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EAN : 9782849504741
180 pages
Syllepse (24/09/2015)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
L’inégalité nuit gravement au bien-être. Le truisme est désormais décliné à l’envi par nombre d’études internationales : les disparités de revenus, les asymétries de patrimoines, la concentration des richesses génèrent des sociétés moins prospères, plus vulnérables et moins durables.
Or, à l’exact opposé des promesses de la doxa libérale du trickle down selon laquelle l’accumulation des nantis fi nit par percoler vers les plus modestes, l’aggravation des inég... >Voir plus
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L'inégalité est incompatible avec une démocratie inclusive

« Nous faisons donc le choix de centrer le regard sur les inégalités dans la répartition des richesses (comprenant les flux de revenus et les stocks de patrimoine) et ce, pour deux raisons principales. D'un coté, ces inégalités dévoilent un paradoxe éthiquement injustifiable et inacceptable. de l'autre, elles jouent un rôle non négligeable dans la production des autres inégalités sociales ».

Dans son éditorial, Julie Godin souligne, entre autres, la multi-dimensionnalité des inégalités sociales, les rapports entre les différentes inégalités. Il y a bien un système d'inégalités qui ne peuvent être réduites à des facteurs personnels ou individuels.

Les richesses augmentent et sont de plus en plus accaparées par une minorité, « En 2014, les 1% les plus riches détenaient 48 % des richesses mondiales ». La matrice de ces évolutions est à rechercher dans l'organisation du capitalisme néolibéral. Et la doctrine néolibérale justifie ces inégalités au nom de « la revendication de liberté, l'égalité des chances et la théorie du « ruissellement des richesse ». »

L'auteur parle de « Une élite consciente de ses intérêts » et ajoute « mais inconsciente de ses délits ». Je ne suis pas certain que le terme « inconsciente » soit le plus approprié. Cette élite a certes « une forte capacité à « s'arranger » avec les normes », mais comme tout groupe dominant elle « consent » bien à ses arrangements, à ses délits, à sa domination, lorsqu'elle ne la revendique pas ouvertement…

Julie Godin souligne le rôle du « système dette » et termine sur « une redistribution des richesses et du pouvoir ».

Dans la première partie, les auteur-e-s analysent les liens entre le capitalisme et les inégalités, les justifications historiques construites par des économistes, les liens entre « développementalisme » et reproduction des inégalités, les conséquences des plans d'ajustement structurel, l'architecture antiétatique de l'impunité, la domination croissante des grandes entreprises transnationales, le rôle des traités de commerce et d'investissement…

D'autres soulignent le caractère systémique ou structurel des inégalités, « elles interagissent de diverses manières et se renforcent mutuellement ». Très discutable me semble la séparation entre inégalités « verticales » (liées au genre, à l'identité ethnique, etc.) et « horizontales » (liées à l'économique, à la classe, à la caste).

Les auteur-e-s parlent de « démocratisation intégrale », « la démocratie et l'égalité sont des concepts étroitement corrélés », de représentation et de participation inclusives des populations, de souveraineté, de droits humains, de mode vie soutenable, de politiques spécifiques de lutte contre les inégalités (inégalités économiques, promotion de l'égalité de genre et des droits sexuels et reproductifs, droits des minorités, des migrant-e-s, inégalités politiques, , inégalités environnementales, etc.).

J'ai notamment été intéressé par les développements sur les « responsabilités communes mais différenciées » et le traitement politique des inégalités, les systèmes de protection universels…

Je regrette une fois de plus la survalorisation des « classes moyennes » non définies, imposition persistante, mais non interrogée, de catégories sociologiques et non fondée sur la place dans les rapports sociaux capitalistes.

Dans la seconde partie, sont analysées les politiques fiscales, « en tant que levier de réduction des inégalités », leurs effets et leurs limites en Amérique du Sud ; le modèle de développent du Gajarat en Inde ; les inégalités foncières en Afrique des grands lacs, en particulier pour les « femmes paysannes » et les « peuples des forêts », les ancrages dans les règles ou institutions coutumières et les « reformulations » néolibérales.

J'indique juste l'adéquate critique de l'homogénéisation des groupes opprimés, mais je reste dubitatif sur l'emploi de « subalternes » comme « catégorie sociale ».

Sommaire

Editorial : Julie Godin : L'aggravation des inégalités de richesses, entre domination et contestation

Capitalisme et lutte contre les inégalités

Thierry Amougou : Capitalisme, reproduction inégalitaire et transition développementaliste
Nick Buxton : « La classe de Davos » face aux inégalités économiques mondiales
Ibon International : Condition du « développement durable post-2015 », la lutte contre les inégalités
Groupe de réflexion de la société civile sur les perspectives du développement global : « Goals for the Rich » : pour un agenda post-2015 qui s'attaque aux inégalités
Francine Mestrum : L'inégalité : un problème politique, plus grave que la pauvreté

En Asie, Afrique et Amérique latine

Isabel López Azcúnaga, Juan Pablo Jiménez : Diminution des inégalités en Amérique latine ? le rôle des politiques fiscales
Rohini Hensman : Inde : le modèle de développement du Gujarat à l'épreuve des inégalités
Aymar Nyenyezi Bisoka, Emery Mushagalusa Mudinga : Afrique des Grands Lacs : peuples des forêts, femmes paysannes et inégalités foncières
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Nous faisons donc le choix de centrer le regard sur les inégalités dans la répartition des richesses (comprenant les flux de revenus et les stocks de patrimoine) et ce, pour deux raisons principales. D’un coté, ces inégalités dévoilent un paradoxe éthiquement injustifiable et inacceptable. De l’autre, elles jouent un rôle non négligeable dans la production des autres inégalités sociales
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