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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le grand-père de Marc Dugain fut un de ces nombreux soldats que l'on a appelé "les gueules cassées" au sortir de la 1ère guerre mondiale. Il était donc bien placé pour écrire cette magnifique histoire. À l'époque, on ne devait pas parler de résilience, ce n'était pas à la mode mais la souffrance est au delà.
Comment se reconstruire psychologiquement lorsqu'on est détruit physiquement ? Beaucoup n'y parvinrent pas. Affronter jour après jour son image, celle qui est renvoyée par ceux que vous croisez. Savoir que l'on ne ressemblera jamais plus à ce qu'on a été malgré les progrès hésitants de la chirurgie de l'époque.
Court roman de moins de 200 pages où se côtoient la guerre, l'amour, l'amitié, ainsi que de nombreux sentiments mêlés qui m'ont transportés.
Allez-y, il en vaut la peine.
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Après avoir passé cinq années dans un hôpital, Adrien, un jeune officier défiguré par les éclats d'une bombe, nous retrace le cheminement des blessés de guerre. Par son visage affreusement mutilé, il fait désormais partie de ceux que l'on appelle " Les gueules cassées". Tout au long du roman, Adrien, le narrateur, nous plonge dans les affres d'une guerre sanglante qui chaque jour, amène un lot croissant de défigurés.
Au fil du temps, il fait la connaissance de compagnons d'infortune, qui, comme lui, subissent diverses opérations terriblement éprouvantes pour tenter de redonner une forme plus avenante au visage déchiqueté de ces hommes mortifiés intérieurement et extérieurement.
Lorsque la guerre prend fin, malgré les progrès de la chirurgie esthétique et plusieurs sollicitations, Adrien refuse toute opération réparatrice. Son visage, sa gueule cassée, il n'en veut pas d'autre, c'est la sienne, celle qui fait partie de son histoire. Et quelle histoire !

J'ai lu la chambre des officiers de Marc Dugain pratiquement d'une seule traite tant l'auteur nous décrit avec une grande lucidité, l'enfer de la guerre avec son lot de souffrance, de désespoir, d'amitiés sincères qui se nouent dans des conditions dramatiques en terminant sur une note d'espoir et d'amour retrouvé auxquels certains ne croyaient plus.

Un récit poignant, époustouflant de réalisme dont on ne sort pas indemne.
Une pépite à lire !
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Une écriture belle et simple : voilà la plus grande qualité de "La Chambre des officiers".
Ce qui ne veut pas dire que ce roman n'en a aucune autre, mais néanmoins, c'est là ce qui m'a plut le plus dans ce texte.
Il s'agit d'un style original, concis, simple et sensible.
Qui contribue en grande partie au caractère bouleversant de ce texte. On sent dans cette écriture une sensibilité dépourvue d'artifices, simple, mais juste.
Il célèbre avec talent les choses les plus simples : le désir de vivre, l'espoir, la camaraderie.
Je suis un peu perplexe concernant l'utilité de l'épilogue lié à l'après-guerre, mais, à part ça, je ne trouve rien à redire.
Les personnages sont attachants et j'ai été ému en lisant "La Chambre des Officiers". On y retrouve la même beauté de style, la même justesse, la même pudeur, la même sensibilité, que dans "La Petite Fille de Monsieur Linh", de Philippe Claudel.
Un texte sympathique, pour l'essentiel.
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Un livre petit par sa taille mais grand par l'émotion qu'il renvoie !
L'auteur nous conte ici la vie de son grand père, poilu, et malheureusement pour lui, gueule cassée. Ce n'est en rien un livre triste, il fait état de la condition des malades, des soins et des balbutiements de la chirurgie maxillo faciale, et évoque même le sort des femmes qui elles aussi, ont pu subir ce sort.
La solidarité des malades est mise en avant, leur solitude, le regard des autres et leur lente remontée vers la vie. A lire..
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Défi ABC 2020-2021
Les méandres des choix de livres... des années qu'il est dans la case "un de ces jours" ce court roman, et d'un coup, une raison futile de s'y plonger. S'y plonger, parce qu'on ne lit pas d'un oeil distrait le récit des gueules cassées, un récit pudique et réaliste, vivant et bouleversant.
Tout est dit des souffrances, de la chirurgie qui deviendra pudiquement réparatrice, du regard des valides, et de la vie qui continue, tant bien que mal, avec le désespoir, avec l'espoir, avec des liens indéfectibles.
Un livre qui ne s'oublie pas.
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Un petit livre qui traînait dans ma PAL depuis un certain moment déjà, et à sa lecture, je me demande bien pourquoi il y a dormi aussi longtemps ! Heureusement que le destin est là, sous forme de privilège dans les challenges, ou les clubs de lecture pour faire sortir quelques reliques. Un livre qui se lit très bien, malgré la lourdeur du sujet. Dugain a réussi à créer rapidement chez moi une empathie et un respect pour son personnage principal. Un jeune officier, blessé au front, qui doit va se reconstruire autant physiquement, psychologiquement et émotionnellement pendant un convalescence qui durera 4 ans. Un beau témoignage sur les horreurs de la guerre et ses conséquences dans l'âme des gens.
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Avec beaucoup d'humilité, le héros de ce roman l'officier Fournier accepte son sort et trouve la force de se reconstruire avec ce physique de gueule cassée dû à la guerre. L'auteur donne un ton optimiste et une grande leçon d'espoir dans ce roman malgré les stigmates subis par la guerre...
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C'est l'histoire d'Adrien, officier de 24 ans au moment où débute la der des der. Il est périgourdin; il a une petite soeur; il est très beau. C'est l'histoire des gueules cassées, des balbutiements de la chirurgie esthétique, des 2 guerres mondiales, du statut de vainqueur, du statut de vaincu. C'est l'histoire de l'apparence et de ce qu'elle suscite. C'est l'histoire de la reconstruction. Marc Dugain écrit sans fioriture mais sans sécheresse. C'est fluide, précis et digne.
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Il n'existe pas beaucoup de romans sur la Première Guerre mondiale et « La Chambre des officiers » de Marc Dugain est sûrement un des livres essentiels à lire sur ce thème.

En 1914, la Première guerre mondiale débute tout juste. Adrien Fournier, la vingtaine, ingénieur des Ponts et Chaussées, est mobilisé comme de nombreux autres jeunes hommes de son âge. Alors qu'il part en opération de reconnaissance sur le front qui n'en est pas encore un, un obus éclate près de lui, le laissant vivant mais totalement défiguré. Il n'a plus de visage : sa mâchoire supérieure est partie en morceaux dans l'explosion et il n'a plus de palais. Transféré au Val de Grâce, la guerre est pour lui terminée avant même d'avoir commencé. Pourtant, un combat d'un autre genre débute pour le jeune homme : dans « la chambre des officiers », au côté d'autres « gueules cassées », Adrien va devoir lutter pour ne pas sombrer comme tant d'autres qui préfèrent le suicide au regard qu'on leur porte. Les cinq années de guerre, il va les passer entre les doutes et les inquiétudes, porté par le souvenir de ses amours passées mais surtout encouragé par de nouvelles amitiés.

Dans son premier roman, Marc Dugain nous livre un pan de son histoire familiale et un épisode de notre Histoire. Cette guerre qu'il nous décrit n'est pas celle des tranchées et des héros morts au combat mais elle est tout aussi violente. le destin tragique de ces hommes défigurés est extrêmement fort et émouvant. Leur souffrance morale atteint – voire dépasse – leur souffrance physique et chacun, lorsque cela est possible, doit trouver une raison de se raccrocher à la vie. de l'abattement le plus total au réconfort fraternel des « esquintés de la trogne », les hommes doivent lutter pour survivre à leur propre désespoir.
Dans un style sobre, sans tomber dans le pathos et la compassion, Marc Dugain dresse dans ce roman un portrait d'hommes blessés pour qui la dignité, l'amitié et les valeurs humaines restent les plus fortes.
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Le destin d'Adrien, jeune ingénieur fauché dès les premiers jours de la guerre par une bombe qui le laissera défiguré. Il intégrera "la chambre des officiers" à l'hôpital du Val de Grâce, ceux qu'on appellera "les gueules cassés".
Malgré les douleurs atroces, les odeurs putrides, les gémissements de douleur, quelque blessés vont se rapprocher et s'accrocher à une vie qui ne leur a pourtant fait aucun cadeau.
Un joli hommage aux combattants et une belle leçon d'espoir....
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