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EAN : 9781727268416
88 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (24/10/2018)
4.22/5   36 notes
Résumé :
Soudain, elle se ravisa. A toute allure, elle revint vers son rosier, et d’un coup sec, l’arracha de terre. Elle l’enfouit sous son pull et courut vers la voiture.
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Julia, petite fille des prés et du vent, fait ses premiers pas dans la « Maison du bonheur », tel est le nom de sa maison familiale, là où respirent la joie, la bonne humeur, les plaisirs simples. Julia est une enfant érudite. À trois ans, elle sait lire. Mais ce qu'elle aime le plus Julia, c'est fleurir son jardin, surtout avec des plantes en R qui riment avec aérer. Dans ce beau jardin, il ne manque plus qu'un beau rosier. Sa maman et elle, les voilà parties au marché pour trouver cette merveille. Tous les rosiers resplendissent. Julia, pourtant n'a d'yeux que pour le plus laid de tous les rosiers. Défraîchi, à demi mort, il fait peine à voir. C'est celui-la qu'elle désire. Depuis ce jour, entre Julia et son rosier naîtra une histoire fusionnelle et pleine de poésie.

Ce tout petit roman à la couverture magnifique est un condensé de douceurs. On flotte sur un jardin zen où fleurit l'émerveillement à chaque page. Dans toute son évolution de la petite fille à la femme, Julia se développe au rythme de son rosier ou vice versa. Il y a une telle alchimie entre les deux qu'on ne peut qu'être émus de tant de magie. C'est un roman sage, beau et bon servi par une plume aussi douce que poétique.

Un très beau moment de lecture.
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Résumé :
Qu'est- ce que la vie ? Qu'est-ce que la mort ? Qu'est-ce que l'enfance et l'âge adulte ? Frédéric DOILLON tente de nous éclaircir les idées à travers Julia, une jeune fille devenue femme à la sensibilité émouvante.

Ma chronique :
Julia grandit vite à travers les mots de l'auteur. C'est un personnage que j'ai l'impression d'avoir connu dans ma jeunesse et, j'ai la sensation que je la croiserai encore dans le futur. Même si l'auteur fait le choix de la faire passer d'enfant à jeune femme, je ne pourrai lui donner un âge, ni identifier physiquement Julia. Elle rejoint la sphère privée des personnages intemporels. Je trouve cela très poétique et fort.
Ce que la plume de l'auteur vient confirmer au bout de quelques pages. Les mots sont choisis avec douceur, générosité et, avec une certaine forme de pudeur. La plume poétique de l'auteur ne m'a embarquée qu'après quelques pages. Il m'a fallu un petit temps pour me mettre dedans. Il est vrai qu'ensuite, j'ai été surprise d'être entraînée dans un flot de mots sensuels et réfléchis. On pourrait croire que les paragraphes s'enchaînent et ne mènent nul part. Or, il y a un vrai cheminement au récit. L'intrigue nous est amenée pas à pas, révélant un peu plus le caractère de Julia à chaque action, une femme forte et fragile à la fois, les frontières étant assez floues en définitif. C'est ce que j'ai préféré dans cette nouvelle : ne pas être coincée dans une boîte, être libre de mes mouvement et, d'avoir le temps de trouver mon propre rythme.
Nous entrons dans l'intimité de Julia, juste assez pour nous faire une idée de son vécu, de ses rêves, mais pas assez pour deviner tous ses secrets. Certaines choses nous échappent et c'est malgré tout un plaisir, après tout, ne préfère-t-on pas être surpris ou décontenancés, bousculés dans nos croyances ? Je pense qu'il s'agit là d'un choix de l'auteur : permettre à chaque lecteur de s'imaginer sa Julia et sa vie.

Je ne pensais pas être touchée à ce point par cette nouvelle car, c'est en premier lieu sa couverture qui m'a attirée et, qui me laisse à penser une certaine initiation aux rêves et au bercement maternel. Les tiges des roses pourraient y représenter les lignes de la main, celles de la vie et des expériences. La quatrième de couverture ne nous en dit pas plus sur ce qui nous attend. Va-t-on être déçu, surpris, touché ou rester indifférent ?

Citation :

Julia naquit dans un grand sourire.

Suite chronique :
La petite Julia sauve un rosier et nous sommes partis en quête de bonheur, de frisson, d'amour et de tendresse. Tout comme elle, nous traversons des moments de pluie, d'orage et de chaleur solaire. le décor est coloré et végétal, la nature étant omniprésente et omnisciente dans cette nouvelle. J'ai l'impression d'assister à un accouchement puis, de découvrir les premiers jours d'un être aimant et aimé. Cet être s'en va faire ses propres expériences, recherchant avant tout la sérénité et l'harmonie ainsi que la justesse et l'amour. L'image des larmes de Julia, source de vie-phoenix est vraiment très belle et me force à croire que tout ne peut être noir à vie. le lecteur chausse ses yeux d'enfant et se sent vite entouré de souvenirs de son enfance et de ses rêves.
De temps à autre, il me faut faire une pause tant la lecture est simple mais puissante, si bien qu'elle en devient vite addictive. Elle me fait me remémorer mon propre vécu et ma propre conception de la vie et de l'avenir, tantôt joyeuse, tantôt angoissante.

L'auteur nous conte, car il s'agit pour moi d'un conte philosophique, en 77 pages, la difficulté d'aimer, de prendre soin de l'autre. Il nous fait nous interroger sur plusieurs points comme : l'autre sent-il l'amour que l'on lui porte ? Comment fait-on face au deuil ? Peut-on s'en remettre qu'à Dieu dans ces moments-là ?

Cette nouvelle m'apprend également que grandir trop vite, c'est risquer de ne plus croire en la magie que la vie nous offre tous les jours. La transmission est un autre thème qu'aborde l'auteur. Savoir doser ses paroles, mesurer ses actes etc., s'apprend tout au long de la vie et est un chemin où de nombreux obstacles sont présents. Ainsi, il nous faudra faire face à l'inconnu, prendre des décisions parfois brutales ou radicales. Mais n'est-ce pas là le but ultime d'une vie : se retrouver face à soi-même ? Partir à la quête de son propre récit de voyage et de sa propre identité ?

Si vous lisez la nouvelle de Frédéric DOILLON, vous vous rendrez compte de l'évidence : Julia est cette petite voix intérieure qui vous guide et qui vous recommande d'oser. C'est la personnification de la vie et de nos choix mais également de la mort et de nos peurs. Jusqu'à l'épanouissement final, ce que l'auteur résume très bien dans : le mot de l'auteur. Merci.
Le mot de Frédéric
J'aime l'histoire racontée dans le rosier de Julia car elle est intemporelle, universelle, intergénérationnelle. Je crois bien que chacun peut s'y retrouver.
Un univers poétique.
Une nature magnifiée mais aussi la ville, Paris, son quartier latin et son jardin du Luxembourg.

Une forme de conte moderne, qui traite différents passages de nos existences : la transmission entre générations, l'enfance et ses rêves magiques, la résilience, la différence, les relations amoureuses et par-dessus tout, la transformation du corps, de l'enfance à l'âge adulte, ses transformations intimes que nous sommes seuls à découvrir.
Il y a mille fleurs à ce rosier, à chacun, au travers de sa lecture, de butiner celles qui lui parleront le plus.

Rendez-vous sur mon blog pour découvrir la mise en scène de la nouvelle de Frédéric DOILLON !
Lien : https://despapiersmaches.wor..
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Merci à l'auteur et à Simplement.pro pour ce petit conte tout en douceur et en légèreté ! Je suis en admiration totale devant cette couverture, qui est déjà très belle à regarder, mais qui prend un sens beaucoup plus profond encore quand on a lu l'histoire. J'avoue avoir été un peu déçue que ce livre ne soit pas illustré à l'intérieur, car il était indiqué sur la couverture « illustré par Aurélie Bensoussan« . Or, il est rare de trouver cette mention si l'artiste n'a fait « que » la couverture, le crédit couverture se trouvant plus souvent en quatrième de couverture. le récit est plutôt court et se divise en quatre parties, qui racontent chacune un moment de vie de la petite Julia.

Julia est une petite fille qui grandit en pleine nature. Sa maman Jeanne souhaite lui apprendre l'école de la vie en l'éduquant à prendre soin de la nature et des animaux qui les entourent, sans passer par le système scolaire traditionnel, mais en lui apprenant tout de même les bases de l'éducation (lire, écrire, compte, les bonnes manières…). La petite fille va donc vivre dans un cocon douillet, jusqu'au jour où son papa éclate cette bulle de bonheur en forçant la famille à déménager à Paris pour son travail.

Julia est une petite fille adorable, très éveillée et ouverte à la magie qui l'entoure. Elle est délicate et gentille. C'est très émouvant de la voir s'attendrir sur ce qui compose son univers : les gens, les plantes, les animaux, les lieux qui la touchent. Quand elle trouve ce petit bout de rosier malmené sur le sol, elle fera tout pour tenter de le sauver, et quand son père voudra les séparer pour aller à Paris, elle ne se laissera pas faire ! Une symbiose se crée entre les deux, tellement forte, mais non visible pour le commun des mortels.

On suit ensuite sa vie, de petite à jeune fille pour devenir jeune femme. C'est un être unique, passant ses temps libres dans les jardins de Paris, à toujours s'imprégner de la nature et de sa force. Je la perçois comme un être à part, tout en sensibilité et douceur. Ces sentiments à son égard passent beaucoup par la plume légère et douce de l'auteur, qui mêle une poésie fine à des mots simples, mais essentiels.

Si j'ai adoré le personnage de Julia, j'ai par contre eu vraiment du mal avec ses parents. Comment un père peut-il ne pas écouter les souhaits de sa famille, les forcer à déménager sans même leur demander leur avis, pour ensuite les abandonner dans cette capitale urbaine pour travailler jour et nuit. La façon dont il présente ce déménagement à sa famille, comme la plus belle occasion qu'il leur soit donné, m'a dégoûtée au plus haut point. Et cette maman qui défendait au départ de si belles valeurs, comment peut-elle s'écraser à ce point devant les décisions de son mari, au détriment de son bonheur et de celui de sa fille? Pourquoi reste-t-elle alors qu'elle est si malheureuse avec cet homme sans coeur ?

Même si je ne vous en parlerai pas, j'ai beaucoup aimé la fin de cette histoire, toujours en poésie et forte de nature. J'ai été étonné dans les remerciements de l'auteur de voir qu'il remerciait sa communauté LinkedIn : c'est la première fois que je lis qu'une communauté de lecteurs s'est formée sur cette plate-forme plutôt réservée au réseautage et aux contacts professionnels et ça fait plaisir à lire !

Un petit conte naturel, rempli de douceur et de poésie. Une petite fille qui nous montre ce qu'est le bonheur et comment se l'approprier au jour le jour avec ce qu'on a. Une jolie histoire à découvrir, qui aurait, je trouve, gagné à être illustrée.
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Après ma lecture, il m'a fallu quelques heures avant de réussir à noter ce que j'avais ressenti, non pas que mon avis est négatif, non, il est tout à fait positif, mais il a fallu que je trouve les mots à mettre sur mon ressenti.
J'ai classé ce livre dans les romans, mais c'est plutôt un conte qu'un roman, un conte très poétique et d'où il ressort une grande douceur. Pas uniquement dans les mots, mais dans l'ambiance général de ce récit qui est surprenant, un récit dont vous ne pourrez deviner la fin. A l'image de la couverture que je trouve très belle, vous allez découvrir un récit qui ne l'est pas moins.
Pour poursuivre un peu sur cette couverture, si au départ on la trouve belle, au fil des pages elle prend une signification à laquelle nous ne penserions pas de prime abord, elle prend tout son sens en cours de lecture, tout comme un rosier prend ses racines dans la terre pour grandir.
Si j'ai adoré ce récit et que malgré tout il n'a pas la note maximale, c'est que forcément quelque part j'ai eu un petit couac. Ce couac, eh bien ce sont les parents de Julia. Je n'ai pas adhérer du tout à son père, à ses réactions, à sa manière d'être tout simplement. Sous prétexte qu'il a une promotion, toute le monde doit le suivre et déménager, mais à quel moment lui, il écoute les souhaits de sa famille ? Ce genre de décision ne se prend pas seul lorsque l'on est père ou mère de famille. La mère c'est un peu la même chose, sauf que elle c'est la suiveuse, celle qui ne dit rien malgré le fait qu'elle n'a pas envie de se retrouver loin de chez elle. Des parents ne doivent-ils pas agir pour le bien-être de leur enfant ? Je ne suis pas à la place de la mère de Julia, mais je sais que dans la même situation, tu prends tes affaires et tu vas où ta promotion te mène, moi je reste ici avec notre fille.
C'est mon seul point noir dans toute cette palette de couleur. Pour le reste, eh bien j'ai trouvé cette fillette adorable et attachante, qui pour son jeune âge a déjà de belles valeurs bien ancrée en elle.
Une belle couverture, un joli récit rempli de magie, et une plume très poétique et fluide à lire. Un livre à découvrir, un livre qui risque de vous surprendre.
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Déjà, merci à l'auteur de m'avoir envoyé le rosier de Julia. J'ai demandé à traiter ce SP car j'aime découvrir de nouvelles choses en terme de lecture. Je peux vous dire que j'ai été servie ! Je n'ai pas du tout l'habitude de lire ce type d'histoire et pour une première, j'ai adoré. Très court mais très intense en émotions.

Nous suivons l'histoire de Julia, petite fille qui vit dans une belle maison appelée "la Maison du bonheur". Ses parents ont choisis de lui apprendre la vie, la nature, les animaux etc, sans passer par l'école. Julia va être enfermée dans une bulle d'amour et de joie jusqu'au jour où son Papa force la famille à déménager pour son travail.
J'ai était beaucoup attendrie par Julia, c'est une petite fille adorable, qui s'émerveille devant tout ce qui peut se trouver autour d'elle. Que ce soit au niveau de la nature, les animaux, les plantes, TOUT. Elle a la joie de vivre. Julia un jour, remarque qu'il n'y a aucune plante qui commence par R dans le jardin, elle le répète et sa mère décide d'acheter une plante qui commence par R. Un rosier. Lorsque Julia a accompagnée sa maman pour acheter un rosier, elle ne craque pas pour un rosier en fleurs, flamboyant, non non, elle aperçoit un rosier tout abîmé, fragile, auquel il ne reste qu'une petite branche. A partir du moment où elle le voit, elle est prise d'une énorme sensibilité et se dit qu'elle va tout faire pour le sauver, lui donner une seconde vie.
Ce rosier va être très important pour Julia, elle va se donner à fond pour pouvoir le faire grandir dans les meilleures conditions que possible.

Comme je l'ai dis plus haut, j'ai vraiment adoré ma lecture. le personne de Julia m'a énormément touché. Comme la plupart des lecteurs, le seul "point négatif" qui n'en est même pas un en réalité, c'est le fait que je n'ai pas apprécié le comportement du papa de Julia.
Très très belle découverte que je vous conseille fortement.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Julia se demandait, elle, si, adulte, elle serait ainsi, naïve comme sa mère, ayant oublié toutes les possibilités de l’enfance. La magie de la vie, des êtres et des choses. La force qui est en chacun de nous, qu’il faut savoir appeler du plus profond du cœur pour ouvrir des rivières dans la montagne, le soleil dans l’hiver et des sourires dans les visages les plus tristes.
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Elle trouvait toujours les rosiers blancs un peu fades, un peu tristes, comme si leur visage décoloré avait trop pleuré. Un rosier se devait d’être fort, dynamique, vainqueur, fier de ses épines et de son feuillage vigoureux. Pour laisser éclater, comme un cri de joie et de victoire, les parfums suaves de ses roses.
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Julia s’enferma dans la salle de bain, fit couler l’eau de la baignoire, et s’examina. Les racines du rosier disparaissaient dans sa propre chair, comme dans une terre aimante et fertile. Le tronc et les branches, souples, jaillissaient de son corps avec naturel, portant un feuillage luisant, souriant d’aise. Julia essaya de retirer la plante de son flanc. Mais cela n’était pas possible, de la même manière qu’il ne lui était pas possible de se retirer un doigt de la main. Le rosier faisait partie d’elle-même, comme ses bras, ses jambes, sa tête. La surface des feuilles, d’ailleurs, était dotée du même réseau nerveux que le bout de ses doigts. Elles ressentaient les caresses, la douceur du pyjama, la température de l’eau, la sécheresse de l’air.
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Elle dansait, une danse sauvage. La plante de ses pieds frappait les flaques comme la peau tendue des tambours. Elle chantait, un chant farouche sorti du fond des âges, qui se mêlait aux échos du tonnerre. Elle tapait dans ses mains, sur ses cuisses, toujours plus fort, au fur et à mesure que les ruisseaux de pluie qui l’envahissaient devenaient fleuves, au fur et à mesure que les fleuves s’enhardissaient en océans indomptables, soulevés de vents énormes et de vagues géantes. Julia devenait eau. Son corps devenait terre. Son rosier était forêt.
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Elle dansait, une danse sauvage. La plante de ses pieds frappait les flaques comme la peau tendue des tambours. Elle chantait, un chant farouche sorti du fond des âges, qui se mêlait aux échos du tonnerre. Elle tapait dans ses mains, sur ses cuisses, toujours plus fort, au fur et à mesure que les ruisseaux de pluie qui l’envahissaient devenaient fleuves, au fur et à mesure que les fleuves s’enhardissaient en océans indomptables, soulevés de vents énormes et de vagues géantes. Julia devenait eau. Son corps devenait terre. Son rosier était forêt.
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