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4,5

sur 5088 notes
Une fois n'est pas coutume, je me suis laissée tenter par un grand classique de la littérature française...et soit dit en passant, l'un des livres préférés de ma petite maman.
Quel style! Quelle écriture! Quelle histoire! Évidemment, comme beaucoup, j'ai eu l'opportunité de voir le film, il y a de années. Mais Alexandre Dumas réussi avec sa plume à nous faire ressentir des atmosphères exotiques, la torpeur des geôles ou tout simplement l'effroi face à un crime.
Alors Oui, je comprends que nous puissions mettre cet auteur au rang de grand auteur classique. le vocabulaire est riche, l'histoire est extrêmement bien travaillée avec des détails et des rebondissements qui permettent d'être complètement transporté auprès du Comte de Monte Cristo.
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Voilà bien un Roman d'Aventures qui me fait dire que les auteurs d'aujourd'hui n'ont absolument rien inventé. C'est poignant, intense, énigmatique, merveilleux, beau, sophistiqué, précis, synthétique. du petit lait, en somme. On doit lire ce roman sans appréhension aucune, sans apriori, sans crainte de la complexité et s'y plonger, comme si on partait pour un beau voyage avec l'espoir que la vengeance sera à la hauteur de la trahison. J'ai été subjuguée.
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A l'époque où j'étais au lycée (années 50) MM. Lagarde et Michard régnaient sur les manuels scolaires de français. Les extraits de Rabelais étaient expurgés des plus gros mots, les précieux et baroques du XVII° méprisés; en poésie, Lautréamont et Corbière totalement ignorés, Nerval considéré comme "un petit romantique".
Les deux auteurs les plus lus par les jeunes de notre âge (et par beaucoup d'adultes) Alexandre Dumas et Jules Verne n'avaient droit à aucun extrait. Dumas n'était mentionné que pour son rôle dans la bataille d'Hernani mais , d'après les MM. cités, il n'appartenait pas à la véritable littérature.
Eh bien moi, Je ne renie pas aujourd'hui l'intense plaisir que j'ai éprouvé en lisant "Le comte de Monte Cristo" . Quelle richesse romanesque , quelle vie des personnages. le comte est présenté parfois comme un justicier. C'est plutôt, il me semble, un Deus ex machina. Il récompense les fidèles (l'armateur) et , grâce à la puissance que lui donne son immense fortune, il peut faire tomber les masques de ceux qui l'ont trahi -leur véritable personnalité entraînera ensuite leur chute.- La justice est rétablie.
Cette espèce de jouissance profonde, consolante, qu'on éprouve est due peut-être au sentiment que cet idéal de justice réalisé dans le livre, et qu'on souhaite intimement, n'existe pas toujours dans la vie. Combien de canailles arrivés à de "hautes fonctions" sont morts dans leur lit, célébrés comme des grands hommes (les morts sont tous de braves types, chantait Brassens) ! Combien de prisonniers politiques injustement détenus, croupissent aujourd'hui, dans des prisons de par le monde!
Le cinéma, la télé se sont emparés de cette histoire . Parmi les nombreuses versions, ma préférence va à celle avec Louis Jourdan dans le rôle du comte. Depardieu , malgré son talent , physiquement n'est pas Monte Cristo.

Pour rendre à César ..., je reconnais que grâce à Lagarde et Michard nous avions une parfaite connaissance de la chronologie, en littérature. Je fais cette remarque , car il me semble que ce n'est plus le cas aujourd'hui, pour preuve les réponses ahurissantes que font certains, au cours de jeux télévisés .
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je ne regrette pas cette relecture qui m'a permis de rafraîchir mes souvenirs de ce grand classique.
L'atmosphère est pesante : il s'agit de l'histoire d'une vengeance implacable. C'est plutôt sombre et l'auteur n'offre pas une image très reluisante de l'humanité malgré quelques exceptions, qui justement n'apparaissent que comme des exceptions dans une société avide de pouvoir, d'argent, de prestige...
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J'ai découvert Monte Cristo avec Depardieu et ça m'a donné envie de lire le livre (deux gros pavés), ce que je n'aurais pas forcément fait de moi-même. Je me suis plongée dedans avec délice, découvrant un comte beaucoup moins sympathique et plus cruel que dans la version édulcorée avec Gérard ;) Mais que l'on aime ou pas cette version télévisée (ce n'est pas le propos ici), pour ma part, elle a au moins eu le mérite de me faire découvrir un classique de la littérature que j'ai beaucoup aimé.
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Ça c'est ce qu'on appelle un démarrage en fanfare, idéal pour nous plonger dans l'histoire de ce magnifique roman. Un premier tome qui donne le ton et qui pose solidement les bases. La machination est en marche et il faut admettre que la magie de conteur d'Alexandre Dumas opère instantanément sur le lecteur. Cette partie va façonner durablement notre héros Edmond Dantes, une construction lente et profonde certes (14 ans) mais indispensable pour appréhender la suite des aventures.
Ce roman est véritablement un classique incontournable de notre littérature !
La trahison, l'injustice, l'amitié, la vengeance, voici des thèmes qui nous sont chers et qui sont abordés ici avec un talent exceptionnel. Tout est d'une fluidité incroyable et tout s'imbrique dans un récit d'une grande force romanesque.
Impossible de passer à côté de cette pépite !
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Un livre dont tout le monde connaît les protagonistes de nom. Qui n'a pas entendu parler d'Edmond Dantès, de l'abbé Faria et du château d'IF ?
En ce qui me concerne j'ai attendu jusqu'à un âge avancé pour ouvrir « le comte de Monte-Cristo ».
Il faut rentrer dans le livre pour en apprécier la saveur. Dès les premières pages le lecteur découvre le style d'Alexandre DUMAS en se pénétrant de l'intrigue. L'écriture de l'auteur est d'un autre temps. Elle peut surprendre par sa précision, sa rigueur ; mais on se demander si le lecteur de notre temps n'a pas perdu une capacité de lecture à force de lire des textes où tout nous est mâché . « le style c'est l'homme » en l'occurrence c'est un écrivain qui n'enchaine pas les mots pour boucler son intrigue. L'originalité de l'intrigue, son contexte moral, sa construction « à tiroirs » ont fait du « Comte de Monte-Cristo » un livre culte. Mais le livre du « Comte de Monte-Cristo » est d'une richesse insoupçonnée. Il y a de nombreuses références à la Corse, à l'âme Corse. Visiblement Alexandre DUMAS a aimé les iles, celle de Monte-Cristo mais aussi l'île de beauté. Il parle des corses avec beaucoup de tendresse. Alexandre DUMAS avait des connaissances très précises en matière de toxicologie (Hachich, opium,…). le livre fourmille des références à la mythologie grecque…Le livre est riche de connotations morales. Alexandre DUMAS n'aime pas les puissants, les médaillés, ceux qui sont avides des biens matériels. Il leur oppose ceux et celles dont la grandeur morale est la seule richesse.
« le Comte de Monte-Cristo » est un livre sur le bien et le mai. Sa portée morale est universelle. Il est intemporel.
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Un tome encore meilleur que le suivant et ce à quoi je m'attendais !
C'est tellement épique. le sentiment d'injustice le submerge quand le lecteur voit ce qu'il advient du héros. Chaque pore de notre peau crie vengeance.
Relisez vos classiques ; ce n'est pas pour rien s'ils sont devenus cultes !
Aujourd'hui je me suis rendue compte combien le Comte de Monte-Cristo a inspiré des centaines d'oeuvres. Oserais-je même dire que je l'ai préféré aux Misérables ?
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Il y a au moins 3 bonnes raisons de lire ce chef d'oeuvre, en vous les racontant je vais vous exposer l'histoire et vous livrer mon analyse des messages que recèle ce texte.
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RAISON 1 : Pour la grande aventure que vous vous apprêtez à vivre.

Grande épopée, manipulation, amours contrariés, rebondissements, suspense, tout y est.

Tout part d'une énorme injustice qui conduira Edmond Dantès en prison. Que feriez-vous si le jour de votre mariage on venait vous arrêter pour vous emmener croupir dans une prison pour un fait que vous n'avez pas commis ? Pis encore, si cette arrestation était une conspiration orchestrée pour servir les intérêts de personnages peu scrupuleux. Imaginez passer des années dans une cellule avec pour seul compagnon le désir de vengeance. Et si quelqu'un vous donnait la possibilité de changer le cours des choses, accepteriez-vous ? Un peu comme un magicien mais sans magie, juste avec de l'argent, du temps et de l'esprit.

Ce livre est celui d'une vaste machination où des liens se tissent et s'entremêlent. Je vous l'annonce, il arrivera des instants qui vous perdront, vous ne verrez pas le lien immédiat avec l'intrigue. Et puis viendra le moment où tout s'éclaire, où l'on comprend. Les fils se déroulent et l'intrigue se dénoue, c'est grandiose.

Le destin du Comte est tour à tour émouvant, troublant, écoeurant. Il est parfois drôle, mais il est surtout ingénieux et instructif. On en arrive à la raison la plus importante de le lire à mon sens : le point numéro 2.
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Raison 2 : Pour ses réflexions.

C'est un livre intelligent porteur d'une grande sagesse. Il faut lire pour la justesse des réflexions qui se dégagent des pensées et paroles du Comte. À travers ses expériences, le Comte diffuse des leçons de vie. Et il en reçoit lui aussi.

1/ Il a un discours qu'on pourrait qualifier de philosophie de l'acceptation et de la reconnaissance.

Exemple concret, le Comte dit :

“Il n'y a ni bonheur ni malheur en ce monde, il y a la comparaison d'un état à un autre, voilà tout. Celui-là seul qui a éprouvé l'extrême infortune est apte à ressentir l'extrême félicité. Il faut avoir voulu mourir, [...], pour savoir combien il est bon de vivre”

Ce qu'il veut dire ici, c'est que bien souvent l'on n'arrive pas à se satisfaire des simples plaisirs de la vie que l'on a autour de soi (ces micro-moments de bonheur qui existent bel et bien mais que l'on n'arrive plus à voir). le propre de l'homme est d'être dans un perpétuel état d'insatisfaction et de vouloir toujours plus (d'argent, de temps, d'amour, de biens etc. etc.).

Ce que je comprends dans cet extrait c'est qu'il n'a jamais été aussi important (encore plus en cette période de crise) d'être reconnaissant de ces petits plaisirs qui parsèment notre quotidien. Seulement, pour parvenir à cet état de reconnaissance et disons le mot, de gratitude pour ce qu'on a, il faut avoir emprunté un certain chemin (de vie et de pensée).

Le Comte explique que pour ressentir cet état de grande félicité, il faut d'abord avoir été confronté à une situation d'intense souffrance, pour que vienne ensuite la phase d'acceptation. Car c'est seulement là, au moment où l'on renonce au bonheur qu'on s'était figuré et que l'on accepte les choses dans l'état où elles sont (en gros qu'on touche le fond, disons le ainsi), qu'on sera en mesure d'apprécier tout ce qui s'offre à nous.

Pour le Comte il faut avoir voulu mourir pour savourer ce que la vie nous offre. Son raisonnement est extrême et discutable mais l'idée est là. En laissant certains personnages aller presque jusqu'au bout de leur acte suicidaire, il veut ainsi qu'ils puissent réellement mesurer et savourer le bonheur que le Comte a prévu de leur offrir par la suite. Non pas pour qu'ils lui vouent un culte, mais pour qu'ils soient reconnaissants de la valeur de la vie. Combien de fois avons-nous désiré ardemment quelque chose puis tel Caderousse le filou, une fois l'objet du désir obtenu, nous avons oublié la valeur qu'il avait et avons demandé plus, toujours plus. le message est simple : Ne désire pas plus. Vis l'instant et sois reconnaissant pour ce que tu as.

2/ La puissance de l'amour comme élixir de vie

Le Comte découvrira aussi à ses dépens que l'homme, aussi puissant et armé soit-il, ne peut contrôler une chose : les sentiments croisés des autres. Il apprendra que l'amour maternel est plus fort que tout et qu'une femme est prête à se soustraire à la vie si elle peut sauver celle de son enfant. Paramètre critique qu'il n'avait pas intégré dans sa machination.
Il apprendra qu'on peut encore avoir le coeur palpitant d'un doux battement inaudible alors qu'on le croyait mort et éteint depuis longtemps. L'amour est chose si forte qu'elle peut rallumer les coeurs les plus froids et faire vaciller les esprits les plus inflexibles. Et ça, le Comte ne l'avait pas prévu dans ses plans.

3/ La part d'incertitude et spontanéité fait le sel de la vie

Justement, le futur n'est pas un objet malléable selon ses désidératas. L'avenir ne peut être décidé par la seule volonté d'un homme déterminé, peu importe la quantité d'argent ou de temps dont il dispose. C'est une chose impalpable et imprévisible. Même avec tout l'argent du monde on ne peut se risquer de jouer avec ni de parier dessus.

En regardant les liens se créer entre un garçon - qu'il considère comme son fils - et la fille de son ennemi, il comprendra qu'on ne peut pas tout acheter, et certainement pas contrôler les sentiments des autres malgré toutes les machinations possibles. Surtout, la vie lui donnera une leçon : il est impossible de planifier sa destinée. Il y a toujours une part d'incertitude et de spontanéité qui se glisse dans quelque plan de vie tracé d'avance ou vengeance même brillamment orchestrée. Et à y réfléchir, il se rend compte que c'est mieux ainsi.

4/ Nous sommes la somme des personnes dont on s'entoure

La rencontre en prison avec l'abbé est déterminante. Elle va lui donner un nom, une instruction, une vision, un but de vie. C'est l'abbé qui va l'instruire et le faire s'élever au rang de grand intellectuel. Ce passage nous rappelle que l'on est façonné par les rencontres que l'on fait dans sa vie. Qu'on grandit grâce aux autres et en miroir d'eux.

Raison 3 : Pour la langue du XIXè siècle

Ô que j'ai aimé la plume de Dumas. Certes, il y a des expressions passées de mode, mais je trouve que ça lui donne tout son charme. C'est désuet mais envoûtant. J'ai d'autant plus aimé la sonorité grâce à l'audio. J'ai lu ce livre en audio (aux éditions Sixtrid) la voix d'Eric Herson-Macarel est à tomber !

Le mot de la fin pour les plus réticents :
- N'oubliez pas que Dumas ne laisse rien au hasard. Rien. Si certains passages vous semblent n'avoir aucun intérêt, attendez un peu et vous verrez qu'il auront leur utilisé plus tard. L'intrigue est bien ficelée.
- Si vous avez peur de vous ennuyer, n'ayez crainte car jusqu'à la fin il y aura des rebondissements dans cette grande épopée. C'est long mais c'est un régal. 
- Pensez à la version audio ! À la lecture papier j'aurais sûrement ressenti des longueurs mais l'audio a cela de révolutionnaire en ce que la voix vous berce et qu'il est possible d'écouter en lecture accélérée ;)
Lien : https://pluumelectures.fr/av..
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De Dumas ou Dantès, je ne saurais dire lequel envoûte le plus ! le Comte de Monte Cristo fait partie de ces livres que l'on déguste, ceux pour lesquels on prend son temps, sans brusquer les choses. Oui parce qu'on voudrait que ça ne s'arrête jamais. En refermant ce tome 1, je me console en pensant aux 700 prochaines pages du tome 2. Pour l'instant, je le garde au chaud comme un trésor.
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