En 1914
Adrien Fournier, le narrateur, est un jeune homme de 24 ans au physique avenant. Mobilisé, il rencontre, la veille de son départ, une jeune fille Clémence avec laquelle il va partager sa dernière nuit de liberté. Elle hantera sa mémoire.
Dans les premiers jours d'affrontement, il part faire un repérage pour tenter d' installer un pont sur la Meuse, puisque dans le civil il était ingénieur dans le génie. Une détonation retentit et, pour lui, sans est fini des combats. Il passera le restant de la guerre dans un huis- clos, au Val de Grâce, défiguré, mutilé dans ses chairs et dans son âme à jamais. Il sera une des « premières gueules cassées »
Dans
la chambre des officiers il se liera d'amitié avec d'autres blessés qui ont perdu figure humaine, amitié indéfectible avec Penanster et Weil, et se joindra plus tard Marguerite, une infirmière, elle aussi défigurée alors qu'elle intervenait près du front. Ensemble, ils essaieront de vaincre leur malheur, tentant de se réconforter réciproquement, d'éviter les suicides, d'épargner leur famille.
La guerre prendra fin, et il leur faudra prendre leurs marques pour affronter la vie civile, les regards horrifiés ou compatissants des autres, se réinsérer, tenter de construire une famille, de vivre « normalement ».
Adrien reverra Clémence mais ce n'est pas avec elle qu'il convolera.
Le livre s'achève sur une autre guerre, celle de 39/45 avec d'autres atrocités, Weil de confession , juive ne devra sa survie , que grâce à la solidarité de ses amis qui l'hébergeront et lui tiendront compagnie dans sa cachette.
Un roman historique pathétique. Personnellement j'aurais aimé que certains passages soient plus élaborés, plus longs, plus étoffés (consistance des personnages, descriptif de l'hôpital, des multiples opérations tentées pour donner aux gueules cassées aspect humain, retour à la vie civile …) mais peut être que plus de détails auraient « noircis » inutilement le récit, lui ôtant une certaine spontanéité.