"Le fils naturel" est une comédie dramatique écrite par Alexandre Dumas Fils en quatre actes précédés d'un prologue.
Elle a été représentée, pour la première fois, à Paris, le 16 janvier 1858, sur la scène du théâtre du Gymnase.
Lorsqu'au prologue, une première fois, le rideau se lève ...
Charles Sternay vient de quitter Clara Vignot, sa maîtresse, la mère de son enfant, de son fils naturel, Jacques, qu'il abandonne pour réaliser un avantageux mariage avec Henriette.
Lorsqu'au premier acte, une seconde fois, le rideau se lève ...
Plus de vingt ans ont passé.
Jacques, le fils naturel a grandi.
Il est devenu un jeune homme sérieux, féru d'économie, de politique et d'histoire.
Ignorant tout du secret de sa naissance, il aime Hermine, la nièce d'Henriette et de Charles Sternay ...
La pièce, dans l'édition d'origine est précédée d'une brillante préface.
Alexandre Dumas Fils y avoue une prédilection pour ce morceau de scène dans lequel il entrevoyait le départ pour un théâtre nouveau.
Il y concède même avoir songé à l'idée de donner "Le fils naturel" sous un nom d'emprunt afin d'en voir la véritable portée.
Car, au risque d'entendre crier les apôtres de l'art pour l'art, il veut inaugurer le théâtre utile !
Le prologue se passe à Paris, en 1819, chez Clara ...
Le 1er acte, à Ingouville, chez Mme Sternay ...
Le 2ème acte, au Havre, à l'hôtel de France ...
Le 3ème acte, à la campagne près de Paris, chez le marquis d'Orgébac ...
Le 4ème acte, à Paris, chez Clara Vignot ...
Alexandre Dumas Fils, avec "le fils naturel", nous offre une pièce d'une grande humanité, dépoussiérée de tout maniérisme.
Son écriture est superbe.
Le rythme y est rapide, sans pourtant trop y bousculer l'émotion.
Dumas s'affirme ici comme un auteur moderne, efficace et déterminé dans son propos.
Il dénonce l'hypocrisie, la froide logique des intérêts et l'égoïsme social bourgeois.
Il oppose la bassesse à la grandeur d'âme, la mesquinerie à la générosité, l'intérêt au sentiment.
Les personnages sont finement peints.
Ils emplissent pourtant, par leur épaisseur, toute la scène.
Les dialogues sont justes, les situations adroites.
L'intrigue est prenante.
Et l'on se surprend à redouter quelque funeste épilogue possible que l'auteur aurait pu choisir ...
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Ce n'est donc pas pour qu'on me regarde dans la rue que j'écris ces préfaces ; ce n'est pas non plus, en vérité, pour le plaisir de parler de moi ; je m'y soustrais, d'ailleurs, autant que je puis ; c'est pour causer, dans une époque où la causerie tend à disparaître, de choses qui me semblent encore, pour quelques esprits, aussi intéressantes que les affaires ou la politique ; c'est aussi un peu pour donner à ceux qui viendront après nous une notion aussi exacte que possible du va-et-vient de notre siècle bizarre, si curieux, si inquiet, si sceptique, si crédule, si nerveux, si exagéré, si sentimental, si révolutionnaire et si bon enfant ...
Oh ! Tu ne me fais pas peur.
Je te répète que l'homme qui insulte une femme est un lâche, mais que l'homme qui insulte sa mère est plus misérable qu'un laquais et un voleur ...
Théâtre : le demi monde à la Comédie Française
Sur les indications du metteur en scène, Maurice ESCANDE, Lise DELAMARE et Magali de VENDEUIL répétent une scène de la pièce d'
Alexandre DUMAS Fils, "Le demi monde", dans laquelle elles interprètent repectivement la baronne Suzanne d'Ange et Marcelle, deux demi-mondaines. Pierre DESCAVES assiste à la répétition.