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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Éric Dupont, écrivain québécois que je découvre grâce à une Masse Critique de Babelio et aux éditions HarperCollins, m'a vraiment étonné, emballé. Il m'a appris beaucoup mais aussi, hélas, un peu ennuyé en voulant trop en rajouter dans un roman, une histoire déjà très dense.
L'idée de suivre la floraison du lilas depuis Nashville (Tennessee), jusqu'en Gaspésie, au Canada, est originale. Elle sert de prétexte à quantité d'événements pour lesquels Shelly et Laura, deux militantes féministes étasuniennes, sont presque éclipsées par la Brésilienne Pia Barbosa.
L'auteur a énormément bossé son sujet, réalisé des recherches très poussées pour documenter son récit à propos du lilas, un arbuste que je vois fleurir abondamment chaque printemps et dont le parfum est très agréable. Je ne connaissais pas toute cette histoire, ces concours qui rassemblent des passionnés, sachant que ce sont deux Français, Victor et Marie-Louise Lemoine, horticulteurs à Nancy, qui ont réussi à créer du lilas à fleurs doubles, à la fin du XIXe siècle.
Pour les détails et les développements, il faut lire le livre qui apporte encore beaucoup d'informations en racontant l'histoire de Léopoldine, princesse autrichienne qui contribua grandement à l'indépendance du Brésil.
Auparavant, Pia, motivée par Shelly et Laura qui l'ont prise dans leur camping-car, inspirée par les lilas en fleurs, a raconté son enfance dans une ferme du Minas Gerais, au Brésil, puis son adolescence à Belo Horizonte, son mariage avec Thiago et leur vie à Paris où elle rencontre Thérèse Ost dans des circonstances dramatiques. L'amour les unit mais la vie les sépare.
Il y a aussi Simone, la fille de Pia, en rupture complète avec sa mère. Elle est devenue une star de la télé-réalité et c'est l'occasion, pour l'auteur, d'étaler une liste impressionnante de drames familiaux dont les femmes sont les victimes, faits divers dont se repaissent certains médias pour faire de l'audimat.
Enfin, il y a Rosa, la fille de Thérèse, née en Gaspésie, sur la rive du golfe du Saint-Laurent. Comme Pia, elle s'intéresse à l'engoulevent, un oiseau qui remonte vers le nord du continent américain lorsque la température se réchauffe.
Belo Horizonte où Christian, mon frère, enseignait il y a peu encore, est à l'honneur dans ce roman, comme les dégâts causés par la dictature militaire. Simone qui vit à Rio y revient mais… impossible d'en dire plus.
La route du lilas est remarquablement écrit, recherché dans la documentation comme je l'ai dit mais certains épisodes ne sont pas vraiment nécessaires ou beaucoup trop longs. Après un intermède à Montréal avec, en bonus, l'histoire d'une Haïtienne fécondant toutes les femmes, l'épisode de Notre-Dame-du-Cachalot, village imaginaire, alourdit un peu plus le roman. Par contre, il préfigure bien ce qu'est en train de devenir notre société.
Lisez La route du lilas, savourez l'humour d'Éric Dupont, prenez aussi votre temps pour découvrir les multiples épisodes de cette saga qui met les femmes à l'honneur et regorge d'informations.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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J'ai reçu ce roman il y a 30 jours dans ma boîte aux lettres, j'ai l'impression que c'était il y a une éternité. Il est plutôt effrayant de voir comme les choses peuvent rapidement changer, un jour vous allez bien et êtes en train de rire, un jour plus tard vous êtes en train de pleurer, la vie joue parfois des drôles de tour.

De vie ce dense roman n'en manque pas, avec comme fil conducteur tout au long du récit le lilas celles-ci s'entrecroisent sous la plume habile de l'auteur au fil des pages faisant voyager ses lecteurs. La vie de plusieurs femmes, d'abord celle de Pia cette sexagénaire haute en couleur dont les réactions et réflexion m'auront plusieurs fois fait sourire voire rire durant ma lecture mais pas seulement celle de Pia comme le montre une partie du roman consacré à la vie de Léopoldine de Habsbourg premier impératrice du Brésil où le tout c'est transformé en roman historique, un peu déstabilisant au début mais non moins intéressant.

La vie de ces différentes femmes rencontrées au cours de ce roman n'est pas toute rose, pas toute noire non plus, imprévisible un peu à l'image de la construction narrative de ce roman dont les sujets abordés m'auront surpris jusqu'au dernier chapitre.

La route du lilas est un roman dense, beaucoup de sujets y sont abordés et savoir sur quel chemin va nous mener l'auteur est quasi impossible à prévoir, on y rencontre de beau personnage, on y voyage l'auteur nous embarquant tantôt au Brésil, à Paris ou au Québec. C'est un roman bien écrit avec un ensemble prenant malgré parfois quelques longueurs, et un tout habilement construit par l'auteur avec comme fil conducteur le lilas, cette fleur odorante qui rappellera longtemps je pense à ma mémoire cette agréable lecture.

Je remercie Babelio et Harper Collins pour l'envoi de cette lecture qui m'a porté loin de mes lectures habituelles et m'a permis de faire cette plutôt belle découverte. En bref la route du lilas est un livre à découvrir.
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Suivre la route de l'éclosion des fleurs en Amérique, un roman déconcertant, avec plusieurs changements d'époque et de genre littéraire.
Le livre commence avec deux femmes qui chaque année font un pèlerinage à travers l'Amérique pour suivre l'éclosion des lilas. Il sera question d'horticulture et de l'hybridation, j'ai bien aimé ces jolies pages sur les parfums du lilas et les différentes variétés.

Mais ensuite ça part dans tous les sens.
On ira en France où on écoutera Dalida et suivra la mort d'Édith Piaf.
On aura un centaine de pages historiques sur la princesse autrichienne Léopoldine devenue impératrice du Brésil.
On se tâtera du fantastique dans un village gaspésien dystopique.
On parlera même d'édition, avec un projet de roman d'une autrice haïtienne.

Toujours il sera question de femmes, avec des remarques parfois ironiques ou satiriques

J'avais bien aimé « La fiancée américaine », mais je me suis un peu perdue dans ce roman qui en contient plusieurs.
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Chaque année, pour ne manquer aucune once du parfum enivrant du lilas, Shelly et Laura entament un long voyage et s'attardent, suivant le rythme de la floraison de cette fleur, sur la route qui les mène de Nashville à Montréal. Elles emmènent dans leur sillage Maria Pia, une brésilienne fuyant des évènements que l'on découvrira au fil de l'eau car dans ce camping-car, les deux exaltées du lilas ont un autre mot d'ordre, c'est écrire. Peu importe leur message, mais bien alignés dans un cahier, des mots doivent être couchés sous l'emprise parfumée du lilas.
Vous l'aurez compris, l'épanouissement printanier du lilas formera le fil conducteur de ce roman, mais il n'est pas le seul. On suivra aussi le cri perçant des engoulevents. Et chose bien plus étonnante et qui titillera sûrement votre curiosité, on aura aussi comme guide le plan de travail en granite, objet ironiquement synonyme de réussite. Parce que l'auteur est sacrément fantaisiste et a beaucoup de choses à nous dire !

Les écrits de Pia (elle préfère qu'on l'appelle ainsi) sont stimulés par les effluves du lilas. Ses souvenirs la ramènent dans un bourg du Brésil où elle refuse de faire partie d'un package avec la ferme, les caféiers et les zébus de son père. À juste titre, elle ne se considère pas comme une marchandise et choisit de suivre Thiago, à la recherche du monde qu'elle a entrevu dans ses lectures. Ils partent pour Paris. Elle y fera la connaissance de Thérèse, militante canadienne fougueuse et anticapitaliste. Tout ceci nous amènera, par bien des détours et de nombreuses années plus tard, vers Montréal.

Par ce roman olfactif, Eric Dupont s'accroche aux thyrses des lilas pour en extraire le passé, le présent et le devenir de femmes aux amours meurtris mais au caractère flamboyant. Des femmes dont les destins renferment chacun leur propre importance.
L'auteur nous éblouit et nous instruit par ses connaissances botaniques : des horticulteurs ayant créé de multiples cultivars à l'implantation du lilas dans différents pays, vous ne pourrez plus ignorer ces fleurs fournies, éclatantes, avec leur palette colorée qui s'étend du blanc au violet intense.
Dès les premières pages, on y savoure une bonne dose d'humour. Végétaliennes, nos deux conductrices du camping-car cuisinent des légumineuses qui ont un effet bien néfaste sur les intestins de Pia… Et quelle audace de transformer leur véhicule en oeuvre d'art provocatrice afin de passer la frontière !
Imaginatif, l'auteur fait parfois évoluer son roman vers des horizons surprenants. Certains sont même parfois déstabilisants comme ce très long chapitre sur Léopoldine, première impératrice du Brésil. Une fois plongée dans ce fait historique, truffé d'humour et de dérision, j'ai eu le sentiment de m'éloigner un peu de la route du lilas même s'il représente aussi un fil conducteur secondaire comme le comptoir en granite.
Sous sa plume qui nous capte de part sa qualité et sa fluidité exceptionnelles, avec son exaltation parsemée d'humour, il nous offre aussi des visions de la société brésilienne et une réflexion sur le marxisme et le capitalisme.

Cette lecture fut un beau périple, riche et foisonnant, où les souvenirs se cueillent dans les fragrances du lilas exhalées chaque printemps.

Merci aux éditions Harper Collins et à Babelio pour cette Masse Critique privilégiée.
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Masse critique Babelio. Merci aux éditions Harper et Collins.

Une vraie saga américaine. Nous suivons les voyages de personnages féminins calés sur la migration saisonnière des engoulevents, ces oiseaux à la mauvaise réputation littéraire, en parallèle à une initiation à la géographie de l'éclosion des lilas, plus riche de promesses poétiques.
Ces deux trajectoires parallèles symbolisent ce récit, ombre (engoulevents) et lumière (lilas) fait de deuils, d'abandons et de renaissances, qui nous mène du Brésil au Québec, en passant accessoirement par Paris (là, on n'est pas en Amérique, géographiquement).
Eric Dupont signe là un roman puzzle où des histoires s'emboîtent les unes dans les autres pour raconter des parcours singuliers de femmes (et de quelques hommes autour) dans les grands soubresauts de l'histoire.
C'est un roman de femmes et l'auteur a choisi d'appuyer très fort là-dessus. Il aime ces femmes, c'est évident (bien qu'elles ne le lui rendent pas tellement en tant qu'homme) et décrit sobrement leurs combats. En ce sens, je qualifierai l'auteur de féministe.
Soyons simples : il déploie un vrai talent de conteur : de la verve, de l'ironie, des saillies absolument piquantes de vérité, on devine sous cette plume un observateur perspicace de notre société contemporaine.
Rien n'échappe à son regard acerbe tout en restant bienveillant et juste envers ses personnages.
Il y a bien quelques longueurs qui auraient, à mon goût, justifiées un petit coup de rabot (Léopoldine, Les cas de l'émission de Simone « alerte dans la ville ») bien que, si elles m'ont un peu agacé à la lecture, m'interrogeant sur leur utilité réelle dans le développement du fil principal de la narration, a posteriori . . .
Car en effet, tout s'emboîte au millimètre dans ce périple, les trajectoires, les temporalités, c'est un beau travail romanesque.
Mais le meilleur est quand même dans son écriture. Si vous tentez le voyage, ce sera surtout pour elle, et en cela vous rejoindrez les héroïnes de cette histoire. Inspirez fort le lilas . . . de la haute écriture.
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Shelly et Laura sont prises de passion pour les lilas. C'est ainsi que chaque printemps, elles traversent les États-Unis pour suivre la floraison de cette fleur. Lors de l'un de leurs périples, elles vont faire la rencontre de Maria, qui est en cavale. Elles vont la recueillir et Maria va peu à peu délivrer ses secrets.

Voilà une histoire très émouvante à bien d'égards. J'ai été conquise par la destinée des ces trois femmes, mais surtout, je ressors bouleversée par l'histoire de Maria.

Sous forme de périple et de récit enchevêtré, l'auteur déroule une intrigue sans faille où les personnages vont se raconter. Il va ainsi livrer un bel hommage à toutes les femmes qui se sont battues pour leurs droits, et qui ont été incroyablement inspirantes.

Il faut rester bien concentré lors de cette lecture. Beaucoup de retours en arrière sont effectués, beaucoup de voyages également. Il n'est pas toujours aisé d'y retrouver le fil conducteur et il faut un petit temps d'adaptation. Une fois que c'est chose faite, on se retrouve pris dans un récit duquel on ne voudra pas en ressortir.

C'est une très belle histoire de résilience que nous propose Éric. J'ai été happée par le récit de Maria, et cela m'a beaucoup chamboulée à maintes reprises. C'est une histoire qui n laisse pas indemne son lecteur et qui le pousse à réfléchir.

Bien évidemment, la force de ce roman est centrée sur les personnages féminins. Je me suis beaucoup attachée à Shelly et Laura, et j'ai été très intriguée par Maria. Ces personnages sont tout en nuances et ne laissent pas indifférents.

La plume de l'auteur est très belle. J'ai même parfois eu tendance à la qualifier de poétique. Ce n'est pas une plume forcément fluide à proprement parler, puisque le tout est écrit sous une plume assez soutenue. Malgré tout, les pages ont défilé sans même m'en rendre compte.

Un roman sur la résilience et le courage de personnages principaux forts et très bien dépeints. J'en ressors émue et je ne peux que vous conseiller de découvrir ce récit.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Genre : saga familiale et féministe.
La première partie commence par l'histoire de Pia, Brésilienne qui souhaite passer clandestinement au Canada (on appendra très tard dans le livre les raisons de cette fuite).
Pour réussir, une de ses amies la met en relation avec Laura et Shelly qui, tous les ans « font la route du lilas », suivant l'éclosion de ces fleurs odorantes depuis le sud des USA jusqu'à Montréal. La « couverture » du lilas est efficace : les gens et surtout les policiers ne voient dans cet équipage que trois lesbiennes sexagénaires, un brin hippie dans leur camping-car repeint en mauve pour l'occasion. Les deux femmes suggèrent à Pia d'écrire en guise de « thérapie ».
Et cela fonctionne : Pia écrit son enfance dans un trou paumé du Brésil dans les années 50 puis sa rencontre avec Thiago, leur départ à Paris où il resteront 10 ans, sa rencontre avec Thérèse, jeune canadienne délurée.
La deuxième partie est une histoire dans l'histoire, celle racontée par Pia au sujet de la première impératrice du Brésil Léopoldine, princesse Autrichienne. (Bien qu'intéressante, j'ai trouvé que cette histoire coupait un peu le rythme de la lecture)
Enfin la dernière partie met en scène Simone, la fille de Pia, et Rosa, la fille de Thérèse (qui ne se rencontrent pas mais dont les histoires se répondent). Une dernière partie que j'ai trouvée tout en contraste : à la fois très drôle avec Rosa et très triste avec Simone....

J'ai retrouvé avec plaisir la plume imagée d'Eric Dupont qui m'avait conquise avec La fiancée américaine.
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Je vous propose une parenthèse colorée et parfumée, une échappée belle, juste le temps d'une lecture… Une fois n'est pas coutume, quittons l'univers sombre et sordide pour un horizon azur : l'été est là, et l'histoire que je vous présente tombe à pic pour l'accueillir.

Laura et Shelley, deux militantes féministes new-yorkaises, aident des femmes en fuite à traverser les Etats-Unis pour trouver refuge au Canada. A bord de leur camping-car, elles emmènent Pia, une Brésilienne sexagénaire, qui se retrouve malgré elle obligée de les suivre dans leur périple pour suivre la floraison des lilas. le lilas est donc un alibi pour la traversée du pays, mais il n'en n'est pas moins l'objet d'une folle passion que lui vouent Laura et Shelley. le lilas fait également partie d'une expérience littéraire, puisque Shelley donne des cours d'écriture et incite ses protégées à rédiger, sous l'influence du lilas, leurs mémoires … Les effets exercés par le parfum de cette fleur enchanteresse ouvrent des « perspectives créatrices infinies« . C'est ainsi que Pia nous offrira l'émouvant récit de sa vie, par le biais d'un journal intime : une expérience proustienne, un phénomène quasi-religieux… La fragrance évoque des moments douloureux ou souvenirs heureux, par « sursauts mémoriels« , jusqu'à ce que le lilas devienne à son tour une menace, la menace mauve. L'écriture reste salvatrice et nous entraîne où l'on ne s'y attend pas : une véritable fresque tantôt historique, tantôt féminine, audacieuse et humoristique.

Je découvre l'écriture d'Eric Dupont par ce roman, et je trouve, après cette lecture pourtant assez mitigée, que cet auteur est véritablement fascinant! Eric Dupont possède un talent de conteur inouï et le travail de documentation fourni semble colossal : il déroule le récit comme s'il suivait les ramifications d'un arbre ! Il parvient à nous faire voyager à travers diverses périodes, dans de nombreux pays, par le biais de multiples personnages que l'on croit réellement connaître tant ils sont dépeints de façon réalistes… Malheureusement l'auteur est si prolixe, qu'il prend parfois le risque de perdre son lecteur… J'ai en effet beaucoup aimé suivre la vie de Pia au Brésil, puis en France dans les années 60 (inclure Edith Piaf et Simone de Beauvoir dans ce récit, quelle belle idée!…), mais j'ai trouvé très long le chapitre consacré à l'impératrice d'Autriche… Oui, ce roman est dense et complexe, l'auteur se disperse peut-être un peu trop, mais ce n'est que mon avis et l'ensemble plaira sûrement à d'autres lecteurs… Je retiendrais de ce livre de beaux portraits de femmes, qui se battent pour leur liberté et leur émancipation, à diverses époques, mais je regrette que les personnages de Laura et de Shelley, militantes féministes, soient finalement reléguées au rang de personnages très secondaires, dont on ne sait pas grand chose.

Pour clore cet avis, je remercie chaleureusement Babelio et les Editions Harper Collins de m'avoir proposé ce titre: j'ai apprécié cette belle escapade et j'aurai dorénavant souvenir en tête de cet intense voyage au moment de la floraison du lilas!
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Éric Dupont nous avait offert le merveilleux roman La fiancée américaine qui, dans ma classification personnelle, fait ni plus ni moins maintenant partie des classiques de la littérature québécoise. le défi était grand en proposant ce nouveau roman. Et c'est avec grâce que l'auteur a su nous plonger dans un nouvel univers de fictions, d'histoires, d'amours et de péripéties. On suit une traversée de l'Amérique qui n'est pas très banale, cette traversée qu'on fait en compagnie de trois femmes, elle se réalise au rythme de la floraison des lilas, mais aussi à travers le temps, dans le passé du Brésil, dans le futur de Notre-Dame-du Cachalot, dans les vies et les décès mis en images dans Alerte dans la ville diffusé sur TV Real, dans des passages à Paris pour l'enterrement de Simone de Beauvoir, à Vienne et à Laxenbourg où une archiduchesse élève un perroquet amazonien. Et puis, Dupont nous offre une intertextualité qu'on s'amuse à reconnaître. On croise des personnages et des situations qui avaient déjà pris forme dans d'autres univers créés par l'auteur et cela fait naître une étincelle de complicité entre le lecteur et l'oeuvre. Je ne peux que constater que je me suis laissé mené allègrement dans le délire de ce chroniqueur de l'imaginaire qu'est Éric Dupont et cela est totalement sans regret.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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Souvenir d'enfance: une saynète à propos d'une chemise lilas. Lilas blanc, bien sûr... Et voici comment Eric Dupont nous ramène en enfance: grâce au lilas. Un arbre puissamment évocateur qui dans son roman sert de fil rouge au récit et englobe de manière magistrale l'histoire du Brésil, une saga familiale hautement féminine, quelques cours de botanique, un séjour à Paris à la poursuite d'Edith Piaf, de tristes pages sur la violence faire aux femmes...

Le tout sous le couvert d'un road-trip un peu improbable: en effet, chaque année, Laura et Shelly embarquent à bord de leur camping-car, suivant de ville en ville la floraison des lilas. Elles rallient, de bien jolie manière, le Canada, combinant dès que possible des ateliers d'écriture à la botanique.

Mine de rien, elles offrent également la possibilité de passer la frontière à des clandestines cherchant une nouvelle vie. Cette année, Maria Pia les accompagne: venue du Brésil, elle rêve de se reconstruire et se passerait volontiers du lilas. Pourtant, à la suite de ses compagnes de voyage, un peu contrainte et forcée, elle se met, elle aussi, à écrire et y découvre, étonnée, un exutoire. Livrant peu à peu son histoire compliquée.

J'avais beaucoup aimé La fiancée américaine; dans un tout autre cadre, j'ai retrouvé ici le talent de conteur d'Eric Dupont. Il nous propose un voyage passionnant en compagnie de Maria Pia, Laura et Shelly: tout à la fois dense et complexe mais également romantique et imagé.

Un chemin parfois escarpé ou inattendu: les héroïnes se suivent mais ne se ressemblent pas; pourtant leur force de caractère demeure. Ainsi que leur destin hors du commun. Faisant du lilas un parfum à suivre, évasion garantie !
Lien : http://nahe-lit.blogspot.com..
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