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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un de ces récits qui laissent sans voix. Qui vous font avoir la larme à l'oeil une fois le dernier mot lu. Qui vous font à peine imaginer ce qu'à pu être cette vie de Gueules cassées. Tous ces personnes qui ont étés atrocement mutilées.
Ce récit est d'une force, tellement poignant et émouvant. C'est, quelque part, une leçon de vie et d'acceptation de soit, quelles que soient les épreuves traversées et les stigmates de la vie.
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Voici un petit livre (200 pages) qui se lit vite et bien. Ma critique ne déroge pas à la règle, les prix qu'il a gagné sont mérités. j'avais lu Avenue des géants de Marc Dugain que j'avais aimé aussi. On s'attache au personnage principal au travers duquel on vit ce drame de la guerre, la destruction de son visage et la tentative de reconstruction de ce visage mais aussi de sa vie. Marc Dugain ne fait pas dans le glauque, au contraire il parvient à mettre de la lumière dans cette sombre époque.
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Je me suis plongée avec grand intérêt dans ce texte très court sur un officier blessé qui ne connaîtra de la guerre qu'une chambre réservée aux officiers au Val-de-Grâce.
J'ai apprécié la manière dont Marc Dugain évoque les gueules cassées, leurs réactions face à leurs mutilations, leur acceptation ou non de leurs blessures allant jusqu'au suicide pour certains, la manière dont certains membres de leurs familles réagissent...
J'ai trouvé une profonde empathie de l'auteur pour ces blessés de la première guerre mondiale. Cette lecture complète admirablement ma lecture de deux autres livres qui traitent des gueules cassées et/ou des survivants de la guerre : Au-revoir là-haut de Pierre Lemaitre qui a été couronné du Prix Goncourt l'an dernier et qui est donc connu et un livre moins connu mais tout aussi intéressant Toutes ces vies qu'on abandonne de Virginie Ollagnier.

Je trouve très intéressant de lire des livres sur les blessés de guerre, la manière dont ils ont été parfois jugés comme des planqués parce qu'ils ont survécu alors que tant d'autres ont succombé à la boucherie des tranchées ; les réactions des familles et des amis face à la mort ou aux blessures de leurs proches...

Très beau texte très court que j'ai trouvé très fort.
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Adrien, jeune ingénieur en génie civil, part pour la guerre en 1914. Aux tous premiers jours des combats, il est grièvement blessé par un éclat d'obus, qui le dévisage, lui laissant un trou béant entre le nez et la bouche. Rapatrié au Val de Grâce, dans une aile spécialement réservées aux "gueules cassées", il passe toute la guerre en compagnie d'autres mutilés, comme coupés du monde et redoutant le regard de ceux du dehors...

Un récit court mais poignant, qui laisse entrevoir l'horreur de la Grande Guerre et la condition de tous ceux qui, comme Adrien, ont été défigurés. le souvenir d'une femme, connue à la veille de son départ, permet au jeune homme de garder espoir mais assez rapidement, il ne se fait plus d'illusions, son aspect physique ne s'arrangeant guère malgré des dizaines d'opérations. de la douleur, des regrets, de l'optimisme malgré tout, j'ai été touchée par ce petit roman que je ne connaissais pas du tout.
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Je viens de lire ce roman en une journée. Court mais très intense.

Il commence sur des notes joyeuses, une belle rencontre entre un homme et une femme ... et bascule très rapidement dans l'horreur.

Des mois et des mois, des années dans l'hôpital du Val de Grâce, à l'étage des officiers défigurés au combat.
Malgré l'horreur des faits, une écriture lumineuse et un grand optimisme.
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Marc Dugain choisit pour son premier roman un sujet relativement méconnu de la guerre 14-18, celui des blessés de la face que l'on a surnommé à juste titre les gueules cassées. Un monde inconnu pour beaucoup d'entre nous mais pas pour l'auteur puisque son grand-père, dont il s'est largement inspiré pour ce roman, était justement l'une de ces gueules classées.
Quelques heures après son arrivée sur le front, il part en reconnaissance avec deux hommes et se retrouve grièvement blessé, rapatrié à l'arrière et le premier blessé de la face de la guerre.
C'est le quotidien au sein de l'hôpital, avec ses camarades d'infortune, tous des gueules cassées, que l'on suit. Les multiples opérations, la souffrance mais aussi la solidarité et l'amitié, les parties de cartes. Les compagnons d'infortune d'Adrien, Weil et Penanster, resteront liés à jamais, jusqu'à leur mort.
Un grand roman que j'ai beaucoup aimé et que je vous recommande vivement.

Lien : http://deslivresdeslivres.wo..
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La chambre des Officiers ou une pièce à part réservée aux "gueules cassées".
La chambre des Officiers ou un antre de la douleur où chacun se voit dans le regard de l'autre.
La chambre des Officiers où, malgré tout, se nouent des amitiés et où se révèle l'empathie.
La chambre des Officiers où la "reconstruction" est une nécessaire nécessité (!?).

La chambre des Officiers, mis en scène par François Dupeyron, en 2001, nous révèle Arvo Pärt, compositeur estonien, dont la musique ( Spiegel im Spiegel), associée aux images, nous enveloppe avec compassion et compréhension dans cette terrible meurtrissure.


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J'apprécie beaucoup Marc Dugain pour son écriture sobre, efficace, qui va à l'essentiel, avec une grande économie de mots (cf La malédiction d'Edgar ,l'avenue des géants ) .
La plupart du temps il s'inspire d'un fait réel, dans ce roman l'histoire de son grand -père pendant la première guerre mondiale . Il parle de ces " gueules cassées" avec infiniment de retenue ,de pudeur, ce qui en accroit l'émotion et transforme un sujet douloureux en formidable hymne à la vie .
A rapprocher d'Au revoir là haut de Pierre Lemâitre
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En 1914 Adrien Fournier, le narrateur, est un jeune homme de 24 ans au physique avenant. Mobilisé, il rencontre, la veille de son départ, une jeune fille Clémence avec laquelle il va partager sa dernière nuit de liberté. Elle hantera sa mémoire.
Dans les premiers jours d'affrontement, il part faire un repérage pour tenter d' installer un pont sur la Meuse, puisque dans le civil il était ingénieur dans le génie. Une détonation retentit et, pour lui, sans est fini des combats. Il passera le restant de la guerre dans un huis- clos, au Val de Grâce, défiguré, mutilé dans ses chairs et dans son âme à jamais. Il sera une des « premières gueules cassées »
Dans la chambre des officiers il se liera d'amitié avec d'autres blessés qui ont perdu figure humaine, amitié indéfectible avec Penanster et Weil, et se joindra plus tard Marguerite, une infirmière, elle aussi défigurée alors qu'elle intervenait près du front. Ensemble, ils essaieront de vaincre leur malheur, tentant de se réconforter réciproquement, d'éviter les suicides, d'épargner leur famille.
La guerre prendra fin, et il leur faudra prendre leurs marques pour affronter la vie civile, les regards horrifiés ou compatissants des autres, se réinsérer, tenter de construire une famille, de vivre « normalement ».
Adrien reverra Clémence mais ce n'est pas avec elle qu'il convolera.
Le livre s'achève sur une autre guerre, celle de 39/45 avec d'autres atrocités, Weil de confession , juive ne devra sa survie , que grâce à la solidarité de ses amis qui l'hébergeront et lui tiendront compagnie dans sa cachette.
Un roman historique pathétique. Personnellement j'aurais aimé que certains passages soient plus élaborés, plus longs, plus étoffés (consistance des personnages, descriptif de l'hôpital, des multiples opérations tentées pour donner aux gueules cassées aspect humain, retour à la vie civile …) mais peut être que plus de détails auraient « noircis » inutilement le récit, lui ôtant une certaine spontanéité.
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On y est! très vite plongés dans l'horreur au travers des récits de ces gueules cassées. Mais très vite, ce qui ressort de ces lignes, c'est l'espoir. Les personnages s'y accrochent quoi qu'il advienne même si l'envie d'en finir n'est jamais bien loin.
1ere lecture d'un Marc Dugain pour moi. Belle découverte qui donne vraiment envie d'en lire d'autres.
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