Ouvrage lu dans le cadre de Masse Critique (merci à Babelio et aux éditions de l'Atelier de l'agneau).
Ouvrage lu, donc, et... je ne suis pas vraiment rentrée dedans. L'auteur dissèque à la fois les rapports au corps et les relations dans son couple. le livre compte 24 chapitres abordant 24 thèmes tels que "Le gras des bras", "Je me mouche" ou encore "J'ai chaud".
Je reconnais du style et une belle écriture à
Claire Dumay. Ses phrases, bien construites, sont pleines d'évocations. Pourtant, ça ne prend pas (en ce qui me concerne).
Peut-être est-ce parce que les nuances de consistance de la morve, entre la liquide goutte au nez du froid et le "glaireux" mucus de malade, ou ses problèmes de mycoses vaginales me laissent de glace et n'éveillent en moi aucune curiosité particulière.
Claire Dumay aborde le corps dans ses manifestations les plus terre à terre voire triviales, sans tabou et sans pudeur. Mais je n'en ai pas saisi l'intérêt, désolée pour elle.
Certains récits, en revanche, donnent à sourire. Par exemple quand elle s'efforce de comprendre les calculs pour connaître son tour de poitrine.
Claire Dumay tend à montrer, comme une sorte de fil conducteur, le caractère répétitif des soins corporels, notamment avec les poils (occasion d'un petit clin d'oeil sur l'idéal féminin lisse et doux comme de la soie et la réalité plus velue). Oui, là, je ne peux qu'être d'accord. Mais la description de sa manie de coller des poils pubiens, arrachés un à un et longuement admirés, sur des feuilles de papier calque ou encore de les offrir à ses filles pour leur journal intime, ça m'a donné envie de lâcher l'affaire. Heureusement, comme c'était l'avant-dernier chapitre, j'ai tenu bon.
En résumé, "Les étreintes bloquantes" ne restera pas dans ma mémoire comme une de mes meilleures lectures. Son point fort reste la qualité d'écriture de l'auteur. Quant au fond, peut-être suis-je passée à côté. Mais je ne retenterai pas l'expérience pour vérifier.