Pico Bogue, tome 4 : Pico love

L'école a repris pour Pico et Ana Ana. Mais, voilà, Pico en fait un peu à sa tête dès qu'il s'agit d'aller à la piscine. Même ses mauvaises notes n'ont pas l'air de l'inquiéter. Son papa a beau le réprimander et lui suggérer de travailler un peu plus s'il veut réussir dans la vie, le petit bonhomme a plus d'un tour dans son sac pour changer de sujet. de toute façon, selon lui, les parents ne devraient pas enfermer les enfants entre les murs d'une école. Il y a tellement d'autres belles choses à faire ailleurs. Pourtant, Pico va vite essayer de changer son statut de cancre de la classe. En effet, amoureux de Lucie qui ne semble pas apprécier les mauvais élèves, il va tout faire pour avoir de bonnes notes... Quitte à tricher un peu!

Ce cher Pico Bogue grandit un peu et commence à s'intéresser aux filles. Mais pas facile de plaire, notamment à Lucie, quand on récolte les plus mauvaises notes de la classe. Heureusement, les copains sont là pour lui remonter le moral... Dans ce quatrième volet, les auteurs continuent l'exploration du monde de Pico Bogue. le gamin, impertinent mais terriblement touchant comme toujours, n'en fait qu'à sa tête et les répliques sont toujours aussi drôles, impudentes, déroutantes ou émouvantes. Les dessins sont d'une douceur exquise. le dessin, parfois fouillé, et les couleurs tendres donnent tout son charme à cet album généreux.

Pico Bogue, Pico love... d'amour!

C'est encore une fois avec plaisir que l'on retrouve Pico Bogue et sa petite soeur Ana Ana qui nous partagent leur point de vue innocent sur les relations humaines et sur la société. Dans ce tome, apparait un nouveau personnage, celui de Lucie, la fille dont Pico est amoureux. Ce qui l'amène à se poser de nouvelles questions existentielles. Cependant, je rejoins la majorité des lecteurs, il est vrai que les réparties de Pico sont moins percutantes dans cet album.

Une jolie bande dessinée très poétique. A en croire la couverture Pico a tout l'air d'une BD pour enfants mais il n'en est rien. Les dialogues sont tous de savants jeux de mots et de réflexion. Un moment de lecture agréable qui déconnecte du monde extérieur sans pour autant être addictif.

L'avantage avec la tradition de la BD franco-belge avec la blague en une planche, c'est qu'une oeuvre peut être découverte en lisant le tome 4 sans autant qu'on soit perdu.

La personne m'ayant vanté cet album m'avait affirmé qu'il s'agissait là d'une série à mi chemin entre Mafalda et Calvin & Hobbes. Ayant une image assez positive de ces deux séries, j'ai donc sauté sur l'occasion de lire cet album. Et en effet, c'est le même genre d'humour, fin et subtil, qui allie au jeu sur le langage une réflexion bien moins triviale qu'il n'y paraît.

Au final, une jolie découverte des aventures ordinaires de cet enfant, de sa soeur, de ses amis et parents, le tout avec des dialogues savoureux et une réflexion sur le sens de la vie à la fois originale et pleine de bon sens. Un humour délicat qui fait mouche et qui m'a arraché de francs éclats de rires. A coup sûr, je vais désormais chercher à lire les trois premiers tomes...

La couverture est adorable, mais il ne faut pas se fier à l'air détendu et énamouré de Pico, vautré dans un coeur-couette géant. Cet album est celui du désastre scolaire. L'intelligence de l'élève est certaine et s'exprime avec véhémence, mais l'inspiration n'y est pas. Ses tâtonnements amoureux occupent les cases de son cerveau avec plus d'assiduité. Il a des argumentations très fouillées pour palier à ses défaillances, mais elles n'ont pas toujours l'air de séduire sa maîtresse.

Je trouve les vis-à-vis grand/petit très parlants au niveau graphique. le papa, débout, très droit, le regard à la fois éberlué et atterré, la tête complètement baissée vers le petit bonhomme qui se trouve à ses pieds. Pico, sa masse de cheveux portant sa tête vers l'arrière, les yeux levés vers son père avec un regard convaincu et faussement naïf. C'est bien vu et symbolique de toute l'atmosphère de la série.