'est le même vide que la faille qu'il utilise. le rebondissement de la fin est d'un banal et vous laisse sur votre faim.
Commenter  J’apprécie          20
Il est vraiment un peu dérangé, quand même, ce Djian... Cela faisait des années que je n'en avais pas lu, après avoir au lycée dévoré son oeuvre ; et j'avais arrêté, lassée, parce que j'en étais un peu arrivé à ce constat-là : un peu dérangé quand même ;-)
Mais y'a pas à dire, c'est bien foutu : des fois on ne sait plus où on en est, les transitions "je me souviens de mon enfance" ou "c'est le moment que je vis", ben y'en a pas, il faut s'accrocher à des tous petits indices pour découvrir quand on est, et après relire la phrase ;-) et ça montre bien à quel point le type de l'histoire, Marc, est profondément dérangé. Donc oui, bien écrit, on découvre très progressivement les deux personnages principaux (donc, Marc et sa soeur) et leurs atteintes psychologiques. Par certains côtés, ce livre m'a rappelé la petite fille aux allumettes de Gaétan Soucy, il y a le même "dérangement" à l'intérieur, la même avancée sur le chemin de l'horreur psychologique. Donc c'est une réussite, mais enfin, faut aimer! ;-)
Commenter  J’apprécie          20
Marc est un petit prof de faculté, célibataire, dont le sport favori consiste à draguer ses étudiantes. On ne risque pas de le trouver sympathique, car il semble égocentrique, froid au point de n'attacher guère d'importance à la fille qu'il a retrouvée morte un beau matin dans son lit ! Mais dès le début on devine un personnage bizarre, vivant dans un monde irréel.
Sa vie se focalise sur ses rapports avec les femmes : sa soeur, ses jeunes étudiantes, puis la mère de l'une d'entre elles dont il tombe amoureux. Au fil du roman, très lentement, l'auteur nous dévoile quelque peu , par petites touches, des éléments d'une personnalité perturbée par les traumatismes de l' enfance.
On pourrait s'arrêter à l'existence superficielle de Marc, mais Philippe Djian parvient à créer une atmosphère pesante, envoûtante, qui fait que l'on a de la peine à interrompre sa lecture. D'autant plus que l'on veut savoir comment se terminera cette étonnante histoire.
Commenter  J’apprécie          20
Marc ne se relève pas de son enfance, au secret accablant, comme sa soeur Marianne. Dans leur chalet isolé au coeur d'une forêt, le seul refuge contre la dureté du monde reste les bras de l'autre.....mais ils ont grandi.... Marc enseigne l'écriture mais il se sent incapable d'écrire. Pris par une sexualité dévorante avec certaines étudiantes, il est la proie d'oublis vertigineux. Sa fausse candeur, son absence de remords interpellent et déroutent le lecteur. Pourtant deux fulgurances s'opposent à cette noirceur : Une nature enneigée, parfumée, apaisante et son amour intact pour Myriam.
Commenter  J’apprécie          20
Après cette lecture, mon avis est assez mitigé... je ne peux pas dire que j'ai détesté l'histoire, mais je ne peux pas non plus dire que je l'ai adoré non plus.
L'histoire est intéressante, commençant un peu comme un polar, qui n'en ai finalement pas un... l'auteur nous raconte l'histoire de Marc, un prof de lettres à la Fac possédant un certain pouvoir attractif sur les femmes qui l'entourent. Cependant, il y a de nombreux passages que « j'ai vu arriver », ce qui m'a déçu parce que j'ai arrêté de regarder des films à cause de cela. Mais il faut avouer que l'auteur a réussi à me bluffer avec sa chute.
De plus, l'auteur passe du coq à l'âne et il y a des passages que j'ai dû relire 2 ou 3 fois. Malgré tout, l'histoire est reste facile à lire.
Concernant les personnages, sur la couverture, ce n'est pas l'idée que je m'en faisait... d'ailleurs je me demande toujours pour les 2 filles du bas, laquelle et qui ? J'aimerais voir l'adaptation cinématographique de Jean-Marie et Arnaud Larrieu « L'amour est un crime parfait » pour me faire une idée.
Néanmoins, je vais lire 37°2 le matin du même auteur afin de vérifier si c'est l'histoire ou l'auteur qui m'a le plus partagé.
Lien : http://azurmediterraneen.blo..
Commenter  J’apprécie          20
Djian se répète, radote et ne crée plus. Voilà le triste constat quand on referme ce bouquin. Moins raté que son dernier opus (Vengeances), je sais j'ai du retard mais rétrospectivement la comparaison est intéressante, il n'en reste pas moins une succession de déjà-lu chez lui, en mieux, il y a déjà 20 ans ! Et il a beau ajouter du glauquissime de tous les côtés, ce ne sont que des artifices littéraires qui n'apportent absolument rien au livre si ce n'est une fuite en avant du plus mauvais goût car cela ne nourrit pas le bouquin, mais devraient enchanter "La" critique, celle qu'il abhorrait tant et qui maintenant l'encense. Philippe devrait savoir que ce n'est jamais bon signe, il l'écrit à longueur de bouquin et dans celui-la encore plus !
Fort heureusement de ce style daté jaillisse parfois quelques pépites de style et c'est pour cela qu'on l'aime. Il s'en vante assez de son style. S'il y a bien toujours le rythme ce qui rend la lecture plaisante, cela manque de puissance, de coffre, d'envergure. Mais où est l'auteur d'Echine, de Maudit Manège, de Zone Érogène, de Sotos ?
J'ai l'impression qu'il ne faut plus rien attendre de Djian et venant d'un de ses plus grands admirateurs et Dieu sait que cet enfoiré a été l'un des plus grands chocs littéraires de ma prime vie d'adulescent, cela fait mal. 2,5/5
Commenter  J’apprécie          20
Un séduisant professeur d'université qui cède parfois aux avances de ses élèves, qui fume cigarette sur cigarette, et qui vie une relation bien étrange avec se soeur, voilà ce qui vous attend ici, et ce n'est que le début.

Car Djian a décidé de déranger son lecteur en accumulant les tabous dans cette histoire d'un homme au bord du gouffre et qui ne s'en rend pas vraiment compte.

Et comme le style est simple et raffiné, l'ambiance de plus en plus oppressante et le personnage principal douloureusement attachant, on est vite captivé et les 230 pages défilent très rapidement.
Commenter  J’apprécie          20
Déviance est le terme approprié de la vie de Marc. A commencer par cette cohabitation avec sa soeur Marianne que la rumeur apparente à une vie de couple. Mais il y a également son attirance pour les jeunes filles. Mais lui-même ne laisse pas le jeune sexe faible insensible. Mais un jour arrive dans sa vie Myriam et à partir de ce moment sa vie va marquer un virage à 90°.
Si l'on en croit la définition : une incidence est le résultat d'une répercussion, d'une influence. L'enfance n'y est sûrement pas pour rien.
Djan aurait pu nous embarquer dans le polar facile, rabâché. A aucun moment il ne tombera dans les à-côtés ; n'entrera dans les détails. Il se contentera d'alimenter nos questionnements. On fait comme d'hab : on échafaude des hypothèses, « on sait comment ça va finir ! ».
Imaginons que l'on marche sur une crête sans s'occuper de ce se passe de chaque côté et à aucun moment on imagine que l'on peut tomber.
Mais il ne faut jamais oublier que Djan c'est l'auteur de 37°2 et que, rien que pour cela, on devrait penser qu'il est possible que l'on se trompe.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (797) Voir plus



Quiz Voir plus

Philippe Djian - méli-mélo de titres

Avant d'attaquer ses titres, on commence par son année de naissance.

1939
1949
1959
1969

12 questions
102 lecteurs ont répondu
Thème : Philippe DjianCréer un quiz sur ce livre

{* *}